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    La faille du tempsDans une ville américaine évoquant la Nouvelle-Orléans en proie à une terrible catastrophe naturelle, un afro-américain et son fils découvrent une terrible scène de crime et un nourrisson, qu’ils décident de sauver et qu’ils baptisent Perdita, la fille perdue. Mais comment ce bébé est-il arrivé là ? 

    C’est ce que Jeanette Winterson, dans son style unique, s’applique à démêler dans cette adaptation de la tragédie shakespearienne Le conte d’hiver. Sous sa plume, le roi jaloux du Conte devient un odieux financier londonien paranoïaque et obsédé par la crise de 2008 ; son ami de toujours, le roi Polixenes, un doux rêveur ; Xeno, un créateur de jeux vidéo. Et MiMi, la femme de Leo, une chanteuse à succès. Lorsque Leo se persuade que MiMi et Xeno entretiennent une liaison et qu’il lui faut agir, tous les ressorts de la tragédie sont en place. Superbe réflexion sur l’avidité et le pouvoir destructeur de la jalousie et de l’envie, La faille du temps rappelle l’intemporalité du génie shakespearien et donne à voir l’immense talent de l’auteure

     

     

    Editeur :  Buchet Chastel
    Genre: Thriller Collection Les Escales Noires
    Date de sortie: 7/02/2019
    Prix du livre papier : Broché 22,00€ 
    Version numérique: 1,99€ 
    Nombre de pages: 320

     

    La faille du tempsJe remercie  Les Editions Buchet-Chastel pour cette avant première, Babelio et ses Masses critiques qui me permettent de faire de magnifiques découvertes livresques en particulier dans le cadre de Masse critique privilège. Cette fois-ci n'a pas failli à la règle. ce roman je l'ai dévoré en presque une journée. 

    L'originalité réside dans le fait que l'auteure , - que je ne connaissais -, transpose une oeuvre de Shakespeare dans un univers contemporain.  Curtis Sittenfield s'y ait essayé, et même si j'ai apprécié cette reprise d' Orgueil et préjugés,  dans son Un bon parti, elle n'égale en rien le talent de Jeannette Winterson.

    En début de roman,  l'auteure nous brosse, les grandes lignes de Le conte d'Hiver, puis se lance dans le récit d'un drame moderne dans lequel se mêlent : vengeance, tragédie pardon.

    Et c'est là que réside la force de cet exploit avec cette pièce revisitée, car l'auteure nous fait prendre conscience de l'immortalité de  l'oeuvre de Shakespeare et de son talent, mais aussi que plusieurs siècles plus tard ses thèmes de prédilection sont toujours d'actualité. 

    Car l'histoire concoctée par Jeanette Winterson est criante de crédibilité, ses personnages particulièrement bien campés, la plume, d'une extrême finesse, empreinte de poésie et elle m'enchante tant j'aime le son des mots, le roulement des phrases qui me bercent d'une douce musique. Que dire de l'approche psychologique et philosophique qui font écho en moi ?  Des thèmes abordés, le temps que l'on voudrait remonter parfois, à l'image de Superman sauvant Loïs Lane, de l'avenir que l'on construit sur notre passé, de l'amour qui peut se transformer en haine, de cette aptitude à pardonner ou pas, des liens plus fort que les liens biologiques... ?

    Jeannette Winterson prend quelques libertés avec l'idée de départ et la fin en pointillée ne prend pas le chemin de celle écrite par le grand William Shakespeare. Elle s'adapte à notre temps. 

    J'ai adoré ce roman, ce récit qui m'a tenu en haleine curieuse de l'issue finale. Je me suis attachée ux personnages, à certains plus que d'autres et même Léo parvient à vous toucher malgré son caractère ignoble.  J'ai souri, ri  à de nombreuses réparties entre lui et Pauline et j'ai été aussi très émue.

