• il faut laisser les cactus dans le placard


     

    Trois soeurs. Marie, l'aînée, s'abrite dans son bonheur quotidien entre son mari pianiste, sa librairie de livres anciens et ses deux filles. Anne, la cadette, vit en plein vent, au pied de son phare, à Port-Manech. Sculpteur qui n'a pas la chance d'être reconnue, elle dévore la vie, les hommes, et tente de joindre les deux bouts. Lise, la benjamine, la plus solitaire, la plus fragile aussi, cherche désespérément une rampe à laquelle s'accrocher pour sortir de sa mélancolie et croire encore aux promesses de la vie. Toutes les trois s'étaient éloignées de leur père, homme taciturne et froid. Mais à sa mort, elles doivent se pencher malgré elles sur leur héritage familial, comprendre cet homme silencieux, son histoire. Elles cherchent alors à repenser leur existence, leur relation, libres enfin de choisir ce qu'elles veulent vraiment. De Paris aux côtes bretonnes en passant par la Méditerranée, une saga familiale vive aux multiples rebondissements.

     

    Mon avis :

    Je ne connaissais pas du tout cet auteur que certains comparent à Pancol tandis que d'autres la trouve bien meilleure écrivaine , d'après les critiques que j'ai pu lire

    Merci donc Angèle pour ce cadeau

    Petite saga familiale que cette histoire racontée à plusieurs  : Marie,  Lise et Anne : 3 sœurs avec lesquelles nous allons découvrir les cactus du placard.

    Et ainsi, chacune à sa manière, va nous faire revivre  les événements douloureux de leur passé. Et c'est vivant, émotionnellement riche ,et si en phase avec la réalité quotidienne .Elles nous renvoient à notre vécu et notre propre interprétation d'un même événement partagé je me suis vue à travers Marie , dans sa place d’aînée d'une fratrie de 3 filles et j'ai trouvé  çà drôle ( l'histoire des fringues partagées de sœur en sœur, la responsabilité de l'ainée ) et tout comme elle je sais que j'aurais beaucoup aimé découvrir les secrets enfouis  Ici c'est le décès de leur père , une père qu'elles avaient quelque part laissé dans un placard pour des raisons très compréhensibles comme on le découvrira au fil des pages  .

    Et cet héritage soudain va bouleverser leurs vies , les perturbant avec l'apparition de Gabriel dans leur famille tout en  leur permettant de grandir et de s'affranchir de comportements induits par leur passé de ce père très particulier dont elles découvrent une facette inconnue du Père comme l'appelle Marie . Un homme aimant, attentionné ? alors qu'il n'affichait qu’indifférence à leur endroit et d'autres horreurs encore.

    Et ainsi l'auteur va toucher du doigt comment notre passé peut nous construire, nous blesser même parfois .Lise en est l'exemple le plus frappant,

     

    Le mode narratif est fluide agréable,poétique,rythmé, la passion de chacune est bien mise en avant . L' auteur nous transporte dans de superbes endroits , de magnifiques descriptions de paysages, des sensations fortes.

    Forcement j'ai aimé Lise dans sa relation avec la mer parce que comme ,elle entre la mer et moi...c'est passionnel

    Mais Marie la libraire m'a séduite aussi (vous me reconnaissez là , les copinautes? ) notre passionnée des livres, J'ai fait quelques découvertes livresques, des petites perles que l'auteur nous offre ( elle était libraire dit on)  références littéraires et musicales, du pur bonheur.

    J'ai trouvé Anne trop bohème et fantasque pour moi ,mais très attachante malgré tout, elle aussi trimbale quelques casseroles.

    Que dire de l'autre famille celle de Gabriel dont l'histoire familiale s'imbrique à celle de nos 3 soeurs?

    Pour tout dire c'est là que le bat blesse.

    J'aurais presque envie de dire que ce roman est une pépite mais il lui manque quelque chose. Après avoir lu quelques critiques en post lecture j'ai pu constater que Gabriel et un peu oublié 

    Pourtant c'est un élément essentiel de l 'histoire , si ce n'est que l'auteur l'y introduit et le néglige quand même beaucoup après lui avoir donné  à un moment un grande place auprès de Sarah (la fille de Marie)  et dans les secrets enfouis découverts par Marie la curieuse.

