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    Billie

     

        "Billie, ma Billie, cette petite princesse à l’enfance fracassée qui se fraye un chemin dans la vie avec un fusil de chasse dans une main et On ne badine pas avec l’amour dans l’autre est la plus jolie chose qui me soit arrivée depuis que j’écris".

     

     

    Editeur :  Le dilettante 
    Genre: Romance contemporaine
    Date de sortie: 02/10/2037
    Prix du livre papier : Broché : 15;00€  Amazone
    Version numérique: 4,99€  ( existe en audio)
    ISBN: 2842637909  

     

     

      

    Ce roman est dans ma PAl depuis... 

    Ce n'est pas moi qui l'ait choisi,il y est tombé je ne sais plus comment, ma soeur ? une amie ?

    Bref, après avoir lu La consolante et découvert la plume d' Anna Gavalda, je m'étais promis de le lire... un jour

    C'est que la couverte n'est pas attirante, que le résumé succinct que je partage avec vous ne laisse rien deviner du contenu, et que je suis une addict aux couvertures, elles déterminent souvent mes choix, enfin très très souvent.

    Eh hop petit challenge sur Au fil des livres : Pour novembre lire un livre à la couverture moche.

    Bon Ok moche c'est quoi ? C'est très subjectif, je cherche donc dans ma PAL et bing le voilà le livre pour mon challenge.

    Bon tout cela pourrait être du bla-bla mais non parce que ça a du sens. 

    Ne vous fiez jamais à une couverture ! La preuve !

    Ce roman c'est une pépite !

    Bon Ok,  même enfin de lecture, bien que je comprenne maintenant la présence de ce bourriquet qui n'est pas cependant l'élément essentiel de cette histoire, je reste persuadée que l'on aurait pu faire plus attractif et pas que jouer sur la popularité de l'auteur.

    Cette histoire est assez déconcertante et ne fera peut-être pas l'unanimité des lecteurs, en fait, elle ne le fait pas  vu les notes sur Babelio et son petit 2,5 et pourtant...

    D'abord je suis le charme de la plume de l'auteure, qui surfe entre un langage vulgaire, celui de la rue, enfin de la campagne, celui de notre héroïne Billie la narratrice, d'ou ce langage (ben oui ce n'est pas l’âne qui s'appelle Billie) et poétique, nous renvoie à des musiques, des chefs d'oeuvre littéraires avec comme fil conducteur On ne badine pas avec l'amour. C'est  talentueux !

    Nous suivons donc Billie ,cette jeune fille atypique, sa rencontre avec Franck et l'évolution de leur relation qui va leur permettre dans un premier temps de survivre puis de vivre une histoire d'amour  hors du commun. Oui oui j'ai dit amour, parce que cette amitié là qui lie nos 2 protagonistes est tellement puissante qu'elle se rapproche de l'amour et d'abord dans l'amitié il y a de l'amour aussi entre 2 personnes de sexe diffèrent, j'y crois.  

    D'ailleurs c'est ce que met en avant Anna Gavalda et sur quoi elle conclue cette histoire (qui pourra peut-être déconcerter) mais en effet l'amour entre deux personnes se justifie-il par le sexe ? Je ne parle pas, et l'auteur non plus, d'homosexualité, quoiqu'il soit un des thèmes de ce roman, non c'est quelque chose de plus subtil.

     Anna Gavalda nous offre un personnage haut en couleur avec Billie, une Cosette version campagne et Franck bien sur, sa béquille, celui qui veille sur elle, ne juge pas, pour lequel elle se battra bec et ongle pour être à la hauteur alors que le jeune homme ne demande rien, ne critique rien.

    C'est toute la beauté de cette relation, de cette amitié indéfectible, alors que tout les oppose et les attirent.  Ils vivent une relation chaotique dans laquelle l'amour et le respect réciproque ne cesse de croitre et de les réunir au fil des ans.

    C'est une histoire drôle et émouvante avec des scènes parfois cocasses et d'autres tristes, c'est une histoire de vie, une bouffée d'espoir pour ceux qui luttent et tentent de sortir de leur vie de misère. On y croit.  

