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    Elles étaient, pour les nazis, des déclassées, des « bouches inutiles » : résistantes, Tziganes, Témoins de Jéhova, malades, handicapées physiques et mentales, prostituées ou juives bien entendu. Venues de trente pays différents, de plus en plus nombreuses au fil des conquêtes allemandes, ces femmes endurèrent la brutalité et la perversité des nazis dans le camp de Ravensbrück.

    Ouvert en 1939, le camp, situé à 80 kilomètres au nord de Berlin, est le seul camp à avoir été construit dans le but d’y enfermer des femmes. Elles y étaient battues, affamées, torturées, exécutées par balles, gazées, empoisonnées, mordues par des chiens, elles servirent de cobayes pour des expériences pseudo-médicales, subirent des avortements forcés, étaient assommées et tuées par le travail forcé (notamment pour l’usine Siemens).

    La journaliste britannique Sarah Helm a mené un travail d’enquête minutieux pour retrouver les familles des déportées, en Pologne, en France, en Hollande, en Israël, elle a même rencontré les dernières rescapées encore en vie, dispersées partout dans le monde. De ce babel géographique et social, naissent des portraits de femmes qui ont, toute leur vie durant, gardé le silence. Pourquoi ? Par peur de ne pas être crues, mais aussi, disent-elles, parce qu’il fallait vivre et que se rappeler la terreur et les souffrances aurait été de trop. Arrivées au crépuscule de leur vie, leur parole se libère.

    Entre 1939 et 1945, 132 000 femmes– dont 8 000 Françaises – et enfants ont séjourné à Ravensbrück, et jusqu’à 50 000 ont été exterminés. Pourtant, pendant plusieurs décennies, l’histoire du camp de Ravensbrück est restée plutôt marginale. Cet ouvrage vient aujourd’hui combler ce vide et compléter les travaux pionniers de Germaine Tillion.

    En écho à Si c’est un homme de Primo Levi, Sarah Helm interroge l’indicible, cette impossibilité de raconter l’horreur, mais elle tente surtout de répondre à l’exhortation de

    Primo Levi, celle de ne « jamais oublier ce qui s’est passé ».

     

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    il y a quelques années  j'avais lu  Si c'est un homme de Primo Levi. Mon fils l'avait étudié en cours. Ce livre autobiographique m'avait remué aussi, tout comme lui. Les années ont passé et pourtant tout est dit et plus que dit, alors que rechercher dans ce documentaire? 

    Enfin je pensais en apprendre un peu plus sur la conditions des femmes , si ce n'est qu'au fil des pages je me suis aperçue que je ne savais finalement bien peu de choses , voire  pratiquement rien ! Et se plonger dans cette lecture c'est pour moi quelque part rendre hommage à ces oubliées. Ici à travers ce documentaire  l'auteur veut mettre  en avant que  la machine de destruction infernale ne touchait pas que les  Juifs mais toute personne jugée impure, tziganes, témoins de Jéhovah , handicapées, résistantes .. toutes  nationalités confondues y compris les Allemandes pour diverses raisons .Elle lève le voile sur un pan de l'histoire de ce camp et de toutes ses femmes,et ce n'est pas le nombre qui compte , mais plutôt qui elles sont, mettant en avant ces anonymes en les nommant , leur rendant vie . Que Ravensbruck soit enfin reconnu comme un camp de la mort au même titre que les autres.

    Une enquête particulièrement bien ficelée, sur les conditions de vie des femmes dans ce camp, l’auteure donne voix à ces héroïnes inconnues. Elle rend compte avec justesse, et sans excès, de la terreur quotidienne et des ­effroyables tortures infligées aux détenues. Mais, aussi, de la solidarité et du courage dont elles firent preuve.

    La vie du  camp y est disséquée,  l'auteure nous fait suivre , gardiens, prisonnières, collaboratrices, mouchardes et résistantes. Nous suivons leur histoire mais aussi les évènements parallèles, l'évolution de la guerre, les actions d'aide de la Croix Rouge quand celle ci se manifeste enfin jusqu'à l’épilogue jusqu'au procès de Nuremberg , et même jusqu'à aujourd'hui C'est émouvant, douloureux.

    Un constat sur la nature humaine à la fois effrayante avec toutefois une note d'espoir, devant la solidarité entre ses femmes et leur volonté inébranlable de croire, esperer, survivre, rendre compte, se battre à leur manière avec leur pauvres moyens. et surtout résister

    Des témoignages qui nous font nous questionner sur nous même, que serions nous demain dans de telles circonstances ? Mon âme,mes convictions, mes valeurs humaines seraient elles brisées par la machine infernale? Accepterais-je de fermer les yeux, ne ne pas tendre la main de crainte d'en subir les conséquences, jusqu'à degré de résistance physique et psychologique pourrais je aller ? Deviendrais-je lâche ? Vendrais-je mon âme pour un morceau de pain ? Deviendrais-je un monstre ? Ou  au contraire le meilleur de moi même serait transcendé ?

    Ce témoignage est bouleversant devant la cruauté de certaines femmes, parce qu'on a beau dire devant les atrocités commises par les hommes, qu'une femme ne ferait jamais de telles choses et pourtant ... Idées préconçues de fait, les monstres sont partout, on le voit bien aujourd’hui le pouvoir sur les autres ouvre la porte à bien des horreurs, les enfants eux même que l'on considère comme des êtres innocents et purs se rendent parfois coupables d'horreurs sans nom.

    Ce documentaire ne peut se lire que sur un temps assez long, d'abord parce que c'est terrible,   et que c'est un pavé , tellement il est riche d’événements  renvoyant à de nombreuses références historiques. De plus il frappe bien plus fort , oui parce que je suis une femme donc forcement, c'est une lecture viscérale qui vous tord le ventre quand vous ne pleurez pas.

    Une lecture donc particulièrement éprouvante qu'il faut alterner avec quelque chose de plus léger, après tout il n'y a pas d'intrigue donc on ne craint pas d'en perdre le fil. Certaines âmes sensibles auront peut-être du mal à en venir à bout

     Je remercie Netgalley et les Éditions  Calmann-Levy pour m'avoir permis (une fois de plus) de faire cette magnifique enrichissante lecture , douloureuse certes, mais combien riche de sens en faisant  revivre certaines de ces détenues. Un livre mémoire qui leur rend un magnifique et vibrant hommage Bravo à l'auteure à son travail d'investigation qui a du être  incroyable car retrouver des femmes si longtemps après ne devait pas être simple , d'autant que certaines suite à ces épreuves les avaient enfouies profondément en elles ,au point de parfois de refuser d'évoquer ses souvenirs du camp.

    Un livre fort, terriblement poignant,qui vous remue aux tripes et qui n'est que le témoignage de la brutalité humaine,de la méchanceté , de la soif de pouvoir et de profit et de suffisance au point de se croire d'une race de Seigneur.Mais c'est aussi une leçon de vie et d'espoir et de d'une capacité de résistance aux tortures physiques et psychologiques Un livre écrit pour ne jamais oublier .

     

     

    Extraits citations

     

    "quelqu'un attrape le voleuse, une  Russe, qui répond Nie Ponimayou, nie ponimayou Une  Française se jette à bras raccourcis sur elle en criant  Ni-pou-ni maille toi- même, espèce de brute ! mais quelqu'un lui explique que Nie pounimayou,veut dire  Je ne comprend pas "

     

    "L'abomination n'était pas le seul pan de l'histoire de Ravensbruck qu'on était en train d'oublier Il y avait aussi la lutte pour survivre"

     

    "Ravensbruck est souvent décrit comme un camp de travail   Une expression qui amoindrit l'horreur de ce qui s'y s'est passé

     

    "quand je lui demandais comment elle avait survécu elle répondit  Parce nous croyions en la victoire. J'aurais du le savoir"

     

    "si la famille est la source de vigueur de la nation la femme en est le cœur , le noyau dur"

     

    "bien que des milliers d'asociales fussent mortes à Ravensbruck pas une seule rescapée (..) ne fut invitée à témoigner aux procès pour crimes de guerre de Hambourg.."

     

    "le camp semblait dirigé par les détenues et l'une d'elle cette anglaise portait matraque et cravache  Et pourtant Julia Barry voulait manifestement aider"

     

    " dans les derniers mois de la guerre, les gazages de Ravensbruck avaient pour objectif de gagner de la place et d’économiser de la nourriture mais aussi de réduire le nombre de détenues susceptibles de tomber dans les mains ennemies"

     

    " les gens ne savaient rien de nous Il ne savaient même pas  où nous étions"

     

    "(..) leur souhaitant bon voyage Il espérait qu'elles ne conserveraient pas 'un souvenir désagréable" de leur séjour au camp"

     

