Nice, 1922. Deux prostituées sont assassinées, le crâne rasé et le corps recouvert d'étranges symboles. Bientôt, ce sont des enfants qui disparaissent et qui sont retrouvés égorgés aux quatre coins de la ville dans une mise en scène macabre. Louis Forestier, un commissaire des brigades mobiles créées par Clemenceau, se lance sur les traces de celui que les journaux ont surnommé " l'ogre ". Il est épaulé par Frédéric Berthellon, un spécialiste des pathologies mentales de l'hôpital Sainte-Anne venu exprès de Paris, et par Raphaël Mathesson, un richissime érudit, aviateur à ses heures perdues. Très vite, ils découvrent que le tueur suit un rituel inspiré de récits de l'Antiquité sur la descente des mortels dans le monde des Enfers. L'affaire prend une dimension nouvelle quand le fils d'un millionnaire américain est enlevé par le tueur. Le compte à rebours commence : des ruelles miséreuses du vieux Nice aux luxueuses villas des hivernants, chaque indice est interprété de façon symbolique pour tenter de saisir les motivations l'ogre, et de remonter sa piste.

 Ce roman est dans ma Pal depuis  la lecture des " Les Cendres Froides".   Merci Marie de m'avoir incité à l'en sortir.Une fois encore ce jeune auteur frère du très célèbre  Guillaume  Musso, nous entraine dans une très intrigante enquête. En toile de fond Nice dont il est originaire,  l'époque , celle des célèbres Brigades du Tigre.

Un choix judicieux, car Valentin Musso, nous fait découvrir les balbutiements de la police scientifique, premières études minutieuses des scènes de crime, étude de la psychologie des meurtriers, début du profilage.

C'est ainsi qu'entre en scène  Frédéric, l' ami  psychiatre de Louis Forestier notre enquêteur, qui par ses talents d'analyse va dresser le portrait robot de notre serial-killer.

Nous avançons à petits pas, et l'auteur se concentre sur les motivations de l'assassin et les mesures  utilisées à l'époque afin de découvrir et arrêter ce meurtrier.

A mi-roman, nous partageons la vie de notre Ogre, ce qui nous laisser devenir le pourquoi de cette folie. Les passés douloureux pouvant expliquer, même s'il ne les justifient pas, les atrocités commises. L'idée d'un cerveau défaillant est également évoqué, on en en parle on parle encore et toujours même  aujourd'hui sans que les thèses scientifiques ne puissent le prouver.

L'auteur nous pousse à nous interroger sur les thérapeutiques des patients atteints de  troubles mentaux, sur les chances que ceux ci ont de réinsérer dans la vie sociale sans être un danger pour les autres. Et cette question: Ces assassins peuvent ils échapper à la justice ? Que justifie-t-il qu'ils soient jugés irresponsables ?

 Le style est agréable, plutôt simple les personnages assez  nombreux sont bien devellopés. L'intrigue est bien menée et assez addictive, réaliste et très bien documentée sur les différents thèmes abordés.

Un bon moment de lecture pour cette enquête plus psychologique, pas trop  violent et dans laquelle le lecteur ne mène pas vraiment l’enquête mais s'interroge plutôt sur les motivations de notre meurtrier. Le tout avec en toile de fond la  Riviera et la vie après après-guerre avec des personnages un peu cabossés.

Les personnages sont attachants, mais pas plus que ça. En résumé je dirais que c'est un bon thriller.

☆☆☆☆☆

Extraits citations

"- oui. La défense consiste à tuer pour ne pas être soi-même  anéanti. C'est pourquoi j’invoquais la notion de sacrifice Ces tueurs doivent à tout prix trouver"un objet sacrificiel, une victime qu'il faut immoler rituellement "

© V. Musso

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