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    Il y a des mères exemplaires, toujours ponctuelles, pomponnées et souriantes, celles qui préparent des gâteaux pour la kermesse et s’occupent des costumes du spectacle de fin d’année. Et puis il y a les autres : celles qui claquent la porte en laissant les clés à l’intérieur et qui oublient systématiquement le goûter de leurs enfants… Lucy est clairement de celles-là ! Jusqu’à présent, malgré quelques loupés, elle s’était plutôt bien débrouillée avec sa petite famille. Mais les choses se compliquent quand elle commence à lorgner sur un parent d’élève, rencontré à la sortie des classes…
    Mauvaise idée, Calamity Lucy. Très mauvaise idée !

     

     

     

     Je ne suis pas très fan de ce genre , entre chick-lit et journal de Bridget Jones. Cependant je boude rarement une LC alors me voilà lancée avec mes copines Anne, Marie et Gaëlle.

    Que dire ? C'est une comédie plutôt très caricaturale mais qui fait sourire et rire de bon cœur parfois.

    Nous suivons le quotidien de Lucy qui se débat tous les jours dans les nombreuses contraintes journalières d'une maman avec trois enfants. En effet pas facile,  de plus c'est bien connu le travail d'un femme au foyer n'est pas vraiment reconnu  et l'auteur met bien en avant cette problématique. Cathy, Emma les meilleures amies de notre héroïne le relèvent parfois, mais  comment Lucy se débrouille-t-elle et que fait-elle de ces journées ?

    Pour couronner le tout, Tom le mari de Lucy très carré  voire maniaque se désole du manque d'organisation de sa femme. Petite femme qui outre le fait d'être dépassée est miss catastrophe et s'empêtre dans des situations les plus improbables . En face d'elle des mamans super-parfaites qui maitrisent la gestion de leur temps, toujours à l'heure, toujours tirées à quatre épingles, une belle-mère dans le même ton, même la baby-sitter semble mieux se débrouiller que notre héroïne.

    Et  c'est là ou le bât blesse pour moi, ce qui fait dire que le personnage de Lucy est très caricaturé, trop même, celle-ci  part en pyjama à l'école (OK je l'ai vu parfois) perd ses clefs toutes les trente secondes, sa carte bleue, met ses verres de contact dans une tasse, oubli d'emporter les caleçons de son mari  dans la valise pour les vacances et ne culpabilises pas un brin de toutes ses frasques...., ce qui donne des scènes cocasses et  je dirais que  pour certaines c'est un peu trop, et j'ai  quand même souri et  même ri souvent. Cependant l'auteure stigmatise un peu trop le manque de participation des hommes, pauvre Tom et que doit faire pour être la mère parfaite en nous dépeignant tout son contraire.

     Cependant, force est de le reconnaitre, Fiona Neill traite parfaitement le délitement de la passion amoureuse

    -(..)  Le problème, c'est que meme si  c'est le sexe qui engendre les enfants, ce sont les enfants qui tuent le sexe" 

    et les conséquences d'un train train quotidien et des crises dans une vie de couple, les questionnements de toute femme, et oui le sexe féminin s'en pose plus que les hommes.

    Le personnage de Tom est particulièrement attachant malgré son coté rigide et  voire coincé, il m'a plus touché que Lucy. Pour autant j'aurais dû compatir pour elle, contrainte d'abandonner un métier plutôt passionnant pour un quotidien assez monotone rythmé par les catastrophes hebdomadaires dont elle est bien souvent responsable et qu'elle apprécie parce qu'ils cassent sa routine.

    Alors doit-on comprendre son fantasme sur Père-au-foyer-sexy et son besoin de pimenter sa vie ?  Je dirais oui,  meme si ça peut choquer. Et de nous demander jusqu'au ira-t-elle et ce papa-sexy sera-t-il intéressé par une jeune maman aussi déjantée et si peu soigneuse de son apparence alors qu'il semble avoir une femme  parfaite que malheureusement nous imaginons  seulement , car elle est simplement entrevue ?