    " les camps de la mort juifs montrent  ce que l'humanité a été capable de faire à tout un peuple Ravensbruck montre ce qu'elle a  été capable d'infliger aux femmes"

     

    ©S Helm

     

     

     

     

     

     

     

     


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    C’est l’histoire d’un restaurant populaire dans l’île Saint-Louis, où l’on prenait ses repas à même le marbre des tables et où la patronne présentait l’addition sur une ardoise. Son enseigne ne trompait pas : Au Rendez-vous des Mariniers…Au 33, quai d’Anjou, s’y donnèrent rendez-vous, de 1904 à 1953, les habitants du quartier, les patrons des péniches amarrées sur les berges et les blanchisseuses des bateaux-lavoirs tout proches…Nombre d’écrivains et d’artistes y trouvèrent aussi refuge et s’en firent souvent l’écho dans leurs œuvres – de Jean de la Ville de Mirmont à Picasso, de John Dos Passos à Pierre Drieu la Rochelle, d’Hemingway à Aragon, de Simenon à Blaise Cendrars, etc. Et c’est encore là que dînèrent, un soir de mars 1933, François Mauriac et Louis-Ferdinand Céline – une rencontre entre deux romanciers que tout opposait !Frédéric Vitoux s’attarde en leur compagnie. Tout comme il fait revivre les trois propriétaires successifs de l’établissement, dont le destin n’est pas sans résonances avec celui de sa propre famille installée, à la même époque, à l’autre bout du quai, et où il continue d’habiter.Au Rendez-vous des Mariniers est une promenade chaleureuse, insolite et fragmentée dans l’histoire littéraire de la première moitié du XXe siècle et dans celle de l’île Saint-Louis, pour ne pas dire de la France tout court.  

     

     

     

    Il n'a pas évident de chroniquer un livre qui n'est pas un roman,et même si ce n'est pas une première pour moi, c'est toujours pour moi un défi de taille que de faire passer un message.

    le Rendez-vous des Mariniers, est un bistro familial qui fait son apparition au tout début du siècle, sur les quais de la Seine dans l' Ile Saint Louis toute proche de sa grande sœur bien plus célèbre  qu'est l'Ile de la Cité. Un petit bistro, typiquement parisien à la table duquel  se sont assis pendant 40 ans des poètes, des romanciers, des artistes.

    C'est ce que l'auteur va nous faire découvrir au fil des pages , moitié documentaire, moitié suppositions. 

    Ainsi j'ai pu  découvrir,  certains écrivains français ou étrangers qui m'étaient totalement inconnus et d'autres beaucoup plus familiers.

     C'est chez Net Galley que j'ai fait cette découverte et souhaité lire ce livre  et j'en remercie les éditions Fayard.

    C'est avant tout le résumé qui m'a en tenté , puis la couverture, avec l'idée de découvrir  ce petit bistro du siècle passé  dans une ville que j'adore.

    j’espérais que l’auteur nous restituerait l'ambiance des lieux ( Paris en toile de fond)  et cet endroit Le rendez vous des Mariniers,  persuadée, qu'il représentait pour  lui,  une source de souvenirs importante dans sa vie.

    Et bien je ne m'attendais pas du tout  à cet approche, parce qu'en fait l'auteur n'a pas connu cet endroit , il n'en a qu'un souvenir lointain ( c'est même peu dire), pourtant il va s'attacher à nous le faire découvrir d'une manière assez originale.

    Son point de départ 1635 ( Le bistro  n'existe pas encore mais l'action se passe au 33 du quai d' Anjou) , puis progressivement nous suivons au fil de l'eau , Drieu la Rochelle, Jean de la Ville de Mirmont, Louis-Ferdinand Céline, Aragon, Simenon, Hemingway et  bien d'autres  personnages célèbres qui ont déjeuné en cet endroit attirés par la bonne cuisine de Mme Lecomte, la propriétaire , ou  du fait de situation stratégique comme lieu de rencontre ? L’auteur se le demande et nous aussi.

    Ainsi entre digressions et réalité  l'établissement  prend vie, dans un contexte géographique et événementiel, crue de la Seine, guerre... Mais cependant pas autant que je l'attendais.

    Le tout dans un style tellement fluide et le tout si bien construit que l'on  se perd et que nous ne saurons jamais  vraiment à quel moment Fréderic  Vitoux romance ses biographies d’auteur, qu'il nous transmet.

    Il est certain que désormais ,je porterais un autre regard  sur cette Ile  Saint  Louis lors de mon prochain passage à Paris.

