• La meilleure façon de marcher est celle du flamant roseLa loi de Murphy n'est rien comparée à la loi d'Enaid : tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera plus mal encore qu'on aurait humainement pu le prévoir. Après avoir été quittée à Gdansk par téléphone, Enaid se rend à l'évidence : les fées qui se sont penchées sur son berceau ont dû s'emmêler les pinceaux. Comment expliquer, sinon, la sensation qu'elle a depuis l'enfance qu'il lui a toujours manqué quelqu'un ? Il y a de quoi se poser des questions quand les parents adoptifs sont en fait les grands-parents, que la mère est danseuse de nuit, que le père change de religion comme de famille, que les bunkers de l'ETA servent d'école buissonnière. Et que l'accident d'un instant devient la fracture de toute une vie? On peut se laisser choir ou faire le saut de l'ange. Être boiteux ou devenir un flamant rose. Sur ses jambes fragiles, tenir en équilibre avec grâce par  pouvoir de l'esprit, un humour décapant et le courage de rester soi.

     

    Editeur :  Flammarion
    Genre: Romance contemporaine
    Date de sortie: 28/03/2018
    Prix du livre papier : Broché 19,90€
    Version numérique: 13,99 €
    ISBN: 2081421690 

     

    La meilleure façon de marcher est celle du flamant roseCe qui semble une banale chick-lit avec son héroïne qui vient une fois de plus de se faire larguer n'en est pas une, contrairement à ce   le titre pouvait me le donner à penser

    L'histoire commence quand son énième compagnon la quitte avec un message sur son répondeur. On pourrait en rire si aujourd’hui ce n'était pas le mode le plus répandu de rompre. Et moi de m'imaginer que tout le roman va tourner autour de cette rupture avec une Enaid semblable  à  d'autres personnages féminins en quête de l'amour d'un homme que l'on croise dans de nombreux romans contemporains.

    On en est loin, très loin même, malgré le premier chapitre d'apitoiement. C'est dans le passé de la jeune femme que nous allons plonger.

     C'est avec beaucoup d'humour et de poésie que l'auteure nous dévoile à travers le récit de l’héroïne  l'enfance difficile et solitaire  de cette dernière. Voyage dans les années 90, la jeune fille se cherche dans un quête identitaire, accumulant les bêtises, entre fréquentations douteuses et absence de règles ayant en guise de repère des grands parents qui font de leur mieux pétris de règles et de croyances. Les parents sont inexistants, le père jamais là, trempant dans des contrats douteux, changeant de femme et de religion comme de chemise et la mère, éjectée du décor comme nous le découvrirons plus tard, jugée indigne d'élever sa fille avec son train de vie de "trainée".

    Malgré le sérieux du sujet, c'est drôle pétillant et triste à la fois, traité avec légèreté alors qu' Enaid  s'en prend plein la figure. Le lecteur ressent fortement le besoin de notre héroïne d'être aimée et chacune d'entre nous pourra s'identifier à ce personnage même si la malchance est plus présente dans la vie d' Enaid qu'elle ne l'est chez les autres, C'est sûr, les bonnes fées qui se sont penchées sur son berceau n'ont pas été très efficaces, et les coups du sort s’enchaînent jusqu'à une descente en enfer quand son chemin croise celui d'un pervers narcissique.

    Mais la jeune fille telle un roseau plie mais ne rompt pas, après avoir été mise à terre elle trouve moyen de se relever, même sur une seule jambe telle un flamand rose. Elle se construira au fil des épreuves et fera de son passé douloureux une force.

    Le roman se termine sur une note d'espoir, il n'est jamais trop tard, Diane Ducret le prouve avec ce  passage quand l’héroïne rencontre sa mère après trente ans  d'absence de relations. C'est terriblement émouvant et l'on se désole de tout ce temps perdu dont malheureusement ni l'une ni l'autre n'est responsable.