    Et de ce fait j'ai été déçue mais très déçue par la fin, trop de questions restées sans réponses et une fin assez déconcertante, c'est comme si brusquement il fallait mettre un terme à ce livre et vite.

    Dommage , un peu plus d'explications n'aurait pas nuit  à l'intrigue . Au contraire elles auraient donnés plus de sens  à Il faut laisser les cactus dans le placard ,ce que l'on se dit bien au fur et à mesure que l'on avance dans le livre. Et oui question : la vérité est  t elle toujours bonne à dire?

    Mais que penser de demi vérités et pour quoi ne pas aller jusqu'au bout des choses ?

    Donc j'ai quand même trouvé ce roman excellent,je me suis attachée à ces sœurs et j'aurais je dois dire bien partagé la dernière journée familiale, ah que j'aime ces grandes tablées, ce sentiment de plénitude que nous fait vivre l'auteur à ce moment là.

    Oui finalement c'est une petite , oui petite ,  mais une pépite quand même.

     

    Ma note :  ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

     

    Extraits citations:

    " le désir. Ce mot je l'ai vu ce soir là à  l’intérieur de mon front. Et ce soir là j'en ai fait ma devise : Vivre mon désir ou mourir"

     

    " j'ai déjà le visage de l'ainée avec tout ce que çà comporte d'autorité déléguée, de transfert de responsabilité "surveille tes sœurs", de prérogatives enviées " ce n'est pas juste, toi tu as le droit" et de la distance de l'age " tu es grande tu peux comprendre"qui me plaçait souvent du coté des  adultes que je le veuille ou non. Rôle valorisant, mais souvent désagréable qui perturbait la relation complice avec sœurs"

     

    Est ce le hasard ? Ou bien est ce que c'est moi qui change? Et si c'est moi: est ce que ceux sont les évènements qui me changent? Ou est ce que je les prend autrement ?

     

    "Tu sais maman toi et moi on étaient comme deux buches penchées  l'une contre l'autre Pour tenir debout on avait besoin de s'appuyer l'un sur l'autre... Théo est partie et moi je suis tombée"

     

    "Mon cœur a été pris instantanément , c'est çà le plus surprenant l’immédiateté d'un sentiment qui se révèle ensuite en profondeur avec le temps."

     

    "Je le sais, je n'avais rien compris de la vie à deux, on n'épouse pas quelqu'un pour ce  guérir de quelqu'un d'autre le  mariage ce n'est pas une cure de désintoxication...je me suis  mise en roue libre .je n'avais qu’une seule chose à faire , laisser  filer les jours , les évènements, mes rêves, mes envies de grande choses ..je m'étais dit il faut laisser les cactus dans le placard"

     

    " C'est plutôt l'idée de la mort qui me fait quelque chose, l’irréversibilité qu'elle crée: un être , mon père a quitté la terre, définitivement .... Une flamme qui s'éteint , un maillon de la chaine qui s'en va et qui rend plus visible le maillon suivant . Moi

     

    " l'amour ne se mérite pas, il est ou il n'est pas "

     

    " je me souviens

    des jours anciens et..

    je ne pleure pas"

     

    les petites perles références de l'auteur

    Litteraires

    L'empereur du Portugal

    le piéton de Paris

    les sonnets de Crimée

    le moindre pas de nos yeux ou la lumière sur Alberto Giaccomoti

    La vagabonde des Mers

     

    Musicales

     

     

     

     

     

     

     


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  • Commentaires

    1
    Lundi 4 Août 2014 à 09:31

    il est surement très bien ce livre ! bonne journée ! il pleut, je vais lire !!! 

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    2
    Lundi 4 Août 2014 à 10:09

    Je ne connais ni cet auteur, ni Pancol.
    Bisous et bon lundi

    3
    Lundi 4 Août 2014 à 10:31

    Voilà un article qui me met en appétit et ajoute un livre dans ma wish-list !


    Bizzz

    4
    Lundi 4 Août 2014 à 17:53

    je ne connais pas du tout cet auteur

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