•  

    Juste avant l'oubliIl règne à Mirhalay une atmosphère étrange. C'est sur cette île perdue des Hébrides que Galwin Donnell, maître incontesté du polar, a vécu ses dernières années avant de disparaître brutalement, il se serait jeté du haut des falaises. Depuis, l'île n'a d'autre habitant qu'un gardien taciturne ni d'autres visiteurs que la poignée de spécialistes qui viennent tous les trois ans commenter, sur les « lieux du crime », l'oeuvre de l'écrivain mythique. Cet été-là, Émilie, qui commence une thèse sur Donnell, est chargée d'organiser les Journées d'études consacrées à l'auteur. Elle attend que Franck, son compagnon, la rejoigne. Et Franck, de son côté, espère que ce voyage lui donnera l'occasion de convaincre Émilie de passer le restant de ses jours avec lui. Mais sur l'île coupée du monde rien ne se passe comme prévu. Galwin Donnell, tout mort qu'il est, conserve son pouvoir de séduction et vient dangereusement s'immiscer dans l'intimité du couple.

    Editeur :  Flammarion
    Genre: Litterature Française
    Date de sortie: 19/05/2015
    Prix du livre papier : Broché 19,00€  Poche :7,10€
    Version numérique:  3,49 €
    ISBN: 2081363097 

     

     

     

    Juste avant l'oubliUn auteur qui n'existe pas et pourtant je me suis laissée prendre tellement  Alice Zeniter qui en fait un personnage central de son roman, le rend crédible à travers faux articles de presse, fausses citations prétendument de Galwin, fausse biographie sur wikipédia. Et elle va encore plus loin:  extraits des livres de cet auteur factice, titres de roman, personnages, et surtout analyse de l'Oeuvre de  ce grand homme par une équipe d'experts en littérature via échanges, conférence.

    Pour une bonne part tout tourne autour de ce personnage dans les Journées d' Etudes sur une île perdue des Hébrides. 

    C'est dans ce huit clos à l'ambiance froide et ventée que se joue l'avenir de Franck, le seul protagoniste auquel le lecteur peut s'accrocher. Franck et Emilie, en couple depuis 8 ans, plus vraiment sur la même longueur d'onde. Mais l'ont-ils été un jour ? 

    Franck est infirmier, profession surement pas assez  honorable pour ce groupe d'experts puisque Emilie en travestie la vérité en le présentera comme "docteur". Franck est un jeune homme peu sur de lui, au prénom peu avantageur, comme si un prénom déterminait votre personnalité. Un prénom nous définit-il ? Il ne se trouve pas à sa place dans cet univers de mandarins  érudits.

    Emilie est obnubilée par Galwin Dowell, jusqu'à trouver un ressemble entre Franck et l'auteur décédé. Est-ce ce qui a déterminé cette relation qui semble très bancale ?

    L'histoire s'étire entre analyses détaillées ( trés détaillées) et compte rendu de conférences et de débats autour des romans de Galwin Donnell, de ses personnages, de sa personnalité, de son influence dans ses écrits. Bref pas particulièrement passionnant et  c'est ainsi que Alice Zeniter trompe son lecteur. IL me faudra quelques recherches pour comprendre la mystification.

    En second plan donc l'avenir du couple. Tellement en retrait qu'on a du mal à s'attacher aux personnages. Je n'ai éprouvé que de la curiosité pour leur devenir. Aucune émotion d'aucune sorte. Je n'ai ni ri, ni été émue.  Je n'ai rien éprouvé. Juste l'impression de lire  un compte rendu froid et analytique d'une histoire. Et il y a Jock, le gardien avec lequel Franck va passer le plus clair de son temps. Un relation étrange va se nouer entre les 2 hommes. 

    Arrivée au terme du roman il m'a fallu le digérer, ressentant le sentiment que je n'avais pas tout compris. C'était comme regarder un tableau d'art moderne  dont il faut deviner la symbolique. J'avoue que je suis peu douée et plutôt hermétique à cet exercice.

    Je ressors donc avec un avis mitigé. Mitigé car je dois admettre que je n'ai pas peiné à lire ce roman. Hormis sur la fin dans les chapitres analytiques de l'oeuvre de cet auteur fictif, et que j'ai sauté allègrement. Mais je  tire mon chapeau à l'auteure pour pour cette histoire montée de toute pièce. Cependant  j'aurais préféré une aventure plus basée sur Franck et Emilie.