    Yvette, la grand mère, nous fait rire avec ses idées bien arrêtées, ses a priori et ses bondieuseries. André est plus terre à terre et distant, cependant ce couple insolite qui joue les parents adoptifs (Enaid ne comprendra pas tout de suite les liens de parenté qui les unit  tous les 3) est très attaché et attentif à l'éducation de la gamine qui n'en prendra conscience que bien plus tard. Eh oui c'est ainsi, c'est quand on grandit que nos yeux se dessillent et que l'on touche du doigt la valeur des sentiments. Enaid va le réaliser quand un drame va les frapper avec cette "maladie " qui touche le grand père.

    Au fil du récit l'auteure nous fait rire et nous émeut. Elle nous laisse en fin de lecture tout retourné en proie à nos propres questions existentielles, à ce manque enfoui pour certains au fond de lui et qui l’empêche d'avancer , de ce besoin de relation unique avec sa mère quelque soit l'amour quelle nous porte. Est-ce que la vie d' Enaid aurait été différente ? Si tout au moins elle avait su la vérité ?

    Je ne connaissais pas l'auteure, et je suis sous le charme de la plume magique de cette dernière. Merci à Babelio aux Masse critiques privilège et aux éditions Flamarion pour cette découverte et de m'avoir permis de lire ce roman en grande part autobiographique écrit avec beaucoup d'humour et de pudeur.

    Je n'aime habituellement les titres à allonge prend en fin de lecture il prend tout son sens  

    Une auteure à suivre

    La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose

     

    Bibliotheque

     

    Extraits citations

     

    "il m'a toujours manqué quelqu'un, au plus profond de moi jusqu'au jour où j'ai décidé de plus attendre personne"

     

    "A ce stade, me concernant , une tong estivale m'ira très bien. Niveau attentes je suis passée de l'escarpin de luxe à la sandale, voire à la tatane"

     

    "- (...)  si on te traite comme un âne, au lieu de te plaindre, mets toi une selle sur le dos"

     

    "Lui suit les préceptes du tao, il donne  vie à la philosophie. Dans le taoïsme, le bonheur est un bateau dont le navigateur  sait profiter des courants pour le conduire là ou il veut Mais celui qui a inventé le bateau a aussi inventé le naufrage."

     

    "Aimer c'est nourrir l'autre corps et âme, l'aider à s’élever, quitte a être dur parfois"

     

    " ce que je m'inflige chaque jour est encore plus difficile a supporter ce que lui m'a fait J'ai refusé d'être une victime, pourquoi à présent être mon propre bourreau ?" 

     

    " Soudain je n'ai plus eu peur de gâcher mes jeunes années. Pour la première fois, j'ai décidé de ne plus attendre personne pour être moi"

     

    "moi la fille de personne, je n'arrive pas à m'imaginer devenir un jour la mère de quelqu'un"

     

    "il a fait de moi son élève, ce n'est pas un père, certes, mais c'est plus  que tout ce que l'on m'a donné jusqu'alors"

     

    " (...) la loi d' Enaid : tout ce qui est susceptible de tourner mal tournera encore plus mal qu'on aurait humainement pu le prévoir"

     

    "je ne cherche plus à comprendre pourquoi ma vie  ressemble à une punition, il y a la vie des autres, puis il y a moi"

     

    "Pourtant ils sont bien là entre mes doigts, les mots que j'attendais, ceux qui me disent que j'ai été aimée;Peut etre pas d'un amour qui sourit ou fait des goûters, mais de l'amour d'un oiseau de nuit battant des ailes prés de moi"

     

    © Diane Ducret

     

     


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    La promesse LCIl ne lui avait pas promis l'amour...
    Quand Kira croise Grayson à la banque, elle pense avoir trouvé la solution à son problème : il est visiblement à la recherche d'argent et elle est prête à partager celui dont elle héritera si elle se marie. Il ne lui reste plus qu'à faire sa proposition, un peu inhabituelle.

    Grayson a promis qu'il restaurerait le vignoble familial situé en Californie. Pour cela, il a besoin de fonds. Il va accepter avec réticence la proposition de Kira. Apparemment, ils partagent bien peu de choses. Ils ont également des préjugés l'un sur l'autre. Mais, au cours d'un été, au milieu des vignes, ils vont apprendre à se découvrir, à s'apprivoiser, à découvrir que leur rencontre va peut-être leur permettre de trouver bien plus qu'un avantage financier.