    Un roman donc qui suscite de nombreuses émotions, des personnages que l'on quitte avec regrets. le contexte est bien établi, de nombreuses références, musicales et autres, un univers du jeu particulièrement développé, celui des voitures, - on y croise même la De Lorean de Retour vers le futur -; il ne manque rien pour titiller votre curiosité et croiser votre opinion sur le destin, l'avenir, le passé et ses conséquences.

    Énorme coup de cœur pour cette pépite livresque et une auteure dont j'ai très envie de découvrir d'autres romans 

     

     

    La faille du temps

     

     

     

    Extraits citations

     

    " si Dieu n'existe pas, je ne serai pas plus mal loti à ma mort. Je serai juste mort. par contre s' Il existe... mais OK, je sais déjà ce que vous allez dire  : où est-IL ?"

     

    " Dieu n'a pas besoin de nous punir. on sait le faire tout seuls. C'est pour ça que nous avons besoin du pardon. Le pardon est un mot comme le mot "tigre", on l'a filmé et il y a des moyens de  vérifier qu'il existe,  mais on n'est pas nombreux à l'avoir approché en pleine nature ou à le connaitre pour ce qu'il est. 

    Je ne me pardonne pas ce que j'ai fait"

     

    " Je découvre que le deuil signifie vivre avec quelqu’un qui n'est plus là"

     

    " la lecture était un acte si  silencieux qu'on  entendait bruisser les pages "

     

    " - tu veux jeter un œil au musée ?

    - pas le temps

    - A quoi ça sert  que le temps existe si on n'en a pas ?"

     

    "- (..) personne ne TOMBE  amoureux - l'amour c'est un mélange explosif de sexe et de désespoir, de sexe qu'il faut bien  qu'on s'en paie un peu, de désespoir parce qu'in est seul. La personne  dont tu tombes  amoureux n'a strictement aucune importance"

     

    " - il faut arrêter de parler au passé Vous ne pouvez pas changer ce que vous avez fait. Vous pouvez changer ce que vous faites. "

     

    "- (...) on discutait tout le temps pendant mes études de philo. Est ce que la vie n'est qu'une série d' accidents qui, vus de loin,  dessinent des motifs ? Comme les champs, les rivières et les maisons que l'on voit depuis un avion et qui paraissent beaux et ordonnés, alors qu'au sol, il sont se  qu'ils sont désordonnés, voire laids."

     

    © J. Winterson


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  • Nos rendez-vous secrets SPMarie et Maxence sont voisins, mais ils ne se sont jamais parlé. Elle, agoraphobe, timide et maladroite et lui, coach de vie enjoué et porté sur la fête. Trop différents, ils n'auraient jamais dû se parler, et pourtant... Une soirée trop arrosée, un instant de confusion et Maxence atterrit sur le canapé de Marie au lieu du sien.
    À partir de là, les choses s'emballent. Ils décident de se voir en cachette et commencent leurs rendez-vous secrets. Tous les deux blessés par la vie à leur façon, Marie et Maxence vont tenter de se réparer l'un l'autre. Mais les coups infligés par l'existence sont souvent plus tenaces qu'il n'y paraît. Parviendront-ils à s'apporter l'aide dont ils ont besoin ?

    Editeur : Auto-édition Amazon
    Genre: Litterature contemporaine
    Date de sortie: 11/2/2019
    Prix du livre papier : 12,99€
    Version numérique: 2,99 € + emprunt Kindle
    Nombre de pages :  375

     

     

    Nos rendez-vous secrets SPMerci Théo pour cet agréable moment de lecture. À toutes les amatrices de feel-good, comédies romantiques, chick-lit les romans de Théo Lemattre sont fait pour vous.

    Derrière ces comédies légères, l'auteur trouve le moyen d'aborder avec nous des thèmes sérieux constamment renouvelés de roman en roman. Chez Théo Lemattre aucune histoire ne se ressemble. Les personnages sont vrais, les situations réalistes malgré des scènes cocasses. 

    L'on sourit, souvent. On rit même. La plume de Théo est toujours humoristique, mais il ne met jamais ses protagonistes dans des contextes improbables. Tout a du sens. 