    Une fois commencée cette lecture, on ne peut s’arrêter, outre connaitre la vie de nos protagonistes et bien le lecteur désire savoir comment vont s'en sortir nos héros blessés au fond d'un ravine, perdus au fin fond des Cevennes.

    Je conclurais donc en disant que sous l'emballage pas toujours de paillettes se cachent les plus cadeaux.

    Merci donc à celle qui m'a offert ce livre, une pépite dans un papier journal.

     

     

    Coups de Coeur

     

     

    Extraits citations

     

    "Comme à l’école, je laissais mes défenses à la porte et changeas de dimensions

     

    La campagne, quand t 'es pas comme toute le monde, c'est encore pire que l’indifférence" 

     

     "C’était qui la fille déjà, qui m'avait expliqué un jour que le vrai amour, ça n'avait rien à voir avec la planche anatomique ? "

     

    "Les mots qu'on employait n'étaient pas les bons, mais ils faisaient bien leur boulot de mots quand même..."

     

    "ils ont travaillés comme des chiens, ils se sont nourris, pansés, beurrés, dégrisés, engueulés, quittés, gavés, gâtés, pourris, détesté, sevrés, réinitialisés, déçus, adorés, retrouvés et épaulés tout au long et surtout, ils ont appris à lever la tête ensemble.
    Ce sont eux qui ont vécu.
    Ce sont eux."

     

    ©A.Gavalda

     

    Bon surprise il existe une couverture plus sympa mais pas en VO

     

     


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  • The élements : Gravity of us LC

      Graham Russell et moi n’étions pas fait l’un pour l’autre.

    Mes émotions me dirigeaient et il était apathique. Je rêvais tandis qu’il vivait dans les cauchemars. Je pleurais quand il n’avait aucune larme à verser.
    Malgré son cœur glacé et mon envie de fuir, nous partagions parfois des instants. Des instants où nos yeux se rencontraient et où nous voyions nos secrets. Des instants où ses lèvres goûtaient mes peurs et où j’aspirais sa douleur. Des moments où nous imaginions ce que ce serait de s’aimer.
    Ces instants nous faisaient flotter, mais quand la réalité nous a rattrapé et que la gravité nous a forcé à descendre.
    Graham Russell n’était pas un homme qui savait comment aimer et je ne le savais pas non plus. Mais, si jamais la chance de tomber amoureuse encore une fois, je tomberais pour lui indéfiniment.
    Même si nous étions destiné à s’écraser sur le sol.

       

    Editeur :  Hugo roman
    Genre: Romance contemporaine
    Date de sortie: 02/11/2017
    Prix du livre papier : Broché : 17;00€ (10,15 sur Amazone)
    Version numérique: 9,99€ ( à emprunter sur Amazone et 3,55 à l'achat)
    ISBN: 2755634782 

     

     

    Et voilà c'est fini ! The élements : Gravity of us LC

    Avec ce dernier tome de la saga les éléments, Brittainy C.Cherry revient un peu au style de son premier tome, enfin tout au moins sur le fait que toute relation est possible quand c'est Mektub, même avec deux protagonistes aux personnalités si dissemblables. 

    Elisabeth et Tristan n'avaient rien en commun, ils ne se connaissaient pas depuis toujours comme Logan et Angela, ni  Maggie et Brooks, mais ils vivaient tous les 2 un drame personnel similaire qui avait bouleversé leur vie.

    Lucy et Graham sont deux électrons libres évoluant dans des mondes différents.

    Elle est pétillante, pleine de vie, généreuse, éprouve tous  les  sentiments possibles, se donne sans retenue et sans rien attendre en retour. Une baba cool, loufoque, spontanée. Portant la vie ne la pas épargnée, la sienne, comme celle de beaucoup de monde ce qui rend l'histoire réaliste, a été semée d’embûches. Elle a vécue la perte d'un être cher, s'est battue avec Mari, avec ses espérances en bandoulière. Les valeurs familiales sont importantes pour elle, tout comme l'amitié.

    Graham n’éprouve rien, si ce n'est de la colère parfois.Il contrôle tout et particulièrement ses émotions qu'il considère comme une faiblesse. Il est sombre, n'est même pas défaitiste puisqu'il ne croit ou plutôt n’espère plus rien. Il vit tout simplement. Marié, pour des raisons terre à terre à une femme à son image, quoique !