     

    Editeur :  Hugo roman
    Genre:  New Romance
    Date de sortie: 13/04/2017
    Prix du livre papier : Broché  17,00€  Poche 7,60 €
    Version numérique: 9,99€ 
    ISBN:  2755630493

     

    La promesse LC

    Mia Sheridan sait nous surprendre avec ces personnages, bien loin de ceux d' Archer's Voice, dont le protagoniste principal m'avait particulièrement émue et séduit.

    Dans cet opus de la saga Sing of love dont chaque tome peut se lire séparer, les héros et héroïnes n'ont jamais aucun lien entre eux, cette série étant basée sur les signes  du zodiaque, mais j'avoue qu'après 2 lectures je n'ai pas trouvé le lien. Mais ceci n'a pas d'importance, car chaque volet se suffit à lui même.

    L'auteure nous offre ici une romance pétillante, drôle et émouvante. Un récit à 2 voix, celles de Grayson et Kira. Un roman plein de promesses et qui les tient. Pour autant l'idée n'etait pas nouvelle, le sujet exploité à plusieurs reprises, cependant Mia Sheridan y met sa touche personnelle et rend cette histoire unique.

    Ici, ce n'est pas un homme riche qui propose pour des raisons pas toujours très claires un contrat de mariage, ici c'est une jeune femme désespérée qui cherche à se libérer de l'emprise paternelle et à réparer d'une certaine manière les torts que ce père a commis à autrui.

    Kira ne cherche pas à s’offrir un jeune homme séduisant se comportant comme une gosse de riche, car Kira est bien loin d'être ce qu'elle semble et Grayson tout à ses à priori, comprendra son erreur. Kira est une jeune fille aux idées parfois abracadabrantes qui cherche des solutions pour sortir de l'emprise toxique d'un père qui  la veut sous sa coupe pour des projets bien peu paternels ! Cet homme odieux est capable d'actes abominables pour  maintenir une certaine position sociale et faire aboutir des projets personnels qui sont loin de prendre en compte le bonheur de sa fille. Comment un père peut-il se comporter de la sorte ? Mia Sheridan brosse un tableau bien peu reluisant des politiques et de leur mentalité abordant un sujet bien trop réaliste et fréquent quelque soit le pays où l'on vit.

    Et oui, malheureusement l'argent mène le monde et sans lui, l'on est rien, on ne peut rien,mais si l'on en possède on peut vivre libre. Quant au pouvoir,  il peut détruire des vies.

    Dans cette romance, Mia Sheridan aborde les relations familiales, nous convainc que l'amour filial n'est ni inné, ni évident; les parents ne sont pas forcement ceux qui vous ont mis au monde, mais ceux qui vous traitent comme un fils et vous accompagnent pas après pas et vous aident à grandir. Grayson  finira par le comprendre. Charlotte et Walter l'aiment comme leur propre fils alors qu'ils ne sont que ses employés.

    L’auteure traite aussi des effets secondaires des maltraitances psychologiques qui laissent des traces indélébiles et conditionnent l'individu. Kira et Grayson les ont subi tous les 2, de manière différentes, si Kira a su tirer profit de son vécu et l'on pourrait dire ici  : que tout ce qui ne  nous tue pas nous rend plus forts, ce n'est pas le cas de Grayson qui cherche encore à se faire aimer par son père au delà de la mort,et prouver sa valeur avec LA promesse.  Y parviendra-t-il ? Eh bien sur ce sujet Mia Sheridan nous réserve quelques surprises inattendues.

    Une histoire addictive, des personnages charismatiques aux personnalités fouillées, le tout cohérent ( petit bémol sur un point mais la romance est trop belle pour faire mon exigeante). Les  protagonistes secondaires  importants avec un rôle essentiel dans cette histoire d'amour et Charlotte a elle aussi de drôles d’idées parfois.