    Le thème central, contemporain, intemporel diré-je, tourne autour des relations humaines, du regard, du jugement, du manque de confiance en soi...  Certes les problématiques de Marie à communiquer sont plus profondes. L'auteur aborde également la question de la solitude. Peut-on être seul même entouré ? 

    Si l'on s'attache à Marie et Maxence, on ne reste pas indifférents devant Chantal et son envahissante présence.  Théo brosse des portraits avec justesse,  loin d'être caricaturaux, des Chantals, tout le monde en a une dans son entourage. Quant à ce qui touche à la question du bonheur, Théo Lemattre nous fait partager les points de vue de ses protagonistes. 

    Un roman qui se dévore en quelques heures tant l'histoire est addictive et les personnages attachants qui vont se rejoindre malgré leurs différences et s'apporter un soutien réciproque. Une romance qui se conclue sur une note positive et laisse la porte ouverte à de nombreuses possibilités.

    Il est impossible d'en dire plus sans spolier l'intrigue.

    Un roman court, ( c'est du moins l'impression que j'ai eu ) drôle, pétillant à dévorer sans modération. 

     

    Nos rendez-vous secrets SP

     

    Nos rendez-vous secrets SPL'auteur : 

    Nationalité : France 
    Biographie : 

    Théo Lemattre débute l’écriture à 14 ans. Deux ans plus tard, il auto-édite son premier roman : "Les chaînes du papillon". 
    Diplômé d'un baccalauréat littéraire, en septembre 2016 il décide d'arrêter sa licence de lettre moderne à l'université afin de pouvoir se consacrer pleinement à sa passion.
    Son premier véritable succès "La malédiction du Vatican" (2016) s'est écoulé à 5 000 exemplaires à seulement 18 ans. Ce tournant majeur pour lui le pousse à poursuivre sur d'autres œuvres telles que "Les mains blanches" (2017) ou "Le complot de Tchernobyl" (2017). 
    Il offre en juin 2017 un tournant majeur à son écriture et de nouvelles perspectives en publiant "Prêts à tout", une comédie romantique.

    son site : https://www.theolemattre.com/
    page Facebook : https://www.facebook.com/theoteur/ 

     

     

    Extraits citations

     

    "-Il te faut un peu des deux pour trouver ton équilibre. Un pied dans l'eau mouvante, pleine de bizarrerie et de nouveautés, et un pie dans le sable régulier et solide"

     

    "- (...) C'est comme si je ne rentrais pas les cases, comme si j'avais quelque chose en moins

    - Et pourquoi pas quelque chose en plus ?"

     

    " le bonheur, ça doit se trouver quelque part à mi-chemin entre la norme et la bizarrerie. Bénis sont ceux qui sont à moitié fous, eux sont surement les plus heureux"

     

    " Depuis quelque temps, elle avait l'impression que la lumière de sa vie était éteinte et lui, en arrivant, il a appuyé sur l'interrupteur"

     

    " parfois , elle a l'impression que sa vie consiste en le fait d'être ligoté à l'arrière d'une camionnette sur une route de montagne et qu'elle est ballottée dans tous les sens, à se cogner la tête contre la carrosserie et le coffre"

    "Alors donc, Maxence est le genre de mauvaise personne à écorner les pages d'un livres ...ça fait presque bad-boy. Il aime vivre dangereusement. C'est clair qu'il ne ferait pas ça s'il était membre d'un  groupe de lecture sur Facebook. Eux, ils sont fous, avec ça !" 

     

    © T. Lemattre


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    Une comédie humoristique, mais pas que. 

