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    Anarkhia SPDans certaines contrées de la Grèce antique, des peuples rongés par la cupidité se font souvent la guerre. Deux hommes d’une même tribu se lancent dans une étrange aventure qui changera à jamais leur perception du monde. Mythologie, Histoire, Croyances, un roman de réflexion à caractère philosophique et spirituel qui vous entraîne dans un grand voyage méditatif à la rencontre du Soi.
    Extrait :
    — Le même Sage m’est apparu. Lui et Lui seul détient la réponse…
    — Allons-y ! Qu’on en finisse une fois pour toutes !
    — Attendez…Souvenez-vous…Ses propos seront concis et vous ne pourrez ajouter mot.

    Editeur : Auto-édition
    Genre: roman philosophique
    Date de sortie: 21/9/2018
    Prix du livre papier : 9,99
    Version numérique: 0,99 € 
    Nombre de pages :  140 p la version imprimée

    Disponible : ICI

     

     

    Anarkhia SPJe remercie Aviscène de m'avoir proposé ce SP qui me sort un peu de ma zone de confort avec ce texte à haute portée philosophique, quête initiatique et remise en question, qui nous recentre au cœur de nobles valeurs moins terre à terre que celles de l'importance des biens matériels et la satisfaction de se repaître de plaisirs bien égocentriques.

    L'auteure prend comme point de départ le livre d’Hérodote et nous entraîne avec  ses 2 acolytes dans un réflexion profonde qui prend ses sources dans les grands textes sacrés. 

    J'ai peiné à entrer dans l'histoire pour 2 raisons. Tout d'abord à cause du temps verbal utilisé qui passe tantôt du passé au présent. Tout rentrera dans l'ordre au bout de quelques chapitres. La deuxième raison est le démarrage  de l'intrigue un peu brouillon et je me demandais bien où l'auteure voulait en venir.

    La construction devient plus claire et cohérente après ce petit cafouillage de départ et l'on en vient à apprécier la lecture et suivre, avec intérêt, les errances des 2 personnages principaux qui parviendront au fil de leur cheminement intellectuel à comprendre les paroles du Sage. 

    Parviendront-ils à se guérir de leurs addictions nocives et trouver le chemin de la sagesse ? À lire pour le savoir.

    Court roman qui interpelle sur le sens que l'on veut soi même donner à sa vie, sur la manière de faire passer certains messages et d'une certaine manière aborde le managment d'une équipe, ici de tout un peuple. On appréciera la notion de "prescription" notion vue sous un autre angle que celui qui m'a suivi durant toute ma carrière de soignante.

     

     

    Anarkhia SP

     

     

    Extraits citations 

     

    " la notion de prescription est libératrice. Elle réconcilie l'homme avec le mystère qui l'entoure

     C'est une notion qui responsabilise les individus sans les culpabiliser. (...) 

    - Et dire que les termes employés ont le pouvoir  de conditionner nos vie ! nous n'avons fait qu'émettre des obligations à notre peuple.

    - Le Sage avait raison ! Nous n'avons pas suivi ses prescriptions. "

     

    © Aviscène

     

     

    L'auteur : 

    Nationalité : France
    Né(e) le : 27/11/1984

    Biographie :

    Aviscène est le nom de plume choisi par une auteure pour publier l’un de ses romans philosophiques et spirituels, intitulé "L’ultime élément" (2016).

    Fascinée par le monde mystique, elle a suivi un cursus universitaire en linguistique.

     

     

     


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  • Le chocolat de la squatteuse SPCompote, café, pains, chocolat ? Choisissez donc ce que vous voulez (ou pas…) et entrez de plain-pied dans la vie de Siobhán, cinquante-quatre ans, qui jette l’éponge (ou plutôt l’épluche-légumes). Oust le mari ennuyeux et la routine assommante, à elle le Périgord et la place de dame de compagnie. Pour qui ? Mystère. Mais surtout, pourquoi… !? Comme elle, remballez au fil de ces neuf jours vos a priori et vos préjugés. Vous aussi pouvez remiser à la cave vos « ça n’arrive qu’aux autres ! ». Car on croit connaitre les gens. Comme on croit se connaitre soi-même.

