• Demande à la maîtresse LC

    Faire partager le quotidien d'un personnage détestable, il fallait oser

     

    Demande à la maitresseMaîtresse à la vie comme à l’école, Camille déteste au moins autant les enfants que l’engagement amoureux. Trentenaire au caractère bien trempé, elle vole de bras en bras, avec une nette préférence pour les hommes mariés afin d’être certaine de ne pas s’attacher. Pourtant, sa rencontre avec Stéphane, directeur d’une école d’art, va mettre à mal ses certitudes. De petits bonheurs en déceptions, elle va alors se rendre compte que Stéphane n’est pas du tout celui qu’il prétendait être.

    Editeur :  Les Bas-bleus
    Genre: Romance contemporaine
    Date de sortie: 5/7/2018
    Prix du livre papier : Broché : 12,90€ 
    Version numérique: 9,99€ 
    Nombre de pages :  201

     

     

     

     

    Demande à la maîtresse LCJe savais un peu à quoi m'en tenir quand au personnage de Camille, cette nana qui assume ses décisions, ne cache pas que son métier n'est pas une vocation, mais qu'il faut bien remplir le frigo. Elle m'a fait penser à une collègue de travail, qui avait aussi une appréhension de notre métier assez déconcertante. Infirmière il faut bien que se soit une vocation pour l’exercer, comme celui d'instit non ?  Sinon comment  s'investir auprès des autres. Apparemment non. Béatrice Ruffié-Lacas connait bien le milieu enseignant, et de ce fait, sa description du contexte est crédible. Cliché ? Peut-être. Mais j'ai le souvenir que dans toute classe on retrouve des élèves copie conforme de ceux de Camille.

    Que dire de ce personnage. Bien évidemment ça passe ou...ça casse. Je tire mon chapeau à Béatrice pour sa prise de risque. Bien souvent un roman est jugé d'après ses personnages. Et on ne peut pas dire que celle-ci soit très sympathique. Plutôt cynique, égoïste, sauvage avec son coté :  j'assume ma sexualité avec des relations avec des hommes mariés, de préférence. Non, toujours mariés obligatoirement, qu'elle attrape dans son vivier de parents, ce qui ne la rend pas vraiment attirante, pour peu qu'on soit attaché à certaines règles morales.  Pour autant, personnellement elle m'a plu, même si quelques révélations sur les raisons de ce choix auraient été bienvenus, avec un aperçu un peu plus poussé de son caractère. Ce qui m'aurait permis de comprendre ses motivations.

    Quant à Stephane... eh bien je ne sais pas trop quoi en penser. Encore moins de cette relation qui n'en ait pas une et j'avoue ne pas avoir compris ce qu'ils cherchaient l'un l'autre dans cette liaison. Plus centrée sur du sexe, sur le coté alchimie, elle aurait été explicable. Mais là, j'avoue je cale. D'autant que ce personnage reste très mystérieux, et de nombreuses questions sans réponses me titillent encore.

    Pour être honnête, je suis restée sur ma fin. Avec un sentiment d’inachevé, et le sentiment que l'auteure aurait pu nous en offrir davantage, en développant certains sujets. D'autant que ses fins de séquences sont parfois déconcertantes tant elles sont abruptes. Coté style, j'avoue que je suis sous le charme. Moi qui n'aime pas les phrases courtes, eh bien, elles donnent un certains rythme plaisant et de la dynamique au récit. C'est loin d'être factuel et scolaire, le vocabulaire est approprié et assez riche. L'humour est au rendez-vous tandis que notre héroïne joue son rôle avec auto-dérision. 

    Je ne saurais dire si on doit classer ce livre dans la chick-lit ou la romance, tant celle-ci est traitée de manière peu conventionnelle avec un dernier chapitre et une conclusion que j'aurais bien vu intitulé "épilogue" et qui m'a laissée sans voix. Je m'attendais à tout... sauf à ça. Bref un roman qui appelle pour moi à une suite tant j'ai encore besoin de réponses et ma foi... de retrouver Camille et Stéphane pour mieux saisir cette relation ambiguë. 

    Un premier roman plein de potentiel, une belle plume et une héroïne détestable, ce qui prouve que Béatrice Raffié-Lacas a bien atteint son objectif. Même si au bout du compte  l'antipathie que l'on éprouve pour le personnage ne s'améliore au fil du roman et l'on se dit qu'après tout, il va lui falloir vivre avec l'effet boomerang. Une auteure  à suivre.

    Demande à la maîtresse LC

     

    L'auteure :

    Nationalité : France 

    Après des études en communication politique, Béatrice Ruffié Lacas a travaillé un temps dans la communication d'entreprise et le marketing, avant de se tourner vers l'enseignement et la formation pour adultes.
    Béatrice Ruffié Lacas écrit pour tous ceux qui la lisent : enfants, adultes ou adolescents. Auteure de nouvelles et d'albums illustrés, elle a également signé plusieurs romans jeunesse et un scénario de bande dessinée. Après avoir longtemps gribouillé des notes sur des cahiers, elle s'est lancée dans la jungle éditoriale en 2013, et ne cesse depuis d'aligner les mots et les histoires, pour son propre plaisir et aussi, elle l'espère, celui du lecteur.

    Le détail : 
     
    Si le titre peut laisser supposer qu'il s'agit là d'une histoire centrée sur la romance, voire teintée d'érotisme, eh bien ce n'est pas tout à fait le cas. A mon sens cette fiction  tient plus de la chick-lit et l'histoire d'amour y tient une petite place. Pour tout dire, je ne suis pas adepte du genre, bien que j'en lise quand même et qu'il m'arrive de me laisser séduire par quelques œuvres dans lesquelles le rocambolesque à tout va est peu présent. C'est le cas ici.   Comme quoi on peut faire dans la chick-lit sans tomber dans l'exageration pour faire rire.
     
    La parenthèse :
     
    Demande à la maîtresse est le troisième roman édité par Les Bas-bleus. Suite à un concours Béatrice Raffié-Lacas se trouve être une des lauréates dont les manuscrits ont séduits la maison d'éditions et les blogueuses partenaires.  Sur le podium on retrouve Marie Anjoy avec Juste un défi entre  , et Alee Toad avec Ecris notre histoire  Les livres sont disponibles sur Amazone et autres points de vente. Depuis la collection des Bas-bleus s'est bien étoffée et bientôt Béatrice, Alee et Marie nous proposerons d'autres romans. rendez-vous premier trimestre 2019.
     
     
     

    Avec Gaelle

     

    Extraits citations 

     

    " Je repense à ma journée, au job de mes rêves, à l'ex-homme de mon lit, à ma grande sœur et à sa vie parfaite. Rien n'est jamais acquis"

     

    " Un mec divorcé, c'est comme un jeans d'occasion : quand tu l’achètes, il te fait un cul d'enfer, mais il suffit de le porter 2 heures pour qu' il reprenne la forme de son ancienne locataire"

     

    "J’ai toujours adoré les séries girly avec les super copines qui se disent tout sur tout et s’aiment « à la vie, à la mort ». Mais, franchement, dans la vraie vie, très peu pour moi. J’ai déjà assez de mal à avoir des sentiments sans la nausée qui va avec, alors étaler mes états d’âme entre deux mojitos, honnêtement…"

     

    © B. Ruffié-Lacas


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  • Commentaires

    1
    Gaelle
    Mardi 18 Décembre 2018 à 16:33
    Je partage tout ce que tu dis mais je ne pouvais pas mettre une meilleure note à cause de ma déception. Mais comme toi j’aimerais retrouver Camille
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