    Je dois admettre que, même si je trouve son approche trop caricaturale avec tellement  "too much", le style de l'auteur est  plaisant  malgré quelques digressions et le tout particulièrement agréable à lire. Les mésaventures de Lucy nous poussent en avant et l'on se demande bien ce qui va advenir de ce fantasme. Père-au-foyer-sexy et Madame-mère-indigne vont-ils "fauter" ?  les personnages secondaires sont amusants et l'auteure  brosse un tableau semblant assez réalistes et place nos protagonistes secondaires dans situations complexes et sujettes également à interrogations sur leur devenir. J'ai aimé cette ambiance Anglaise, son coté charme désuet et très moderne à la fois qui donne un ton agréable à cette aventure. Parfois la traductrice ponctue le tout avec des références très françaises, du moins je pense parce que Copains d' Avant ça existe en Angleterre ?

    Le final est époustouflant et j'avoue que meme si j'avais deviné très vite la  vérité sur le trio Guy/Emma/femme de Guy, je ne m'attendais pas du tout à une issue aussi vaudeville et Tom m'a vraiment séduite ( j'évite de penser que là aussi c'est un peu "too much",  je veut croire qu'un mec comme ça  existe) .

    Par contre je n'ai pas toujours compris comment une femme comme Lucy qui avait exercé un métier à responsabilité ait pu, en  devenant mère au foyer se perdre totalement  à ne plus parvenir à se plier à des codes sociaux  comme si en acquérant ce nouveau statut, elle tombait dans une autre dimension et que ceux sont les mères parfaites les extra-terrestres.

    Parmi toutes les scènes cocasses que nous suivons je suis restée frustrée sur la scène de la fête de Noël, j'en aurais voulu plus. J'ai eu aussi un petit soucis avec les personnages de mère parfaite et mère efficace, je me suis parfois un peu perdue jusqu'à ce que l’auteure attribue un prénom à l'une d'elle.

    Merci à Anne pour avoir fait de ce roman un petit livre itinérant et m'avoir permis de passer un  agréable moment de lecture sur un genre qui n'est pas cependant mon préféré. Quant à la note a lui attribuer, cela me pose un petit  problème, parce que même si j'ai ri, souvent,  je ne peux m'empêcher de trouver scènes et situations hautement improbables. Non je n'arrive pas à croire à la réciprocité de l'attirance de Lucy et bien d'autres choses encore, je vais me répéter,  comme l’impossibilité d'une femme  qui gérait sa vie professionnelle avec brio, du moins on le suppose, à moins  que ce ne soit pas le cas et dans toutes ces digressions l'auteure n'y fait aucune référence, de gérer une famille et d'être à ce point une  catastrophe ambulante qui pourrait attirer les hommes !  Ce coté trop improbable m'a dérangé.

     Mais allez je vais être généreuse parce que j'ai souvent ri.

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    " ce n'est pas parce qu'on partage le même lit qu'on partage les même rêves"

    ©Proverbe Chinois

     

    "En montant les escaliers pour réveiller nos enfants, je décide  que les couples sont comme les élastiques. Un peu de tension  y est admise-voire souhaitable, si on veut que les deux parties restent ensemble. Trop peu de tension, et tout tombe par terre..."

     

    "celui qui prétend qu'un travail à plein temps avec des enfants représente l’équation parfaite d'une vie accomplie est nul en maths! Il y a toujours un déficit quelque part"

     

    "dans tous les mariages il y a de secrets. Il y a d’énormes trahisons et puis il y a les presque insignifiantes"

     

    "-quand on a des enfants , on n'est plus jamais libre de ses choix. C'est à la fois épouvantable et formidable"

     

    "-(..)  Le problème, c'est que meme si  c'est le sexe qui engendre les enfants, ce sont les enfants qui tuent le sexe"

     

    "-(..) A vrai dire, le mariage repose sur une série de compromis  et les  femmes sont les meilleurs caméléons"

     

    "- Quand on sait qu'il existe une limite, il est plus difficile de la franchir"

     

    "il vaut vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton"

     

    © F.Neill

     

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    Lola est une trentenaire parisienne, comme les autres. Enfin pas tout à fait. Jamais la phrase dite par Charles Denner dans L’homme qui aimait les femmes de François Truffaut n’a été si bien appliquée : les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le monde en tous sens. Lola arpente la ville, amazone, chaque fois que son envie devient plus forte que la raison, l’homme succombe, chasseur devenant proie, même le plus repoussant. À la fin de l’acte, clac, elle lui coupe un ongle. Lola, c’est M la maudite, aux pulsions guerrières. Elle semble sortie d’un manga, bouche rouge et grands yeux. Jusqu’à ce que Lola tombe amoureuse. Mais est-elle vraiment faite pour l’amour ? Et si la passion, c’était la fin du rêve ?

     

     

     

    J'ai suivie ma binômette de lecture sans hésitation sur sur cette LC, n'ayant aucune idée de ce dans quoi je me lançais. Je ne ne connaissais pas l'auteur, n'avais jamais entend parler de cette œuvre et pour finir la couverture  et le titre n'étaient pas braiment suggestifs.

    Des les premières pages , me voilà bien décontenancée ! Et ça ne va pas aller en s'arrangeant. Une histoire violente, plutôt hard même, déstabilisante, inquiétante. La vie de Lola qui consomme les hommes et conserve des rognures d'ongles est glauque, sinistre. Cette fille instable est effrayante et il est très difficile d'éprouver de l'empathie pour elle. A chacun sa manière de vivre sa douleur, certains se scarifient ,elle joue à la pute. Dans ses rapports éphémères avec les hommes,l'héroine cherche à expier quelque chose, mais quoi ? Il me semble avoir saisi où l'auteur souhaitait nous mener mais je ne suis pas vraiment convaincue.

    Ce roman est triste à pleurer, plus on avance dans la vie de Lola plus on se désespère, le père alcoolique avec qui elle a coupé les ponts, une mère décédée alors qu'elle n'était qu'une gamine, un petit ami qui l'a abandonnée et sensément responsable de sa conduite destructive. Puis enfin la rencontre avec Dove et une note d'espoir Lola va-t-elle enfin sortir de cette solitude qui la tue à petit feu.

    Heureusement la plume magique de l'auteur nous pousse en avant et vous bouscule par sa poésie malgré le coté trash de certaines scènes. Pour autant je sors avec un avis mitigé de cette lecture, parce que le personnage de Lola n'est pas parvenu à me toucher, son incapacité de vivre dans l'espoir et ses aspirations bien trop grandes m'ont dérangée, ainsi que son comportement, ne faisant elle même aucun effort pour s'adapter.

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "Les moro-sphinx lui font peur, ils lui ressemblent trop"

     

    "Trois euros pour affranchir l'esclave et achever la solitude"

     

    "L'amour perdu gagne. Après  les efforts, les batailles, il vous met à terre, vous fait plier les genoux"

     

    " les promesses sont des trahisons"

     

    © J.Esteve.

     

     

     

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    "Comment, au fil de hasards qui n'en sont pas, Ambroise, le thanatopracteur amoureux des vivants et sa grand-mère Beth vont rencontrer la jolie Manelle et le vieux Samuel, et s'embarquer pour un joyeux road trip en corbillard, à la recherche d'un improbable dénouement?Un conte moderne régénérant, ode à la vie et à l'amour des autres. Tout lecteur fermera heureux, ému et réparé, ce deuxième roman qui confirme le talent de Jean-PaulDidierlaurent."

     

     

    La LC de janvier chez Marie, à laquelle s'est joint Abby. Que dire ? si ce n'est qu'à peine commencé j'ai bien cru que  j'allais abandonner malgré le résumé prometteur et la belle couverture de ma version e-book.

    Autant j'ai souri en découvrant les relations particulières de Manelle avec certains personnages, autant les descriptions détaillées du travail d' Ambroise m'ont rebutée.

    Certes , de par ma propre expérience personnelle, je ne comprends que trop bien l'importance et la noblesse , oui je le pense, de ce métier méconnu et manifestement peu attractif avec tous les à priori  que l'on peut imaginer, et j'aurais dû bien mieux apprécier la volonté de l'auteur de démystifier ce métier, mais j'ai trouvé que Jean-Paul Didierlaurent décortique la pratique de manière trop chirurgicale. Je ne veux pas dire pour autant que le tout est froid ,glacial, que l' ambiance est morbide, bien au contraire, l'auteur possédant un réel talent d'écriture pour transmettre de l'émotion.

    Cependant le, plutôt les thèmes abordés ici ne me sont pas étrangers , ils font partie de Ma réalité quotidienne. Les personnages plus vrais que natures ressemblent que trop bien à ceux que je côtoie au  jour le jour dans mon métier, avec le meme " package " dans les bagages: isolement social, vieillesse, ruptures familiales, non-dits,deuils ...  et dans un premier temps j'ai reçu cette histoire en peine face et n'y ai vu que tristesse et douleur, pas vraiment ce que je souhaitais ressentir comme émotions en ce moment.

