• Chemins croisés

    Chemins croisés

     

    Je vous livre ce récit, non prémédité, non programmé, en souhaitant qu’il vous marque autant que le firent pour moi les faits rapportés. Le décès soudain d’un ami de toujours m’a amené à prendre la plume. Ce fut une nécessité intérieure, une exigence irrépressible et j’espère que cette histoire sera pour vous, comme elle l’a été pour moi, l’occasion de réfléchir à la place de l’amitié dans l’existence. »

    De ses années d’enfance à l’âge de sa retraite, Claude Colson choisit ses souvenirs et égrène les grandes étapes de sa vie et de celle de son ami Pierre. Mêlant au récit de multiples détails et anecdotes d'époque, Chemins croisés nous fait revivre l’évolution de soixante ans d’amitié ch’timi et sait nous présenter la vie, précaire et inattendue, dans toute son acuité et sa fragile beauté.

    L’auteur, Claude Colson est né en 1949 dans le Cambrésis (Nord) où il a longtemps vécu. Venu à l’écriture par la poésie, il a publié de nombreux récits et romans.

     

    Chemins croisés

     

    Merci à Babelio et aux éditions  Rémanence pour m'avoir permis de découvrir ce roman dans  le cadre de Masse critique

    Changement de style litteraire avec cette lecture autobiographique, et un petit plongeon dans les années 50, que je n'ai pas connu , pas encore née. Pour autant, j'ai apprécié cette lecture, avec un peu de nostalgie, car je me suis revue dans les préaux d'école, et j'ai connu cette ambiance et ces amitiés simples, ces jeux de rue, le catéchisme, (10 à 15 ans plus tard c'était encore comme çà) le tout de manière un peu différente bien sur , je suis une fille.

    J'ai énormément goûté au style de l'auteur qui sait rendre les ambiances, et les décors. Un style fluide agréable et riche en vocabulaire ce qui rend le récit très agréable.

    Nous suivons donc l'auteur , comme si nous feuilletions son album photo personnel,  de la mort de Pierre en passant par leur jeunesse commune, sa vie d'adulte et jusqu’à  sa retraite et nous revenons au décès de son ami d'enfance. la boucle est bouclée, Il parait  que c'est ainsi que se doit être.

    Il nous montre comment nos chemins se croisent et se décroisent au fil du temps, certaines amitiés en font les frais , d'autres perdurent, meme si les relations ne sont pas très régulières.

    C'est très nostalgique, et pas triste pour autant, c'est frais et plein  de vie, de ces souvenirs de jeunesse, de cette insouciance qui lui est propre . Puis au fil des ans , le terme  de notre vie se profile à l'horizon et c'est avec le départ des autres que l'on en prend conscience. Pourtant ne  peut on pas dire comme Emily Brent dans 10 Petits nègres  "Au printemps de la vie nous sommes déjà morts "?  tellement il est vrai que dès notre naissance nous mourrons chaque jour.

    Cette lecture nous interroge sur les choses essentielles de la vie

    Que reste- t-il de l' homme après sa mort , comment le conserver dans les mémoires ?

    Pourquoi pense -t-on que le rythme  de la vie s'accèlere ,passé un certain age ? Enfant nous souhaitons grandir vite, devenir adulte et à l'âge adulte, nous rêvons de notre enfance passée. 

    Ce roman traite également des changements inhérents au modernisme et les répercussions positives et négatives. Pour l'auteur qui a connu un tout autre mode vie plutôt convivial, c'est assez négatif et à vrai dire je le suivrais assez sur ce terrain, pour autant, c'est un bon sujet à débat.

    Pour terminer je dirais que la page de couverture est vraiment belle, et c'est elle qui me fait dire que j'ai l'impression de suivre l'auteur à travers son album photo.

    Un livre court de 110 pages qui se lit très vite, touchant et plein d'émotions, une histoire dans laquelle chacun de nous peut se reconnaitre

     

     

     Extraits citations

     

    " avec le recul, il me semble que l'apparition de la télévision dans les foyers a été la première étape d'une évolution inexorable vers un repliement sur soi- au mieux sur la famille-des individus-cet individualisme entrainant une quasi disparition de la solidarité sociale. D'aucuns ont appelé çà le progrès"

     

    " j'ignorais alors, qu'un nouveau mode d'existence , la modernité, dans la mise à disposition d'une voiture, allait entrainer vers les 30 Glorieuses, la distension des liens familiaux et paradoxalement, la solitude pour de nombreuse personnes"

     

    " l'amour se donne du vivant des êtres chers"

     

    "On dit que l'étoile filante qu'est l'individu ne s'éteindra pas  complétement tant qu'il restera un peu de son souvenir dans l'esprit d'un autre"

     

    " ce n'est pas parce qu'un morceau de Bach a une fin qu'il n'en est pas  sublime.

    Luc Ferry"

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Commentaires

    1
    Mardi 6 Octobre 2015 à 06:56

    bel article ! bonne journée

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