     

    Mariagicide SPJuliette mène une existence paisible de fille gentille sur laquelle tout le monde marche.Sa passivité et sa timidité maladive ne la dérangent pas plus que ça dans la vie, jusqu'au jour où tout a basculé.Lorsque Juliette lit ce mail, ses certitudes s'éteignent et laissent place à un océan de doute. Samuel, son coup de coeur depuis toujours, s'apprête à se marier avec Andy, sa grande et parfaite rivale. À partir de là, elle en est certaine, elle va passer le pire Noël de sa vie.Cela aurait pu être le cas sans l'intervention de ses deux meilleurs amis : Mattéo et Anaïs. Ces trois introvertis, habitués à se faire marcher dessus, décident tout à coup de se rebeller et, pour une fois, de faire quelque chose de dingue dans leurs vies.Ensemble, ils montent le coup le plus audacieux et le plus tordu qui soit : l'opération Mariagicide.

     Editeur : Auto-édition Amazon
    Genre: Litterature contemporaine
    Date de sortie: 5/10/2018
    Prix du livre papier : 9,99€
    Version numérique: 2,99 € + emprunt Kindle
    Nombre de pages :  242

     

     

      Opération Mariagicide SPQuand on a découvert la plume de Théo Lemattre, eh bien on cuit ! Quand on suit l'auteur sur sa page FB, qu'il vous fait rire par ses publications, on n'est guère surpris de la manière humoristique dont il traite les sujets sérieux qu'il a choisi d'aborder dans  Opération Mariagicide.

    On est très loin du genre littéraire de La fête continuera sans toi, premier roman de Théo Lemattre que j’ai lu. À vrai  dire, Mariagicide n'est pas le genre de roman que j'affectionne. Ceux qui me connaissent savent que je n'accroche pas au genre chick-lit. Il faut dire que, bien trop souvent, les auteurs partent dans des délires trop rocambolesques pour moi. Hum, je suis une rêveuse mais un peu trop accrochée à la crédibilité. Donc pari risqué que cette lecture, certes, mais la curiosité l'emporte toujours et la couverture est intrigante.

    Et de fait, je me suis laissée séduire par l' histoire  de Juliette et le plan abracadabrant d' Anaïs, par le romanesque de l'intrigue et particulièrement par la thématique contemporaine. 

    Solitude, fantasme, amitié, relations superficielles,  place des réseaux sociaux dans nos vies, sont, pour une grande part, les thèmes principaux traités sous fond de comédie romantique.

    Anaïs, Juliette et Mattéo sont amis. Collègues de travail, ils se sont rencontrés à la fac.  Ils y ont aussi fait la connaissance de  Simon  avec qui Juliette entretient une relation plutôt superficielle, mais un peu plus poussée que celles que les 2  autres membres du clan. Elle rêve de l'épouser un jour. Cependant Juliette est une jeune femme assez insignifiante qui mène une vie terne entre métro-boulot-dodo.

    Anaïs vit sa vie à travers celle des autres, elles se repaît en scrollant (vous ne connaissez pas ce terme ? je vous rassure moi non plus jusqu'à ma lecture) les profils des amis, Andy en l’occurrence qui affiche un bonheur enviable. 

    Tout comme Juliette,  Mattéo est le genre de mec qu'on ne remarque pas. Le trop gentil garçon, celui sur lequel on peut compter, toujours là quand il faut, l'épaule sur qui s'épancher, la main qui tiendra vos cheveux pendant que vous vomissez tripes et boyaux quand vous avez trop bu lors d'une fête. Celui qui vous aime en secret, mais qui attend patiemment que vous le remarquiez, alors qu'il ne fait rien pour. Celui qui vous écoute raconter vos malheurs, votre mal être, vos déceptions amoureuses, alors qu'il aimerait aussi se confier et aurait besoin de votre épaule aussi. 

    Un beau jour les yeux se dessillent et l'on constate que ce que l'on cherche est juste sous votre nez. Mais parfois l'amitié qui vous lie est si belle, que vous craignez de la gâcher avec une relation amoureuse.

    Les sentiments de Mattéo envers Juliette sont visibles. Cependant le jeune homme va adhérer au plan loufoque d 'Anaïs : ruiner le mariage Andy/Samuel et faire tomber ce dernier amoureux de Juliette. 

    Mais ce projet machiavélique est-il jouable ? Mattéo ne risque-t-il pas de se  perdre dans cette aventure ? 