    Une belle histoire d'amour et d'amitié, de lutte de réussite et de capacité de rebondir après des drames.

    J'ai adoré les joutes verbales entre Kira et Grayson. Ils m'ont séduits tour à tour; je suis tombée sous le charme de la petite sorcière  pétillante, volontaire, particulièrement forte et altruiste et du dragon super sexy et émouvant, qui m'a fait rire dans certaines scènes et j'avoue avoir eu du mal à quitter ses 2 personnages entêtés parfois qui finissent par comprendre qu'en amour il faut parfois se retrouver à mi chemin.

    Un coup de cœur pour moi, et l'envie de découvrir d'autres aventures de Mia Shéridan, la prochaine LC prévue : Pour l'honneur de Preston

     

    Iboga

     

     

    Avec Gaelle

     

    Extraits citations

     

    " Elle était la seule femme à m'avoir montré que j'étais important, que j'étais désiré. Que je pouvais lui suffire"

     

    "parfois le plus bel acte d'amour  était de rejoindre l'autre là où il se trouvait"

     

     "- et garder en tête que l'amour n'est pas toujours tres simple et facile Il peut blesser; L'amour oblige à s'ouvrir et à laisser entrer l'autre jusqu'a la part la  plus intime  de notre être. Car le véritable amour est une fleur, mais qui porte des épines."

     

    "-(...) il n'y a rien de mieux au monde que la main de quelqu'un que tu aimes et qui t’attrape dans le noir quand tu es perdu et terrorisé"

     

    "-Il faut croire en ses chances. Il faut aussi accepter la douleur. parce que le problème  c'est que tu ne peux soigner une blessure sans affronter toutes  tes émotions Tu dois sentir et comprendre ta douleur"

     

    "la vie offrait tant de possibilités, pourquoi devrions nous passer ne serais-ce qu'une seule journée à nous ennuyer"

     

    "mon amour observe le comportement des gens quand ils pensent que personne ne les regarde Tu sauras qui ils sont vraiment"

     

    © M. Sheridan

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • La passe miroir, Tome 3 LCDeux ans et sept mois qu’Ophélie se morfond sur son arche d’Anima. Aujourd’hui il lui faut agir, exploiter ce qu’elle a appris à la lecture du Livre de Farouk et les bribes d’informations divulguées par Dieu. Sous une fausse identité, Ophélie rejoint Babel, arche cosmopolite et joyau de modernité. Ses talents de liseuse suffiront-ils à déjouer les pièges d’adversaires toujours plus redoutables ? A-t-elle la moindre chance de retrouver la trace de Thorn ?

    Editeur :  Gallimard
    Genre:  Jeunesse
    Date de sortie: 01/06/2017
    Prix du livre papier : Broché  18,00€   Numérique : 12,99€ 
    ISBN: 2075081891

     

     

     

     

     La passe miroir, Tome 3 LCTome étonnement paru avant le tome 2 !

    Waouh ! 

    Que dire de plus ?

    Waouh  traduit si justement mon ressenti !

    Je n’imaginais pas une seconde quand j'ai commencé cette saga  je ressortirais aussi enchantée de ma lecture Un premier tome un peu poussif, une deuxième avec de grandes parties avec encore quelques longueurs et un denier opus qui se termine, façon de parler, en apothéose.

    Je suis sous le charme de la plume inventive de Cristelle Dabos, de sa plume tout court, de son style descriptif, de l’additivité, des personnages qui au fil des tomes nous séduisent, nous attachent à eux tant et si bien que l'on ne parvient pas à les quitter

    L'intrigue devient  de plus en plus présente et passionnante et l'on parvient, nom d'une cafetière au bout de sa lecture sans s'en apercevoir.

    J'ai dit que c'est addictif ? je crois que le mot est faible pour traduire cette attraction qu'exerce  ce roman sur vous . Une fois commencé , plus moyen de le lâcher avant d'être arrivée à destination. Dans ce volet , pas une seconde de répit, pas de phase d’ennui.