     

    Editeur :  Auto-édition
    Genre:  Romance contemporaine
    Date de sortie: 31/8/19
    Prix du livre papier :  9,99€ 
    Version numérique:  2,99€
    Nombre de pages version papier: 263

     

     

     

     

    Le chocolat de la squatteuse SPJe remercie Andréa B. Cecil de m'avoir proposé ce SP. Ayant lu Amer, je n'ai pas hésité une seconde. À peine ai-je survolé le résumé. La couverture et le titre étaient déjà assez intrigants, tout comme la mise en bouche avec quelques retours  de lectrice, qui annonçait un peu la couleur. Mais suivant l'autrice - elle tient à ce terme - sur sa page FB, j'avoue ne pas avoir été vraiment surprise de la thématique du roman.

    Plutôt devrais-je dire : les thématiques. En effet Andréa B. Cecil aborde des sujets contemporains tels que l'homophobie, les violences conjugales, l'homosexualité et lance à travers cette histoire,très réaliste,un appel à la tolérance, à jeter aux orties nos à priori. 

    Elle  incite à revoir ses positionnements face à l'homosexualité, nous questionner sur notre degré de croyances infondées, sur nos propres comportements à l'instar de Siobhán qui se pense ouverte d'esprit. Certes, elle semble l'être,comme beaucoup d'entre nous :en paroles. Mais face à Alessandra et les circonstances particulières, son comportement sera tout autre.

    "On devient pas lesbienne. On naît lesbienne ! " clame Alessandra. 

    La question est : se ment-on parfois à soi même ? À moins que l'on ne connaisse pas vraiment. 

    Une chose est certaine c'est que l'on ne connait pas jamais totalement les autres, y compris la personne avec qui l'on vit, même au au bout de 23 ans.  Siobhán va le découvrir à ses dépens. Et pourtant, comme nous le dira l'autrice en conclusion dans son mot de la fin, les mécanismes de violences étaient déjà en place. Il a suffit d'un déclencheur pour qu'elle bascule vers la mise en danger d'autrui.

    L'écriture et les thèmes d'Andréa Cecil ne sont pas conventionnels. Elle se démarque ainsi de nombreux auteurs et trouve sa place dans le melting-pot de l'auto-édition avec son lot de plus ou moins bons romans. C'est pour moi une autrice à découvrir, tant sa plume, sa créativité est originale, ses textes riches en enseignements et remises en question, les thématiques bien traitées et maîtrisées. Des sujets forts, malheureusement tristement d'actualité. On n'a jamais autant parlé de Féminicides et d'homophobie, ces derniers temps. 

    Que dire de la symbolique du titre ? Eh bien je n'en dirais rien, je vous incite à le découvrir par vous même, car Andréa B. Cecil n'utilise pas les mots par hasard. Il en est de même pour les titres des chapitres. 

    Le dénouement pourra surprendre, mais reste cohérent et dans l'esprit de l'autrice, sentiment personnel, qui colle à la réalité quotidienne. 

    Roman engagé que je conseille, ayant été confronté de part mon métier d'infirmière à cette violence conjugale, ayant tenté d'aider avec mes maigres moyens les victimes  trop effrayés pour se libérer du joug de leurs tortionnaires.  C'est aussi un vibrant hommage à la vie et à l'amour. 

     

    Le chocolat de la squatteuse SP

     

    Extraits citations 

     

    "-Rien. Je ne cherche rien. je vis... Et tu devrais faire pareil : la vie est courte. Tellement courte. J'ai aimé t'embrasser, tu as aimé m'embrasser. Pourquoi devrait-on s'en priver ? À moins que aussi, ça fasse partie de ton éducation : se priver des bonnes choses parce que les morales les interdit ? " 

     

    "- Ce n'est pas parce que je n'ai pas eu le bon mari que je vais devenir lesbienne.

    Elle rit.

    - On ne devient pas lesbienne. On naît lesbienne !, m'assure-t-elle. On le découvre plus ou moins sur le tard, on se l'avoue ou on le refoule, c'est tout ! Et mon mari aurait pu être n’importe quel autre homme que Giovanni : j'aimais déjà Macha, sans  m'en rendre compte ! Quand c'est refoulé, quelle qu'en soit la raison, c'est refoulé..."