    La couverture et le résumé m'avaient tentée tout comme le fait qu'il est été primé : Prix Renaudot des lycéens. Je pense que  vais désormais oublier les romans primés, j'en sors souvent déçue, certainement pas sur la même longueur d'onde.

    Pour tout dire j'ignorais à quoi m'attendre, n'ayant lu que le synopsis qui ne résume que trop bien tout ce qui se passe. Alors que j'espérais du suspens  dans cette réunion sur cette île perdue au milieu de nulle part, je me suis retrouvée dans un roman sur des réflexions existentielles,  sur la fin d'une relation, sur son délitement progressif  et qui devient brusquement une évidence pour les 2 partenaires. 

    Un roman à tiroirs  dont il me semble n'avoir pas su apprécier toutes les subtilités. 

     

     

    Juste avant l'oubli

     

    Extraits citations

     

    "Ici c'est bien le silence qui parle le plus, c'est par l'absence que l'on mesure l'intensité e la douleur " 

     

    "- ce qui fait tenir une maison, ce ne sont pas les pierres, la maçonnerie. C'est la présence humaine à l’intérieur."

     

    " (...) Emilie  avait  toujours pensé qu'elle n'exercerait un métier  que si elle pouvait en tirer du plaisir. Or ce n'était plus le cas"

     

    " elle voulait qu'il la voie dans ce qu'il était pour elle la pleine  réalisation de son être et qu'il l'en aime d'un amour accru"

     

    " - l'amour c'est compliqué quand on est jeune, dit-il, parce  on est encore plein d’espérances et d'idéaux. (...) S'il y a une chose que les années m'ont apprises (...) c'est qu'on ne comprend jamais la personne avec qui on est "

     

    " la mort par convention, confère aux disparus une certaine dignité qui empêche de les haïr"

     

    "tous leurs derniers   instants avaient été une suite de séparations minuscules qu'ils avaient fait semblant  de ne pas pouvoir interpréter. Ça ne rendait pas les choses plus faciles. "

     

    "on ne peut pas exister dans ces propres yeux. On ne peut pas  arriver seul à la fin de sa vie et se dire à soit même : oui tu l'as vécue. Il faut  d'autres yeux pour ça"

     

    © A. Zeniter


    4 commentaires
  • Complicatas vitaeRachel, 35 ans, épouse à mi-temps et maman solo presque à temps complet, a enfin réalisé son ambition. Elle a décroché un poste de responsable marketing dans une société de mode enfantine.

    Mais dans la désorganisation provoquée par le décès soudain du directeur, la voilà livrée à elle-même pour prendre ses marques dans son nouvel environnement et manager son équipe de bras cassés. ( résumé raccourci car il en dévoile trop)

     

    Editeur : Auto- édition
    Genre: Romance contemporaine
    Date de sortie: 10/04/2018
    Prix du livre papier : Broché 10,00€ 
    Version numérique: 2,99 €
    ISBN:  1980536031 

     

     

     

     

     

    Complicatas vitaeJe remercie l'auteure qui m'a offert ce livre dans le cadre d'un Swap entre lectrices. Il s'en dit beaucoup de bien sur la page FB tant et si bien qu'il a été proposé en lecture commune de juin. Je suis un peu en retard. Tous ceux qui  me suivent et me connaissent savent que le chick-lit n'est pas mon genre littéraire préféré, peu fan des catastrophes à répétitions si souvent énormes et grossières que je peine à y adhérer. Pour autant, j'en lis parfois et quelques  histoires  m'ont permis de passer un agréable moment, parfois nécessaire entre 2 romans  plus intenses.

    Que dire de celui-ci en toute objectivité  ?

    C'est frais, pétillant et les aventures, ou plutôt mésaventures de Rachel sont crédibles. 

    Le sujet est maîtrisé que ce soit le contexte professionnel, l'éducation des enfants, le penchant écologique de notre héroïne, ce qui m'a fait souvent sourire. La toile de fond sonne vraie. Mesquineries, jalousie, manipulations,comportements inappropriés, vie d'une entreprise, flirt, les copines, la course quotidienne en jonglant pour tout gérer, tout est particulièrement bien dosé. 