    Chapeau bas Christelle Dabos. Cet opus est une pépite qui vous tient en haleine de rebondissement en rebondissement et le lecteur de s’inquiéter pour Ophelie et Thorn, mais pas que.

    L'entrée en scène de Victoire, la fille de Berenilde, le retour d'autres personnages  émouvants est un coup de maître et nous laisse interdits et sans voix, nous incitant a nous questionner sur le destin concocté par l'auteure à son sujet.

    Quand aurons nous le plaisir de lire la suite des aventures de nos héros, dans quelle arche l'auteure va-t-elle les catapulter, combien d'épisodes envisage-t-elle d'écrire, car il y a matière pour nous promener, encore un moment, avant de nous offrir un tome  final. Il faudra que l'auteure ne se perde pas en route.

    Je me réjoui donc d'avoir attendu avec de lire cette saga, oubliée dans ma PAL, ce qui m'a permis de découvrir les  3 tomes à la suite en attendant le 4 tome qui sort bientôt ? j'espère .

    Parler du contenu de ce tome est malaisé, car le risque est trop grand de spolier  en dévoilant un peu trop.

    Babel est une arche cosmopolite dirigée par  les jumeaux Hélène et Pollux, et on ne  peut s' empêcher de songer  aux divinités mythologiques, nous avions déjà Artemis et Odin qui dirigent cette partie du monde, (  est-ce vraiment eux? Quels rôles jouent les Généalogistes? ) de matière très codifiée avec de nombreuses règles dont le but est d'effacer de la mémoire collective le passé, les guerres  et les évènements qui ont provoqués l'effondrement du monde avant la grande Déchirure. Et le lecteur de se demander où peut bien nous entraîner l'auteure ? Ici on est loin des ronds de jambe de la cour de Farouk, ici chaque citoyen est  éduqué à servir les intérêts de la Cité. Tous pour un, un pour tous. Mais c'est aussi un monde de non dits et de mensonges; Pourquoi ? Cette cité idyllique se révèle au fil des chapitres,  être, tout comme celle de Farouk un monde d'illusions.

    Le thème du bien et du mal est présent, tout comme celui du pouvoir, de la manipulation, même sur cette arche où tout comportement est punissable s'il l'on respecte pas les règles : pas de mensonges, pas de comportement  violent ... Eh bien on est loin, il n'y a qu'à voir ce que subit Ophélie.

    Un tome qui nous passionne bien qu'il soit loin d’apporter toutes les réponses à nos questions, d'ailleurs il en suscite d'autres.

    Opus passionnant, captivant addictif; Un coup de cœur pour moi; Merci Lucy , d'avoir proposé cette LC

     

    La passe miroir, Tome 3 LC

     

     

    Avec Gaelle et autres membres de Swap et passionnés de Lecture sur FB

     

    Extraits citations

     

    " Moins, on souffre, plus on est efficace. Plus on est efficace, mieux on set la cité"

     

    "- la chance n'existe pas, intervient Octavio d'un ton froid. Nous sommes les seuls auteurs de nos  destinées"

     

    " -La seule véritable erreur est celle que l'on ne corrige pas "

     

    Ce n'était pas elle la mioche. C'était l'humanité entière.  Ils étaient tous, absolument tous maintenus dans un état d’infantilité par Dieu et ses Tuteurs" 

     

    © C. Dabos

     

     


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    La passe miroir Tome 2 LCFraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Sont-elles liées aux secrets qui entourent l’esprit de famille Farouk et son Livre ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité

     Editeur :  Gallimard
    Genre:  Jeunesse
    Date de sortie: 01/03/2018
    Prix du livre papier : Broché  19,00€  Poche : 9,40€ Numérique : 13,99€ 
    ISBN: 2075081743 

     

     

     

     

     La passe miroir Tome 2 LCLe tome 1 était prometteur, et comme dans le tome précédent j'ai ressenti des sentiments ambivalents.