     

    " je n'aurais jamais pense qu'elle avait vécu avec une femme. C'est la soirée des découvertes ! J'ai toujours l'impression de tomber de la Lune quand j'apprends par hasard que tel artiste en vue ou telle collègue de Simon est homo. Je ne vois jamais rien venir d'autant moins quand il s'agit de gens loin des stéréotypes qu'o voit dans les défilés un peu exubérants de gay-pride" 

     

    © A. B. Cecil

     

    Le chocolat de la squatteuse SPL'auteur :

    * Autiste, sourde et autrice de romans *

    Sourde et autiste Asperger, Andrea B. CECIL est autrice - un terme qui, loin d’être un barbarisme, se revendique. Les personnages principaux de ses romans sont généralement des femmes, héroïnes ordinaires mais engagées dans notre société encore bardée de préjugés.
    Après une formation scientifique et un diplôme en langues, Andrea choisit de s’éloigner de Paris et se consacre désormais à l’écriture. Lorsqu’elle n'est pas scotchée à son écran d'ordinateur pour imaginer ses fictions, elle passe du temps à peindre et dessiner (elle réalise elle-même les couvertures de ses romans), à lire d’autres auteurs indépendants et à rêver d’aller un jour au Japon.
    Après la sortie de son dernier roman, « Le chocolat de la squatteuse », début septembre 2019, elle travaille en ce moment à l'écriture d'un roman à quatre mains et sur une possible suite pour « La Môme-Hulotte », répondant à une forte demande de son lectorat.

    #FaisonsÉvoluerLesMentalités ! #AspiePower #AspergerAuFéminin #Surdité #LGBT+
    #SilverPower

    Parce que ces univers manquent cruellement de héros qu

     

    Le détail :

     Dans son mot de la fin, Andréa Cecil nous rappelle qu'à l'heure de la parution de son roman 91 femmes sont mortes assassinées depuis le début d'année par leur conjoint ou ex-conjoint. " Non ce ne sont pas des drames familiaux, de séparation ou de crimes passionnels, mais des féminicides perpétrés par des hommes frustrés qui pensent détenir un permis de tuer ©Andréa B. Cécil.

    Elle rend hommage à ces femmes assassinées, rappelle les 5 mécanismes de violences, l'article de loi de procédure pénale stipulant qu'une plainte de quelque ordre qu'il soit ne peut être refusée par les forces de l'ordre, qu'elle peut se faire dans tout commissariat ou gendarmerie. 

    Quelques sites sur le sujet pour ceux et celles que ça intéresse.

    https://solidaires.org/NousToutes-Marchons-contre-les-violences-sexistes-et-sexuelles

    https://www.facebook.com/feminicide/.

     

    La parenthèse : 

    Ce roman s'insère, si j'ai bien compris, dans la série Le Fiquay, dans laquelle on retrouve les personnages d' Alessandra, Tenzin, Macha. Néanmoins, il peut se lire indépendamment des autres, et il en est probablement de même pour les autres romans de l'autrice.  

     

     


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  • Coincée SPEn rentrant chez elle un soir, Iris a la surprise d’apprendre que son mari, Hugo, grand galeriste d’art contemporain est parti dans le Nordeste brésilien pour tout recommencer « là où tout est encore possible » avec Paloma, la jeune fille au pair brésilienne, qu’il a prise - Oups ! - pour la « jeune fille au père ». Il n'en pouvait plus de partager l'existence d'une femme « coincée » comme elle !
    Iris se retrouve seule du jour au lendemain avec ses enfants gâtés, Nine 17 ans et Marin 15 ans, dans une situation financière catastrophique. Elle doit pour la première fois de sa vie - c’est presqu’un gros mot - travailler. Pas si simple. À 45 ans, femme de plus personne, sans aucune expérience professionnelle, trop diplômée, trop sénior, Iris voit les portes se fermer les unes après les autres.
    Elle finira, à son corps défendant, par accepter la seule proposition qui s’offre à elle : écrire un roman historico-érotique.
    Ce « livre de fesses », comme elle l’appelle, va l’emmener bien au delà de sa zone de confort, lui faire redécouvrir la femme qui sommeillait en elle, mais pourrait bien la conduire à sa perte au moment où elle prend la présidence de l’association de parents d’élèves du lycée huppé de ses enfants.