    Cependant au fil des chapitres , l'auteur met à mon gout bien plus en avant des moments de vie anecdotique de personnages  immensément célèbres et qui lui sont très chers. De ce fait,  même si ce fut très culturellement enrichissant( (extraits, titres de romans et poèmes) et l'on devine l’énorme travail de recherche pour mettre en lien ces écrivains célèbres avec  Le rendez vous des Mariniers  et L' Ile  Saint Louis, j'ai fin par m'ennuyer.

    Oui le lecteur comprend bien que ce bistro fut un temps le point de chute préféré des Américains amoureux de la capitale ( comme le dévoile ce livre d'or de Mme Lecomte, acteurs,écrivains, aviateurs de passage) les habitués de ce restaurant, tout comme tous les artistes de ce temps révolu ( Picasso) mais je suis resté frustrée, qu'en est-il des interactions avec les locaux ?

    Parce qu'en réalité c'est ce versant là de l' histoire que je m'attendais à découvrir, qu'en était il des Mariniers, des ouvriers , lavandières...

    Il ne semble pas que ce bistro pratiqua des prix exorbitants, et la cuisine prétendument familiale de la patronne, et cette fameuse addition sur l'ardoise si particulièrement typique du lieu ,donne à penser que ce bistro correspondit à la population locale , certes en constant mouvement que furent les mariniers dont les péniches bordaient le quai d' Anjou, jusqu'à leur disparition (ah le progrès).

    Bien sur le défi était de taille, retrouver l'histoire de cet établissement, et il semble que les gens ordinaires tombent facilement dans l'oubli.

    Cependant outre Mme Lecomte, Le rendez vous des Mariniers fut tenu par d'autres personnes dans une période  plus récente et pourtant, j'en ai appris encore moins sur cet établissement. Par contre je suis au fait des nombreuses amitié et disputes entre certains de nos grands auteurs

    Alors je m'interroge en fin de lecture, quel est le but de ce livre ? Est ce vraiment de mettre en avant un établissement du passé et qui semble-t-il fut un peu l’âme de l' ile de Saint Louis ? Ou l'éloge de nombreux écrivains qui s'y sont réunis " souvent "( et encore n'en sommes nous pas si surs)

    Une chose est certaine, c'est que j'ai appris énormément sur ces écrivains  cités dans ce roman.

    Pour info  le livre est agrémenté de quelques photos , qu'il est difficile d’apprécier dans la version e-book

    Je ressors donc en  fin de lecture avec un avis assez mitigé, certes ce livre a enrichi ma culture litteraire par ses références à  de nombres auteurs célèbres et à plusieurs de leurs œuvres dont certaines je l'avoue sans  honte m'étaient inconnues (et chose positive j'ai très envie d'en  découvrir certaines).

    J'ai aussi grâce à l’auteur pu apprehender leurs personnalités , leur implication dans la sphère idéologique qui fut la leur. Cependant  le coté plus anecdotique"populaire"( ce n'est pas du tout péjoratif)  de ce bistro m'a manqué. Oui ces témoignages, c'est ce que j'attendais et espérais, car je ne peux croire que seul un groupe d'artistes de  toute sorte ait seul fréquenté ce bistro ,et tout au moins sont ils aujourd’hui si immensément connus qu'il devrait rester une trace dans la mémoire familiale de ceux qui les côtoyés .

      Toutefois dire si je le conseillerais , et bien oui, c'est très riche culturellement  par les contextes sociaux et idéologiques et le coté anecdotique de célèbres auteurs.

     

     

     

      Extraits citations

     

    "l 'absolu, encore une fois, vous coupe du monde, l'amour vous retranche de tout ce qui ne le constitue pas, alors que l'amitié vous ouvre sur le monde. Un ami est celui avec qui on le partage, c'est un démultiplicateur de plaisirs  ( ou des indignations ) ressentis à le découvrir (..) Un ami c'est un compagnon de voyage"

     

    © Frédéric Vitoux

     

     

     

     

     

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    Bordeaux sous l'occupation

    Cet ouvrage passionnant, illustré par de très nombreux documents, est un tableau vivant et détaillé de Bordeaux sous l’occupation de 1940 à 1944.

    Capitale tragique de la défaite de 1940, base stratégique du IIIe Reich, Bordeaux occupe une place importante dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Une base sous-marine, des abris antiaériens, des blockhaus, des fossés antichars, des postes de DCA et des points d’eau sont construits dans la cité et ses environs. Des sous-marins allemands et italiens partent de Bacalan pour attaquer les convois alliés. Diverses casernes sont occupées par les troupes allemandes. Les navires qui assurent les liaisons économiques de l’Allemagne avec l’Espagne, le Portugal et le Japon y ont installé leur port d’attache. Une puissante antenne de la Gestapo s’y installe dès 1940. Malgré la présence de l’occupant, la collaboration, les privations, le STO, les bombardements aériens, la vie culturelle se poursuit, avec des conférences littéraires, le cinéma, le théâtre, les concerts musicaux... Chaque boulevard périphérique a sa salle de cinéma, ainsi que presque chaque quartier. La vie sportive de la cité est sérieusement entravée. Seuls l’athlétisme, le rugby, le football et la natation connaissent une certaine activité. La vie économique dépend largement du bon vouloir de l’occupant.
    Les persécutions antisémites touchent durement la cité et ses environs. Dès l’été 1940, la Résistance se développe. Les réseaux et les maquis prennent de plus en plus d’importance dans le département. Des chefs courageux émergent. L’affaire Grandclément frappe durement la lutte clandestine. Cependant, suite au départ des Allemands, les maquis pénètrent dans la ville fin août 1944.

     

     

     

    Pas évident de chroniquer un livre qui n'est pas un roman, l’exercice est nouveau pour moi.

    Je remercie tout d'abord les éditions Geste Editions pour l'envoi de ce livre dans le cadre de Masse critique pour Babelio

    Je vais donner en premier lieu mon point de vue sur la présentation du livre :

    • la taille est correcte, pas trop grand ni trop lourd pour qu il puisse être facilement lisible sans être obligé de le poser sur une table pour le feuilleter

    Ce documentaire est très illustré  par de nombreuses photos, des lieux et des personnages importants de cette tranche de l'histoire  Bordelaise

    le tout sur papier glacé, le seul bémol , la  taille de police d'écriture est un peu petite  à mon goût et la lumière artificielle  à cause des reflets rend la lecture un peu malaisée

    • le contenu:  l'auteur rend  très vivante  cette période de l'arrivée des allemands à la libération , il retrace les évènements importants de cette triste période, nous émeut avec les récits des atrocités commises ,le comportement  de nombreux français Bien que je sache deja tout cela,çà me remue toujours

    Bien que je ne sois pas Bordelaise, mais connaissant particulièrement bien certains quartiers comme Bacalan, la rue Edouart Vaillant,la base sous marine, la place des Quinconces, le pont de Pierre , j'ai pris plaisir à me situer tout au long de la lecture

    De plus , et c'est pourquoi j'ai choisi ce livre lors de l'opération Masse critique, j'ai pu échanger avec ma belle mère qui se souvient de cette période et qui a vécu dans le quartier de Bacalan.

    Une question la taraudait, et grâce à ce livre j'ai pu lui donner la réponse sur le pourquoi les Allemands n'avaient pas fait sauter le Pont de Pierre  comme prévu pendant la débâcle

    Je vais le lui prêter maintenant ,j'espère qu'elle aura autant de plaisir que moi à cette lecture très intéressante sur un pan de notre histoire de France

    Pour conclure je dirais que j'aime beaucoup ce livre documentaire, qui va rejoindre dans bibliothèque tous mes autres livres  historiques

     

     

     

     


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    Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.

    Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui ‘la élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.

    Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la tolèreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

    Passionnant, drôle, émouvant, La couleur des sentiments a conquis l’Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture

     

     

     

    La lecture de ce roman répond à deux critères : premièrement  vider ma PAL et colle pile/poil avec le challenge 1 mois une illustration, et deuxièmement parce que ma fille m'incite à le lire depuis un bon moment déjà souhaitant me faire découvrir la version cinématographique ( et non je ne l'ai jamais vu) Je vais donc remercier Marie K, qui m'a offert ce livre il y a...... bouh longtemps dans le cadre d'un échange entre copinautes.

    Mais pourquoi faut il que nous laissions au fond la PAL , des livres  Pareils ?

    Ce roman est terriblement émouvant, perturbant et émotionnellement bouleversement et drôle aussi.

    L'auteur nous brosse le tableau d'une  société américaine ségrégationniste  avec des comportements incroyablement contradictoires. Comment peut-on confier l'éducation de ses enfants et imposer des règles de vie aussi humiliantes ( je pense à la création de toilettes privés pour les employés de couleur) et violentes (le tabassage en règle au point de rendre handicapé d'un jeune employé occasionnel pour s’être trompé de  toilettes) c'est à frémir.

    Nous assistons à des événements historiques marquants comme l'entrée à l’université de James Meredith par le président JF Kennedy le 1 octobre 1962. Ce qui rend ce roman culturellement enrichissant. Nous sommes bien dans l'ambiance culturelle de l'époque avec des références musicales et cinématographiques. la toile de fond historique est bien planté même si nous ne croulons pas sous beaucoup de détails

    Nous suivons donc l'intrigue à travers le regard de 3 personnalités très différentes,  Aibileen la plus âgée, bonne noire nounou que l'on imagine bien rondelette,  plutôt tempérée et passive, la bouillante et plus jeune Minny et Miss Skeeter, la fille des Phélan propriétaires terriens.

     Dans chaque partie , la personnalité des protagoniste est très prégnante, le ton est juste, l' histoire n'est pas racontée de la même manière .

    Eleonara/ Skeeter, ne ressemble à aucune autres de ses amies, que nous allons croiser sur sa route.

    L histoire se situe donc dans le Mississipi  un des états les plus racistes du pays. C'est une très belle approche de la société en fonction des statuts et des ages des personnages

    On y trouve avec les folles furieuses, d'Hilly  , Elisabeth et Steeker un air de Desperates houswives avec la vie dans ce quartier blanc si cliché.

    Le destin de ses trois femmes vont donc se croiser et participer à l'écriture d'un livre sur les conditions des employées de maison dans la région la plus ségrégationniste qui soit.pour autant  Steeker n'est pas une ardente defendeuse des droits civiques, c'est le coté surprenant de sa personnalité, elle fait parfois preuve d'un tel manque de connaissances sur les événements marquants  de sa propre ville.

    J'ai vibré, tremblé , ri et pleuré. L'auteur nous tient en haleine, dans la crainte de ce qu'elles manigancent soit découvert et l'on devine les conséquences. L'aventure est addictive , certains personnages sont particulièrement attachants , charismatiques et certaines sont des vraies pestes , avides  de pouvoir, et tellement cruelles qu'elles n'hésiteraient à faire du mal à leurs propres amies. J'étais donc là avide de tourner vite les pages pour connaitre la fin de cette aventure, que j’espérais évidemment bienheureuse.

    Le style de l'auteur, est très agréable,les décors bien plantés , et les personnages  admirablement campés, frisant le réalisme.

    Dire que j'ai apprécié ce roman et bien c'est un vrai coup de cœur

     

    session 10

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    " Je regarde Lou Anne qui se hâte sur le parking.il y a chez un être tant de choses que nous ignorons.Je me demande si je n'aurais pu l'aider un tant soi peu à passer ses journées, si j'avais essayé."

     

    "on dit que c'est comme le grand amour. Une bonne comme elle, on n'y a droit qu'une fois"

     

    " -je crois que je vais y aller je dis, mais je resterais bien ici pour le reste de mon existence, tellement on est bien dans la cuisine d' Aibileen pendant qu'elle vous explique le monde"

     

    " c'est çà qui est bien avec Aibileen , elle prend les choses les plus compliquées et en rien de temps elle vous les arrange et vous les simplifie telle que vous pouvez les mettre dans vote poche"

     

    "- la honte n'est pas noire, comme la saleté, comme je l'ai toujours cru la honte a la couleur de l'uniforme  blanc tout neuf que votre mère a passé une nuit à repasser pour gagner de quoi  vous l'acheter et que vous lui rapportiez sans tache, sans aucune trace de travail"

     

    " -je t'ai pas élevée pour que tu ailles dans les toilettes des noirs (...)

    et moi je pense, mais madame, vous l'avez pas élevée du tout, votre fille "

     

    "si le chocolat avait été un son, ce son aurait été la voix de Constantine, quand elle chantait Si chanter avait été une couleur, cela aurait été la couleur de ce chocolat"

     

    "il s'est passe 3 mois avant que je regarde par la fenêtre et que je vois que le monde est toujours là J'en revenais pas de m’apercevoir qu'il s'était pas éteint parce que mon garçon était mort"

     

    " les bébés aiment les grosses Ils aiment fourrer la tête sous votre bras pour s'endormir Ils aiment les grosses jambes aussi.

     

    Bon il ne me reste qu'a visionner le film maintenant

     

     

     

     

     


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