-
L'enfant de poussière
Orphelin des rues qui ignore tout de ses origines, Syffe grandit à Corne-Brune, une ville isolée sur la frontière sauvage. Là, il survit librement de rapines et de corvées, jusqu’au jour où il est contraint d’entrer au service du seigneur local. Tour à tour serviteur, espion, apprenti d'un mètre chirurgien, son existence bascule lorsqu'il se voit accusé d'un meurtre.
Editeur : Au diable vauvertfantasy
Genre:
Date de sortie: 17/05/2018
Prix du livre papier : Broché 23€
Version numérique: 12,99 €
ISBN: 9791030701210Je ressors avec un avis mitigé de cette lecture. Je me suis un peu perdue dans les méandres du contexte social et politique qui en est la toile de fond. Mais d'un autre coté j'étais sous le charme de la plume de l'auteur que je découvre pour la première fois.
Il brosse un portrait d'un jeune garçon et nous allons le suivre dans ce roman d’apprentissage qui court sur plusieurs années. Même si la plume est particulièrement poétique, je me suis ennuyée par moments.
Cependant Patrick Dewdley nous attache au personnage de Syffe et de ses compagnons de route, ses amis d'infortune Merle, Brindille, Cardou, Driche et d'autres personnages qu'il croisera et l'aiderons à grandir, le sauverons, le formerons. On devinera une forme d'amour dans les comportements de certains. Cet apprentissage se fera parfois dans la douleur.
Les portraits des personnages sont brossés avec finesse. Une certaine douceur dans le choix des mots vient adoucir la rudesse de ce roman fantasy qui prend ses sources pour une bonne part dans l'histoire moyenâgeuse avec son vocabulaire entre autre.Toutefois l'imagination de l'auteur perce ici et là.
Nous suivons donc les aventures, de Syffe à travers son récit, avec beaucoup d’introspection bien plus que d'action. Ce tome traite de son enfance, enfance troublée ce qui le fera mûrir bien vite. Dans l'ombre se profile une mission, des êtres surnaturels et des projets pour le jeune garçon lié à son histoire, je présume, que l'auteur ne fait qu’effleurer pour titiller notre intérêt.
Nous vivons donc son histoire avec ses yeux, ressentons ses peurs, sa colère suivons son apprentissage avec le guerrier-var, percevons l'attachement des adultes pour cet enfant.
Dans l'ensemble la lecture fut plaisante, et l'auteur a su me faire ressentir de l’empathie pour les personnages d' Ulrich, Hesse et bien évidemment de notre protagoniste principal. L'issue de ce tome m'a un peu surprise par certains aspects. Au terme de cette histoire j'ai l'envie de connaître la suite, malgré les bémols que j'ai mis en avant.
Je remercie Masse Critique Privilège, ainsi que les Editions Au diable Vauvert, pour m'avoir donnée l'opportunité de lire ce roman.
A suivre.
Extraits citations
"- je sais que ça été très dur, et je m'en suis voulu parfois, mais je pense aussi que c'était important que tu comprennes"
" - (...) La bêche n'a pas besoin de comprendre pourquoi elle creuse. Le couteau n'a pas besoin de savoir pourquoi il coupe. Nous sommes tous l'outil de quelqu'un, et tu peux être sur d'une chose : c'est souvent pire de savoir sans comprendre que de ne pas savoir du tout"
" je ne pouvais m’empêcher de prendre la mesure de ces flots-là, parce que je commençais à comprendre de quelle manière les vagues lointaines pouvaient déferler jusqu'à nos portes et grossir la tempête qui y enflait déjà "
" -Les certitudes changent. Même celles pour lesquelles ont a donné le plus"
"-ce n'est pas cette foule qui maîtrise le comment qui survit, mais cette poignée qui sait réfléchir aux quand et aux si. "
"-La vrai sagesse est un arbre qui ne cesse de croître, Steitling. Les branches vivantes tombent et renaissent. Elles n'ont aucune limite, hormis celles que l'on veut bien leur donner"
" cela m'a permis de saisir que derrière les massacres, les rapines et les viols, derrière les pires horreurs que le monde peut contenir, il n'y a ni mal, ni bien démons, ni mauvais sorts, mais seulement la folie d'hommes désespérés, dont la peur a fait des monstres"
"-j'ai appris que la colère et la peur sont les pires ennemis du guerrier"
" Uldrick m'avait assuré, hématome après hématome que jamais plus je ne serais l'esclave de moi- même. Que je m'appartiendrais tout entier, même dans la peur, même dans la rage, même dans la souffrance et le désespoir le plus abyssal. Je crois que je le devinais déjà, mais avec le temps qui passe j'ai acquis la certitude q'uil n'existe guère d'autre liberté que celle-là"
"- toute vie est une vie, du moucheron, au cheval au sériphe. (...) Aucune vie ne veut s'éteindre et aucune vie ne vaut mieux au'une autre. C'est la vérité la plus cruelle qu'un homme pusse comprendre et crois moi je mesure mes mots. Il n'y arien de plus cruel que cela"
" la guerre je le savais, ce n'était pas qu'une histoire de soldats. C'était aussi les vies qu'ils brisaient sur leur route"
© P. Dewdley
Tags : fantasy, guerre, roman apprentissage, société, politique, enfant, litterature française, éditions Au diable Vauvert, Patrick Dewdney
-
Commentaires
3Gaelle GUITTONMardi 31 Juillet 2018 à 21:22C’est marrant malgré ton avis mitigé j’ai très envie de le lire. Je verrais s’il se fait en ebook
Ajouter un commentaire
merci pour ton avis et le partage-
un avis mitigé mais vers le positif-
bonne soirée- bisous-