    C'est une histoire toute douce avec un personnage principal attachant qui se débat dans un quotidien qui ressemble  à celui de toutes les femmes, le lecteur peut se reconnaître dans l’héroïne. 

    J'émettrais un petit bémol sur une des situations, un peu trop rocambolesque à mon goût, peut-être aurait-il fallu la travailler un peu pour la rendre plus crédible.

    Que dire du style ? Très simple, trop simple à mon goût  mais tellement dynamique que très rapidement on en oubli sa simplicité.  Et l'histoire addictive porte le roman tant et si bien qu'en  presque une seule journée j'en suis arrivée à la dernière page.

    Un super roman sans prise de tête pour se détendre que je conseille vivement.Mais ne pas lire le résumé en entier il en révèle  beaucoup trop.

    PS je kiffe la couverture et le titre. Bravo Marie pour l'originalité.

     

     

    Complicatas vitae


    2 commentaires
  •  

    Le prince charmant existe je l'ai inventé LC,SP«Moment de panique. Tandis que mes yeux cherchent désespérément un objet auquel se raccrocher, ils s’arrêtent sur les photos des clients célèbres du restaurant. Je pourrais dire qu’il a le regard ensorceleur de George Clooney, la voix de Richard Gere, le charme indéfinissable de Dustin Hoffman, un peu du côté déchirant d’Adrien Brody mâtiné du fatalisme d’un Ryan Gosling, mais une description trop précise me ferait courir des risques. Un homme vient d’entrer dans ma vie et il me faut lui donner corps.»

    Camille – divorcée, deux enfants – assume et revendique son statut de femme seule et heureuse, jusqu’au moment où, à la veille de Noël, son patron, Maxence, lui fait des avances. Ne voulant pas blesser son ego, Camille s’invente un amant imaginaire. Un prince charmant virtuel taillé sur mesure qui va bouleverser sa vie comme celle de son entourage, bien au-delà de ce qu’elle aurait pu imaginer.

     

    Editeur : Pygmalion
    Genre: Comédie romantique, Chick-lit
    Date de sortie: 06/06/2018
    Prix du livre papier : Broché 18,00€
    Version numérique: 12,99 €
    ISBN: 2756421693 

     

    Le prince charmant existe je l'ai inventé LC,SP

    Et si le prince charmant existait vraiment et que vous soyez si obnubilée par vos tracasseries  quotidiennes que vous ne le remarquiez même pas  ?

    Caroline, quarantenaire ne croit plus en l'amour, encore moins au Prince Charmant. Divorce, copines qui galèrent dans leurs vies amoureuses, tandis qu'une d'elles cumule les amants.  De plus, prise dans ses tracasseries journalières, elle n'a pas vraiment le temps pour ça. 

    Le contexte est très réaliste, et quand on rajoute un soupçon de manque de confiance en soi, et bien l'aventure est plus que plausible.

    C'est avec humour que  Catherine Monroy nous narre la vie chaotique de son  héroïne. Cette mère, amie, fille et employée, investie dans ces missions qui songe au bien de tous, quitte à négliger le sien, jongle comme elle peut pour satisfaire  son petit monde. Les situations sont cocasses, mais l'auteure ne tombe pas dans l’excès avec une avalanches de mises en scènes exagérément improbables, ce qui me rebute un peu dans les chick-lit. Et de ce fait je souri et ri aussi devant ses déboires.  

    Qui ne  s'est pas un jour inventé un petit copain imaginaire, soit pour se débarrasser d'un importun, soit  pour ne pas passer pour la "pauvre fille" et ainsi rabattre le caquet à des moqueuses ? Non ? Peut-être en avez vous rencontré alors . Tout ceci pour dire que, à mon sens, la trame de l'histoire est plausible. Peut-être un peu moins le volet Francky, quoique, certaines personnes sont hors normes.    

    C'est ainsi que Caroline souhaitant dissuader un patron un peu trop entreprenant, rabattre le caquet à un ex mari qui s'acharne à la dévaloriser, calmer les inquiétudes de ses copines sur son sort , et rassurer ses enfants inquiets de la savoir seule, va s'engager dans une histoire qui va bouleverser sa vie. Pour le meilleur ou pour le pire ? Parce que quand on vit dans le mensonge perpétuel eh bien il y a forcement des conséquences.