    Parfois j'étais si emballée que je parvenais pas à poser ce livre, parfois je me suis ennuyée durant des périodes où il ne se passe rien.  A vrai dire je m'attendais à une intrigue dans laquelle Ophélie serait plus active, et ce n'est pas le cas dans la première moitié du roman, puis tout s’accélère et impossible alors de s’arrêter.

    L'auteure nous plonge dans son univers fantastique, avec des descriptions pour planter le décor, mais au bout d'un moment, le décor c'est bien s'il sert à l'action. Cela reste mon bémol pour la première partie du roman.

    Dans  cet opus notre héroïne ( et j'enrage toujours de ne pouvoir lui donner un âge) est présentée à la cour et à Farrouk cet étrange esprit de famille qui dirige le Pole.

    Nous en apprendrons ainsi, à travers des passages consacrés aux pensées d' Odin, qu'en tant que lectrice je me  persuade de connaître l'identité, un peu plus sur les esprits de famille. Mais pas assez  encore pour délier les fils d'une intrigante énigme sur cet univers fantastique,  sur ce monde éclaté après la Déchirure. Sur l'existence d'un Dieu,( pervers ?) qui tire les ficelles et manipule les chefs d'états.  Farouk, Artémis ... sont-ils ses enfants ?

    Tout est sujet à questions qui ne trouvent pas de réponses claires tellement l'aventure concoctée par l'auteure est complexe. Elle mêle fantastique et réel, jouant avec des sujets d'actualité et des questions philosophiques et existentielles qui peuvent dérouter le lecteur. 

    Oui l'imagination de Christelle Dabos n'a pas de limites.

    Le dénouement est imprévisible et déroutant. Les rebondissements dans la deuxième partie tombent à point nommé pour relancer l’intérêt du lecteur pour cette histoire fantastique et l'auteure nous tient sous sa coupe jusqu'à la dernière ligne.

    La relation entre les 2 personnages principaux évoluent d'une manière espérée, et tout comme Ophélie, le lecteur découvre l'âme de Thorn, et une facette de sa personnalité surprenante, nous dévoilant ainsi ses sentiments.

    Christelle Dabos brosse des portraits caricaturaux de certaine personnages, et l'on ne peut s'empêcher de comparer la mère d' Ophélie à la Castafiore. Ses éclats, son franc parler sans filtre, nous fait sourire parfois.

    La vie dans l'univers de Christelle Dabos n'est pas si différente de celle de notre monde avec ses complots, ses manipulations, ses compromis, ses  jeux de pouvoir et ses illusions.

    Ophélie avec sa volonté farouche va s'y battre pour ses valeurs et ses sentiments, son attachement pour ceux qu'elle aime, quitte à se mettre en danger. Une belle leçon de morale sous couvert de fantasy : Bat toi pour ce qui   est juste, vit selon tes valeurs, prend soin de voir ce qui se cache sous le masque, tout n'est pas ce qu'il parait ! 

     

    Restart with song LC

     

     

     

     

    Avec Gaelle et le groupe  de lecture Swaps et passionnés de lecture

     

     

     

    " L'ignorance est moins dangereuse que la connaissance"

     

    " si Ophelie avait retenue une chose dans la vie, c'était que les errreurs étaient indipensembles pour se construire"

     

    "Chaque homme devrait avoir le droit de jouer sa vie aux dés. Ils génèrent des résultats aléatoires qui dépassent toutes les prédéterminations. Cela n’a plus aucun sens si les dés sont pipés"

     

    "Les opposants les plus virulents d'une tentation en sont parfois les plus grands adeptes."

