• J'étais là

     

     

    J'étais là

     

    2 couvertures magnifiques, j'aime beaucoup la première

     

    Cody a dix-huit ans. Elle n'a pas de père, mais une mère barmaid constamment en mini-jupe, et un avenir pas très rose depuis qu'elle a été recalée de la high school de Seattle qui aurait pu lui permettre de quitter enfin son « Shitburg » natal. Mais tout empire le jour où Meg, sa meilleure amie, sa s?ur de c?ur, se suicide après avoir avalé une dose massive de poison dans un motel anonyme, non loin de la fameuse high school où elle, brillante boursière, avait été acceptée. Lorsque les parents de Meg demandent à Cody d'aller récupérer les affaires de leur fille, celle-ci s'embarque pour Seattle, avec la ferme intention d'en savoir plus sur le geste de son amie

     

    J'étais là

     

    Je tiens tout d'abord à remercier Babelio qui par l’intermédiaire de Masse critique m'a permis de découvrir ce roman de Gayle Forman.

    Après avoir lu ces 2 premiers romans Si je reste et Là ou j'irais, je suis totalement sous le charme de l'auteur. Si j'ai fait une pause avant de découvrir ces autres romans , c'est qu'elle parvient tellement à nous chambouler, qu'il  me faut passer à autre chose pour ne pas rester trop longtemps toute retournée . Je savais donc à quoi m'attendre.

    Traiter le thème du suicide , un sujet sensible et un peu tabou encore aujourd’hui, (culturellement dans notre société, il est honorable de mourir d'une longue maladie, mais on chuchote encore il s'est suicidé ), n'est pas une mince affaire. Çà ne semble donc pas gai comme lecture, mais j'ai confiance en Gayle Forman.

    Ici l'auteur parvient une fois de plus à traiter donc ces deux sujets graves avec le deuil , de manière remarquable, ici il touche des jeunes , qui normalement ont toute la vie devant eux

    Elle soulève bien tous les problèmes qui sont liés :

    - comment se fait il que les proches  n'aient pas décelé les signes?

    - pourquoi ne s'est confié à personne ?

    - Que penser de ces forums d'aide au suicide , qui plus que du soutien dans  les envies de mourir, vous donne la procédure à suivre ?

    - Comment ne pas se sentir coupable, de n' avoir pas deviné ?

    Elle aborde aussi d'autres sujets sensibles , comme le délitement des liens amicaux avec l'éloignement, ainsi que le fait qu'il semble plus facile de se confier  parfois à des connaissance qu'à des proches, comme si ceux ci ne pouvaient pas comprendre, qu'ils seraient juges et partie, ce qui est très vrai d'ailleurs.

    Nous avons donc ici Cody qui découvre que sa meilleure amie, sa confidente  depuis presque la maternelle a organisé de A à Z son suicide, qu'elle ignorait tout d'un pan de sa vie, quelle possédait des secrets. Outre le fait  que la jeune fille doit faire face à son deuil, à son sentiment de culpabilité,à sa colère aussi,  elle va donc se lancer dans une quête pour comprendre ce geste,  la Meg pétillante et pleine de vie  et anticonformiste ,qu'elle connaissait n'était pas la même ,que celle de la Fac.

    Ce roman n'est pas triste pour autant au contraire, Meg vit à travers Cody tout au long de cette histoire.

    Meg est autant l'héroine principale de ce roman que Cody et Ben. L'auteur connait parfaitement son sujet , et  nous comprendrons  le pourquoi de ce livre  en post face . Et je pense que ce support est celui qui peut avoir le plus d'impact pour inciter soit à demander de l'aide, soit à faire comprendre que la  dépression  peut dangereusement dévier vers une solution radicale  pour mettre fin à ses souffrances psychologiques.

    Encore une fois l'auteure  est parvenue à me chambouler complétement , me faire ressentir milles émotions, angoisse quand je suivais Cody dans son enquête, colère, tristesse, désarroi et joie.

    Comme à  son habitude l'auteur nous entraine dans des réflexions personnelles, ses personnages sont touchants, vrais, émouvants, des personnages auxquels on peut s'identifier.

    Il faut du temps pour apprécier les personnages Cody semble froide ,glaciale, son comportement à l'arrivée à la fac et ses premières relations avec Richard, Alice, Harry et Ben  ne joue pas en sa faveur,ni en celui de Meg d'ailleurs

    Puis au fil des pages , les liens vont se tisser entre ces différents personnages , et nous finissons par tous les apprécier.j

    J'aurais encore beaucoup à dire, parler de la famille de Meg, cette seconde famille pour Cody mais je vais en rester là.

    En conclusion c'est un roman addictif, même très addictif, l'auteur y traite donc de sujets graves avec justesse et brio, avec les mots justes, de manière authentique,  c'est poignant ( j'avoue avoir eu la gorge nouée à plusieurs reprises) , avec une petite pointe de romance, qui pourrait sembler déplacée mais la vie est faite de moments de malheur et de joie , et tout le monde a le droit au bonheur sans que pour autant , son cœur ne saigne pas encore un peu.

    Je tourne donc cette dernière page , avec le regret de laisser partir  Cody, Ben, lice, Harry, Richard et sa petite famille, Scottie l' Avorton , frère de Meg et ses parents , et même Tricia

     

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    " j'ai trahi Meg vivante, Je ne la trahirai pas morte"

     

    "le contraire du courage n'est pas la lâcheté mais le conformisme"

     

    "-non Parce que c'est tuer l’espoir. C'est çà, le péché Tout ce qui tue l'espoir en est un"

    " saisis-tu ce que signifie se débarrasser de  la peur? Mourir n'est pas la fin de tout, mais le début de quelque chose"

     

    " grâce à All_BS j'ai compris que rester le plus authentique possible facilite de beaucoup le mensonge"

     

    " tes marraines fées t'ont refilé un tas de cailloux, tu les as lavé et tu t'es fabriqué un collier. Meg elle a reçu des bijoux et elle s'est pendue avec"

     

    " Il y a tant de pistes possibles, de manières de vivre de définir sa vie à soi seul"

     

    "si la normalité implique de subir ce qu'ils viennent de subir, quel espoir reste-t-il pour des gens comme nous ?

     

    " Oh! Meg a du adorer cette phrase Assumer ce que l'on ressent relève de l’héroïsme"

     

    " j'ai toujours prôné qu'il vaut mieux être détesté qu'ignoré; dans la même veine, il vaut peut être ressentir que ne pas ressentir"

     

    "quand on meurt on n'est plus personne la notion d'intimité devient plutôt théorique"

     

    " dans une bourgade comme la notre ,elle déroutait, telle une rose fleurie en plein désert"

     

     

     

     

     

     

     


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  • Commentaires

    1
    Dimanche 18 Octobre 2015 à 23:43

    Il a l'air bien :) Ta chronique est très alléchante !

    Allez, je le note !!

    Merci !

    2
    Lundi 19 Octobre 2015 à 18:45

    Vu que je l'ai je ne tarderai pas à le lire ta chronique donne envie !

    Bisous

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