    Catherine Monroy , brosse, ici le portrait d'une héroïne à laquelle le public (quarantenaire) peut s'identifier , tant la vie de la jeune femme est ordinaire, semée d’embûches quotidiennes. Elle nous pose des problèmes existentiels basiques dont celui-ci : peut-on rencontrer son prince charmant quel que soit notre âge, mais plus  particulièrement quand  la quarantenaire vient de sonner ? Nos attentes en tant que femmes ne sont-elles pas basées sur des clichés, nous faisant ainsi passer à coté de l'essentiel ?  Et  quand est-il de l'image renvoyée aux autres,  quand l'assurance brille comme un phare au dessus de nos têtes ? Et quel est l'impact de nos comportements sur le regard des autres ? Que dire de ce même regard quand vos fréquentations  boostent votre popularité ?  Il est ainsi regrettable de constater que vous n'êtes pas forcement appréciée pour vous même mais pour votre entourage.

    Ces thèmes sérieux sont à mon sens abordés avec légèreté et humour, cependant, on ne peut passer à coté, malgré le fait que l'auteure ponctue son roman de petites touches amusantes à des références livresques, cinématographiques  ou autres qui s’imbriquent pour nous  offrir une lecture plaisante dans un style propre à Catherine Monroy et que j'ai particulièrement apprécié. 

    Je la remercie pour m'avoir permis découvrir ce roman en service presse  avec ce livre  dédicacé et le hasard fait bien les choses, il en a été de même pour ma binôme de lecture Gaelle, dont j'ai hâte de lire le retour.

    Et c'est en toute objectivité que je conclurais en disant que cette lecture, entrecoupée pour des raisons indépendantes de ma volonté, fut des plus plaisantes et que l'on s'attache aisément à la petite tribu de Caroline.

    Une comédie romantique qui fait du bien au moral à dévorer sans modération. L'intrigue est addictive et l'issue, que j'ai trouvée prévisible bien que l'auteure sème un peu le doute, tout à fait appropriée.  

    Catherine Monroy une auteure à suivre. Elle compte à ce jour plusieurs romans à son actif , dans des genres différents et j'avoue être tentée par certains d'entre eux  comme Sans dessus dessous et Gentil coquelicot.

     

    Le prince charmant existe je l'ai inventé LC,SP

     

     

    Avec Gaelle

     

    Extraits citations

     

    " La dinde qu' Anne regrette a le gout délicieux  de la famille unie u'on voit sur les jolis clichés de l'album qu'elle feuillette souvent. "

     

    "pourquoi le monde  est-il divisé entre les garces  qui ont des mecs soumis et les filles sympa dont on abuse ? Pourquoi suis-je dans ce no man's land ? "

     

    " Chacha a sa morale bien à elle : elle ne trompe jamais son mari plus d'une fois avec la même personne - sinon cela s’appellerait de l’infidélité et ce serait mal - et s'intedit de le faire quand son mari  est en voyage - cela manquerait de piment - ! "

     

    " C'est étonnant les vieux amis qu'on retrouve comme si on les avaient quittés la veille, on se comprend à demi-mot et on peut résumer 30 ans en 3 phrases, puis revenir dans le présent comme si cette absence était  une simple parenthèse"

     

    "Maintenant, je le sais. Il n'est pas de bonheur qui  ne soit décuplé par la jalousie qu'il provoque. Et pire, je peux même affirmer pour le vivre à présent que leur envie me procure une jubilation presque mystique, après  avoir été cette pauvre-fille-qui-n'a-pas- de chance" 

     

    "il y a toujours, même chez le type le plus détestable, un moment où la machine se grippe. Une humanité qui s'est éteinte dans la douleur, qui ne demande qu'à renaître"

     

    " il n'y pas que les adultes qui s'arrangent de la réalité. "

     