     

    © C. Dabos

     


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    la fille du roi des maraisEnfin, Helena a la vie qu’elle mérite  ! Un mari aimant, deux ravissantes petites filles, un travail qui occupe ses journées. Mais quand un détenu s’évade d’une prison de sa région, elle mesure son erreur  : comment a-t-elle pu croire qu’elle pourrait tirer un trait sur son douloureux passé  ?
    Car Helena a un secret  : elle est l’enfant du viol. Sa mère, kidnappée adolescente, a été retenue prisonnière dans une cabane cachée au fond des marais du Michigan, sans électricité, sans chauffage, sans eau courante. Née deux ans plus tard, Helena aimait cette enfance de sauvageonne. Et même si son père était parfois brutal, elle l’aimait aussi… jusqu’à ce qu’elle découvre toute sa cruauté.
    Vingt ans après, elle a enfoui ses souvenirs si profondément que même son mari ignore la vérité. Mais aujourd’hui son père a tué deux gardiens de prison et s’est volatilisé dans les marais, une zone qu’il connaît mieux que personne. Malgré la chasse à l’homme lancée par les autorités, Helena sait que la police n’a aucune chance de l’arrêter. Parce qu’elle a été son élève, la seule personne capable de retrouver cet expert en survie, que la presse a surnommé Le Roi des Marais, c'est sa fille

     

    Editeur :  JC Lattes
    Genre: Thriller
    Date de sortie: 07/03/2018
    Prix du livre papier : Broché 20,90€ 
    Version numérique: 14,99€ (un peu cher pour du numerique)
    ISBN: 2709659212




     

    la fille du roi des maraisMerci à NetGalley et aux éditions  JC Lattes pour ce SP

    C’est avec plaisir que je me suis lancée dans ce roman. Je ne connaissais pas l’auteure. Je ne m’attendais à rien.

    Le résumé était intriguant et le lecteur est bien loin de ce qu’il peut s’imaginer ;

    Le récit est à la première personne, celui d’ Helena, la fille née d’un viol sur une ado kidnappée, aujourd’hui adulte.

    L’histoire va donc se dérouler entre présent et passé. Helena, à ce jour, a fait l’impasse sur vie dans les marais, elle a changé de nom, elle est marié, mère de 2 fillettes. Sa nouvelle famille ne sait rien de vie antérieure. Vie qu’elle s’efforce d’oublier. On en comprendra les raisons au fur et à mesure que l’on avance dans le récit. Une aventure entre chasse à l’homme, une traque, celle de son père évadé, et son enfance dans les marais qu’elle connaît comme sa poche, formée par son père à la survie en terre hostile.

    Je veux bien croire que l’auteure tente de nous faire partager les bienfaits du retour aux sources, le quotidien mené par ce trio n’était pas de tout repos. Particulièrement celui de la mère, personnage assez anonyme qu’en fait Karen Dionne alors qu’elle joue un rôle primordial. C’est un peu déroutant et je ne rangerais pas ce livre dans la catégorie Thriller , ce n'est pas l'idée que je m'en fait.

    Helena, l’ancienne sauvageonne n’a rien oublié des jeux de pistes enseignés par son père, mais parviendra-t-elle a dépasser le maître ? Pour comprendre cette drôle de fille, il faut la suivre dans son quotidien du temps de sa vie dans les marais, formée par un père d’une manière bien peu conventionnelle, jouant de récompenses et de punitions, la traitant quelque part comme un animal . Que ressentait cette homme pour sa fille ? On ne le saura pas vraiment ne comprenant pas vraiment ses motivations pas expliquées par l’auteure.

    Cet homme, on l’imagine vivant suivant les préceptes de sa tribu d’origine et selon lesquels il élève sa fille, afin quelle apprenne à survivre grâce à ce que la nature offre, plantes animaux… Ce qui donne des scènes assez violentes qui peuvent heurter et j’avoue avoir moi mème été assez remuée.

    Le décor est donc bien planté, et c’est culturellement intéressant et enrichissant, cependant on ne peut pas en dire autant des personnages . Aucune description précise permettant de les visualiser et j avoue que ça me gêne.

    Le coté psychologique est plus travaillé, ainsi que les relations assez perturbées du trio, d’autant que l’éducation d’ Helena est particulièrement masculine. C’est déconcertant, sombre de voir une jeune enfant évoluer de la sorte. Les relations mère-fille sont limites inexistantes et le lecteur de s’interroger sur la plausibilité de tels liens.

