• L'amant de Lady Chatterley LC"Ce n'était pas très gai, mais c'était le destin.(...) C'était la vie." Tel est l'amer constat que Constance Reid, alors âgée de 23 ans, porte sur son mariage avec Clifford Chatterley.
    Ils se sont mariés en 1917 lors d'une permission de Clifford. Il est revenu du front en 1918, gravement estropié et condamné à la chaise roulante.
    Si leur entente a toujours été plus intellectuelle que physique, l'incapacité de Clifford à satisfaire sa femme et à lui donner un enfant met rapidement un point final à leur mariage. Amant après amant, Constance trouve son plaisir, jusqu'au jour où elle ouvre enfin les yeux sur Mellors, le garde-chasse de son mari. La soudaine "avide adoration" que Constance éprouve pour lui naît principalement de l'intense intimité sexuelle qu'ils partagent alors que tout les sépare dans l'Angleterre puritaine du début du XXe siècle.
    L'explosion sensuelle et amoureuse de leur liaison ira jusqu'à infléchir la ligne de leur destin respectif. Roman puissamment érotique et sensuel, L'Amant de Lady Chatterley a profondément bouleversé et continue d'ébranler les idées reçues sur le plaisir féminin et la virilité. 

    Editeur : Gallimard
    Genre: Classique
    Date de sortie: 24/6/1993
    Prix du livre papier :  Broché 8,00 € Poche :  5,60 €
    Version numérique: 5,49 €

     

     L'amant de Lady Chatterley LCAppréhender l'Amant de Lady Chatterley de la même manière qu'n roman contemporain est une erreur. Oeuvre fortement décriée de son temps, ce que l'on peu concevoir car ciel on y parle de sexe ! n'est pourtant pas une romance érotique. Ou tout au moins ce n'est pas le sujet essentiel de ce roman.

    L'auteur brosse plutôt le tableau d'une société  déclinante, c'est son point de vue, décrit un art de vie aristocratique qui part à vau l'eau. Toute l'oeuvre est empreinte de pensées philosophiques, de discours sociaux,  de prises de position politique, de conventions sociales  déclinantes sous le fléau de l’industrialisation. Remettons donc tout dans le contexte pour tenter de découvrir les messages de  D.H  Laurence.

    Pour autant malgré les éloges d'une élite bien pensante, que ce soit lecteurs contemporains ou  passés, auteurs, ou critiques, eh bien je me suis plutôt ennuyée. Il faut un peu trop se triturer la cervelle pour décoder les messages,  comprendre les pensées profondes de cette société anglaise débattant sur les relations Homme/ femme, à travers les discussions de Clifford et de ses amis  et des échanges de Mellors avec Connie, bien qu'ils soient un peu différents. 

    Quant au style,  je le trouve plutôt irrégulier, l'on bute un peu sur des passages au vocabulaire d'une simplicité affligeante pour être transporté un peu  plus loin dans des strophes d'une poésie incroyable, vous transportant dans des paysages particulièrement bien décrits.

     Que dire des personnages ? De cette étrange relation entre Constance et cet amant, qui finira par en tomber amoureuse. Bien que l'on doute parfois qu'elle connaisse ce sentiment. Elle se croit amoureuse de son mari l'handicapé. Et lui l'aime-t-il ? Rien n'est moins sur. Tout ne semble que convenances.  

     Connie est dépressive. Elle s'ennuie. Bat la campagne pour se changer les idées. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Mellors dans ses promenade et en recherche la compagnie. L'explication serait-elle dans cette dépression dans laquelle elle glisse ? À quoi s'accrocher pour ne pas tomber ?   Se serait-elle laisser aller dans un autre contexte ?

    Le volet romance est assez en deuxième plan.  Une romance qui ne convainc pas.  Et je peine à éprouver quoi que se soit pour n'importe quel personnage. Et encore moins pour Clifford qui consent à ce que sa femme,  suite à son handicap puisse aller coucher ailleurs. C'est froid et sans émotions.