    © C. Monroy


    2 commentaires
  • Mon ex, sa copine, mon faux mec et moiChloé Martin est la « pire conseillère en voyages du monde ». Gaffeuse et malchanceuse chronique, elle reste cependant une optimiste invétérée. Pourtant, lorsque son patron lui « offre » un séjour professionnel en Savoie, les choses ne s'annoncent pas sous les meilleurs auspices : hôtel miteux, verglas, et surtout rencontre avec son ex qui lui annonce qu'il est fiancé à la bombe atomique avec qui il l'a trompée. Pour ne rien arranger, Chloé est désormais complètement dépendante du bon vouloir du passager avec qui elle a failli se battre dans le train, Nick, qui a ensuite eu la gentillesse ? ou la cruauté ? ? de la sortir d'une situation très gênante avec son ex en se faisant passer pour son compagnon. En théorie, ce séjour commence donc plutôt mal. Mais en pratique, lorsque, comme Chloé, on sait voir le verre (de bière) à moitié plein, l'horizon finit toujours par se dégager. Et il se ourrait même que l'amour fasse partie du voyage.

    Editeur : HQN
    Genre: Romance  sentimentale (chick-lit) 
    Date de sortie: 16/11/2016
    Prix du livre papier : Poche 6,90€
    Version numérique: 4,99 €
    ISBN: 2280363488 

     

     

     

    Mon ex, sa copine, mon faux mec et moiJe ne suis pas une fan du genre. Et jamais, au grand jamais un titre pareil ne m'aurait donné envie d'en lire plus. Le sypnosis, à rallonge soit dit en passant, et la couverture si girly que j 'aurais passé mon chemin. Bref  tout pour me déplaire. Mais ma nièce me l'a prêtée en m'assurant qu'il est bien.

    Allez qu'est-ce que je risque ? Pas grand chose à part m'ennuyer peut-être ?

    Mais en fait on ne s'ennuie pas. ! Cependant j'ai bien failli, au bout de quelques chapitres, ABANDONNER ! 

    Oui, oui vous  avez bien lu !

    Un roman chick-lit c'est quoi ? Bon je vais pas vous donner ici la définition à rallonge mais pour les curieuses vous la trouverez ICI. Bref on doit y trouver une jeune femme en quête du prince charmant alors que sa vie est un chaos total, car outre le fait que sa vie amoureuse est un fiasco, sa vie professionnelle aussi, le tout narré dans un style humoristique. 

    Bon tous les éléments y sont et le lecteur est donc sensé rire devant les déboires d'une miss catastrophe. 

    OK! Mais peut-on  s'attacher à une anti-héroine véritable aimant à cataclysme ? Car  Chloé est une pure bombe à retardement avec ses idées débiles et délirantes, et, de mon point de vue, Juliette Bonte en fait trop, tant est si bien que je ne parviens pas à entrer dans l'histoire. Car outre le fait d'être une miss  avalanche de catastrophes (ah ah étonnant que l’auteure n'est pas glissé une scène du genre dans cette histoire, le décor s'y prêtait bien), Chloé est une menteuse invétérée et se retrouve de ce fait dans situations  rocambolesques.

    Désolée, mais je ne peux donc croire que dans de telles situations un mec puisse y trouver du charme à un tel personnage, surtout si il envahi votre espace de manière incongrue. Non, non c'est impossible ( ah ah mon critère crédibilité pointe le bout de son nez). A moins que le mec soit aussi "chtarbé " qu'elle. Mais ce n'est pas le portrait que l'auteure brosse de lui. Nick, c'est... le mec idéal, un peu con et prétentieux au départ, semble-t-il, magnifique sous tous les angles, séduisant intelligent, bien éduqué et très friqué (ben ouais, il faut ça pour obtenir la carte de Prince Charmant).

    Et c'est ainsi que prête à abandonner, ma curiosité à toute épreuve m'a poussée à poursuivre et ma foi, d’invraisemblances en invraisemblances, de sourires et de rires (oui ! j'ai ri !) je suis parvenue au bout rapidement.

    J'avoue que le dernier chapitre m'a déconcertée, séquence émotion et un sérieux pas possible, bien qu'une fois encore cette conclusion manque de crédibilité. Tout étant, trop tout !

    " Ben c'est une chick-lit, becasse"

    " Bon ça va j'ai compris"

    Eh oui mes petites voix intérieures se disputent parfois ! :)

    En conclusion, je reconnais que l'auteure m'a fait sourire et  même rire malgré le burlesque des situations  exagérément caricaturales, trop nombreuses et "too much" surtout quand elle dépeind notre Chloé sous un jour bien peu flatteur et le mot est faible.

