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    « Ce livre est le vaisseau spécial que j'ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-) fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d'amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n'ai rien eu à inventer. Si ce n'est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon cœur

     

     

    Ce livre a rejoint ma PAL à l'instant où j'en ai connu la teneur. Je voyais sans cesse passer cette page de couverture et des chroniques à son sujet mais j'étais persuadée qu'il s'agissait d'une énième roman avec des vampires pour héros, celui ci au vu du titre , surement traité sur le monde  humoristique.

    Je dois avouer, que  je ne me suis intéressée qu'une fois à sa chronique et à son résumé,  celle de Hamisoitil (dont j'aime assez les choix littéraires, c'est pourquoi je suis donc allée voir son avis) et ...

    ... Et bien , je n'ai pu résister après l'avoir lu de  glisser  Journal d'un vampire en pyjama dans ma wishlist puis peu de temps après ma PAL

    Je dois avouer que le nom de l'auteur ne me parlait mais pas du tout sur le coup.

    C'est sur une suggestion de Gaoulette ( gloutonne de livres en ce moment) que j'ai pensé la rejoindre pour une LC, et découvrir ce livre plus tôt que prévu. Patpépette bien sur s'est empressée de nous rejoindre et voilà notre trio prêt pour une nouvelle découverte

    A part le style humoristique de l'auteur, et que vampire il y ait (pas vraiment du genre auquel on songe) , c'était loin,  mais vraiment à des années lumières, de ce que je pensais. Et ce malgré le résumé. Mais bien sur ,une fois l'identité de l'auteur découverte ( ainsi que toute sa biographie musicale et litteraire) ce n'était pas si surprenant ( je connais et apprécie les textes qu'il a écrit pour Olivia Ruiz son ex)

    Pas surprenant , mais un peu quand même car il faut tout le talent de cet auteur pour  raconter un combat contre la maladie d'une manière humoristique et poétique. Cette aventure ressemble à un conte, un conte qui comme tous les contes se termine avec un magnifique Happy End.

    Mais ce n'est pas, ni la fin , ni le début, prévisibles ( si on peut dire) qui importent, mais la manière particulièrement imagée qu’utilise Mathias Malzieu pour nous faire partager ses peurs, ses espoirs et ses peines vécues pendant une année particulièrement douloureuse.

    Et c'est drôle , émouvant,  et touchant de partager toutes ses incertitudes sur son devenir , cette menace qui vient brusquement chambouler sa vie , ses projets en cours et à venir, son univers réglé jusqu'à cette heure comme du papier à musique.  Dame Ocles et son épée le suit comme une ombre , à l'affut de la moindre opportunité.

    On sent bien à travers ces lignes que ce poète , joue de la magie des mots et use à l’excès de jeux de mots, pas de mélo, mais une arme pour dédramatiser la peur de mourir , l'isolement, la douleur...

    Sa métaphore sur le vampire et sa maladie, en lien avec  son besoin constant de sang pour survivre , est  je dois dire particulièrement bien choisie, je souri en songeant qu’habituellement les vampires c'est nous les infirmières. Oui on ressent beaucoup d'autodérision, sa meilleure arme certainement dans ce combat

    L'on devine qu'il n'a pas ri tous les jours, je n'imagine pas, je sais combien coûte le confinement en chambre stérile, la douleur lié aux soins lourds ( je déteste assister à un mylogramme) et toute la batterie d'examens et cette attente insoutenable des résultats Oui je connais particulièrement tout çà.

    Et bien évidemment les passages rendant hommage aux  donneurs (sans lesquels rien ne serait possible ) et aux médecins et infirmières, m'ont, beaucoup touchée, il va sans dire. Je ne peux que rêver , que pour nos patients cancéreux, plus particulièrement et pour les autres aussi, nous soyons mon équipe et moi perçues comme des Nymphirmières.

    "Je veux vivre le mieux possible, pour ne pas insulter le  travail de ceux qui m'ont donné leur sang, leur temps ,leur moelle osseuse"

    " L’hôpital ne va pas me manquer mais les personnes à l’intérieur, si"

    Oui tout en alliant humour et poésie, Mathias Malzieu nous fait partager son quotidien, découvre ceux sur qui on peut compter et sur ceux qui désertent. Il nous entraine sur le vaisseau spatial qu'il s'est construit pour lutter  contre sa guerre des étoiles, et je n'ai pas eu l'envie de l'abandonner. Son esprit créatif et sa rage lui  ont permis de mettre à distance la réalité pour mieux l'affronter, un besoin surement vital comme le furent les transfusions

    Un coup de cœur.

     

     

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

     

    " On vous vole beaucoup de choses lorsque vous entrez dans une chambre stérile La liberté, l'intimité, les cheveux parfois"

     

    "Impossible de me projeter Ma vie est régie par la contrainte, l'attente et le flou"

     

    " Les infirmières portent des armoires à glace émotionnelles sur leur dos en souriant Ce sont des grandes déménageuses de l'espoir A elles la lourde tache  de diffuser quelques bribes de lumière aux 4 coins de l'enfer, là où les anges perdus font du stop à main nue"

     

    " le bain révélateur de la  maladie dévoile certaines personnes sous un visage étonnant Les bienveillants, les courageux, les solides Les sordides aussi...."

     

    " désormais j'aurais besoin du sang des autres pour vivre C'est officiel, je suis devenu un vampire"

     

    " Un beug... Je me suis fait hacker le système immunitaire, du coup je m'autodétruis Je suis mon propre cancer"

     

    ©M.Malzieu

     

     

     

     

     


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    Résumé

    Juan Martin Guevara est le petit frère du Che, de 15 ans son cadet. Apprenant sa mort dans le maquis bolivien en lisant le journal, Juan Martin, ses frères et sœurs forment en silence un accord tacite : celui de ne jamais dévoiler leurs souvenirs, de ne jamais évoquer ce frère qu’au sein du clan Guevara.

    Pendant près de cinquante ans, Juan Martin a gardé le silence même si l’ombre fraternelle le suit fidèlement à Buenos Aires, où il vit, et à La Havane où il séjourne régulièrement depuis 1959. Difficile en effet d’éviter l’image de l’icône révolutionnaire dans les rues des deux capitales et du monde entier.

    Est-ce le sentiment du temps qui presse ? Juan Martin a décidé qu’il était de son devoir de « partager ce qu’il sait de son frère ». S’il ne raconte pas, lui, les anecdotes que personne n’a jamais ni lues ni entendues, qui le fera à sa place ? Même les enfants du Che, avec lesquels il a tissé des liens serrés, n’ont pas connu leur père dans sa jeunesse.

    C’est ce Che intime dont l’histoire n’a jamais été racontée que Juan Martin nous livre ici. Il fait revivre ce frère aîné attentif et protecteur, complice prompt aux canulars, à l’humour noir et aux escapades. En le découvrant dans son nouveau rôle de chef à Cuba, en 1959, Juan Martin, qui restera 2 mois auprès de lui dans ce moment crucial, se souvient de l’aventurier idéaliste qu’il a adulé, vagabond au pied levé, frénétique courant d’air en quête d’épopée.

    Juan Martin raconte aussi les relations du Che avec ses parents, excentriques, érudits et bohèmes, ses frères et sœurs qui, chacun à leur manière, ont participé à l’éveil politique du Comandante.

    Détenteur d’un legs spirituel, Juan Martin Guevara témoigne pour la jeune génération afin qu’elle ne connaisse pas seulement son visage mais aussi ses valeurs et qu’elle trouve de l’inspiration dans l’épopée du révolutionnaire : « Le personnage du Che continue de se vendre dans le monde entier. La question de fond est de comprendre pourquoi. Pourquoi continue-t-il d’exercer cette fascination, d’avoir une telle présence? Ils ont essayé de le nier, de le tuer. Pourtant, il réapparaît sans cesse. Il est immortel. »

    Formats disponibles

     

    Format  GF cartonné

    ISBN  9782702159248

    Prix  18,00 € (EUR)

     

     

     

    Encore une fois chroniquer ce genre de livre reste toujours un exercice difficile , je remercie les Editions  Calmann- Levy qui une fois de plus m'ont permis de faire une lecture  passionnante, je dois dire que je ne m'y serais pas lancée spontanément

    je ne suis pas vraiment friande des autobiographies, ni biblio de personnages publics, mais  Che Guevara est un personnage qui n'a laissé personne indifférent, et j'étais très intéressée de découvrir le regard de son frère, découvrir les implications qu'ont pu avoir les engagements de ce personnage sur toute sa famille.

    J'ai, grâce à cette lecture découvert, le frère, l'enfant , le père . Un homme ordinaire pétri de valeurs morales inculquées par ses parents. Comme quoi l'histoire familiale, l’éducation, les convictions, le choix du libre arbitre modèlent une âme, enfin du moins c'est ce que je crois intimement.

     Juan Martin évoque avec pudeur toute une tranche de vie, à la fois la sienne et celle de ses parents remontant ainsi jusqu’à ses arrières grands parents, issus de familles socialement plutôt bourgeoises. Il évoque parfois avec beaucoup d'humour une famille de toqués, comme il le dit lui même.

    Beaucoup d'émotions dans tous ces instants partagés, transparait au fil des pages, beaucoup d'amour , entre tous les membres de la famille et d'admiration pour Ernesto , qu'il faut partager avec le monde entier.

    C'est donc au travers de souvenirs familiaux, en parlant de sa famille, que  en venons à comprendre concrètement comment ce frère est devenu El commandante 

    C'est un Che méconnu que veut nous faire découvrir l'auteur à travers  Mon frère le Che : un grand frère protecteur, un ado rebelle, espiègle, audacieux. Une belle histoire d'amour fraternel et un superbe hommage rendu à l'homme en dehors de l' homme public Mais c'est aussi l'amour d'une mère, ses peurs, ses joies, son propre engagement, ses propres pensées ,de celles qui d'une certaine manière ont  modelé celles de son fils "préféré " comme le dit Juan Martin et ce sans jalousie aucune.

    Nous suivons le  cheminement de pensée , de celui que le monde entier a dressé sur un piédestal, l'objectif  du frère est de nous  nous permettre de découvrir  d'autres aspects de cet homme capable d'aller jusqu'au bout de ses convictions au péril de sa vie.Aujourd’hui le frère  espère que d'autre hommes ou femmes prendront la relève et l'on se persuade aussi à travers ses lignes c'est surement ce qu Le Che lui même aurait souhaité , du moins c'est ce que ce frère lui même engagé veut nous faire passer comme message, il le dit clairement..

    On ne peut pas à la lecture de cet ouvrage , laisser de coté tout le contexte politique de l'époque, cette bataille rangée entre communistes et capitalistes et les sanctions sur les personnes engagées dites "subversives". Juan Martin nous raconte les actes de répressions commises par la Junte en Argentine ( dont ses huit années de prison) dont lui et les membres de sa famille firent l'objet.

    C'est un livre fort et particulièrement émouvant car il raconte un frère tout simplement et je n'en apprécie que plus le titre Mon frère le Che , un titre empreint de pudeur bien plus approprié que celui qui aurait pu être mon frère ce héros et pas que l'icône de la révolution cubaine. Cependant on peut se demander si ce roman est le reflet de la réalité , ou une image déformée par les liens familiaux qui les unissent, et de ce fait manquant d'objectivité , ses références à Cuba , d'un "Cuba libre " sont un peu gênantes quand on connait la politique  que fût celle de Fidel Castro !

    Toutefois c'est un énorme coup de cœur pour cette bibliographie dans la quelle on trouve beaucoup d'extraits de correspondance qui confirment que Juan Martin , n'a pas voulu transcender un frère mais offrir un regard de cet homme à travers sa vie de famille.

    Mais je pense que ce roman risque de provoquer quelques polémiques entre  les pro et anti-guévaristes et castrites ( bientôt bientôt quand il sera traduit dans d'autres langues, uniquement en Français pour l'instant)  , puisque l'auteur présente toutefois le héros romantique aux nobles idéologies , en occultant sa participation aux jugements révolutionnaires  ou tout au moins les évoquant à peine, comme une partie de dommages collatéraux , de crimes de guerre comme il se dit souvent .Cette facette de ce personnage , le  "guérillero" que certains , d’après ce que j'en lu ( et oui ce livre m'a poussé à me documenter , à avoir envie d'en savoir davantage) qualifient aujourd’hui de terroriste, n'est pas du tout évoqué par le frère au contraire celui si nous raconte un un homme qui pansait les prisonniers de guerre  avant de les libérer, mais qui disait aussi !

    " l'action était parfois le seul remède contre l'injustice"

    Je me demande pourquoi cependant , le reste de sa famille ,son frère,sa sœur se refusent de parler du Che 

    Toutefois cette lecture est particulièrement intéressante et passionnante et l'on se laisse porter nous aussi par de si beaux idéaux et l'on se berce d'espoir. 

    Lu en e-book, du coup je n'ai pas pu bien apprécier comme il se doit  toutes les  photos de famille en fin de livre.

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "sur la crête du ravin, je suis abordé par un guide Il ignore mon identité et je  ne tiens pas à la révéler Il me réclame de l'argent pour l'accompagner sur le lieu de la capture du Che, premier signe que la mort de mon frère s'est transformée en commerce Je suis indignée Le Che représente précisément le contraire du profit crapuleux"

     

    " Le Che aurait détesté le statut d'idole"

     

    "presque 50 ans après sa mort , mon frère est plus que jamais présent dans la mémoire collective"

     

    "Ernesto luttait pour la libération du continent américain et il y a des types qui exploitent son image pour se faire de l'argent"

     

    "ils sont extrêmement exigeants quant à l'effort Pour nous tout est clair, limpide Nous savons exactement ce qu'ils attendent de nous"

     

    "Ernesto en tira une leçon : l'action était parfois le seul remède contre l'injustice"

     

    " L'uniforme ? très peu pour lui Il détestait le protocole dont mes parents disaient en riant qu'il n'en connaissait même pas le nom"

     

    "on sentait la transformation, les préoccupations humanistes Il constatait l'exploitation des faibles par les puissants: il devenait communiste."

     

    " Au risque de paraitre ridicule, avait il déclaré un jour, j'affirme que le vrai révolutionnaire est avant tout guidé par de grands sentiments d'amour "

     

    "Cuba allait prendre mon père en charge en remerciement de lui avoir sacrifié son fils"

     

    "dans les écoles  Cubaine, on enseigne les exploits du Che, on parle de lui comme d'un héros de la patrie, mais sa pensée n'est pas étudiée"

     

    "Le Che était mon frère avant d'être un héros auréolé de gloire Je craignais d'exploiter sa mémoire comme d'autres l'ont fait"

     

    "on ne peut pas lutter  contre le crocodile avec de simple mots"

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Ania, qui n’a guère vu son père Gabriel ces dernières années, apprend par sa nouvelle femme qu’il vient de se suicider. Cette mort volontaire semble faire suite au scandale qui a éclaboussé ce journaliste et intellectuel de gauche quand il a publiquement pris la défense de deux jeunes « Français » qui ont massacré un Comorien sans-papiers. Comment les haines ont-elles pu en arriver là ? Dans le village où il doit être enterré, l’ambiance est délétère, chacun prenant parti pour ou contre Gabriel. Que s’est-il passé pour que ce père en vienne à rétrécir ses vues au point de tremper dans une affaire aussi sordide et de devenir un paria ? En auscultant une France sous tension et au bord de l’explosion, Pascale Kramer nous offre un puissant roman sur le basculement politique et le repli sur soi, qu’elle met en scène de manière intime et collective

     

     

     

    Un titre et un résumé prometteurs.  C'est  ce qui m'a fait accepter ce livre dans le cadre de Masse critique et je remercie les éditions  Flammarion pour l'envoi J'avais surement de ce fait, des le départ beaucoup d'attentes D’où certainement ma déception.

    Oui je vais le dire dès à présent:  le titre et le résumé sont pour moi assez trompeurs. Je m'attendais à une analyse de la société actuelle beaucoup plus poussée, j'espérais un examen minutieux de la relation père/fille, quelque chose qui ressemblerait davantage à une autopsie que ce que nous offre Pascale Kramer.

    Parce que, bien que l'auteur nous présente quelques explications et voire plutôt quelques pistes, les raisons profondes de cette distance  et ce brusque retour ne sont que très superficiellement abordées et découvertes qu'au cours des discussions avec Clara la belle mère.

    Pourtant le thème est puissant, si quotidien et tragiquement douloureux touchant tout le monde. Des non-dits envenimant des relations fragiles , des raisons aisément identifiables comme ici le décès de la mère. Des pistes exploitables et si légèrement traitées.

    Ania semble si indifférente à tout ce qui  l'entoure que je me suis presque demandé, si l'allusion à ses difficultés d'apprentissage ne cachait quelque chose d'autre, mais non le sujet n'a pas été développé, hormis Théo le petit fils malentendant, ce roman ne traite pas d'autre handicap, au plutôt si , de celui de communiquer. Théo n'entend pas littéralement mais ceux sont les autres qui ont du mal à s'entendre.

    Donc plus on avance moins on en sait, en quelque sorte, car de  l'homme que fut Gabriel nous n'en découvrirons guère, un journaliste gauchiste  passionné, qui va ruiner sa carrière et sa vie pour avoir défendu des meurtriers , oui mais encore ? Un père malheureux d'avoir perdu sa fille et si peu connu son petit fils ? Un homme de conviction qui pour autant se suicide ?  mais pourquoi ? Que de questions sans réponses.

    Que dire sur l'analyse sociétale à partir du positionnement de Gabriel ?  Des répercussions ? De la xénophobie, de la France sous tension au bord de l'explosion ?

    j'ai beau chercher je ne trouve rien  à dire si se n'est que  thème est effleuré tout simplement.

    Je vais peut être vous donner à penser que ce  je n'ai rien aimé dans ce livre  et bien ce n'est pas le cas. La plume de l'auteure est belle même si son style est un peu particulier, puisque dialogues et récits sont très étroitement mêlés Le coté réaliste de l'histoire n'en est que bien rendu, c'est froid, triste comme tout ce qui touche au deuil peut l’être.

    Que dire des personnages ? Et bien il est très difficile pour moi d'éprouver de l'empathie pour Gabriel et Ania. Clara est perturbante par son coté  je maitrise tout y compris ses émotions. C'est le petit Théo qui m'a le plus touché ,un gamin dont le rêve semblait être de connaitre son grand père

    Que dire du final déconcertant ? Il manque des pages c'est pas possible.

    Je conclurais donc en disant que je ressors avec  un sentiment de manque et de questions restées sans  réponses que j'ai déjà  abordées mais il m'en reste encore une : que vient faire la disparition du Degas dans cette histoire ?

    Oui ce roman était assez curieux avec de nombreux passages descriptifs autour du défunt certaines d'un intérêt discutable ( je pense à l histoire des chaussettes)  et  d'autres traduisant bien l'ambiance de deuil et  je n 'ai pas vraiment bien compris, ce que l'auteur souhaitait vraiment démontrer.

     

     

    Extraits citations

     

    " Ania découvrait l'intimité d'un père dont elle n'avait connu finalement que les postures, c'était à la fois indolore et embarrassant"

     

    "la haine prenait par ici avec une fureur jubilatoire d'incendie Ania restait au bord des siennes "

     

    " qui donc tous ces gens avaient il admiré en Gabriel de si différent de l'homme qu'ils trouvaient détestable aujourd’hui"

     

    " s'était inutile de s'éprouver encore à discuter sans se comprendre, de toute façon rein ne pourrait être effacé ni les peines ni l’attachement  malgré tout durant ces années ou chacun avait fait ce qu'il pouvait"

     

    "C'était si déroutant de  le voir devenir quelqu'un, quelqu'un dont elle ne aurait pas tout.

     

    ©P. Kramer

     

     

     

     


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    Hanté par un passé douloureux, Lex Henderson part s'installer dans un petit village isolé, sur la côte australienne. Très vite, il tombe sous le charme de cet endroit sauvage, où les journées sont rythmées par le sac et le ressac de l'océan. Au loin, il aperçoit parfois des baleines. Majestueuses, elle le fascinent.
    Peu de temps après son arrivée, sa route croise celle de Callista, artiste passionnée, elle aussi blessée par la vie. Attirés l'un par l'autre, ils ont pourtant du mal à se comprendre et à laisser libre cours à leurs sentiments. Parviendront-ils à oublier leurs passés respectifs pour guérir et faire de nouveau confiance à la vie ?
    Dans la lignée de La Mémoire des embruns, ce roman en finesse est une véritable ode à la nature et à son admirable pouvoir de guérison.Afin d’échapper à des souvenirs douloureux, Lex Henderson part s’installer dans un petit village côtier, loin de tout. Les promenades sur la plage et la contemplation des richesses de la nature lui permettent de reprendre goût à la vie. Lui qui n’avait plus rien ressenti depuis si longtemps se voit renaître. Il fait alors la connaissance de Callista Bennett, artiste locale aux fêlures proches des siennes. Tous deux ont abandonné l’espoir de faire confiance, de trouver un jour l’amour, et, pourtant, il semble bien que cela soit à nouveau possible. Mais arriveront-ils à oublier leur passé pour guérir et laisser place à un futur plus clément ?

     

     

    En route  vers l' Australie , le pays des kangourous ( c'est ce que je me suis dis en  découvrant la toile de fond de cette histoire) Si ce n'est ,que des kangourous nous n'en croiserons pas. Par contre nous en apprendrons énormément sur les baleines . Et j'en suis restée assez surprise , les baleines (dans mes a priori)  c'est au large du Canada  que l'on les croise et bien que nenni, ma culture de la faune et la flore est vraiment déplorable. merci donc à l'auteure qui  m' a permis d'en apprendre davantage dans ce domaine. Il faut dire qu'elle est  vétérinaire et spécialiste de la faune et la flore de son pays

    Je comprend beaucoup mieux le passage sur le sauvetage de la baleine. Elle exploite très judicieusement ses connaissances Elle nous plonge dans un univers bien différent des plus fréquemment décrits en littérature. C'est d'ailleurs pour ce changement de paysage et de culture que j'ai choisi ce livre chez Net Galley et je remercie les éditions Escales pour m'avoir offert cette belle découverte.

    Les paysages sont particulièrement bien décrits d'une plume agréable et légère, oiseaux, animaux,  plantes,  arbustes de toute sorte , (toute cette faune et flore locale) ,  sont comme les peintures de Callista la toile de ce roman. Oui le décor est superbement bien planté. Le sauvetage de la baleine est particulièrement stressant et émouvant.  Vraiment c'est intense, on s'y croirait

    Mais quand est il du reste ?

    De cette histoire d'une reconstruction, grâce au  pouvoir de la nature et de l'amour ?

    De cette rencontre entre Lex et Callista ses deux personnages qui sont sensés se rencontrer et sauver l'un , l'autre ? Et qui ne se comprennent pas se taisant beaucoup de choses essentielles pour pouvoir construire à mon sens  une relation sur des bases stables et durables ?

    Comment peuvent ils alors s'aider l'un l'autre si tout n'est  que secrets entre eux et découvertes fortuites ?

    Quand est il de la maison des hautes falaises , de  la  fameuse maison des Wallace, de son passé, des blessures des uns et des autres ?

    Tout est dévoilé au fur et à mesure mais personnellement pas assez  exploité à mon sens Tout est traité en surface , enfin pour moi qui aurait aimé en savoir  davantage sur la personnalité de Jimmy le père et son avis sur la chasse baleinière, sur les blessures de Jordi, que je ne comprend pas.

    Comme je n'ai pas compris pas non plus Callista et Lex, j'ai du mal à suivre cette drôle de relation. Quoique comment le pourrais je ?  quand eux même ne savent pas non plus où ils en sont et ce même au terme du roman  ce qui donne une drôle de fin. Une suite peut être ?

    L'auteure effleure de nombreux sujets comme le travail de deuil, la destruction des couples qui face à des épreuves se brisent au lieu de se consolider, le travail de reconstruction, mais tout ce ci n'est pas abouti, c'est comme si l'auteure fonctionnait à l'envers, comme si ce n'était qu'une toile de fond pour nous faire partager sa passion pour la nature, avec ici les baleines en premier plan. J'ai quand même eu le sentiment qu'il avait une symbolique dans tout çà.

    De ce fait je sors avec un avis plutôt mitigé de cette lecture. J'ai passé un  bon moment dans ce petit village au bord de l'océan , avec des autochtones pas trop commodes et il faudra  à Lex, comme tout étranger dans n'importe quelle petite ville au monde , un moment avant de se faire accepter.Certains personnages donnaient vraiment envie qu'on les rencontre. Pour autant  mes sentiments envers Lex et Callista, n'ont fait que changer en cours de lecture, empathie, agacement.

    En conclusion je dirais que la lecture était plaisante, enrichissante, le style agréable, fluide, très descriptive mais que  quelque chose m'a manqué dans cette relation entre les protagonistes

    Toutefois je conseille de faire sa propre opinion,peut-être suis je un brin trop tatillonne. Et je reste quand même avec l'envie de lire La mémoire des embruns

     

     

     

     

     

     

     Extraits citations

     

    "il avait roulé vers le sud, pensant laisser le chaos derrière lui, alors qu'il l'emportait avec lui niché au plus profond de son être"

     

     

    "il fallait s'arranger pour effacer les erreurs des générations précédentes A  croire qu'ils portaient tous les problèmes du monde sur leurs épaules"

     

    "- parfois il est compliqué pour une mère de voir ses enfants souffri, sans  savoir comment les aider"

     

    "- la vie a la mauvaise habitude de vous débusquer où qu'on soit, Pas vrai ? On ne peut jamais se  cacher"

     

    "-prendre un nouveau départ c'est impossible, en fait non ?  (..) Ce a quoi je voudrais échapper est enfoui au fond de mon cœur."

     

    "on pouvait faire çà avec l'art: changer les règles, modifier l'horizon, embellir les couleurs Dommage que se ne soit pas si facile de faire pareil dans la vraie vie"

     

    "-on s'accroche tous à nos passions Surtout si elles appartiennent à notre passé

     Quand on perd quelque chose, les souvenirs c'est tout ce qui nous reste"

     

    " la vérité est toujours là sauf si on la perd  parfois de vue dans le brouillard de nos orages interne"

     

    " - tu as tout ce qui faut avait dit Jordi Du courage De la détermination Et de la force Avec les bons ingrédients on toujours une chance d’être heureux

     

     

     © K Viggers

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    "J'ai 33 ans, ça y est. A 40 ans et des poussières, mon corps sera hors jeu. Il me reste donc sept grosses années pour faire un enfant, soit 89 mois. Un chiffre minuscule. A peine 2700 jours. Que peut-on faire en 2700 jours ? Rien. J'en ai déjà 5 à construire trois meubles Ikéa."
    Jeanne, célibataire, contrôleuse de train sur la ligne Paris-Auxerre, n'a qu'une obsession : devenir maman avant que le temps la rattrape. Elle a fait une croix sur le couple, il lui faut simplement un géniteur. Sa décision ne fait pas l'unanimité auprès de ses amis, et même si parfois elle doute, elle est déterminée à surveiller son cycle, à provoquer les rencontres, à boire des potions magiques et à lever les jambes après chaque rapport, sait-on jamais."

     

     

     C'est encore une divergence d'avis , dans notre trio lecture qui m'a incité à me plonger dans cette lecture Je remercie donc les éditions Préludes et Net Galley ainsi que ma binomette de lecture  

    Le thème est on ne peut plus d'actualité, autour de nous on ne parle plus que çà de l'horloge biologique des femmes, du point de non retour et de la baisse de fertilité à partir d'un certain age

    D'un autre coté, c'est malgré tout le parcours du combattant en affaire d’insémination artificielle La législation française n'est pas à la hauteur des attentes de la population féminine Personnellement je déplore que  toute femme en mal d'enfant soit contrainte à se tourner vers l' Espagne ou la Belgique entre autres

    Un autre des thèmes abordés par l'auteure est très à propos , il concerne l'importance d'un père dans la cellule familiale ,indispensable ?

    Faire un bébé toute seule est ce  plus concevable aujourd’hui qu'hier?

    J'ai trouvé que Jeanne y répondait de manière très juste, combien de couples éclatent et combien de fois de  nos jours une mère doit porter sur ses " frêles" épaules toute sa petite tribu, jouer le rôle de papa et maman.

    même si j'ai trouvé assez irresponsable  ( très même )le comportement de Jeanne (risques encourus dans quelques situations  rocambolesques) , j'ai énormément aimé son personnage.

    Elle m'a fait souvent rire et j'avoue que la plume de l'auteure alliant humour et sérieux du sujet est très belle, fluide, agréable et totalement addictive

    Un roman que j'ai lu d'une traite. Impatiente de connaitre la fin

    Et a vrai dire pas vraiment sur la question de la grossesse non, mais sur toute l’histoire de Jeanne, son quotidien , ses  blessures, sa relation bancale avec Arnaud, ses amis, Nicolas, Alice, Felix, Boris,  Eleonore.. et  Julian

     Parce qu'il  faut tout remettre dans le contexte  Oui bien sur Jeanne est assez obsessionnelle et oui peut être aurait elle du demander à Nicolas son meilleur ami. C'est souvent ce qui se fait non ?

    Donc vous  dire si j'ai aimé , si j'ai occulté le coté super dangereux ( ne jamais oublié les risques maladies sexuellement transmissibles et pas que le SIDA) et bien oui a toutes ses questions.

     Parce que j'ai aimé les thèmes traités par l'auteur. C'est tellement réaliste comme histoire . Ok tout les jeunes  trentenaires passées  ne sont pas aussi foldingues que Jeanne Une  Jeanne ne croit plus en l'amour durable, à l'amour tout court d'ailleurs, qui aurait du  tenter d'entretenir une relation avec Arnaud  ou Boris   Mais sa quête obsessionnelle lui fait perdre l'espoir que  dans la vie tout est possible  et que c'est quand on s'y attend le moins que tout peut arriver.

    Je conclurais en  disant que tous les personnages gravitant autour de Jeanne sont tous aussi attachants qu'elle, quelque soit la personnalité de chacun, de la très fantasque Léo à la rigide Alice.

    Un bon moment de lecture

     

     

     

     

     

     

     
     
     
     
    Extraits citations
     
     
    "Alice est une fille très carrée qui n'arrondit jamais les angles. Elle sait le bien, elle sait le mal et donne des leçons à  tout-va.  C'est l' heure de pointe,on prend le métro. In fait froid, garde ton gilet. Achète des oranges et presse les,c'est de la merde ces concentrés"
     
    " certaines les encouragent, d'autres s'insurgent, elles disent c'est du délire, qu'il faut attendre l'amour, parce qu'il n'y a rien de plus beau que d'élever un enfant à deux. J'ai envie d'intervenir: on peut faire un enfant à deux et se retrouver à un, il y a bien des papas qui partent et çà on ne le choisit pas"
     
     
    "ils vont tous avoir des mômes trilingues , je suis juste pressée d'en avoir un tout court"
     
    " j'aimerais  que les enfants s'achètent ou se commandent, se dessinent ou se cultivent Dans les choux dans les roses, au fond d'un immense jardin. J'aimerais que les cigognes existent et que les naissances ne dépendent plus jamais d'aucun utérus; et si possible, qu'elle de dépendent plus d'aucun papa"
     
    "- tu te rends  compte qu'il a plus de pays en Europe qui  légalisent l'utilisation du cannabis que de pays qui autorisent la procréation assistée pour femme seule"

     

    ©C.Michel

     

     

     

     

     

     


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