    Editeur : Chic(k) Lit
    Genre:  Roman et littérature
    Date de sortie: 9/8/2019
    Prix du livre papier : pas pour l'instant
    Version numérique: 4,99 
    Nb de pages : 180

     

     

    Coincée SPC'est sans une once d'hésitation que j'ai accepté ce SP proposé par Catherine Monroy alors que je ne  suis pas une grande fan de chick-lit. Mais, je connais sa plume, son style, pour avoir lu Le prince charmant existe...je l'ai inventé. Je savais donc, plus où moins, dans quoi je m'engageais. Et une fois de plus, l'auteure," les auteures devrais-je dire" nous ont concocté des aventures burlesques tout en s'ancrant dans un univers contemporain réaliste, mêlant ainsi drame, rebondissements et humour. 

    Notre héroïne, Iris, bourgeoise, évolue dans un milieu aisé, à l'abri du besoin, de part la situation de  son époux jusqu'à ce que les aléas de la vie la rattrape. À dater du départ d'Hugo, tout part à vau l'eau. Nous suivons donc, les péripéties quotidiennes narrées par Iris. Cette dernière va ainsi découvrir, à ses dépends, qu'il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier, et que la confiance reste un sujet soumis à caution, que rien n'est acquis, ni définitif. 

    L'intrigue est parfaitement construite, respecte les codes de la chick-lit tout en conservant un coté crédible et sans tomber dans le "too-much" des catastrophes loufoques, trop fréquentes à mon goût, dans ce genre littéraire. Catherine et Anouk ne tombent jamais dans l’excès. Certes les événements s’enchaînent, mais sont toujours très réalistes, tant les auteures abordent des sujets sérieux et relativement dramatiques qui prêtent, cependant, de par le mode narratif à en rire., 

    On s'interroge sur la part d'autobiographie lorsque Catherine Monroy aborde l'univers de l'édition, évoquant le thème des pseudos parfois nécessaire afin de préserver son anonymat lorsque, tout comme Iris l'on écrit des romans érotiques. Ce sujet fait écho en moi, un certain A.C nous ayant argumenté, lors d'une rencontre originale, à ma binome et moi même, cette nécessité de se cacher, parfois, et j'avoue les comprendre.

    Les autres thèmes tels que, la reconstruction, la survie, le repositionnement dans la société en tant qu’individu et non plus en tant que " femme de", sont traités avec justesse, avec toujours cette touche humoristique propre à l'auteure que l'on retrouve ici, et qui dédramatise un peu le fond sombre de la thématique principale.

    Que dire des personnages ?  Celui d'Iris est attachant, tout comme les secondaires : Nine la très mature fille de 17 ans qui semble avoir tout compris bien avant sa mère, Marin, l'ado typique de 15 ans et la  copine coach, Frisca, un peu déjantée. Ils sont bien construits, les personnalités abouties.

    Le dénouement est prévisible, cependant, avant d'y parvenir l'auteure nous promène sur une montagne russe d'émotions, joue avec nos nerfs tout au long de ce récit d'aventures, ce qui rend la lecture très addictive.   Un roman qui se dévore, mélange de légèreté et questionnements sur les capacités de tout un chacun de rebondir, alors que l'on se voit au fond du trou.

    Coup de cœur pour cette chic(k) Lit 

    Ps :

    j'adore la couverture, un peu moins le résumé qui en dit trop et que je n'avais pas lu avant de commencer ma lecture.

    Un grand merci à Catherine pour cette marque de confiance qui m'a personnellement contactée via Babelio.

     

    Coincée SP

     

    Coincée SPL'auteur : 

    Nationalité : France 

    Biographie : 

    Anouk Laclos a dirigé plusieurs entreprises dans le secteur du luxe, avant de tout abandonner pour écouter enfin ses désirs. 

    "Mon cher stagiaire" (Calmann-Lévy, 2016), un roman érotique, est son premier roman, écrit sous pseudonyme.
     