    Si Lucy a tiré une force de ses épreuves, Graham au contraire est devenu un a-social bourru et odieux parfois.

    Oui, Brittainy C Cherry possède ce talent propre a certains écrivains et  parvient en créant toujours des personnages déconcertants à nous surprendre encore, à nous attacher à eux ! Elle se renouvelle sans cesse. Et celui-ci, Graham, eh bien je crois que je n'en avais pas encore rencontré  ce genre de type qu'il semble impossible à aimer, hormis qu'il est super canon !

    Alors qui donnerait une chance à Graham ? Qui supporterait les réflexions et comportements blessants d'un tel homme ? Qui parviendrait à en tomber amoureuse, à dégeler ce cœur de glace ? Eh bien,  seule une Lucy peut le faire.

    En fait l'auteur réussit un tour de magie, parce que nous aussi lectrices, nous succombons  à son charme, non c'est devant ses faiblesses que nous chutons, avec l'envie irrépressible de sauver son âme et toucher son cœur, parce que lui parvient malgré son abominable caractère à toucher le notre.

    D'une certaine manière  Graham est un peu comme Tristan (les fans n'ont pas oublié) :  il ne se laisse pas approcher, mais à un niveau supérieur. Lucy l’agace, l'indispose, il ne l'aime pas (Ok il n'aime personne, rectificatif il ne veut aimer personne ) et pourtant il va la laisser entrer dans sa vie pour des raisons bien égoïstes !

    Alors on se demande bien comment va évoluer cette aventure (sur laquelle on ne parierait pas un iota) dont certains rebondissements m'ont scotché, car vraiment il fallait y songer. A partir de là bien là suite, évidemment, est plutôt prévisible, mais Brittainy C.Cherry prend son temps, ici les héros ne sautent pas dessus, pas de scènes de sexe à gogo, le lecteur n'en a pas besoin, c'est une vrai et magnifique romance dans laquelle l 'auteur de sa plume particulièrement addictive nous tient en haleine. 

     Oui, Brittainy C. Cherry maîtrise sa plume, joue avec nous. Elle nous fait rire avec quelques scènes cocasses, elle nous émeut jusqu'au larmes parfois. Et même quand toutes les cartes sont abattues, elle en sort encore une de sous le manteau pour nous laisser sans voix.  

    J'ai aimé suivre l'évolution du héros sous l'effet de la présence de Lucy, les personnages secondaires et tout particulièrement le Professeur Ollie, je n'ai pas vraiment compris le comportement de Mari, me suis demandé quelles étaient les motivations de Lyric mais bon, ça n'enlèvre rien à la beauté de l'histoire . 

    Quand deux électrons libres se télescopent et bien ça donne ça !

    Et quand la devise de Lucy est L'air au-dessus de moi, la terre au dessous- de moi, le feu en moi, l'eau tout autour et l’esprit devient moi

    Eh bien la boucle est refermée avec cette référence aux 4 éléments: l'eau, le feu, la terre et l'air, autour desquels notre auteure a construit ces magnifiques histoires qui concernent des personnages sans aucun lien entre eux ce qui permet de les lire indépendamment les uns des autres. 

    Je suis très heureuse d'avoir pu découvrir cette auteure qui ne compte pas que cette série à son actif, ces autres romans ne sont pas encore publiés en France, j'espère qu'Hugo Roman nous fera ce plaisir bientôt.

    La plume de l'auteur est belle, fluide agréable et ses aventure addictives , ses couvertures sublimes et je remercie Hugo Roman d'en avoir conservé le VO. Pour celle-ci ce mannequin athlète ( Stuart Reardon ) qui fait également la couverture  d'un autre roman pas encore paru en France

    The élements : Gravity of us LC

     

     sur le monde du Rugby, curieuse de le découvrir, Gaelle tu me suis ? Oui bien sûr ça va se terminer en LC. 

     

    Pour  en revenir à ce roman, et bien coup de cœur pour ce couple insolite et pour la conclusion de cette saga commencée il y un an avec ma binôme Gaoulette. 

    J'ai aimé l'idée originale autour de laquelle l'auteure a construit sa saga avec pour fil conducteur les 4 éléments qu'elle est toujours parvenue à glisser dans chaque tome de manière cohérente. J'aime le style de Brittainy, ses héros, leurs blessures et leur force de caractère. J'aime  qu'elle me fasse rire et parfois m'émouvoir aux larmes. Coup de cœur pour cette série dont voici mon podium : The Silent Waters ex equo avec The Gravity of us, The air he breathes et The fire

    J'aimerais maintenant pouvoir lire d'autres histoires hélas pas encore publiées en France.

     

     

    Coups de Coeur

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "L'air au dessus de moi, la terre en dessous, le feu en moi, l'eau tout autour. Je te donne mon âme, je me donne à toi , entièrement"

     

    " Elle portait son cœur en écharpe, alors que le mien était bouclé par des chaines métalliques tout au fond de mon âme"

     

    "= Vous souriez, vous agissez comme si vous étiez libre, mais cela ne veut pas dire que la cage n'existe pas. Cela veut simplement dire que vous avez baissé votre niveau d'exigence et que vous accepter  de voler moins haut"

     

    "je n'était pas une homme qui espérai, j’étais un homme qui existait tout simplement"

     

    " c’était dingue de réaliser, alors que l'on connait une personne depuis toujours , qu'e, fait on ne sait absolument rien d'elle"

     

    "parfois ce que nous aimons le plus  étaient les monstres qui nous bordaient la nuit"

     

    " s'il y avait une chose que j'avais apprise au contact des êtres humains , c’était qu'ils mentaient tous. Je ne faisais confiance à personne"

     

    " Rien dans la vie n'est du au hasard"

     

    © B.C. Cherry

     

     

    LC avec Gaelle

     

     

     

     

     

     


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    La servante écarlate : LC

     

    Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.

     

     

     

    Editeur : Robert Laffont
    Genre: SF Dystopie
    Date de sortie: 08/06/2017
    Prix du livre papier poche : 11,50€ 
    Version numérique : 10,99€   
    ISBN: 2221203321  

     

      

     

     

    A plusieurs reprises ces derniers temps, j'ai pu lire des références à ce roman dans plusieurs de mes lectures,( sans parler de celles à cette série une des plus marquantes du moment) et bien sur en curieuse que je suis je me suis empressée de glisser ce livre dans ma PAL en projet de le lire en LC avec ma binôme Gaelle, un jour. 

    C'est le défi de novembre ( une couverture moche)  sur la page FB de Au fil des livres qui en a accéléré la lecture.

    Question couvertures , il faut dire que depuis sa publication en 1985 et le succès tapageur de la série les nouvelles sont bien plus attrayantes. Je vous en offrirais un petit florilège en fin d'article.

    Que dire de cette histoire sombre dont je n'avais pas lu le résumé avant de me lancer dans cette LC avec Gaëlle et Anne Saulot ?

    Et bien c'est particulièrement déconcertant et effrayant. L'imagination de l'auteure nous transporte dans un monde futuriste sans que l'on ne puisse se situer dans le temps, dans lequel toute liberté est abolie. Un monde post-guerre civile.

    Comme dans toute dystopie le gouvernement est  totalitaire et dictatorial avec au pouvoir des dirigeants persuadés qu'ils agissent pour le bien de la communauté. Ici la religion domine  de manière excessive, nous voici de retour au Moyen-Age avec ses grands inquisiteurs sanctionnant, punissant tous les dissidents qui ne respectent pas les règles, la loi. Les femmes sont dévolues à des rôles définis et redeviennent ce quelles furent jadis : des êtres jugés inférieurs, et dont le rôle essentiel est la procréation.

    Un roman donc extrême et angoissant quand l'on assiste au quotidien  des femmes dans certains pays dans lesquels leurs droits sont bafoués, dans lesquels elles sont mises au rebut pour être incapables de procréer ce qui rend ce roman intemporel !

     Dans ce monde utopique il existe plusieurs castes, les Marthas, le Epouses et les Servantes Ecarlates  Chaque caste possède sa propre tenue afin de bien les différencier. Les hommes ne sont pas non plus tous logés à la même enseigne bien que leur sort soit plus enviable. 

    Notre héroïne est une servante, une élue ( ?) à laquelle la nation devrait être reconnaissante puisqu'elle contribue à la survie de l'espèce dans ce monde à la natalité faiblissante , c'est sa mission qu'elle assumera en servant les Commandants dont les femmes vieillissantes ne peuvent enfanter.

    Nous suivons  donc le quotidien  bien triste de June ( son ancien nom) et ses flash-backs vers son passé heureux qui lui permet de ne pas sombrer comme d'autres servantes qui trouveront le moyen de se libérer de manière drastique. Car quand toute liberté est perdue quel sens reste-il à la vie dans un monde dans lequel les sentiments sont bannis, dans laquelle chaque jour ressemble à l'autre avec pour seul horizon le ciel bleu de leur chambre, aucun échange possible, aucune possibilité de lire, une vie sombre à prier un Dieu bien peu miséricordieux ?

    Dans cette sorte de huit-clos Margaret Atwood nous plonge dans le débat intérieur de Defred, dans son introspection et ses regrets d'un vie passée, sur le bonheur dont on ne prend conscience qu'il est si précieux que quand on l'a perdu, sur cette liberté quotidienne si chère à tous que l'on n'apprécie pas toujours à sa juste valeur tellement elle semble normale. 

    Liberté de penser, d'échanger, de lire, de travailler, de croire en Dieu. Pouvoir rire, pleurer, aimer, être libre de son corps et non pas  être une esclave sexuelle selon les règles d'une nation totalitaire.

    Au fil de la lecture on espère que notre héroïne , malgré son coté soumise fera preuve de rébellion et ne restera pas si passive.

    Comme dans toute dystopie de ce genre dans l'ombre combattent des rebelles . Ainsi l'auteure nous offre l'espoir, cet espoir d'une vie meilleure qui vit toujours en nous, et la foi, la foi en l'humanité.  

    Ces dissidents au régime parviendront-ils à renverser ses fanatiques religieux  ?

    Que deviendra Defred ?

    La fin originale de l'auteure  nous donne quelques réponses, alors que les derniers mots de l’héroïne nous laissaient dans l'expectative.

    L'on pourrait classer ce roman dans la catégorie roman féministe si l'on occulte les hommes de cette histoire qui tout comme les femmes  sont victimes de ce système dictatorial, privés de femme s'ils ne font pas partie de l'élite, seule leur position sociale peut leur offrir une vie de couple. Et qu'est ce qu' une vie  sans amour, sans sentiments ?

    Cette dystopie sinistre n'est pas si éloignée de la réalité, vu ce que vivent les femmes un peu partout dans le monde. C'est peut-être ce qui fait le succès à nouveau  renouvelé pour ce roman de Margaret  Atwood, très favorisé bien sur par la saga et  l'avènement au pouvoir d'un président dont on ne citera pas le nom, mais que l'on peut voir cité sur la nouvelle couverture bien plus accrocheuse.

     Roman dystopique effrayant dans le contexte actuel quand on songe à tous les scandales en cours concernant les femmes et les abus subis dans cette Amérique si puritaine que l'on s'inquiète de voir un jour la réalité rattraper la fiction.

    Il m'a fallu parvenir au terme de cette lecture et y réfléchir quelques jours avant de pouvoir vraiment noter ce livre, je ne savais pas vraiment quoi en penser, d'abord parce que le style narratif et les longs monologues  ne sont pas ma tasse de thé et par le sentiment de frustration quant à sa fin, car j'aurais aimé en savoir davantage sur le devenir de certains autres personnages.  Quelques jours plus tard en écrivant ma chronique, j'ai réalisé que ce roman m'avait marqué plus que je n'aurais cru et j'avoue que je suis curieuse d'en découvrir l'interprétation ciné.

    Ce n'est toutefois pas un coup de cœur, ce roman est bien trop médiatisé ce qui perturbe le jugement car il suscite trop d'attentes. Cependant c'est un excellent livre à découvrir car il perturbe nos mondes de pensées tellement il est effrayant par son coté réaliste avec son approche des atteintes aux libertés.

     

     

     

    LC avec ma binôme Gaelle et Anne Saulot auteure

     

    Extraits citations

     

    "Ne laissez pas les salopards vous tyranniser"

     

    " le soleil est gratuit, il est encore là pour qu'on en jouisse, pourtant plus personne ne prend plus des bains de soleil, pas en public" 

     

    "on ne peut jalouser quelqu'un que s'il possède une chose qu'on devrait avoir soi même"

     

     

    "nous sommes des utérus à deux pattes, un point c'est tout : vases sacrés, calices ambulants"

     

    "(...) personne ne meurt d'être privé de rapports sexuels. C'est du manque d'amour que nous mourrons"

     

    "je suis trop importante, trop rare pour cela.Je suis une ressource nationale"

     

    "notre société se mourrait, disait Tante Lydia, à cause de trop de choix"

     

    " je suis pour elle un reproche et une nécessité"

     

    ©M. Atwood

     

    Petit florilège de couvertures au fil des  éditions

     

    La servante écarlate : LC

     

     

     

     

     

     

     


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  • Des cris dans l'écume 

    Dans la nuit résonnent des gémissements inhabituels... Ce ne sont pas les cris aigus des oiseaux ni les hurlements de la tempête qui réveillent Lena. Du haut de sa tour qui domine la maison plantée sur le granit, ses yeux fouillent en vain le noir. L'océan, certes, gémit, le ventre lourd de trop de peine. Mais au petit matin, dans l'anse où se mélangent algues et déchets, les cris se font plus pressants. Vite ! lui souffle un mystérieux vieil homme .La jeune fille découvre dans l'écume et les algues un secret qu'elle partagera avec son ami Erwan. Celui de l'exceptionnelle relation qui la lie à la mer et à ceux qui y vivent.
     

     

     

    Editeur :  Yucca éditions
    Genre: Jeunesse
    Date de sortie: 11/09/2017
    Prix du livre papier : poche  9,00€
    ISBN: 2258116856 

     

     

     

     

     Des cris dans l'écumeUn roman jeunesse mais pas que et comme indiqué sur la quatrième de couverture

    A lire sans modération de 10 à  110 ans !

    Petite nouvelle de 110 pages, très adapté aux enfants et adolescents , un style fluide, un vocabulaire simple, poétique et technique  (référence à la mer, à la pêche et la région bretonne) dont chaque terme qui  pourrait être méconnu du lecteur est expliqué par une note de l'auteur)

     Daniel Pages nous emporte dans une histoire d'amitié et de solidarité, de passion pour l'univers marin et d'amour de notre planète

    Il incite à travers cette belle aventure la génération future  à s'inquieter  pour l'avenir de notre monde Ecologie, amitié, valeurs morales sont les thèmes de cette histoire chaleureuse

    Un air de vacances  dans une douce ambiance que la plume de l'auteur rend réelle tant et si bien  que le lecteur se voit partager  la chocolat chaud et la soupe de poissons de Marie-Anne, la grand-mère, transporte l'adulte que je suis dans un  dans pans de mon passé  ressemblant à celui-ci, tellement l'air de vacances est prégnant.

    Un livre doudou, avec de belles valeurs morale. A faire découvrir à tous quelque soit la génération. Un roman pédagogique aussi avec les 2 derniers chapitres consacrés aux dauphins et au changement climatique et ses futures répercutions, aux actions que l'on peut faire pour minimiser les dégâts engagés. Un roman que les enseignants devraient faire découvrir à nos enfants et petits enfants.

    Je le conserve bien au chaud pour ma petite fille dont le papa est un fervent défenseur de la nature et particulièrement des fonds marins. Bientôt elle pourra le lire et en comprendre les leçons de l'auteur et être celle qu'elle veut être (Petit clin d'œil à Mira, l'héroïne de 28 jours).

    Un grand merci à Masse critique Babelio, aux éditions Yucca et à l'auteur pour m'avoir permis de faire cette découverte.