    " -  Si la sexualité te manque au point de désintégrer, va te procurer une aventure"

    À travers les pensées de Connie et  même de Mellors, l'auteur semble être nostalgique d'un  temps passé assujetti aux conséquences de l’industrialisation massive se répercutant sur les paysages et sur les comportements sociaux. L'auteur laisse entrevoir une vision pessimiste du monde , des relations hommes femmes.

    D.H Laurence semble très désabusé, son  analyse est sombre et de ce fait l’histoire est triste et tragique et plutôt démoralisante. C'est peu captivant et guère passionnant.  Le titre prévu par le départ Tenderness  aurait à mon sens mieux adapté au contenu du roman qui laisse entendre au lecteur quelque chose de plus sulfureux avec son Amant de Lady Chatterley ! J'ai le sentiment d'avoir été dupée !

    Que dire de cette fin qui m'a déroutée et laissée abasourdie ?

    Bref un roman dans lequel il faut lire entre les lignes, apprécier la symbolique, les métaphores sans quoi on passe à coté des messages de l'auteur. Et encore je ne suis pas sure de les avoir tous appréhendés ! la preuve je me demande comment ce roman peut ébranler les idées reçues sur le plaisir féminin et la virilité ?

    Une lecture fatigante que j'ai moyennement appréciée, trop centrée sur des questions existentielles, aussi intéressantes   soient-elles ! Pour moi un roman qui a bien mal vieillit avec une intrigue plutôt mince, beaucoup de digressions et plutôt mal écrit, un peu trop intellectuel mais qui reste pour beaucoup les intellectuels en l’occurrence, un chef d'oeuvre de la littérature classique.

    Alors si vous cherchez un roman sulfureux (pauvres censeurs s'ils devaient lire tous les mum porn contemporains)  plutôt qu'une analyse sur la dimension physique et affective, sur l'exaltation de la beauté, passez votre chemin. Pour les autres courrez vite en faire l'acquisition.

     

    L'amant de Lady Chatterley LC

    L'amant de Lady Chatterley LC

     

     Avec Anne

     

    Extraits citations

     

     " par un effort de volonté nous forçons a nier ce que nous savons par intuition"

     

    " _Un homme doit proposer à une femme un but quelconque s'ils doivent vivre l'un pour l'autre et si c'est une vraie femme"

     

    " Après tout, c'était son mari, Wragby était sa maison, les circonstances l'avaient voulu ainsi"

    " À votre avis, on ne peut aimer qu'une fois ?

    - Ou jamais. La plupart des femmes n'on jamais aimé, ne se sont jamais mises à aimer. Elles ignorent ce que cela veut dire c'est pareil pour les hommes. Mais quand je vois une femme vraiment amoureuse mon coeur se serre"

     

    " -l'aristocratie est une fonction, un élément du destin. Et les masses en sont une autre, un autre élément." 

    - ce n'est pas d'engendrer qui compte, c'est la place où le destin nous a mis. Place n'importe quel enfant"

     

    " la vie intellectuelle de Clifford et la sienne s' étaient réduites à rien"

     

    "- peut-être l’âme humaine a-t-elle besoin d’excursions, et l'on ne doit pas les lui refuser"

     

    " Mais quelle importance ont les relations  occasionnelles, surtout les relations sexuelles ? (...)  ce qui compte c'est l'union de toute une vie, c'est vivre ensemble jour après jour"

     

    " rêve ou folie, la vie était toujours clôturée"

     

    "-pour Charlie et moi, la sexualité est un mode de communication au même titre que le langage" 

     

    " - le sexe serait peut-être une sorte de communication physique naturelle entre un homme et une femme"

     

    - dans sa beauté, sa pureté la liberté d'une femme était infiniment plus merveilleuse qu'aucun amour sexuel"

     

    © D.H Laurence

     


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    La traversée du paradis

    1920. A l’heure où Lénine et les Bolcheviks font régner la Terreur rouge, l’espion français Charles Hirscheim, devenu l’espion allemand Gustav Lerner, est envoyé en mission en Russie. Il s’y fait passer pour un communiste. Il est en réalité à la recherche de la femme qu’il aime, Tamara, jeune danseuse de cabaret qu’il a rencontrée à Berlin et qui a mystérieusement disparu du jour au lendemain…
    Dans ce grand roman d’amour et d’aventures, Antoine Rault raconte le destin de personnages inoubliables, Allemands, Russes et Français, à travers lesquels il dresse le portrait de toute une époque : celle de l’Europe des années vingt bouleversée par la guerre et la Révolution communiste. 

    Editeur :  Albin Michel
    Genre:  Romance Historique
    Date de sortie: 28/03/2018
    Prix du livre papier : Broché  22,90€ (574 pages)
    Version numérique: 15,99€ 
    ISBN: 2226435719 

     

     

     

     

    La traversée du paradisQuelle agréable surprise de se voir proposer en Masse Critique privilège ce tome suite de La danse des vivants et pour couronner le tout l’édition épreuves non corrigées. Merci donc à Babelio et les Editions Albin Michel pour ce cadeau.

    J'ai ainsi pu suivre les aventures de Charles, ce jeune homme amnésique que son père a refusé de reconnaître comme son fils , préférant laisser croire à sa femme que son enfant chéri est mort à la guerre.  

    Charles ignore tout de son passé et joue un rôle d'agent double qui ne lui correspond pas, manipulé par les Français et les Allemands il recherche une paix intérieure qu'il va trouver un temps auprès de Mona la mère du vrai Gustav Lener.  

    Comment la pauvre femme peut-elle  consentir à ce jeu de dupe et faire passer aux yeux de tous Charles pour son fils ? Que cherche-t-elle dans cette relation complexe, combler sa solitude ? aider un jeune homme victime de la guerre qui lui a pris ses fils et que la  vraie mère doit pleurer quelque part en France.

     Charles est un jeune homme perdu, mais sa conscience et ses valeurs morales en font un jeune homme juste et sans a priori ce qui va compromettre son identité à cause des ses accointances avec les juifs allemands.

    Rattrapée par ses chefs de missions, il va tomber sur la coupe de  Werner Coquelis mandaté par le General Von Seeckt pour une mission en Russie.

    Si certains personnages sont totalement fictifs d'autres ont réellement existé et tous les événements historiques qui émaillent la romance se sont malheureusement produit. Le lecteur suit donc le quotidien d'une population russe à travers le portrait brossé de manière très réaliste  de toute une sombre période de l' Histoire de la révolution Russe, ainsi que des effets secondaire sur l' Europe des années 20 d'après guerre avec une Allemagne qui refuse la défaite et les contraintes imposées par les Alliés comme le désarmement.

    Charles pris dans la tourmente  se refuse de participer à de nouvelles missions, mais à nouveau manipulé il se retrouve au nom de l'amour  à rejoindre la communauté Russe en jouant le rôle d'un communiste dans l'unique but de retrouver Tamara. Mais dans cette quête n’est-t-elle pas une folie  ? quelles sont les chances de retrouver la jeune femme dans un Pétrograd dévasté sous la coupe des  Tchékistes (police politique russe). C'est dans ce contexte historique et politique qu'évolue la romance. 

    Le lecteur vit le quotidien, les décisions politiques drastiques, les restrictions, les arrestations les condamnations, les révoltes étouffées. A travers les propos de Lenine et de ses partenaires révolutionnaires qui croient au bien fondé de leurs actions, le lecteur revit l' Histoire. Un roman très enrichissant culturellement basé sur des événements réel de cette époque. Une aventure humaine émouvante et glaçante faites de croyances et de convictions, de résignation, de camaraderie  mais aussi d'amitié. Une aventure qui  fait frémir, émeut et révolte.

    Je me suis un perdue dans tous ces noms à consonance russe sans compter que parfois le même acteur est désigné sous un autre patronyme. Cependant je me suis laissée séduire par cette romance après toutefois un démarrage un peu ennuyeux  durant l'introspection de Charles/Gustav durant son séjour chez Mona. Puis l'aventure s'accélère et devient passionnante pour devenir un cours d'Histoire ludique qui séduira les fans de fresque historique.

    La plume de l'auteure reste poétique et contrebalance les horreurs  qu' Alain Rault nous fait partager. Une belle histoire d'amour et d'amitié dans un contexte politico-historique  dans laquelle la morale et les convictions sont mises à mal lorsqu'on s'interroge trop sur la légitimité de nos actions comme le fait Igor. Sa prise de conscience et le rebondissement final lui permettra-t-il de se pardonner lui même de ses exactions par une noble action ? Un dénouement qui laisse encore une fois une porte ouverte sur une possible suite.

     

    La traversée du paradis

    La traversée du paradis

     

    La traversée du paradis

     

    Extraits citations

     

    "pourquoi s'attache-t-elle a lui ? On ne sait pas pourquoi on s'attache, pourquoi on aime. Ce qui nous rend proche de l'autre ou attirant, en fait on ne le sait pas vraiment. On aime soudain et on ne sait pas pourquoi"

     

    " -  tu sais, il n'y a qu'au fond que deux formes de relations dans la vie : celles qu'on reçoit et celles qu'on choisit. Dans une amitié, dans un amour, il s'agit toujours d'un choix. Au départ on est 2 étrangers et à chaque instant, la relation qu'on vit s'invente. Il s'agit  chaque fois de 'histoire de 2 inconnus qui se découvrent et découvrent qu'ils ont du plaisir à être ensemble"  

     

     " Charles se demanda s'il n'idéalisait pas Tamara pour la même raison que  que Clara avait idéalisé Gustav ( au point d'oublier celui qu'il était véritablement et de ne pas voir qu'un autre avait pris sa place) : parce l'absence rend l'amour idéal, parce que, par la magie de l'absence, ce n'est plus un être qu'on aime mais le souvenir de l'amour "   

     

    "Quand on a bien compris son adversaire, on a  déjà à moitié gagné"

     

    "on ne voit l'autre qu'à travers ses propres yeux. On n'est jamais pour l'autre que la représentation qu'il s'en fait"

     

    " tendre l'autre joue c'est dire : tu ne peux rien contre moi"

     

    "(...) on ne crée pas le bonheur de l'humanité future sur le sang humain. Son père était vieux. Son père ne pouvait pas comprendre. Son père se trompe. Un homme ne compte pas. Je ne compte pas. Seul  compte le but"

     

    "- (...) le Paradis mes enfants ça n'existe pas. Enfin moi je dis ça, je m'en fous. Deux cents marks. Vous voulez y aller ? On y va." 

     

    "Le décalage était si grand entre ce qu'elles lisaient et ce quelle voyaient ! La plupart des gens passaient tête basse, le regard fuyant au point de paraître hostiles Étais-ce parce qu'ils supportaient en se résignant leur vie misérable ou bien parce qu'ils avaient peur ?"

     

    " - C'est une magnifique leçon de vie, non ? On découvre enfin la condition de nos semblables. Tous ensemble dans la merde : C'est ça la véritable égalité entre les hommes "

     

    "(..) alors on ne s'est pas libéré, jamais, on passe juste d'un tyran à l'autre. (...) ce n'est pas de l'égalité qu'on a besoin. (...), c'est de la liberté. si la Russie doit nitre un jour, Çà sera par la liberté"

     

    "-on ne sait si on a un ami que le jour  où il vous donne quelque chose sans rein demander en retour"

     

    © A. Rault

     

     


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    Les lionnes de Venise tome 2 Paris, 1631. 

    Trois ans déjà que Lucia a quitté Venise. Trois ans qu’elle cherche à rebâtir la vie qu’on lui a volée.
    Y est-elle parvenue ?
    Lucia a recréé une imprimerie. Elle compte parmi ses clients l’un des mousquetaires du roi, Aramitz. Elle peut aussi s’appuyer sur l’amitié du grand Coësre, l’énigmatique prince de la cour des Miracles.
    Et pourtant…
    Au détour d’une ruelle encombrée, une voix s ’élève. C’est Isabella, la courtisane vénitienne qui a précipité sa famille dans le malheur.
    Isabella, à Paris… L ’étau se resserre.
    Mêlée à un complot contre le cardinal de Richelieu, elle sait que la lutte sera sans pitié. Mais Lucia se révèle une incroyable combattante.
    Une lionne.

    Quand Lucia et Isabella affrontent les fantômes de leur passé dans les dédales d’un Paris inquiétant et mystérieux.

     

    Editeur : XO Editions (16/11/2017)
    Collection : Romance Historique
    ISBN   9782845639645
    Prix éditeur : 19,90€
    Disponible en e-book : 12 ,99 €

     

     

     

     

    Les lionnes de Venise tome 2

    J 'attendais avec impatience de lire la suite des aventures de Lucia et Marco, de plonger dans le contexte historique du XVIIe siècle.

    Adieu Venise et la cité des masques, nous voici à Paris !

     Un scénario toujours aussi rythmé nous entraîne dans les méandres du palais royal, à la cours des Miracles, dans l'entourage de Catherine de Médicis, de celle de son fils XIII et du fameux Richelieu, l'occasion de revisiter l' histoire de France d'une manière ludique.

    Complots, mensonges, trahisons, la quête au grimoire maudit est toujours là, mais Mireille Claudel mêle romance et suspens.

    Les aventures des mousquetaires d'Alexandre Dumas vous ont séduit ? Eh bien les voici de retour. L'auteure prête une histoire d'amour à d' Artagnan avec un de nos protagonistes principaux. Qui ? A vous de le découvrir en suivant cette intrigue captivante et rythmée, un vrai roman de cape et d'épée.

    Il est difficile de trop s’étendre sur cette histoire sans ne rien dévoiler du mystère autour du grimoire. Grimoire dont le lecteur est impatient d'en découvrir sa cache et les liens qui l'unissent à certains personnages, Giuseppe, Isabella, Henri. Et les réponses sont particulièrement renversantes.

    Du mystère, de la magie, des combats de cape et d'épée pour une aventure addictive pleine de rebondissements et de révélations surprenantes en particulier sur Henri/Luigi, mais pas que. C'est surtout l’histoire de deux femmes, deux lionnes qui se battent, l'une pour protéger sa famille et l'autre cherchant à venger la sienne. 

    Un roman mystico-historique avec des personnages réels et imaginaires que l'auteure parvient à rendre réaliste qui vous tient en haleine jusqu'au dénouement. Un petit conseil lire jusqu'au bout après les remerciements de l'auteure, l'histoire ne se termine qu'après avec encore des révélations étonnantes.

    Un excellent moment de lecture  qui pousse le lecteur curieux à se replonger dans l'histoire de France. Le coté mystère du grimoire et sa magie reste un peu confus cependant pour moi, néanmoins la plus grande des magies  dont il fait le plus mention est l'amour, l'amitié et les valeurs morales, cette magie là triomphe de tout.

    On retrouve tous les ingrédients du premier tome, la belle plume de l'auteure, l'on perçoit les recherches sur toute cette époque qui donnent du relief et de la crédibilité au scénario. Un roman historique comme je les aime.

     

     

     ☆☆☆☆

     

    Extraits citations

     

    "_ Survivre nécessite force et courage. Goûter  à tous les métiers aussi. Avant d'être roi je fus acrobate"

     

    "Trois générations de femmes, Isabella, 3 sont mortes pour préserver la blancheur de la lumière."

     

    " Seul l'amour est vérité. Tout le reste n'est que mensonge"

     

    "_ l'amitié est une valeur dont chacun doit être redevable. Tout comme d' Artagnan ce midi, vous m'accordez un honneur que je ne mérite pas"

     

    "_ J'ai vu des aubes se lever sur des champs de ruines. Je sais qu'on peut toujours en redresser les murs" 

     

    "_Pardon vaut toujours mieux que guerre"

     

    ©M.Calmel

     

     

     


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    Le lionnes de Venise

     

       Venise, campo Santa Fosca, octobre 1627. Lucia, jeune et espiègle Vénitienne, se retrouve au milieu des flammes qui dévastent la modeste imprimerie familiale. Sous ses yeux, son père est enlevé par trois hommes armés. Qui donc se cache derrière ce crime ? La veille, la magnifique Isabella Rosselli, la plus rouée des espionnes de la cité des Doges, est venue faire reproduire une étrange gravure.

    Lucia est décidée à percer cette énigme et à sauver son père. Dans une quête effrénée, elle s'immisce parmi les puissants, se mêle au bal des faux-semblants du carnaval, s'enfonce dans les arrière-cours des palais. Une Venise fascinante, oppressante, où le pouvoir se confond avec l'amour, où les étreintes succèdent aux duels et les baisers aux complots.

    Dans ces bas-fonds de la cité lacustre, amis et ennemis avancent masqués. Lucia joue de ses charmes, de son épée, de son poignard aussi qu'elle porte au mollet. Elle ruse, croise le fer avec Giorgio Cornaro, le fils du doge, homme corrompu et dangereux, prête à tout pour découvrir la vérité sur cette gravure dont tous, à Venise, sont convaincus qu'elle recèle le secret du pouvoir absolu.

    Après le succès de sa série sur Aliénor d'Aquitaine, Mireille Calmel nous plonge avec maestria dans la Venise trouble du XVIIe siècle. Un formidable roman de cape et d'épée qui entraînera le lecteur de la cité des masques aux terres des mousquetaires.

     

    Editeur : XO Editions (02/03/2017)
    Collection : Romance Historique
    ISBN 2845638531  
    Prix éditeur : 19,99€
    Disponible en e-book : 12 ,99 €

     

     

     

    En premier lieu c'est la couverture qui m'a fait craquer, alors qu'il n'était pas question que j’achète un nouveau livre vu l'état de ma PAL, puis le résumé a eu raison de mes réticences.

    J'avoue n'avoir aucun regrets, le contenu est à la hauteur du contenant, ma seule surprise est qu'il s'agit du tome un d'une saga en je ne sais pas combien de tomes.

    Bon pas trop longtemps à attendre, le deuxième opus sort en novembre eh bien n'en déplaise à ma PAL et à mon porte-monnaie, je vais l'acheter.

    Que dire ce premier tome ?

    D'abord  je donne un super bon point à M. Calmel, qui ne nous laisse pas en stand by avec des questions sans réponses.

    Enfin, si il reste encore une part d'ombre autour de cette gravure et de Luigi/Henri mais le lecteur peut se satisfaire  de celles données et attendre la suite.

    Un roman historique rythmé, des rebondissements et des révélations, du mystère, des manipulations, le contexte de cette époque durant laquelle les puissants de ce monde jouent de leurs pouvoirs

    le style de l'auteure est fluide, les descriptions du contexte et de lieux sont justes, appropriés et adaptées sans jamais ennuyer le lecteur par trop de détails

    les batailles de cape et d’épée vous tiennent en haleine le souffle court, la partie romance et les scènes d'amour teintées d'un peu d'érotisme sont imagées sans être vulgaire, ni trop présentes.

     Nous évoluons dans deux mondes différents, d'un coté la noblesse manipulatrice et de l'autre la population populaire, imprimeurs, pêcheurs, gondoliers.

    Que peut Lucia contre les hommes de l'ombre au pouvoir incommensurable qui vont l'utiliser afin d servir elurs desseins ?

    parviendra-t-elle à les manipuler à son tour pour parvenir à atteindre le but  qu'elle s'est fixée ?

    j'avoue que la volonté et les comportements de nos protagonistes, Isabella et  Lucia, peut surprendre au vue d'un leur jeune âge, mais il faut rester dans le contexte historique. Peut-être, ce qui m'a un peu fait tiqué question crédibilité et la  rapidité à laquelle la jeune fille parvient à se glisser dans le rôle que lui à attribué Giorgio ?

    M. Calmel brosse toutefois un tableau réaliste des coutumes  de l'époque, dénonçant des mœurs dépravés et particulièrement celles de ces soit disant religieux Il est vrai qu'à l'époque prêtre, cardinal etc... s’avérait être un métier lucratif pour certaines catégories de personnes haut placées.

    L'intrigue est addictive et l'auteure sème le doute dans nos esprits. A qui peut-on vraiment se fier ?

    Les personnages aux personnalités passionnées, sont charismatiques et l'on se plait à imaginer des histoires d'amour durables entre Marco et Lucia.

    Bref l'on ne s’ennuie pas une seconde à suivre nos jeunes gens dans leur course contre la montre pour sauver leur vie et retrouver le père de Lucia et le lecteur apprécie la précision des passe d'armes.

    C'est très rapidement que nous parvenons au terme de cette aventure côtoyant des personnages ayant réellement existé et l'auteure a su imaginer une intrigue cohérente en lien avec leurs passés comme le confirment les notes de fin de page

    Il en est de même pour  ce grimoire intriguant dont elle fait le centre de l'intrigue et pousse la lectrice curieuse que je suis à m’intéresser à toutes ces éléments historiques passionnants.

    Malgré ça je ne donnerait pas la note maximale car je trouve que va un peu trop vite.

     

     

    Extraits Citations

     

    "La langueur amoureuse  n'était pas un état à Venise. C'était une règle. Et, à en juger par la sensualité animale qui se dégageait d'elle, cette femme en maitr_isait les nuances"

     

     

    "_Décidément tu as toutes les qualités

    _ Non, belle je suis comme cet endroit Suffisamment petit pour ester à ma place.

    _ La grandeur d'un homme ne se mesure pas à sa richesse"

     

    "_ce n'est pas raisonnable signorin, essaya Sforza

    Elle se leva

    _ La raison n'est pas ce qui guide mes pas"

     

    © M.Calmel

     

     

     

     

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    Les mariées du Blitz     La guerre fait rage aux portes de l’Angleterre, et c’est toute la petite bourgade de Crowmarsh Priors qui se trouve ébranlée. Avec l’arrivée des enfants londoniens de la capitale, les raids aériens, le rationnement… les habitants s’organisent dans leur nouveau quotidien. Parmi eux, cinq femmes noueront une amitié indéfectible malgré les épreuves de la guerre.

    Qu’elles soient fille du révérend au cœur brisé par la rupture de ses fiançailles, jeune Américaine fraîchement arrivée au village, évacuée de Londres en quête d’une nouvelle vie, réfugiée juive, ou encore jeune londonienne intrépide, leur amitié les changera à jamais et leur loyauté les unes envers les autres ne flanchera pas.

    Cinquante ans plus tard, quatre d’entre elles retournent au village pour les commémorations du 8 mai 1945. Mais célébrer la fin de la guerre ne les intéresse pas : elles reviennent pour venger la cinquième.


    Éditeur : Éditions Amazon-Publishing
    Genre : Contemporaine / Historique 
    Date de parution : Février 2016
    Nombre de pages : 520
    Format : Broché et E-book
    Prix : 9.99€ en broché / 5.99 € en E-book

     

     

    Une envie irrésistible de lire ce livre dont la couverture m'a séduite depuis que je l'ai découvert chez Amazone publishing lors du Salon du livre 2017.

    Donc il a rejoint ma PAL dès que je l'ai vu en tête de rayon chez Cultura.

    Donc un résumé prometteur, une couverture attractive pour une histoire réaliste dans un contexte historique qui ne pouvait que me plaire et me convaincre du bien fondé de mon choix .

    Me voici donc plongée dans la vie de 5 jeunes femmes de milieux sociaux on ne peut plus différents.

     Ces 5 jeunes femmes qui ne se seraient jamais rencontrées si la guerre n'était pas venue croiser leurs destinées.

    Ces 5 jeunes femmes font preuve de beaucoup de courage et leurs personnalités complémentaires leur permettront de se serrer les coudes et participer à l'effort de guerre.

    Restriction, débrouille, engagement, elles font face à toutes les situations les plus improbables.

    Quelque soit leur milieu d'origine leur persévérance et leur implication est totale, occultant une situation particulière entre deux d'entre elles qui aurait pu être source de rancœur.

    Ce roman est particulièrement enrichissant culturellement puisqu'il traite d'une période particulière de l' Histoire avec cette guerre d'usure sur la population Anglaise et des répercussions sur la vie quotidienne des habitants dans les petits villages côtiers tels que Crowmarsh Priors .

    L'ambiance Anglaise y particulièrement bien rendue que se soit par les descriptions  de paysages que des modes de vie et des personnalités typiquement British. Tout pour me séduire.

    Les personnages de cette aventure sont charismatiques, touchants et nous émeuvent.

    L’entrée en matière  a été un peu difficile, il m'a fallu me poser un peu pour assimiler les nombreux protagonistes et leurs histoires personnelles. Puis une fois projetés dans le passé tout ce met en place et l intrigue devient très addictive.

    Helen Bryan dont c'est le premier roman rend un bel hommage  à ces femmes de l'ombre engagées dans les WAVES, les AUXI, les SOE, l'on comprend dans sa préface les raisons qui l 'on poussée, ce qui n'enlève rien à la beauté du geste.

    Un roman palpitant de don de soi, d'amour, d'amitié et de trahison dans un contexte de guerre, où la survie des uns et des autres passent par tous dans laquelle la solidarité prend toute son importance.

     Cependant  arrivée au bout de cette aventure , je connais quelques déceptions avec un fin un peu précipitée et inattendue. J'attendais davantage de cette intrigue.

    Après nous avoir transportés dans toute la période de guerre, l'auteure nous laisse perplexe avec des interrogations et pas de réponses. Et que dire des évènements contemporains ? J'ai souri bien sur face ce gang des mamies qui souhaitent rendre la justice, si ce n'est que la fin pourra sembler immorale à certains, pour d'autres le désir de punir ce Manfred qui fut bien réel qui a pu échapper à la justice, une simple logique. Cependant je suis restée frustrée par cette soudaine précipitation dans les derniers chapitres consacrés à aujourd’hui.

    Helen Bryan conclut toutefois son roman avec un rebondissement de taille et à vrai dire ce n'est pas celui que l'on attendait.

    Toutefois j'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteure et les thèmes de ce tome, et je le recommande malgré mes petits bémols, étant je le sais toujours très exigeante.

     

     

    Extraits citations

     

    "deux vies ! Quand on pense qu'il y en a des centaines de milliers à sauver ..."

     

    "parfois, on a l'impression d'aimer quelqu'un tellement fort qu'on a envie de mourir quand on est séparé de lui, et le  jour où on est enfin réunis, on ne ressent plus rien."

     

    " Bruno repensa à sa mère et à Joseph, et regretta de ne pas être assez naïf pour croire que la justice qu'ils avaient rendue pouvait quelque part les aider."

     

    "la guerre songea Muriel Marchmont, était une affaire pénible et bruyante au possible. Les avions venaient gâcher le calme de l’après-midi."

     

    "un jor, tout ce qu'il restera de notre civilisation ce seront des noms gravés sur des pierres tombales. Et tout cela pour quoi ?"

     

     

     

     

     

     

     

     

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