    Pour le mener à bien la meneuse s'appuie sur le livre  L'art de la guerre de  de Sun Tsu. L'auteur y fera référence en début de chaque chapitre. Et la trame se tient parfaitement. Chaque plan d'action colle parfaitement aux conseils avisés de Sun Tsu. Ce n'était pas la première fois que j'entendais parler de ce traité stratégique chinois, cependant il fallait songer à l'utiliser dans une comédie romantique.

    L'humour est omniprésent tout au long du récit, narré à la 3e personne, avec des scènes cocasses, mais des situations suffisamment crédibles et sans être dans l’excès.  

    Le dénouement est à la fois surprenant et attendu. Les personnages sont bien campés, les problématiques contemporaines abordées avec justesse. Un roman drôle et pas si superficiel, comme on pourrait le penser au prime abord.

    Un grand merci à Théo pour ce SP, ma prochaine lecture sera Prêt à tout en LC avec ma binôme et le premier roman de l'auteur ou La malédiction du Vatican, 2 genres très différents des comédies romantiques.

     

    Mariagicide SP

     

     

    Le détail :

     Pas si facile que la quête du bonheur dans notre société moderne. À trop le rechercher on oublie parfois qu'il est juste sous notre nez.

     

     Opération Mariagicide SPL'auteur : 

    Nationalité : France 
    Biographie : 

    Théo Lemattre débute l’écriture à 14 ans. Deux ans plus tard, il auto-édite son premier roman : "Les chaînes du papillon". 
    Diplômé d'un baccalauréat littéraire, en septembre 2016 il décide d'arrêter sa licence de lettre moderne à l'université afin de pouvoir se consacrer pleinement à sa passion.
    Son premier véritable succès "La malédiction du Vatican" (2016) s'est écoulé à 5 000 exemplaires à seulement 18 ans. Ce tournant majeur pour lui le pousse à poursuivre sur d'autres œuvres telles que "Les mains blanches" (2017) ou "Le complot de Tchernobyl" (2017). 
    Il offre en juin 2017 un tournant majeur à son écriture et de nouvelles perspectives en publiant "Prêts à tout", une comédie romantique.

    son site : https://www.theolemattre.com/
    page Facebook : https://www.facebook.com/theoteur/ 

     

    La parenthèse :

     Je me suis  proposée pour cette SP et plongée dans l'histoire sans avoir lu le résumé. Je ne regrette pas 

     

    Extraits citations 

     

    " On dit souvent que c'est lorsqu'on  perd les choses qu'on se rend compte de la valeur  et de l'importance quelles avaient "

     

    "On a tous nos petits défauts qui nous font un peu complexer et que les autres trouvent insignifiants alors que nous en faisions des montagnes, mais les choses sont ainsi : nous ne sommes jamais satisfaits."

     

    "  Ce n'est pas spécialement qu' Andy sot méchante en soi, c'est juste  que sa façon  d'être renvoie à chaque fois, tous les gens qu'elle croise à leur propre médiocrité et ça c'est dur."

     

    " C'est un  peu comme repeindre sa chambre dans la couleur des cumulonimbus lourds d'orage : vraiment,ça fait de la peine à voir. "

     

    © T. Lemattre


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    Quand commence la maltraitance ?

    La petite fille dans le placard

     

    Parce qu'elle a attrapé la rougeole, Laurence, six ans, a été installée dans un placard pour ne pas contaminer son petit frère. Les jours passent et personne ne vient la chercher... Le récit poignant d'une enfant qui, oubliée au fil des jours, attend qu'on se souvienne d'elle.

     

    Editeur : Pocket,
    Genre: Litterature française Récit
    Date de sortie: 7/5/2009
    Prix du livre papier :  occasion uniquement
    Version numérique: 
    Nombre de pages :  192

     

     

     

     

     

    La petite fille dans le placardLaurence surnommée Lolo nous narre, dans ce récit, l'histoire d'une petite fille de 6 ans mal aimée par ses parents, maltraitée par sa nounou.