    Cependant devant les avis positifs sur le roman et l'auteur, que je découvre par la meme occasion, j'ai décidé de persévérer.

    Les aventures de nos deux protagonistes principaux sont racontées en alternance . Nous partageons les difficultés relationnelles de Manelle avec certaines personnes âgées dont elle a la charge, tandis que des liens affectifs se créent avec d'autres. Nous découvrirons son métier, les exigences des uns et celles des autres, chaque individu dans une attente particulière. La vie tout simplement avec la complexité des relations humaines.

    D'un autre coté nous suivons Ambroise, fils d’un imminent professeur en cancérologie, prix Nobel dont la carrière semble plus importante que  la vie de sa famille, Ambroise dont le choix de carrière, la thanatopraxie,  ne lui permet pas de faire des rencontres qui pourraient aboutir sur une relation d'amour durable. Bien évidemment ceci nous choque, puisque nous sommes  confrontés  à la dure réalité des a priori, de l'image de métiers "nobles".

    Manelle et Ambroise , deux protagonistes dont la manière d'aider est au antipodes l'une de l'autre, pourrait-on croire, puisque l'un s'occupe de vivants et l'autre des morts. Mais il faut aller bien au delà de ce simple constat. C'est avec finesse que l'auteur va nous faire dépasser cette impression première.

    D'autres protagonistes tels que Samuel et Beth sont également des personnages clefs de cette aventure humaine.

    J'avoue qu'il m'a bien fallu parvenir à la moitié du roman pour enfin parvenir à y trouver un peu d’intérêt et des nouveaux thèmes, forcement sujets à controverses, j'éviterais de développer afin de pas perturber le potentiel futur lecteur.

     Dès la rencontre entre  les divers protagonistes, et la "fameuse  épopée" promise dans le résumé, qui à vrai dire reste un peu décevante, l' histoire cousue de fil blanc se laisse lire.Il faut reconnaitre que la plume de l'auteur y est pour beaucoup.

    La fin de cette courte histoire est particulièrement prévisible et l'on ne peut que sourire bien sûr. Ah! cette rigueur " Suissesque" qui finalement changera le cours d'une vie (plutôt d'un mort annoncée devrais-je dire)

    En résumé je dirais que c'est un roman sur l'espoir, de foi en la nature humaine. L'auteure insiste, (et selon la vision personnelle de chacun, certains trouveront peut-être,  un peu trop), sur le fait que la vie mérite d'être vécue et qu'elle est précieuse.

    Pour autant malgré la beauté intérieure des personnages  et la magnifique plume de l'auteur, je n'ai pas été vraiment touchée par cette histoire.

     

     

     

    Extraits citations

     

    " L'amour c'est comme les bonbons, c'est pas en les regardant qu'on les apprécie."

     

    "Le laisser-aller était l'ennemi. Un sournois qui vite fait de s'installer si l'on n'y prend pas garde (...) On commence par espacer le coiffeur, on délaisse le maquillage, on laisse pousser les ongles, on abandonne l'épilation et on finit par  ressembler à rien"

     

    "le pilulier semainier est l'agenda des vieux"

     

    " je m'ennuie , lui avoua-t-elle. L'ennui peut-être une souffrance. (..) Par moments à vous faire pleurer avant de refluer, ça va, ça vient, mais au final, vous êtes obligé de faire avec avec parce que l'ennui  quand on a 94 ans n'est pas le même que lorsqu'on en a 20. Il a de la place pour s'installer, se faufile entre nos souvenirs et nos regrets, remplit les vides."

     

    © J.P Didierlaurent

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    C’est au printemps 1945 que la petite Vera voit pour la première fois la vieille ferme perdue au cœur d’un immense verger. Sa mère et elle viennent de  traverser à pied une Allemagne en ruines.
    Soixante-dix ans plus tard, Vera, qui occupe toujours la maison, voit débarquer à son tour sa nièce, Anne, en pleine rupture amoureuse, et son jeune fils Leon.

    Les deux femmes, fortes têtes et solitaires, vont affronter ensemble une histoire familiale traversée de secrets et de non-dits.  Sauront-elles redonner vie à ces murs hantés par les chimères du passé ? Pour cela, il faudra d’abord apprivoiser les habitants du village qui ne manquent ni de caractère ni d’originalité...

    Avec beaucoup de tendresse et un humour mordant, ce premier roman brosse le portrait de deux femmes indépendantes qui vont trouver ce qu’elles ignoraient chercher : une famille.

     

     

     

     

     

    Pour commencer je vais remercier Net Galley et les éditions Kero, maison d’éditions  que j'aime beaucoup m'ayant permis de faire de belles découvertes comme Dans les pas du fils  pour ne citer que celui ci , un énorme coup de cœur.

    Cependant ici, je ne sais pas vraiment par  quoi commencer. 

    En premier lieu, un résumé prometteur, une belle couverture, une histoire culturellement intéressante, le style l'est bien moins, trop factuel à mon goût. Une histoire déroutante dans laquelle j'ai eu beaucoup de mal  à entrer.

    Pour autant l'auteur traite de nombres thèmes d'actualité particulièrement séduisants et nous promène de 1945 à nos jours. 

    Nous suivons  toute une petite famille, Karl,  blessé de guerre et victime de stress post traumatique, Ida sa mère, Vera et Hildegard la sienne réfugies polonais, dans une cohabitation difficile qui deviendra houleuse et impossible par la suite, ceci dans la première partie du roman avant l'arrivée d ' Anne dans le paysage à l'époque contemporaine Nous avons droit parfois à quelques aller-retour dans le passé tant bien pour l'histoire de Vera que d' Anne afin que nous comprenions bien leur état d'esprit et la psychologie de leurs personnages

     C'est une chronique assez  triste de la vie à la campagne où tout semble être tiré au cordeau et où certaines personnes font tache en l'occurence Vera , l'ombrageuse et solitaire, la Pollock jamais vraiment acceptée.

    C'est une histoire qui vante la valeur que l'on porte aux traditions, aborde sans fausse pudeur la solitude à travers les nuits tristes et solitaires, celles de Vera entre autres.  C'est  aussi celle d'une rencontre avec sa nièce Anne en pleine rupture amoureuse, et son jeune fils Leon. Deux femmes en realité plutôt fragiles, mais avec beaucoup de ressources, et solitaires qui vont  faire connaissance et affronter ensemble une histoire familiale pleine de secrets et de non-dits.

     Toutes deux vont devoir se faire confiance  ce qui ne semble pas une mince affaire  quand on  est peu hors normes ,solitaire et sauvage . L’arrivée d' Anne dans le paysage campagnard, avec sa population aux idées préconçues, va perturber l'ordre des choses et Anne va devoir à son tour se faire accepter par la communauté.  C'est l'histoire d'une reconstruction pour la tante et la nièce qui vont tisser une nouveau lien familial.

    Dans ce roman l'auteure Dörte Hansen  écorche au passage les citadins      rêvant d’un retour aux sources écologique et salvateur. Ces passages sont assez drôles, l'approche assez caustique.

     Malgré tous ces points positifs, je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages, et malgré la triste histoire de Vera l' ombrageuse voire un peu asociale, et l'on comprend bien pourquoi, l'auteure n'est pas parvenue à m'émouvoir.

     Que dire d' Anne que j'ai trouvée trop effacée et transparente et dont la place importante dans ce roman n'est pas à mon sens assez mise en valeur.

     Le petit Léon et ses petits amis issus de la famille Deere et leur mère si anti-conventionnelle, m'ont amusée et touchée, et  je crois que mon personnage préféré est  l'ami de toujours de Vera, Henrich.

    Il faut noter la place importante de la maison dans cette aventure qui ancre physiquement dans un lieu et dans une lignée ancestrale, cette maison que l'on transmet, cette part d'héritage et de traditions.

    Je ressors de cette lecture avec un avis plutôt mitigé, d'abord j'ai mis un temps infini à parvenir au terme de ce roman. Je vais tenir compte de quelques facteurs personnels particuliers  qui m'ont ralenti, cependant, certains jours je me suis ennuyée en me demandant où l'auteur voulait bien en venir.

    A la dernière page , je suis restée assez surprise réalisant que c'était terminé, je ne sais pas vraiment ce que j'attendais d'autre. C'est au bout que quelques secondes que j'ai réalisée qu'en fait tout était dit.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    " ce que tu hérites de tes pères mérite-le pour le posséder"

     

    "On connaissait sa place  et son rang dans ce paysage où tout reposait sur l'ancienneté"

     

    " l'usage  aujourd’hui était de se partager  équitablement les enfants, dans qu'on en avait fini avec l'amour"

     

    " comment pouvait on oublier d'avoir un enfant ?"

     

    " Mienne est cette maison et pas tant tienne, qui après moi viendra la dira aussi sienne"

     

    ©Dörte Hansen 

     

     

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    Quand Helena Jans van der Strom arrive à Amsterdam pour travailler chez un libraire anglais, la jeune femme, fascinée par les mots, a appris seule à lire et à écrire.

    Son appétit pour la vie et sa soif de connaissance trouveront des échos dans le cœur et l'esprit du philosophe René Descartes. mais dans ce XVIIe siècle d'ombres et de lumières, où les penseurs sont souvent sévèrement punis, où les femmes n'ont aucun droit, leur liaison pourrait les perdre.

    Descartes est catholique, Helena protestante. Il est philosophe, elle est servante. Que peut-être leur avenir ?

    A partir d'une histoire d'amour avérée et méconnue, Guinevere Glasfurd dresse le portrait fascinant d'une femme lumineuse en avance sur sont temps. Un roman de passion et de liberté sur fond de fresque envoûtante des Pays-Bas au "siècle d'or"

     

     

     

    Merci à NetGalley et aux éditions Préludes pour cette belle découverte. Tout le monde connait ce célèbre personnage  qu'est Descartes, et son célèbre je penses donc je suis.

     J'avoue ne m'être jamais particulièrement intéressée à ce philosophe hormis durant mon cursus scolaire ( contrainte et forcée :) je connais  donc évidement quelques unes de ses œuvres dont  le fameux Discours sur la méthode. L'homme est célèbre , ses idées révolutionnaires et contestées pour l'époque, mais sa vie amoureuse n'est pas volet le plus intéressant de sa personnalité pour l'humanité, et pourtant les relations sociales  c'est un peu ce qui nous rend le plus humain  ? Je découvre donc que cet homme comme bien d'autres personnages éminemment célèbres ont un cœur, une âme, que leur vie ne se résume pas qu'à leur œuvres.

    A travers la vie d' Helena, jeune servante aux capacités peu communes, d’où peut être les raisons qui ont suscité de l’intérêt chez Descartes, nous découvrons le mépris  d'une société d'hommes pour les femmes.

    La femme y est jugée inférieure, incapable de réflexion et de compréhension!   Et ça vous donne envie hurler  quand on pense que ces comportements sont encore d'actualité dans certains pays du monde

     Guinevere Glasfurd s'appuyant sur les us et coutumes de l’époque, va nous  faire partager le quotidien de la vie Hollandaise et notamment celle de jeunes servantes nous confrontant donc  aux conditions sociales des jeunes femmes et les règles établies (gages une fois par an, une paillasse pour dormir dans la cuisine, brutalité, irrespect...)

    Helena nous le dira souvent,  tout au long de sa vie (et particulièrement dans sa relation avec Descartes, elle sait ou est sa place, meme si parfois elle se révolte , elle trouve le moyen de faire des compromis.

    Cette jeune femme qui nous narre son aventure est attachante et charismatique, une jeune fille de 17 ans qui cherche à se faire une place parmi les hommes grâce à son talent, sa soif de connaissance.

    Nous suivons donc la destinée d' Hélena et de Francine et l'auteure parvint à rendre,  malgré le peu de preuves concrètes ,cette romance très crédible .

    Les Mots entre mes mains est un magnifique roman historique  très émouvant qui nous fait découvrir une facette tendre et touchante du célèbre penseur  de René Descartes en se basant sur une histoire vraie ainsi  qu'un magnifique plaidoyer  sur  la condition féminine au  XVIIe siècle.

    Le style  est simple et pourtant poétique, et l'auteure parvient a nous émouvoir avec cette histoire d'amour cruelle et méconnue.

     A découvrir.

     

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    " en fait, personne n'avait besoin d'une servante sachant  écrire. Ce n'était pas nécessaire qu'on me le dise: je le lisais sur les visages"

     

    "un encouragement , une rencontre fortuite, une conversation- tant de façon de mettre  une existence en mouvement"

     

    "nous n'avons fait de mal a personne , Héléna. Il faut aimer la vie sans craindre la mort"

     

    " voila don ce que fait la mer: elle apaise elle met tout à plat"

     

    " l'avenir est un livre a 7 verrous Qui peut dire ce qu'il nous réserve ?

     

     

     

     

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