    Coincée SPL'auteure :
     
    Nationalité : France 
    Né(e) le : 23 mars
    Biographie : 

    Docteur en anglais, j’ai a eu plusieurs vies. Journaliste pendant dix ans – correspondante pour les Pays de l'Est du Figaro à Budapest et du Monde à Prague, pour la rubrique C'est mon histoire au magazine Elle, scénariste pour la télévision française depuis vingt ans, je suis aussi écrivain. Mon premier roman, Gentil Coquelicot, un thriller, est paru en 2004 chez JC Lattes). Avec mon amie, Hélène van Weel, j’ai écrit Anglais, nos Ennemis de toujours (Larousse 2013), un ouvrage humoristique qui retrace la rivalité féroce entre les Français et les Britanniques depuis la fameuse bataille d'Hastings en 1066. 
    J’ai prêté ma plume pour deux autobiographies : Girl Fight (Presses de la Cité 2013), la rédemption d'une jeune femme passée par la prison et devenue institutrice, et dans un tout autre genre : Chantal Thomass, Sens dessous dessus (Éditions Michel Lafon 2017), le parcours flamboyant de la créatrice de mode devenue presque malgré elle une icône de la lingerie. Je publierai le Prince Charmant Existe... Je l'ai inventé, une comédie romantique aux éditions Pygmalion le 13 juin 2018. J’anime également des ateliers d'écriture à Paris au sein de l'association Le Labo des histoires.
     
     

     


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  • Toute une vie et un soir SPDans une bourgade du comté de Meath, Maurice Hannigan, un vieux fermier, s’installe au bar du Rainsford House Hotel. Il est seul, comme toujours – sauf que, ce soir, rien n’est pareil : Maurice, à sa manière, est enfin prêt à raconter son histoire. Il est là pour se souvenir – de tout ce qu’il a été et de tout ce qu’il ne sera plus. Au fil de la soirée, il veut porter cinq toasts aux cinq personnes qui ont le plus compté pour lui. Il lève son verre à son grand frère Tony, à l’innocente Noreen, sa belle-soeur un peu timbrée, à la petite Molly, son premier enfant trop tôt disparu, au talent de son fils journaliste qui mène sa vie aux États-Unis, et enfin à la modestie de Sadie, sa femme tant aimée, partie deux ans plus tôt. Au fil de ces hommages, c’est toute une vie qui se révèle dans sa vérité franche et poignante…
    Un roman plein de pudeur et de grâce qui contient toute l’âme de l’Irlande.

     Editeur : Delcourt
    Genre: Littérature
    Date de sortie: 3/4/2019
    Prix du livre papier : 20,50€
    Version numérique: 14,99 € 
    Nombre de pages :  267

     

     

    Toute une vie et un soir SPUn huit-clos époustouflant avec son personnage principal, ce taiseux,  bougon, ronchon et si peu démonstratif de ses sentiments pour ses êtres chers qu'est Maurice Hannagan 84 ans. Toute une vie de silence et de retenue et en un soir il va nous faire partager tout ces non-dits, ses gestes contenus, et surtout cet amour immense qu'il a gardé si longtemps au fond de lui et quelques secrets aussi. 

    L'auteure  ne manque pas d’originalité dans sa manière de nous conter cette histoire. C'est à Kevin, son fils, que Maurice narre le feuilleton de sa vie, à travers 6 chapitres, chacun mettant en avant les proches qui ont marqué son existence. La construction est  parfaite avec des enchaînements d'une fluidité absolue entre présent et passé. La plume est à la fois poétique et le style peu alambiqué, les mots sonnent justes et les thèmes traités intemporels.

    Maurice déroule sa vie à travers des temps forts de son passé dans une ambiance purement irlandaise. Il se dévoile à son fils et à nous lecteurs, tel qu'il est avec sa force et ses faiblesses, reconnait ses erreurs, parfois ses regrets. Sa vulnérabilité nous touche tant son histoire est poignante. L'émotion est très présente, mais l'humour aussi. 

    Nous plongeons dans un passé pas si lointain, cependant marqué par un mode de vie dépassé, découvrons les liens entre les Hannigan et les Dollard, entre Maurice et Emily la propriétaire de cet hôtel dans lequel notre protagoniste vient, semble-t-il s’enivrer au comptoir.