    Le style et la plume sont plaisants, les scènes abracadabrantes sont très visuelles. Et ma fois  j'ai passé un moment pas aussi désagréable que certaines de mes lectures précédentes, avec cette comédie romantique que ,j' en suis persuadée, j'aurais très appréciée en version cinématographique, ce genre de petit film sans prétention, de ces petits feel-good  qu'il faut appréhender au premier degré sans réfléchir.   Un HQN idéal pour la plage dans lequel on se plonge sans avoir besoin de réfléchir et se concentrer.

    Mais une chose est sûre je ne pense pas relire d'autre Juliette Bonté si sa biblio et toute à l'avenant car le chick-lit n'est vraiment pas mon genre. Surtout quand les situations burlesques sont trop caricaturales 

     

    Mon ex, sa copine, mon faux mec et moi


    3 commentaires
  • La proie LV

    Sofia vient de perdre ses parents dans un accident de voiture. A l'aube de ses trente ans, sa bulle a éclaté. Elle est inconsolable. Méconnaissable. Chaque personne détient une part sombre. Une fois celle-ci mise en lumière, à quel point peut-il être dangereux de l'exploiter ?« Une question parfois me laisse perplexe : est-ce moi, ou les autres qui sont fous » Albert Einstein Nul n'y échappe. Nul ne l'ignore.Elle est inévitable. Sans coeur. Impitoyable. Elle ne sait se laisser attendrir par quiconque. Jamais elle ne fait de sentiments. Aucunement à court d'idées, toujours créative, d'une imagination sans bornes, elle est la plus talentueuse des artistes. Elle réserve un sort différent à chacun d'entre nous. Certaines fois, elle nous prend par surprise, sans prescription aucune. D'autres, elle nous inflige de longues souffrances, d'atroces maux qu'elle surveille du coin de l'oeil. Puis vient le moment où elle se jette sur sa proie et applique la sentence finale. Ah, elle sait s'y prendre, celle qui règne en maître absolu sur le monde et l'au-delà.

    Editeur :  Auto-édition
    Genre: Contemporain
    Date de sortie: 12/02/2018
    Prix du livre papier : 
    Version numérique: 2,99 €
    ISBN: B079SJN552    
     

     

    La proie LVAprès avoir découvert l'auteure suite à la lecture de son premier roman Elle(s) et séduite par sa plume et le sujet bouleversant  au point d'avoir eu un coup de cœur, c'est sans crainte que je me suis lancée dans cette lecture.

    Une énième histoire de deuil direz vous ? Eh bien pas que. C'est bien plus que ça ! Mais il faudra arriver au terme de sa lecture pour prendre toute la dimension de cette oeuvre.  Le premier chapitre est particulièrement trompeur et le lecteur de se persuader de  savoir dans quoi il va plonger.

    Mais c'est sans compter sur Celine De Rosa qui ne cessera de vous surprendre  jusqu'au dénouement.

    Sofia 30 ans est une jeune femme qui voit sa vie s'écrouler à la mort  brutale de ses parents. A partir de là, sa vie bascule et l'on assiste impuissant à sa chute. Quoi de plus ordinaire comme histoire. Tous les jours un individu subit la perte d'un être cher et s'efforce d'avancer, de laisser le temps faire son travail. S'il ne guérit pas des blessures  de la perte, il permet d'en adoucir la douleur. C'est ce que tout le monde dit par expérience ou espoir et dans la majorité des cas c'est ce qui se passe. Il existe cependant quelques cas ou cette douleur et cette absence es insurmontable. Sofia qui a vécu dans une bulle, en dehors du monde, protégée, vivant en autarcie avec sa famille, n'a aucune aide, ni aucun objectif pour avancer. 

    De ce fait, confrontée à la solitude et l'ennui, elle va trouver un dérivatif qui ne va qu'attiser son mal être.  Mais peut-on éternellement vivre dans le passé ? Peut-vivre sa vie par procuration ? 

    L'auteure aborde très justement certains thèmes douloureux de la vie : la dépression, la solitude, l'alcoolisme, l'addiction. Les sujets de son roman sont très contemporains et elle les traite brillamment, parvenant à nous toucher et nous émouvoir et son histoire n'est pas ce qu'elle pourrait être, une banale histoire de deuil.  Oh non, parce que Celine De Rosa parvient à nous surprendre avec des rebondissements inattendus qui vous laissent, en fin de lecture, avec de  nombreuses questions, tant elle nous embrouille l'esprit et laisse le doute nous assaillir. Rien d'étonnant avec son penchant pour des fins abruptes et complexes, encore qu'ici elle soit moins brutale que dans son dernier roman.Cependant elle laisse la porte ouverte aux interrogations en occultant une période de la vie de Sofia.

    J'avoue que l'auteure m'a scotchée tout au long de cette lecture avec ses surprises qu'elle nous offre aux moments les plus étonnants. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse concocter une telle finalité. Tout au moins, ce n'est pas tout à fait celle qu'elle laisse supposer. Bravo Céline, c'est digne d'un thriller dans lequel tout le monde est la proie de quelqu'un.  

    Une fois encore je suis admirative et  sous le charme de l'auteure.  Je suis persuadée que ces romans méritent d'être édités, afin d'être mis plus en avant, et que Céline De Rosa obtienne le succès quelle mérite. Sa plume est addictive et il ne m'a fallu que 2 jours de lecture interrompue pour en arriver au terme, tant l'auteure nous tient en haleine, alors que ce n'est pas cependant un roman ou l'action prime.

    Une fois encore un coup de cœur pour ce roman, j'attends avec impatience ceux qu'elle écrira.

    Une auteure à découvrir qui s’intéresse à l'âme humaine, et plus particulièrement celles  des femmes, dans une sorte de huit clos angoissant et stressant avec très peu de personnages dont les comportements nous déroutent et nous interpellent.  Quelle est la vraie vision des choses ? Vivons nous tous les événements de le même manière ? Tout est-il réel ou imaginaire ? Qui est la proie ?

    Plongez dans ce petit chef d'oeuvre de Celine De Rosa et peut être trouverez vous la réponse à vos questions.

     

    La proie LV

     

     

    La proie LV

     

    Merci à l'auteure pour ce livre itinérant

     

     

    Extraits citations

     

    " Vivre de la sorte était devenue agréable, elle dont la vie avait  toujours été si douce. C'était d’ailleurs à son passé qu'elle devait son présent"

     

    "- (...) la solitude n'est pas juste une pathologie sociale

     (...) J'ai lu récemment  un article qui disait que les chercheurs de l'université de Chicago avaient conclu que la solitude chronique pouvait avoir une influence sur la construction du cerveau, qu'une solitude prolongée n'est pas une situation  normale pour un être humain. Elle génère du stress et un sentiment négatif de soi et même d'autrui. "

     

    " cette famille, c’était  la famille idéale, tout comme l'avait été la sienne."

     

    "- eh oui, maman, reprit Sofia. Je me retrouve dans une situation délicate parce que rien ne me plait e rien ne me déplaît non plus. Que fait on dans ces cas là maman quand on ne sait pas quoi faire de sa vie ?

     

    "-  (..) C'est toujours pareil on croit que fuir est la solution, puis quand on revient, les choses sont encore pires que quand on les as laissées.

     

    " non, la haine n'est pas indolore pour celui qui la vit"

     

    " -Je n’étais qu'ne petite fille et comme tous les enfants, je ne rêvais que d'insouciance et de bonheur Je ne demandais qu'à être aimée. Toi tu l'as été. Et pourtant... Il semblerais que le surplus d'amour soit aussi nuisible que le manque."

     

    " Sylvie avait alors repensé à son enfance, une douloureuse période des sa vie qu'elle aurait crue définitivement effacée. Mais l'enfance est une plaie que ne guérit jamais."

     

    "- ouais... rétorqua-t-elle, dubitative. Mais je crois toute de même que l'on apprend  bien mieux la vie  en faisant ses  propres erreurs. Donc je vais en faire quelques unes . Juste deux ou trois, dans un but  pédagogique bien sûr."

     

    "- Vis le jour présent, répéta-t-elle d'un ton qui se voulait sérieux, presque solennel. Ne regarde pas en arrière. Ne te préoccupe pas de demain. Vis tout simplement. Hier est passé et on ne peut plus rien y faire. Quant à demain il viendra bien assez tôt. 

     

    © C. De Rosa


    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique