• Le miroir des illusions

     

     

     

     

    Genève, 1849. Le jeune Atanasio, tout juste arrivé d’un petit village de Toscane, apprend le décès de son protecteur de toujours, Don Carlo. Le notaire lui remet une lettre cachetée du défunt, accompagnée de cinq portraits : trois femmes, deux hommes. C’est le legs d’un père à celui qui ignorait être son fils. Un legs doublé d’une mission : venger Don Carlo par-delà la mort, en tuant tous ceux et celles qui ont empoisonné son existence.
    Venise, 1800. Une enfant naît dans un palais en ruine : Alba. Radieuse et sauvage, elle grandit en se moquant des hommes comme de la morale, et n’entend pas changer de vie en épousant le prince Giancarlo Malcessati, alias Don Carlo.
    Une nuit, au coin d’une rue mal famée, surgit Wolfgang. L’Allemand s’éprend aussitôt d’Alba. Entre eux, pourtant, il s’agira moins d’adultère que de crime...

     

    Formats disponibles

     

    Format GF cartonné

    ISBN 9782365691918

    Prix 21,90 €

     

     

    Ce qui m'a tenté en premier lieu c'est la couverture et le résumé parce que j'avoue que je ne connais pas cet auteur.

    Ce plan machiavélique, concocté par le prince Malcessati est assez monstrueux tout de même, utiliser son propre fils çà n'a pas de nom. Mettre ainsi au pied du mur un jeune qui vient juste d'apprendre les secrets de sa naissance et l'utiliser comme justicier est  très perturbant.Une sacré mise en bouche et  j'avoue que l'on se demande à quelle sauce nous allons être mangés.

    très rapidement à la lecture de la lettre qui semble expliquer les tenants et aboutissants d'une telle demande , nous nous positionnons et prenons partie pour les monstres qui ne sont forcement ceux auxquels on pensait en début de lecture. Pauvre Giancarlo, son désir de vengeance semblerait assez légitime si des meurtres n'en étaient pas l'issue .Pour autant, malgré tout  cette demande  tardive après son décès, ses secrets et  cette manipulation du jeune héritier, enfin héritier que s'il se conforme à la règle, et bien j'avoue que j'ai du mal à l'avaler.

    De ce fait le personnage principal, ne trouve pas grâce à mes yeux malgré ce qu'il a subi . Mais je m'interroge sur le pourquoi et le comment , un homme aussi éminemment puissant n'a pu échapper à son sort, pourquoi s'est il tenu lié à Alba qu'il semble détester? Pourquoi ne pas divorcer tout simplement?

    Avant d'en arriver à la phase vengeance, par la main du fils caché,  l'auteur nous transporte  à Venise et Milan de 1800à 1825  et nous suivons Alba la principale responsable de toute cette histoire à ce qu'il semble.

    L'auteur dresse le portrait d'une jeune femme qui a consenti une mariage de raison par amour pour son père, alors que ce dernier pensait le faire pour elle.

    Nous suivons donc sa vie, et Vincent Engel nous offre une vision autre que celle de la lettre du testament.  Quelle est la vérité ?

    Dans d'autres chapitres c'est Hanz/ Wolfgang et Atanasio que  nous suivrons, moments clefs pour comprendre cette histoire

    Je dois dire que le lecteur est plutôt malmené pendant sa lecture, c'est sombre , c'est noir c'est glauque par moment, et de nombreux passages donnant un ton philosophique et symbolique sont assez ennuyeux.

    Cependant  c'est addictif et ce,  de plus en plus au fil des pages , nous suivons toutes ces manipulations et à vrai dire je n'espérais qu'une chose que ces sombres desseins n'aboutissent pas.

    C'est une histoire monstrueuse digne de grandes tragédies grecques, ou amour et haine sont omniprésentes, bien que  la haine prédomine.

    On ne peut forcement s'attacher aux personnages , hormis Raphaël et Lætitia, futures victimes innocentes choisies pour laver les péchés des parents et Atanasio l'instrument (également victime à mes yeux) Quoique sur la fin j'ai eu pitié de Wolfgang.

    Et donc mes ressentis ne cessaient d'évoluer au fil de ma lecture, que j'ai finalement appréciée malgré les longueurs, parce que cette histoire d'amour qui vire au drame est belle malgré tout quand on parvient à la découvrir

    La plume de l'auteur est agréable, poétique et son vocabulaire adapté au contexte historique, il parvient à faire ressentir les ambiances , que ce soit à Venise, durant la traversée vers San Franscisco.....  Il pose bien le contexte historique tout au long du roman et surtout se joue de nous .

    J'admets que je me suis interrogée au fur et à mesure, Vincent Engel , s'attache si souvent à évoquer cette symbolique sur l'illusion que j'ai saisi le message certes , cependant il m'a fallu du temps me me convaincre  que je pensais juste et encore pas tout à fait. J'explique, l'éducation d' Anatasio m'a beaucoup perturbée, pourquoi Don Carlo est il aussi dur avec son fils? certaines scènes sont terribles !  Il élève son fils comme on dresse un chien!  Quel est son but ultime ? L’intérêt de l'enfant  ? le sien ? Le prince avait il déjà dressé son plan diabolique?

    Il faudra parvenir à la conclusion de cette histoire qui se termine presque par la dernière lettre de Giancarlo Malcessassi pour comprendre et que le miroir des illusions se brise en mille morceaux

    Une fin en feu d'artifice vers laquelle l’auteur nous a amené pas à pas avec de nombreuses réponses à nos questions, dont celle que je me posais sans cesse Pourquoi avoir épousé Alba ?

    C'est cependant un livre éprouvant parce qu'il tourne trop autour de plans machiavéliques, de vengeances et de manipulations de personnes innocentes. Les personnages sont complexes et détestables pour la plupart.

    De ce fait tout ceci peut  influencer l'impression finale, et certains détesterons probablement cette aventure, pourtant si habillement menée.

    Cependant même si moi aussi je n'ai pas aimé les personnages , je me suis laisser manipuler jusqu'à apprécier cette histoire.

    Je remercie les Editions Escales et NetGalley pour la découverte de cet auteur dont j'ai très envie de lire Retour à Montecchiaro si j'ai bien compris on y retrouve plus ou moins Raphael et  Laetitia

     

     

     

    Extraits citations

     

    " Venise avait résisté à tout Eux aussi Ils étaient Venise"

     

    "il avait vendu sa fille pour lui  offrir ce qu'il n'avait pu lui donner autrement une vie de luxe ..."

     

    "son jeu était à son image, libre violent excessif parfois passionné, parfois désespéré..."

     

    "il était allé cherché à Venise une femme differente pour régénérer sa race"

     

    " Alba avait toujours vécu dans une illusion, la réalité ,'était pour elle qu'une toile terne qu'il fallait couvrir de leurres, de couleurs de chimères"

     

    " rien ne sert jamais à rien Ou plutôt tout finit par servir Pas toujours pour ce que l'on croyait"

     

    "l'arbre de nos possible pousse à l'envers,  plus nous vieillissons moins les branches sont nombreuses Et nous échouons sur le tronc si glorieux soit il à l'envers"

     

    "peut être ne trompe-t-on que ceux qui ne sont pas à la hauteur de l'amour qu'on leur porte "

     

    "la beauté peut sortir de l'horreur"

     

    "- j'ai lu que les gens heureux n'ont pas d'histoire ..Je prouverais le contraire"

     

    "l'art se construit souvent sur la souffrance et l'ordure  qu'il distille en beauté"

     

    © V. Engel

     

    Badge Lecteur professionnel

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer


    Tags Tags : , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Dimanche 12 Juin 2016 à 19:51
    LADY MARIANNE

    je te crois en lisant ton billet- un bon roman !!
    bonne semaine à venir- bisous-

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :