• Le Jardin de Badalpour

    Le Jardin de BadalpourA quinze ans, l'héroïne de ce livre comprend qu'elle a tout perdu : ses parents, son nom, son pays et jusqu'à son âge. De Selma, sa mère, la descendante des sultans, morte à Paris dans la misère, elle ne sait presque rien. Quant à son père, si sa famille adoptive lui dit qu'il était le radjah de Badalpour, d'autres murmurent qu'il s'agissait d'un Américain. Zahr se battra pour retrouver ses racines. Elle reverra son père, croira retrouver sa famille dans cette Inde musulmane qui d'emblée l'a conquise... jusqu'au moment où son univers s'écroule à nouveau et où il lui faut fuir.

    Après le best-seller De la part de la princesse morte, où revivait la figure de sa mère, c'est à son ascendance paternelle que Kenizé Mourad a consacré ce bouleversant roman, qui nous entraîne du quartier Latin des années soixante au mystérieux jardin du palais décrépit de Badalpour.

     

    Le Jardin de Badalpour

     

     

    Dans ce roman Kenizé Mourad, auteure de De la part de princesse morte, lu et beaucoup aimé,  nous entraine dans la quête identitaire de son héroïne Zahr, dans un parcours mêlant autobiographie et fiction. 

    Les thématiques sont intéressantes et le roman émaillé de grand faits historiques culturellement enrichissants. L'auteure brosse un portrait de l'Inde qui, j'avoue, m'a surpris. 

    Pays composé de plusieurs communautés ethniques et religieuses, j'avais en tête l'Inde de Gandhi, marqué par sa culture indoue pour découvrir une image totalement différente dépeinte par Kenizé Mourad.

    Elle y aborde la place des femmes, la religion musulmane et les autres, l'univers des maharajas déchus, le contexte social, les conflits interraciaux, et toute une foule de problématiques que l'indépendance n'a pas résolu. Elle évoque  ces faits vécus durant les différentes périodes passées dans ce pays, terre de ses origines,  du coté de père.

    Si j'ai apprécié cette approche, culturellement intéressante, j'ai, cependant, eu un mal fou à entrer dans l'histoire, émaillé de trop de flashback qui nuisent au rythme du récit à la narration des plus surprenantes, tantôt à la troisième personne, tantôt à la première et le tout, analepses incluses dans un même chapitre.

    De ce fait, la lecture s'est avéré parfois laborieuse, déjà complexe par un début un peu brouillon et une foule de protagonistes aux noms pas toujours évidents à retenir. 

    Je termine donc mon challenge Les Féminines Babelio sur un lecture en demi teinte et un avis mitigé; tant je ne retrouve pas ici, la fluidité de narration du roman  De la part de la princesse morte. A moins que lu, il y a si longtemps je m'y sois pas attardé à l'époque , trop passionné par les aventures de Selma, dont l'auteure, fait ici, assez souvent allusion  lorsqu'elle évoque le père de l'héroïne, un des derniers maharajas de cette Inde aux mille contrastes.

     

    Le Jardin de Badalpour

     

     

    Le Jardin de BadalpourL'auteur 

    Kenizé Mourad est une romancière et journaliste française d'origine turco-indienne.

    Née à Paris , Kenizé de Kotwara est la fille d’une princesse turque, membre de la Dynastie ottomane (petite-fille du sultan Mourad V par sa mère Hatidjé Sultane) mariée à un rajah indien mais réfugiée à Paris. Orpheline de sa mère peu après sa naissance, elle est élevée dans un milieu catholique.
    À l’âge de 20 ans, la quête de ses origines l’amène à découvrir l’Islam dans textes des grands soufis. Percevant l’Islam comme une religion ouverte et tolérante, elle conçoit son identité musulmane comme "une appartenance plus qu'une religion" à une époque où elle adhère aux « valeurs gauchistes » ambiantes. Tout en effectuant de longs séjours en Inde et au Pakistan, elle suit des études de psychologie et de sociologie à la Sorbonne. Mais, si elle travaille comme journaliste indépendante à partir de 1965, elle vit surtout a partir de 1968 de son métier d’hôtesse de l’air. Et elle exerce encore cette profession lorsqu’en 1970, elle rencontre Hector de Galard qui l'introduit au " Nouvel Observateur ".
    D’abord attachée au service documentation, elle commence à y publier des articles en mars 1971. Chargée de couvrir le Bangladesh et le Pakistan, où elle a vécu quelques temps , elle voit sa situation régularisée en décembre 1971. Elle élargit son domaine de prédilection aux questions moyen-orientales. Correspondante de guerre au Bangladesh, en Éthiopie, au Liban, où elle passe trois mois pendant le siège de Beyrouth en 1982, elle couvre également la révolution iranienne pendant plus d’une année.
    Mais au cours de ses reportages, elle se rend compte de l’importance de la psychologie des gens par rapport aux grands discours politiques. C'est parce qu’elle n’a "pas la place d'en rendre compte dans ses articles" qu’elle quitte le journal en septembre 1982 pour se lancer dans l’écriture. Après avoir enquêté en Turquie, au Liban et en Inde, elle publie en 1987 un roman racontant l’histoire de sa famille, "De la part de la princesse morte", chez Robert Laffont. En 1998, elle publie la suite de son premier roman, "Le Jardin de Badalpur". En 2003 elle publie "le parfum de notre terre, voix de Palestine et d'Israël", un livre d'interviews et de portraits. En 2012 elle a été nommée Officier des Arts et des Lettres.

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :