• De l'eau pour les éléphants LC

     

    De l'eau pour les éléphants  LCCe roman pas comme les autres a une histoire exceptionnelle : en quelques mois, il a fait d’une inconnue un véritable phénomène d’édition, le coup de coeur de l’Amérique.
    Durant la Grande Dépression, dans les années 30, les trains des petits cirques ambulants sillonnent l'Amérique. Jacob Jankowski, orphelin sans le sou, saute à bord de celui des frères Benzini et de
    leur « plus grand spectacle du monde ». Embauché comme soigneur, il va découvrir l’envers sordide du décor. Tous, hommes et bêtes, sont pareillement exploités, maltraités.
    Sara Gruen fait revivre avec un incroyable talent cet univers de paillettes et de misère qui unit Jacob, Marlène la belle écuyère, et Rosie, l’éléphante que nul jusqu’alors n’a pu dresser, dans un improbable trio. Plus qu’un simple roman sur le cirque, De l’eau pour les Éléphants est l’histoire bouleversante de deux êtres perdus dans un monde dur et violent où l’amour est un luxe que peu peuvent s'offrir.

    Editeur : Albin Michel et J'ai lu
    Collection :  Romance contemporaine
    Date de sortie : 9/5/2007
    Prix du livre papier :  Broché : 22,30€  Poche : 8,40
    Version numérique: 
    Nombre de pages :  480

     

     

    De l'eau pour les éléphants  LCUn petit moyen déjà que ce roman me tente. Bien que toujours réticente quand il s’agit de lire un best-seller, je me suis quand même lancée dans celui-ci en LC. 

    Je dois avouer que coté écriture, celle-ci est plutôt simple, et j’ai même eu un peu de mal à la lecture du prologue, avec ses erreurs syntaxiques, l’usage incorrect du temps verbal (je doute qu’il s’agisse d’un problème de traduction, bien que celle-ci soit malgré tout assez littérale)) Outre le style, j’ai trouvé cette mise en bouche assez confuse et, malgré un petit retour sur ce passage, je reste toujours dans l’incompréhension la plus totale de ce qui a déclenché certains événements. 

    Néanmoins, il faut reconnaître que Jacob, Marlène et Rosie portent toute l’histoire et font passer au second plan, le style moyen de Sara Gruen.

    Car celle-ci brosse avec justesse l’univers du cirque vu de l’intérieur, loin des flonflons et des paillettes. Un envers du décor plutôt sombre en adéquation avec la situation complexe des années 30, crash boursier, prohibition et début du déclin du monde du cirque, conditions de travail précaires des ouvriers, statuts différents entre les artistes et les petites mains. L'auteure connait son sujet particulièrement bien documenté.

    Sara Gruen nous passionne avec les aventures d’un certain nombre de personnages, principaux et secondaires auxquels on s’attache : Grady, Camel, Walter.

    L’univers du cirque est particulièrement bien brossé et anecdotique. L’auteur dépeint les différences sociales, le pouvoir de l’omnipotent Oncle Al et d’August.

    Le récit narré par Jacob, notre personnage principal, oscille entre présent et passé, et l’auteur maîtrise parfaitement la transition.

    C’est donc à travers les souvenirs de notre héros, âgé de 90 ans, voire plus, — la mémoire commençant à lui faire un peu défaut —, que nous plongeons dans cette aventure romanesque totalement addictive.

    Dans le présent de Jacob, Sara Gruen nous confronte à une réalité bien triste, que celle de l’isolement, de la solitude et de la vieillesse, d’une certaine déshumanisation de l’individu bloqué dans un corps et une mémoire récente, qui lui font défaut. Car pour ce qui est des souvenirs de jeunesse, la mémoire de Jacob est infaillible.
    Ce Jacob là, nous touche autant, peut-être même plus, que le fringuant jeune homme, catapulté dans le monde du cirque.

    Même si la plume de Sara Greun n’est pas fantastique, son imagination, tout comme ses personnages aboutis, tirent le roman par le haut. De plus elle parvient à émouvoir son lectorat. Aussi ne suis-je pas surprise de l’attrait du public pour le roman et la version cinématographique que je n’ai pas vu, mais j’aimerais bien. Personnellement j'ai adoré plonger dans cette ambiance qui m'a rappelé celle de Sous le plus grand chapiteau du monde et Trapèze, films qui datent un peu.

    Le dénouement déconcerte, cependant pouvait-on imaginer une autre fin à cette romance cousue de fil blanc ? 

    Coup de coeur pour ce roman, malgré ses faiblesse, qui m'a plongé dans l'univers de ces grands cirques du passé.

     

    De l'eau pour les éléphants  LC

     

    De l'eau pour les éléphants  LC

    L'auteur :

    Nationalité : Canada
    Né(e) à : Vancouver , 1969
    Biographie :

    Sara Gruen est une romancière canadienne.
    Après avoir obtenu son diplôme en littérature anglaise à l'Université Carleton, elle travaille pendant dix ans à Ottawa.
    En 1999, elle déménage aux États pour travailler dans la rédaction technique. Licenciée en 2001, elle décide de se consacrer à l'écriture.
    Cavalière émérite, engagée auprès d’organisations de protection des animaux, Sara Gruen puise son inspiration dans sa passion pour les animaux.
    Elle est auteur de deux premiers roman, "La Leçon d'équitation" (Riding Lessons, 2004) et "Parcours sans faute" (Flying Changes, 2005).
    Elle se fait connaître du public avec la publication de son troisième livre, "De l'eau pour les éléphants" (Water for Elephants, 2006), qui devient numéro un du classement des best-sellers du New York Times.
    Le producteur Andrew R. Tennenbaum a acquis les droits d'adaptation au cinéma pour un montant de plus d'un million de dollars. Le film, réalisé par Francis Lawrence est sortie en 2011, avec Reese Witherspoon, Robert Pattinson et Christoph Waltz.
    Son quatrième roman, "Ape House" (La Maison des singes) est sorti en 2010 et "At the Water's Edge" - en 2015.
    Sara Gruen, qui a la double nationalité, vit à Asheville en Caroline du Nord avec son mari, ses trois fils, deux chiens, deux chats, trois chèvres, et un cheval dans une communauté écologiste.

    son site : http://www.saragruen.com/
    Twitter : https://twitter.com/saragruen?lang=fr

     

     

    Extraits citations 

     

    " Je suis habitué à être grondé, materné et manipulé que je ne sait plus comment réagir quand on me traite en être humain.

     

    " Mes histoires sont démodées. Quelle importance, si je peux parler, pour les avoir vécus, de la grippe espagnole, de l’avènement de l'automobile, des 2 guerres mondiales et de la guerre froide et du spoutnik- de le l'histoire ancienne tout ça ! Et qu'ais-je d'autre à offrir. Il ne m'arrive plus rien. C'est l'âge, et je suppose que c'est le noeud de la question : je ne suis pas prêt à être vieux" 

     

    " Je déteste cette bizarre politique d'exclusion, car c'es comme si je n'existait plus. Si j'ignore ce qu'est leur vie, comment participer à la conversation ?"

     

    "- (...) Tout n'est qu'illusion Jacob et c'est très bien ainsi. C'est ce qu'on nous demande ce qu'on attend de nous "

     

    "  Au moins je sais ce que je vaut : moins qu'un "chat"."

     

    " L'endroit  "d’où on est est" est-ce la dernière adresse en date, ou bien là où sont nos racines ?"

     

    S.Gruen


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  • Commentaires

    1
    Gaelle
    Mardi 26 Novembre 2019 à 15:59
    C’est énorme on ne s’est pas arrêtée sur les meme ponts. Très comique
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