    Anne Griffin nous entraîne dans son Irlande natale, celle des années 40, jusqu'à l'époque contemporaine. Nous y suivons le Maurice de 10 ans, alors employé chez la famille Dollard, fils de fermier, peu destiné à l'avenir qui l'attend. Cependant comme  pour tout un chacun, bonheurs et drames sont étroitement liés. Des anecdotes, de celles qui ressemblent aux nôtres,que l'on partagerait autour d'une table lors d'un repas en famille,  y sont  parfaitement narrés, crédibles. Ces tranches de vies sont si intenses que l'on s'émeut pour cet octogénaire que l'on aimerait avoir pour père, grand-père, oncle, ami, malgré ses airs bourrus et sa rudesse. 

    Toute une vie et un soir de Maurice Hannigan est palpitante à vivre. Tant et si bien qu'une fois plongée dans le roman, je n'ai pas pu en sortir jusqu'au dénouement. Tout d'abord parce que l'on s'en vient à aimer la famille Hannigan, et parce que l'auteure nous tient en haleine avec son fil conducteur, cette fameuse pièce d'or qui jouera sur la destinée des 2 familles.

    Les thèmes  de son roman, deuil, solitude, choix de vie, pudeur des sentiments, ne laissent pas indifférents. Ils sont fortement développés. Les comportements des protagonistes mesurés et en adéquation avec les sujets abordés, comme la dyslexie non détectable à l'époque, certains troubles mentaux, la perte d'un enfant, et d'autres encore, que l'auteure maîtrise pour nous offrir un roman vibrant de sentiments.

    C'est loin d'être un roman triste, bien qu'il soit bouleversant, parfois, tant d'épreuves émaillant la vie de Maurice. Le dernier chapitre, est lui, une ode au bonheur, tant il prend le pas sur les drames vécus par notre protagoniste qui au crépuscule de sa vie va jusqu'au bout de ses décisions, de ses choix, fidèle à lui même, à ses sentiments, ses valeurs. Une histoire qui sonne vraie, des personnages vivants tant ils sont réalistes auquel l'on s'attache au fil des pages. C'est pourquoi on a du mal à quitter Maurice, Kevin, Sadie, Emily et tous les autres qui ont marqué la vie de notre personnage principal.

    Je remercie Masse Critique privilège et les Editions Delcourt pour m'avoir permis de faire cette magnifique découverte.

     

     

     

    L'auteur :

    Nationalité : Irlande 
    Né(e) à : Dublin , 1969
    Biographie : 

    Anne Griffin est une écrivaine irlandaise, nouvelliste et romancière.
    Titulaire d'un BA d'histoire de l'University College Dublin (USD), elle a été libraire pendant huit ans, à Dublin et à Londres. Après de nouvelles études à l'Université nationale d'Irlande à Maynooth, elle a travaillé ces vingt dernières années avec diverses organisations caritatives, dont Women's Aid, Youth Work Ireland et la Dyslexia Association of Ireland.

    Anne Griffin a commencé à écrire en 2013. En 2015, elle entreprend une maîtrise en création littéraire à l'UCD avec James Ryan, Éilis Ní Dhuibhne, Frank McGuinness, Lia Mills, Paul Perry et Anne Enright.
    Récompensée par le John McGahern Award, Anne Griffin a publié des nouvelles dans The Irish Times et The Stinging Fly, entre autres."Toute une vie et un soir" ("When All Is Said", 2019), son premier roman, a été traduit dans de nombreux pays.

    son site : http://annegriffinwriter.com/
    Twitter : https://twitter.com/AnneGriffin_ 

     

    Extraits citations 

     

    "dans mon cerveau tout est clair. Mais le clamer devant tout le monde, à quelqu'un d'autre ? On a pas été élevés comme ça. On nous l'a pas appris à l'école. Ni prêché depuis la chaire. Apres on s’étonne qu'à 30,40 ou 80 ans, on soit pas capable de s'y mettre ?

     

    "je possède 49% de cet établissement.49% de ce tabouret et 100% du postérieur posé dessus.49 % pour une cicatrice sur ma joue, une enfance volée et un ennemi juré."

     

    " Où qu'on soit dans le monde ce sont les même choses qui comptent  : l'argent et sauver la face."

     

    "au bout d'un moment  je n'ai plus ouvert ma porte. Plus le courage. Je savais qu'il faisait tout pour que je reste en contacte avec le monde et moi, je voulais plus rien y faire."

     

    © A. Griffin

     

     


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    Liberté je dessine ton visage SPCharlie, reporter de guerre, se rend en Syrie avec l'intention de décrocher l'interview du chef de l'Etat islamique. Julie, sa compagne, est médecin urgentiste dans un hôpital parisien. Leur destin bascule lorsque Charlie est enlevé par un groupe armé. Lola, une adolescente endoctrinée malgré elle, part pour une mission qu'elle croit humanitaire afin de rejoindre son petit ami. Simon, son père, qui ne comprend pas la métamorphose de sa fille, est prêt à tout pour la retrouver et la ramener. 
    De Paris à Alep, en passant par la Turquie, des vies qui se croisent, se bousculent, s'abîment et ricochent comme autant d'existences projetées dans le fracas d'un monde où des hommes et des femmes ordinaires deviennent des résistants de la liberté.

    Editeur : Incartades
    Genre:  Littérature contemporaine
    Date de sortie: 26/2/2019
    Prix du livre papier : Broché  16,90 
    Version numérique: 4,99 
    Nb de pages : 390 

     

     

    Liberté je dessine ton visage SPWaouh ! C'est ce le premier mot qui me vient au terme de cette lecture. Et j'avoue que je ne m'attendais pas à ressentir un tel sentiment dans  les premiers chapitres.

    Vu le sujet, j'ai commencé à petites doses, en alternant avec un autre roman. Puis je me suis laissée happer totalement par l'histoire.

    C'est à travers le récit des 4 personnages principaux, 4 destins qui se croisent pour ne plus se quitter, que nous partageons les événements tragiques que vivent Julie et Charlie suite à l'enlèvement de ce dernier lors d'une mission journalistique.

    Une fiction qui nous rappelle que trop bien des histoires vraies, narrée de manière si réaliste qu'elle pourrait passer pour un récit témoignage. Il n'en est rien. Olivier Tarassot ne manque de le préciser en tête.

    Certains chapitres sont courts mais toujours chargés de beaucoup d'émotions que l'on ressent soi-même intensément. Sensations multiples qui s'entrechoquent.

    Le sujet est particulièrement bien traité, documenté, ce qui le rend particulièrement crédible. Le style est fluide, les mots judicieusement choisis , la plume est belle, les personnalités des protagonistes fouillés et l'on se prend d'empathie pour eux, vivant tout comme eux au rythme des jours, des semaines, des peurs, des doutes, de l'espoir.

    Qu'elle peut être l'issue ? Tant cette fiction se rapproche de la réalité, d’histoire d'enlèvements, de mort,   trop souvent partagé via la TV, You tube etc... il semble peu probable que l'auteur puisse nous offrir un happy-end. Mais on l'espère, on veut croire que Charlie retrouvera la liberté.

    Tant et si bien que la tension était telle, que prise dans les multiples rebondissements me faisant redouter, espérer, douter, que je bouillais d’impatience de connaitre le dénouement. J'ai failli, une première, me précipiter sur les dernières pages, alors que j’étais au 3/4 du roman.  Mais j'avais si peur d'être déçue prématurément  que je me suis contrainte à la patience.

    Le réalisme de cette fiction met à mal votre petit coeur. L'angoisse, la peur, la tristesse vous assaillent tout au long du récit. Mais l'espoir persiste. Et  tout comme Charlie et Julie on s'y accroche en permanence. Et ce jusqu'aux derniers chapitres alors que l'auteur sème le doute.

     OLivier Tassarot nous offre un roman d'aventures, nuancé sans jugement, ni parti pris, égratigne un peu quelques organisations gouvernementales, les journalistes avides de scoop et de sensationnel mettant parfois la vie des gens en danger, ( du vécu). Il aborde les effets pervers des  réseaux sociaux, dénonce les manipulations psychologiques, les mensonges qui ici vont affecter Lola.

    L'amour et l'espoir en l'humanité sont les piliers de cette histoire, tout comme la soif de liberté, celle de penser, de croire , d'avoir des idées différentes, toute forme de liberté, celle qui porte Charlie notre journaliste au prénom si symbolique et choisi par l'auteur  judicieusement.

    Un roman poignant que l'on a du mal a ranger dans une catégorie, une ode à la vie, à l'espoir dans un monde qui part à la dérive et dans lequel au nom de l'amour de Dieu, l'on veut nous enlever cette liberté de vivre selon nos propres valeurs.