     

    ☆☆☆☆☆

     

     

    Des cris dans l'écume 

     

     

     


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    28 jours     Mira, seize ans, passe de la nourriture en fraude pour survivre dans le ghetto. Lorsqu'elle apprend que toute la population juive est condamnée, elle décide de rejoindre les combattants de la Résistance. Aux côtés de Daniel, Ben, Amos, et tous ces jeunes gens assoiffés de vivre, elle tiendra longtemps tête aux SS, bien plus longtemps que quiconque aurait pu l'imaginer. En tout, 28 jours. 28 jours pendant lesquels Mira connaîtra des moments de trahison, de détresse et de bonheur. 28 jours pendant lesquels elle devra décider à qui appartient son coeur. 28 jours pour vivre toute une vie. 28 jours pour écrire son histoire.
    Fils de déportés juifs, David Safier revient sur la pire tragédie du xxe siècle en mêlant la petite à la grande histoire. Si l'auteur de comédies désopilantes a changé de registre, il n'a rien perdu de son ambition : confronter le lecteur aux grands questionnements de l'existence en l'arrachant au confort de son quotidien. Avec ce roman d'initiation bouleversant et humaniste, basé sur des événements authentiques, c'est chose faite.

     

    Editeur :  Presse de la Cité
    Genre: Litterature contemporaine
    Date de sortie: 12/10/2017
    Prix du livre papier : Broché : 21,50€
    Version numérique  : 14,99€
    ISBN: 2258116856 

     

     

    28 jours . C'est le temps que les résistants du ghetto  de Varsovie ont tenu tête aux Allemands avant que les derniers résidents ne soient exterminés et le ghetto détruit.

    C'est le nombre de jours qu'il a fallu à Mira pour parvenir au terme de sa quête initiatique : Quel sorte d'humain voulait-elle être :  combattante,  vengeresse, celle qui veut simplement vivre ? Une jeune fille de 15 ans devrait-elle se poser de telles questions, en débattre

    "_ et en nous défendant nous rendons la lignite à notre peuple

    _ Il y a des choses plus importantes que la dignité

    _ Ah oui ? Et quoi ?

    _ la survie"

    au lieu d’être juste une jeune fille de 15 ans ?

    Nous aussi nous interrogeons ce que nous voudrions être sans conditions de vie extrêmes A 15 ans nos questions existentielles sont ou ont été bien différentes de celle de Mira, faites en toute liberté de choix. . Mais dans ce ghetto, les conditions de vie et la crainte de mourir ne faussent-elles pas la donne ? le libre arbitre existe-il vraiment ?

    Dans cette ville fantôme tout s'achète et tout se vend même la vie d'un autre si celle-ci peut sauver la sienne ou simplement obtenir un bout de pain. C'est condamnable non ?

     Mais peut-on être juge quand la barbarie et la cruauté de certains individus vous poussent à de telles extrémités ?

    Chaque individu est différent et le seuil de tolérance propre à chacun. Peut-on condamner ou élever au rang de héros telle ou telle personne suivant nos valeurs, alors que nous n'avons rien vécu de toute cette souffrance  ?

    Peut-on comprendre que l'on attente à la vie d'un enfant que l'on suspecte de trahison ? Peut-on condamner une mère qui sacrifie son bébé persuadée qu'elle pourra en avoir d'autres, comme si un bébé pouvait remplacer l'enfant sacrifié ?

    Doit-on accepter les dommages collatéraux au nom de la survie d'un groupe ?

    Qu'est-ce qui est légitime : sacrifier les autres dans le combat ou dans celui de la survie personnelle ?

    J'ai pleuré à chaque sacrifice de vie humaine au nom de la survie, j'ai pleuré pour Mira, Daniel, Amos,  et tous les autres, les personnages réels de cette histoire, les anonymes auquel David Safier rend hommage avec vibrante et émouvante histoire.

    Une histoire authentique romancée sombre mais pas que; Mira nous fait partager ses espoirs et ses rêves, elle nous fait rire car même si la mort rode elle vit des moments intenses de joie et d’amour. C'est Mira qui nous conte son histoire, le quotidien du ghetto, les humiliations, la faim, la peur..

    L'amour, l'amitié, les valeurs n'ont pas disparues totalement dans cet univers ou chaque jour vécu de plus est un jour de gagné, chaque minute est importante et il ne faut pas gaspiller les précieuses secondes de bonheur grappillé. Hannah le comprend vite. La petite sœur s'invente des histoires pour embellir sa triste vie, un moyen de tolérer un  quotidien insupportable, Hannah  encore une enfant dans son corps mais une adulte dans sa tête qui cherche à être transparente, son mode de  survie.