    Remisée dans un placard faute de place, afin d'éviter de contaminer le petit chouchou de maman et tata, la petite Lolo nous raconte son quotidien et l'attente de quelques mots d'amour et de tendresse.

    Ce dont est incapable sa mère. Quant au père, il se fait houspiller, traité de pervers pour des gestes innocents, jugés déplacés par sa femme perturbant ainsi une petite fille qui ignore tout geste d'affection, le plus souvent en bute aux paroles blessantes de la nounou, qui la rabaisse quand elle ne la bat pas.

    Sa condition physique fragilisée par sa pathologie et son alitement forcé va se dégrader sans qu'aucun membre de la famille ne  s'émeuve. Hormis la grand-mère à la présence malvenue dans la maison.

    Très vite l'enfant, au gré des disputes de ses parents va comprendre que sa venue au monde loin de cimenter le couple ne fait que les lier par obligation. Objet de discorde, sa présence ne fait qu'aggraver sa situation précaire et malgré tout la petite fille s'efforce de se comporter comme elle imagine qu'elle le doit afin d'obtenir un peu d'amour de sa mère.

    Dans ce récit nous constatons avec tristesse, ce besoin viscéral d'un enfant d'être aimé de ses géniteurs, de recevoir un peu d'affection et d'être entendue, rassurée, protégée.

    Mais Lolo est oubliée dans son placard avec pour seule présence sa tortionnaire et les visites bien trop fugaces d'un petit frère de 3 ans.

    Au fil des pages, on s'inquiète pour l'état de santé de la gamine, dont les seules visites sont celles d'une grand-mère aimante qui va prendre tous les risques pour sa petite fille.

    On s'insurge de la malveillance de la nounou, de l'immobilisme d'un père en retrait, assujetti à sa femme et à  ses décisions dussent elles mettre la vie de leur fille en danger. 

    Le récit, court certes, suscite beaucoup d'émotions, narré par Lolo, pas avec ses mots d'enfants, à distance de ce douloureux souvenir comme le témoigne la description d'un autre événement pénible dans la vie de la jeune femme qu'elle est devenue.

    Le dénouement est surprenant, le suspens perdurant assez longtemps pour nous tenir en haleine et nous émeut tant on ne peut comprendre de tels comportements de la part de parents. Nos cœurs de mères crient leur colère devant de telles situations.

    La petite fille dans le placard

     

    L'auteure : 

    Nationalité : France 

    Biographie : 

    Marie Lincourt, alias Florence Hugodot, née Florence Quétand à Paris, est une écrivaine et journaliste française.

    Mariée et mère de huit enfants, Marie Lincourt a fait des études de psychologie avant de se lancer dans la littérature. Elle sort son premier roman à 24 ans, fait du mannequinat, et devient parallèlement journaliste tant dans l'évènementiel, la politique, la médecine que le tourisme.

    Marie Lincourt va vivre tour à tour en Nouvelle-Calédonie, aux Antilles, et au Sénégal. Son métier de journaliste et photographe touristique pour des magazines spécialisés et généraux comme Le Quotidien du Tourisme, Match, Télé7Jours, Femme actuelle, Version Femina... la font également voyager à travers le monde sur tous les continents (Laponie, Calédonie, Birmanie, Pérou...). Elle vit aujourd'hui à Paris.

     

    Le détail : 

     Le cœur d'une mère n'est-il pas assez gros pour aimer plus d'un enfant, au point de commencer par faire des différences, et finir par détester cet enfant non désiré ?

    Parmi les autres thèmes, on peut s'interroger sur la part de responsabilité de celui qui fait mine de ne rien et le proverbe  Qui ne dit mot consent vient ici prendre tout son sens. Car le père n'est-il pas alors tout aussi coupable que sa femme pour avoir laissé faire ?

     

    La parenthèse :

    Ce roman est inspiré d'une histoire vraie. 