    Une pépite livresque dans l'ensemble avec pour seul bémol les 2 derniers chapitres un peu moins fouillés que le reste du récit qui reste époustouflant écrit avec beaucoup de finesse et de poésie.

    je remercie Les Editions Incartades pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir la plume et le talent de conteur d' OLivier Tarassot  dont c'est le 1e roman  et que je vais suivre. Et je vous conseille de le découvrir.

     

    Liberté je dessine ton visage SP

     

     

     

     

    Liberté je dessine ton visage SPL'auteur : 

    Nationalité : France 
    Né(e) à : Orléans , le 24/12/1971



    Olivier Tarassot, auteur orléanais désormais finistérien, s'est ouvert à la littérature à l'adolescence. Socrate, Verlaine, Rimbaud, Hugo, Zola, Camus, Sartre et Bobin accompagnent ses nuits blanches. Premiers mots, premiers poèmes, premières chansons, premières nouvelles puis quelques manuscrits inachevés ; l'écriture est pour lui un espace de liberté, un instant de paix. Sa plume engagée, humaniste, pacifiste, empreinte d'émotion lui permet d'écrire Liberté, je dessine ton visage, son premier roman. Un livre qui résonne comme un cri d'espoir, un hymne à l'amour, un vent de liberté. 

    https://www.facebook.com/oliviertarassot/
    Twitter : https://twitter.com/oliviertarassot
     
     
    Le détail : 
     
    Thémes abordés on ne peut plus contemporains que l' endoctrinement favorisé par les réseaux sociaux, les enlèvements de journalistes , la lutte de l'état l'islamiste contre les non croyants, les croisades modernes au nom de la foi, l’intolérance, la lutte pour la liberté d'expression et la liberté tout court sous toutes les formes. Malgré tout une flamme  luit portée par des hommes ou des femmes de convictions et tant que quelqu'un y croira l'espoir reste vivant.
     
    la parenthèse :
     
    Une première version a été publié en auto publication en 2017.
     
     
     
    Extraits citations 
     
     
    " "je ne risque pas  ma vie à sa soigner des patients." C'est la seule différence notable entre nos métiers. Je repense à tout cela, au fond de ma grotte, à cette captivité sordide et absurde qui ne résoudra ni la crise en Syrie ni le fanatisme religieux grandissant"  
     
     
    "  Oui, j'ai choisi la plume comme arme, atout fragile, mais tellement vrai. Et l'encre qui coule sur le papier ne suffira pas à combler tout le sang vers dans des conflits absurdes pour lesquels tant d'innocents  paient le prix fort" 
     
     
    " Comment un fils de la République en est-il arrivé là ? Comment en sommes-nous arrivés là, à fabriquer un fanatique dépourvu du moindre sentiment humaniste, une  machine à tuer aveuglement ? Il est prêt à mourir, non pas pour des idées, mais pour une civilisation qui en combat une autre. C'est la seule issue trouvée à une existence morne, sans la moindre lumière" 
     
     
    " je sais que je parle comme un vieux con, un vieux con reac, comme tu disais, bien que je sois tout l'inverse"
     
     
    "_ (...) l'existence est une énigme  dont il faut  percer les mystères tels que le bien et le mal, la mort, la vérité, la soif de justice. L'imam a réveillé ma conscience.
     
     
    "- (...) Je cédais sous le coups. J'ai vite compris que je ne tiendrais pas longtemps , qu'il fallait m'enfuir^pour espérer vivre. J’étais venue pour sauver des vies, il fallait maintenant que je sauve la mienne."
     
     
    "-(...) la vraie révolution est peut être dans la fin des religions parce que la vrai foi n'a pas de toit puisqu'elle es dans le coeur de  chacun" 
     
     
    " Tu m'a appris à ne jamais renoncer à ma liberté, même si elle est  exigeante et me rendre responsable et doit être conquise et préservée. Apres avoir connu la servitude, je la revendique désormais. je suis condamnée a être libre."
     
    "la liberté est un champ d'amour où désormais, nous marchons nu pieds"
     
    © O. Tarassot
     
     
     

    Liberté je dessine ton visage SP

     

    Item 100 Premier roman d'un auteur


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