    " Hannah préférait devenir invisible. Dans le ghetto les invisibles  survivaient plus longtemps que les plus fors"

    Un roman poignant et magnifique, qui nous pousse à nous interroger sur la valeur de la vie, sur la personne que nous sommes, sur celle que nous voulons être. Sur ce que je serais capable de faire dans une telle situation . Serais-je capable de tuer quelques en soient les raisons ? Sauverais-je des vies ? Mettrais-je la mienne en jeu pour en sauver d’autres ? Serais-je un Korczak ? Ou au contraire un Simon ?

    Au terme de cette lecture je voudrais ressembler à Mira, Amos et Daniel. Je voudrais avoir en moi la force de caractère de chacun, parce que tout n'est pas simple ni tout noir ni tout blanc.

    28 jours est un roman initiatique bouleversant et humaniste, qui nous bascule dans une des pire tragédie de l' histoire,  nous  confronte  aux grands questionnements de l'existence, nous pousse dans nos retranchements en nous bousculant en cette période contemporaine où les ghettos et la ségrégation existent toujours

    David Safier m'avait fait rire avec son roman loufoque et désopilant  Maudit Karma, ici il nous prouve que son talent ne s'arrête pas à la comédie et qu'il peut nous toucher en plein cœur.

    Quel que soit le genre, sa plume frappe fort et vous accroche au point que une fois lus les premiers chapitres lus, le lecteur ne peut plus abandonner les héros jusqu'à l'issue finale, et nous tient haletants et tremblants pour les protagonistes, espérant un happy-end.

    Une pépite à lire absolument.

    Merci à Masse Critique Privilège, Babelio, les Editions Presse de la Cité  pour m'avoir permis de faire cette magnifique lecture et à  l'auteur Mr David Safier pour cet hommage aux anonymes du Ghetto, le Mira, Daniel,Amos et autres, ainsi qu'aux plus connus Janus Korczak, Mordechaj Anielewicz,deux  personnes luttant à leur manière. Un livre à lire quel que soit l'âge.

     

     

     

     

     

    Pour en savoir plus sur certains personnages réels de cette tranche d'histoire

     

    28 jours

     

    Janusz Korczak

     

    28 jours

     

    Mordechaj Anielewicz

     

    28 jours

    Ghetto de Varsovie

     

     

    Extraits citations

     

    "je faisais souvent ça quand la peur me submergeait, toucher une surface  quelconque (...) l'essentiel était de savoir qu'il existait autre chose que ma peur"

     

    "les hommes étant tous égaux dans la mort -mème si les religions prétendent le contraire -les cimetières catholiques et juif étaient voisins.."

     

    "moi aussi j'avais compris quelque chose en marchant pieds nus dans l'eau glacée (...) tandis que mon père me regardait rempli de honte. Les adultes ne pouvaient plus me protéger.

     

    "_ tout être humain a ses faiblesse, surtout dans  le monde où nous vivons, reprit-elle. Tu ne devrais pas  nous juger"

     

    "je croyais plus à la survie qu'à la fierté

     

    "Daniel regrettait de ne pas être allé à la mort avec ses frères et sœurs orphelins, et mon frère  y envoyait les autres pour sauver sa propre peau"

     

    " (...) et ma mort devait avoir un sens. C'était la seule façon d'en donner un à la mort d ... Et à sa vie. Et  à ce qu'il restait de la mienne"

     

    'le vainqueur est celui qui a le moins peur. Voilà ce que j'avais compris. Voilà pourquoi les Allemands avaient gagné contre nous les Juifs.  Jusqu'à présent. Parce que maintenant nous n'avions plus peur. Parce que nous étions déjà morts"

     

    " tant que nous pensons à elle, elle n'est pas morte"

     

    "dans ce cinéma avec ce garçon qui me tenait la main, je sus quelle sorte d'humain je désirais le plus être : quelqu'un de tout à fait normal, menant une vie ordinaire"

     

    "il mourrait heureux, parce que, dans les derniers instants de sa vie nous lui avions rendu sa dignité"

     

    "face à la mort ce qui est important pour les être humains n'est pas toujours logique"

     

    "_la deuxième arme la plus puissante des tyrans est le mensonge ...

    _ Et la première ? demanda Hannah

    _ la peur"

     

    © D. Safier

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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