     

    Extraits citations

     

    " Mais plus ils aimaient mon petit frère et moins s'ils s'occupaient de moi. Comme si leur amour n'était pas assez grand pour nous deux. "

     

    "Soudain j'ai 6 ans. Je suis toute petite, j'ai peur, je veux qu'on me serre dans les bras et qu'on me dise qu'on m'aime, qu'on M'AIME !"

     

    "Il fait noir, tout noir. Je grelotte. Mon dos ruisselle. J'ai peur, oh tellement ! J'entends des voix, je colle mon oreille à la porte. Un petit rai de lumière filtre par l'entrebâillement, mais mon placard à moi est dans l'obscurité presque complète."


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  • Faire partager le quotidien d'un personnage détestable, il fallait oser

     

    Demande à la maitresseMaîtresse à la vie comme à l’école, Camille déteste au moins autant les enfants que l’engagement amoureux. Trentenaire au caractère bien trempé, elle vole de bras en bras, avec une nette préférence pour les hommes mariés afin d’être certaine de ne pas s’attacher. Pourtant, sa rencontre avec Stéphane, directeur d’une école d’art, va mettre à mal ses certitudes. De petits bonheurs en déceptions, elle va alors se rendre compte que Stéphane n’est pas du tout celui qu’il prétendait être.

    Editeur :  Les Bas-bleus
    Genre: Romance contemporaine
    Date de sortie: 5/7/2018
    Prix du livre papier : Broché : 12,90€ 
    Version numérique: 9,99€ 
    Nombre de pages :  201

     

     

     

     

    Demande à la maîtresse LCJe savais un peu à quoi m'en tenir quand au personnage de Camille, cette nana qui assume ses décisions, ne cache pas que son métier n'est pas une vocation, mais qu'il faut bien remplir le frigo. Elle m'a fait penser à une collègue de travail, qui avait aussi une appréhension de notre métier assez déconcertante. Infirmière il faut bien que se soit une vocation pour l’exercer, comme celui d'instit non ?  Sinon comment  s'investir auprès des autres. Apparemment non. Béatrice Ruffié-Lacas connait bien le milieu enseignant, et de ce fait, sa description du contexte est crédible. Cliché ? Peut-être. Mais j'ai le souvenir que dans toute classe on retrouve des élèves copie conforme de ceux de Camille.

    Que dire de ce personnage. Bien évidemment ça passe ou...ça casse. Je tire mon chapeau à Béatrice pour sa prise de risque. Bien souvent un roman est jugé d'après ses personnages. Et on ne peut pas dire que celle-ci soit très sympathique. Plutôt cynique, égoïste, sauvage avec son coté :  j'assume ma sexualité avec des relations avec des hommes mariés, de préférence. Non, toujours mariés obligatoirement, qu'elle attrape dans son vivier de parents, ce qui ne la rend pas vraiment attirante, pour peu qu'on soit attaché à certaines règles morales.  Pour autant, personnellement elle m'a plu, même si quelques révélations sur les raisons de ce choix auraient été bienvenus, avec un aperçu un peu plus poussé de son caractère. Ce qui m'aurait permis de comprendre ses motivations.

    Quant à Stephane... eh bien je ne sais pas trop quoi en penser. Encore moins de cette relation qui n'en ait pas une et j'avoue ne pas avoir compris ce qu'ils cherchaient l'un l'autre dans cette liaison. Plus centrée sur du sexe, sur le coté alchimie, elle aurait été explicable. Mais là, j'avoue je cale. D'autant que ce personnage reste très mystérieux, et de nombreuses questions sans réponses me titillent encore.

    Pour être honnête, je suis restée sur ma fin. Avec un sentiment d’inachevé, et le sentiment que l'auteure aurait pu nous en offrir davantage, en développant certains sujets. D'autant que ses fins de séquences sont parfois déconcertantes tant elles sont abruptes. Coté style, j'avoue que je suis sous le charme. Moi qui n'aime pas les phrases courtes, eh bien, elles donnent un certains rythme plaisant et de la dynamique au récit. C'est loin d'être factuel et scolaire, le vocabulaire est approprié et assez riche. L'humour est au rendez-vous tandis que notre héroïne joue son rôle avec auto-dérision. 

    Je ne saurais dire si on doit classer ce livre dans la chick-lit ou la romance, tant celle-ci est traitée de manière peu conventionnelle avec un dernier chapitre et une conclusion que j'aurais bien vu intitulé "épilogue" et qui m'a laissée sans voix. Je m'attendais à tout... sauf à ça. Bref un roman qui appelle pour moi à une suite tant j'ai encore besoin de réponses et ma foi... de retrouver Camille et Stéphane pour mieux saisir cette relation ambiguë. 

    Un premier roman plein de potentiel, une belle plume et une héroïne détestable, ce qui prouve que Béatrice Raffié-Lacas a bien atteint son objectif. Même si au bout du compte  l'antipathie que l'on éprouve pour le personnage ne s'améliore au fil du roman et l'on se dit qu'après tout, il va lui falloir vivre avec l'effet boomerang. Une auteure  à suivre.

    Demande à la maîtresse LC

     

    L'auteure :

    Nationalité : France 

    Après des études en communication politique, Béatrice Ruffié Lacas a travaillé un temps dans la communication d'entreprise et le marketing, avant de se tourner vers l'enseignement et la formation pour adultes.
    Béatrice Ruffié Lacas écrit pour tous ceux qui la lisent : enfants, adultes ou adolescents. Auteure de nouvelles et d'albums illustrés, elle a également signé plusieurs romans jeunesse et un scénario de bande dessinée. Après avoir longtemps gribouillé des notes sur des cahiers, elle s'est lancée dans la jungle éditoriale en 2013, et ne cesse depuis d'aligner les mots et les histoires, pour son propre plaisir et aussi, elle l'espère, celui du lecteur.

    Le détail : 
     
    Si le titre peut laisser supposer qu'il s'agit là d'une histoire centrée sur la romance, voire teintée d'érotisme, eh bien ce n'est pas tout à fait le cas. A mon sens cette fiction  tient plus de la chick-lit et l'histoire d'amour y tient une petite place. Pour tout dire, je ne suis pas adepte du genre, bien que j'en lise quand même et qu'il m'arrive de me laisser séduire par quelques œuvres dans lesquelles le rocambolesque à tout va est peu présent. C'est le cas ici.   Comme quoi on peut faire dans la chick-lit sans tomber dans l'exageration pour faire rire.
     
    La parenthèse :
     
    Demande à la maîtresse est le troisième roman édité par Les Bas-bleus. Suite à un concours Béatrice Raffié-Lacas se trouve être une des lauréates dont les manuscrits ont séduits la maison d'éditions et les blogueuses partenaires.  Sur le podium on retrouve Marie Anjoy avec Juste un défi entre  , et Alee Toad avec Ecris notre histoire  Les livres sont disponibles sur Amazone et autres points de vente. Depuis la collection des Bas-bleus s'est bien étoffée et bientôt Béatrice, Alee et Marie nous proposerons d'autres romans. rendez-vous premier trimestre 2019.
     
     
     

    Avec Gaelle

     

    Extraits citations 

     

    " Je repense à ma journée, au job de mes rêves, à l'ex-homme de mon lit, à ma grande sœur et à sa vie parfaite. Rien n'est jamais acquis"

     

    " Un mec divorcé, c'est comme un jeans d'occasion : quand tu l’achètes, il te fait un cul d'enfer, mais il suffit de le porter 2 heures pour qu' il reprenne la forme de son ancienne locataire"

     

    "J’ai toujours adoré les séries girly avec les super copines qui se disent tout sur tout et s’aiment « à la vie, à la mort ». Mais, franchement, dans la vraie vie, très peu pour moi. J’ai déjà assez de mal à avoir des sentiments sans la nausée qui va avec, alors étaler mes états d’âme entre deux mojitos, honnêtement…"

     

    © B. Ruffié-Lacas


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