    La relation nocive entre le père et la fille en est-t-elle responsable ? N’aimait-elle pas cette enfant fruit d’un viol ? on peut le comprendre ! une autre raison pourrait aussi être envisageable, celui du jeune âge de la jeune fille lors de la naissance d'Helena. Quand à l’enfant on ne peut pas dire qu’elle soit tendre avec sa mère. Cette relation n’évoluera pas non plus favorablement après leur fuite dans une ambiance plus clémente.  C'est au fil des chapitres que le lecteur comprendra pourquoi

    C'est avec force détails sur le comportement du père,  sur sa violence envers sa progéniture, déroutant cette dernière, qui éprouve malgré tout de l’amour pour lui, (ce qui va la perdre face à ce manipulateur narcissique, sociopathe , psychopathe lors de la traque ) que l auteure décrit cette relation complexe, ces sentiments ambivalents que ressent la jeune fille. Même  des années plus tard, elle va se laisser au prendre au piège des sentiments, et ce monstre va utiliser cette faiblesse contre elle. Les liens du sang ne représentent-ils rien pour lui ? Quelles sont ses motivations ? Le lecteur ne comprend pas cet homme mais peut-on comprendre un psychopathe ?

    J’avoue que je suis assez partagée et déroutée par les émotions et sentiments que je perçois. Certaines situations sont si poussées à l’extrême que je ne suis pas sure de les trouver crédibles. De plus certains questions me taraudent et je n’en trouve pas les réponses. Je comprend toutefois ce que veut nous dire l’auteur en traitant de la complexité des sentiments que l’on peut éprouver pour un monstre, qui est aussi votre père.

    Helena malgré son attitude, ses actions passées, parvient a susciter toutefois de l’empathie chez le lecteur.

    L’issue finale n’est pas surprenante, peut sembler banale mais c’est la plus logique, cependant.

    Un roman qui m'a tenue en haleine, malgré les descriptions parfois un peu  longues sur les lieux  de vie et les conditions climatiques, qui m'a déconcertée et déroutée par moments tellement certaines scènes avec Helena enfant sont violentes et je me suis demandée si elles pouvaient être plausibles. Les enfants étaient-ils formés de la sorte si tôt dans les anciennes tribus indiennes ? Je n'ai pas de réponses à ma question.

     

    Histoire d'une mère LC

     

     

     

    Extraits citations

     

    "mon père est est peut-etre la cause de mon existence mais ma mère en est la raison. Celle qui me permet de vivre aujourdhui"

     

    "la mémoire est trompeuse, en particulier quand elle vient de l'enfance"

     

    "comme cela avait du être douloureux pour elle d'elever un enfant qui etait le clone de son ravisseur. Un enfant dont elle avait peur, jusque dans sa chair"

     

    "Il faut assumer ses decisions, meme si l'issue n'est pas celle prévue"

     

    "il a voulu faire de moi un double de lui même, mais par cette seule démarche, il vait signé sa chute; Jamais je ne serais sa chose."

     

    "les degats sont terribles quand un enfant grandit captif"

     

    "j ai appris depuis que j'ai quitte le marais que personne n'est fait dans le meme moule Il ny a ce que l'n doit faire et ce que l'on peut faire"

     

    "stephen est la seule personne qui m'a choisie Celui qui m'aime, pas parce qu'il y est obligé, mais  parce qu'il le veut"

     

    "elle avait regarde la scène de l'autre cote de la table aussi insiginifiante et inutile qu'un lapin dans la marmite, sans lever le petit doigt "

     

    "je croyais quand j'ai quitté le marais que les parents de ma mère seraient heureux de recupperer leur fille avec un bonus/ Mais j'etais le produit de mon père"

     

    " je ne me sentais a ma place nulle part  (...)  A quoi bon savoir chasser et pecher mieux que quiconque ? Pour mes camarades de classe j'étais un montre"

     

    " J'aurais tué pour cet homme, je serais morte pour lui Et je savais qu'il en etait de meme de son coté"

     

    "on ne mesure son malheur que si on a connu mieux"

     

    "il pensait que l'amour etait un tout que l'on divisait Mais ce n'est pas vrai On le multiplie"

     

    © K. Dionne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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