• H-15

    H-15

        Ce témoignage d'amour d'une soeur pour son frère, est une histoire vécue. II nous plonge dans un univers inquiétant. Suite au décès étrange de son frère, Fausta va mener une enquête à travers les réseaux sociaux pour chercher à comprendre et retracer les dernières heures de la vie de Marius. Un jeu de piste qui va la mener sur de multiples profils, ou entre curieux messages et e-mails inattendus, toutes ces informations finissent par s'assembler pour lui révéler l'impensable vérité.
    Qu'as-tu fait de mon frère ? ... Dangers des réseaux sociaux, déviances des personnalités, mensonges et manipulations mortelles... H-15 vous éclaire sur ces maux des temps modernes et rétablit la vérité sur la vie d'un homme.

     

    Edition: Sudarenes Editions
    ISBN: ISBN : 2918413038
    Prix : 18,00€
    Date de sortie : 2/05/2014
    Genre / Public :
    Litterature Française, Témoignage

     

     

    Un résumé accrocheur qui dénonce les effets pervers des réseaux sociaux, qui laisse supposer une aventure tragique suite à des manipulations perverses ayant entrainé le suicide de Marius.

    Le lecteur s'attend donc à un jeu de pistes, enfin c'était mon cas, intriguée par ce roman d'une  habitante de ma ville au nom plutôt connu dans la commune.

    Une histoire vraie, une quête de Fausta Philipoussis pour se venger ( c'est elle qui le dit)et rétablir la vérité. C'est pourquoi je n'ai pas vraiment compris l’intérêt d'ecrire sous son identité propre et  affubler de nom d'emprunt les protagonistes principaux ?   Je comprends pour Géraldine, l'objectif étant de se préserver de représailles juridiques (je suppose) par des accusations difficiles à prouver et basés sur sa conviction propre ,qu'elle ne dévoile pas son nom, mais que la famille devienne la famille P ? Non, à se lancer dans ce combat pour moi autant le faire la tête haute. Pour "Marius". N'est-ce pas tout l’intérêt de ce défi  ?

    Un livre débat, qui suscite de nombreuse interrogations pour moi, encore  même alors que je referme la dernière page.

    Il faut reconnaitre à Fausta Philippousis le courage d'étaler au grand jour une histoire et un drame familial. Il n'est certainement pas passé inaperçu dans la petite ville qu'elle discrimine pour l’étroitesse  d'esprit de sa population, et vilipende une nature humaine soumise à une morale bien pensante et étriquée à laquelle l'individu doit se soumettre afin de rentrer dans des cases bien établies. Ce en quoi elle n'a pas tord.

    Cependant, je ne la rejoins pas sur l'image de la ville comme si le lieu où l'on vit est responsable de ce que nous sommes. Il est vrai que cette communauté portuaire en déclin depuis la mort du Chantier Naval n'est plus pour certains qu'une ville dortoir,une ville dont le taux de chômage ne la favorise pas pour en donner l'image d'une ville où il fait bon vivre. Cependant je pense que nous sommes nous même responsables de notre destin, de notre identité. Et l'auteure elle même, en est la preuve avec ses pérégrinations jusqu'à ce qu'elle trouve son point de chute. Non, votre lieu de vie ne détermine pas ce que vous êtes parce que vous y résidez, si ce n'est que les relations, que vous entretenez avec certains, peuvent être quand à elle destructrices. C'est mon point de vue et je ne peux adhérer à celui de l'auteure qui trouve quant à elle une justificatif  de plus à la chute de son frère.

    Au fil des pages je m'interroge du pourquoi ce livre ? Il n'est rien de plus difficile  que de trouver les mots justes quand on ouvre la porte sur soi-même et ses proches. Il y aura toujours quelqu'un pour être éclaboussé au passage.

    Rendre hommage à une personne que l'on aime est très honorable, reconnaitre  et dévoiler ses failles est courageux, j'avoue.

    Personnellement, le personnage de Marius m'a touché, ses blessures profondes, ses chutes. La lutte constante de sa mère m'a fait songer à une autre famille que je connais bien et qui vit les même tourments. Cependant de chapitre en chapitre, il manque un peu de ce Marius, de son passé en Afrique qui en a fait celui qu'il est, sur ses relations chaotiques et ses attentes de reconnaissances d'une père dépeint comme un égocentrique qui au fil du temps a rejeté ce fils qui lui faisait honte, lui refusant une aide qui peut-être... oui peut-être, l'aurait aidé à remonter la pente. 

    L'alcoolisme est un fléau, une pathologie sévère qui n'est que la partie cachée d'un iceberg, le pourquoi du comment.

     Nous assistons donc à toutes les péripéties qui ont jalonné les derniers mois de Marius, ses espoirs et ses rêves ainsi que ceux de ses proches, tout ce petit monde soupirant de soulagement et voyant la lumière au bout du tunnel avec cette rencontre et ce mariage qui pourrait enfin poser les choses, ou d'enfin passer la main à quelqu'un d'autre ? C'est humainement compréhensible.

    Cependant, cette relation avec Géraldine que l'on devine pas vraiment stable, n’aidera en rien  bien au contraire, ses problématiques sont toujours là et sa compagne ne semble pas avoir la personnalité nécessaire ,ni les moyens de le tirer vers le haut. Peut-être était-il trop tard pour cette homme bien trop fragilisé qui va subir un nouvel échec le jetant à nouveau à terre .

    Fausta est très dure dans ses révélations de ce quotidien parfois sordide d'un alcoolique, c'est quelque chose que je connais que trop bien ayant  soigné bien trop d’âmes de cet ordre et soutenu bien des familles dépassées et anéanties. Seul l'alcoolique peut se sauver de lui même, il faut qu'il le veuille et ensuite il pourra tenter de le faire, chuter encore et encore jusqu'à y parvenir.

    Alors l'auteure m'a-t-elle convaincu des effets pervers de Facebook ? Je dirais pas totalement.

    Je crois en ce que créent certaines personnes pour se donner l'illusion d'une vie, de ses partages d'un quotidien parfois bien monotone, je crois aux faux profils, aux photos partagées qui ne sont pas les leurs. je crois à la propension de la nature humaine à s'inventer  des histoires, je crois en la fragilité de l'être  humain, aux mythomanes et perturbes psychologiquement qui cherche quelque chose peut-être plus facile à trouver et à partager à travers un écran. Je crois aux mauvaises rencontres.

    Oui Fausta m'a convaincue sans trop avoir à me forcer parce-que je n'ignorais pas tout ça

    Mais pas totalement parce que je crois aussi que l'on a pas besoin des réseaux sociaux pour tomber sur des tarés ! Je crois que Marius avait atteint un point de non retour et que plus rien, ni personne, même pas la plus aimante et la plus forte de ses prochese, n'aurait pu le rattraper. Et ça, c'est à mon sens le plus difficile a accepter. une étape supplémentaire dans le deuil.

     Je comprends la colère de l'auteure envers sa belle-sœur qui ne se sent, ni n'admets être, coupable en quoi que se soit. Pourtant vu qu'elle a été la dernière à parler à Marius... Que lui a-t-elle vraiment dit s ce matin là ? Personne ne le saura jamais, mais on ne peut qu'imaginer que dans un contexte de fragilité extrême, cette conversation fut déterminante. Je comprends sa haine à son endroit en découvrant les manipulations et les inventions d'une femme qui étrangement s'invente des amis, de faux amis qui l'assaillent de messages pour la culpabiliser et se déculpabiliser elle-même, très certainement, jour  après jour. Une pauvre fille seule elle même en souffrance , ce qu' Adèle, la mère, en femme intelligente a vite perçu.

    La liaison explosive de deux êtres qui ne pouvaient rien s'apporter l'un l'autre. c'était couru d'avance.

    Je perçois à travers ce livre beaucoup de souffrance et de culpabilité chez l'auteure et il est vrai qu'en première intension , à la fin de cette lecture on peut se demander si elle ne cherchait pas un bouc émissaire pour apaiser sa colère et sa douleur. 

    Au bout du compte, même si ce livre ne va pas vraiment totalement dans le sens du résumé, il nous tient en haleine, nous touche, nous émeut, malgré un style qui aurait bien besoin d'un re-travail d'écriture, pour fluidifier le tout et s'inscrire dans un genre grammatical correct ( parce que waouh ce fut parfois laborieux à lire , surtout en deuxième partie), gérer, les incohérences qui jalonnent le texte, tant l'auteure a voulu protéger les identités qu'elle se mélange parfois les pinceaux, et les écarts de style littéraire, tantôt alambiqué, tantôt riche et pauvre en vocabulaire, un vrai discours de rue, de port de boucaine et oui ! Ne vous vexez pas Fausta ! J'ai ri parfois de quelques termes typiquement de chez nous , comme  J'ai la haine et d'autres encore, un peu de la Port-de-Boucaine vit en vous ! Il n'y a pas de honte à ça !

    En conclusion, je dirais que malgré quelques lacunes littéraires et l'aide précieuse d'un éditeur qui aurait pu veiller à la correction, Fausta Philippoussis parvient à toucher le lecteur, même si elle ne convainc pas totalement. L'on ne peut rester insensible à sa douleur, à celle de sa mère et au personnage de Marius qu'elle fait revivre à travers ses pages et que comme elle on aurait aimé sauver.

     

     

     

    Extraits citations

     

     

    " l'empreinte de la culpabilité pèse  lourd sur nos vies. Notre culture sociale ne nous ménage pas à ce sujet. "

     

    ©F. Philipoussis

     

     

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  • Commentaires

    1
    Gaoulette
    Mercredi 23 Août 2017 à 21:17
    Meme Si ta chronique reste positive dans l'ensemble je ne pourrais pas le lire. J'aurais peur de penser à mon fils
    2
    Jeudi 24 Août 2017 à 07:56

    Un petit coucou Miss, biz et bon jeudi à toi.

    3
    Jeudi 24 Août 2017 à 09:16

    merci pour cet avis ! bonne journée

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    4
    Lundi 4 Septembre 2017 à 09:25

    Bonjour Missnefer, c'est vrai que l'internet c'est tout un monde aussi... un autre monde, à savoir doser... mais certains y passent beaucoup de temps et ne font pas de bonnes rencontres.

    Bonne semaine et à bientôt.

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