• Même le pêcheurs ont le mal de mer

     

    Même le pêcheurs ont le mal de mer

     

    C’est une petite île de sable et de volcans, aux couleurs méditerranéennes. Là, trois hommes d’une même famille, trois pêcheurs, doivent affronter le passé, les regrets, le silence.
    Il y a Valente Orozco, le père, sauvage et taciturne, qui n’a jamais pu surmonter la mort de sa femme Rocio. Il y a Rafa, le grand-père, ce géant au regard d’acier, inflexible avec Valente, et qui, inexplicablement, s’est métamorphosé un beau matin pour ne plus jamais cesser de sourire. Et puis il y a Salvi, le fils, qui a quitté l’île pour le continent, fuyant un destin tout tracé. Salvi qui déteste la mer, les éternels filets, l’odeur des poissons et les valeurs patriarcales d’une société dans laquelle il ne se reconnaît pas.
    Derrière ces trois hommes, surtout, il y a des secrets, des non-dits portés de génération en génération comme un fardeau, et bien sûr des femmes – qui sont des soleils ou des poignards.
    Voici, tissées délicatement, les trajectoires émouvantes de trois fils en quête d’un père.

     

     

     

     

     En premier lieu c'est la couverture, qui m'a tentée, lumineuse, une invitation au voyage sur une île méditerranéenne,  Je ne connaissais pas l'auteure, et le résumé évoquait une histoire familiale, tout pour me plaire

    Pour autant, j'avoue que malgré la magnifique plume de Diane Pevlin, j'ai eu assez de mal à rentrer dans l'histoire. Puis tout a basculé et je suis tombée sous le charme de cette histoire poignante, émouvante et les personnages de Rafa et de Valente plus spécialment.

     Trois hommes,  le fils,  le père et  le grand-père,  Trois histoires.  Chacun à son tour va  nous faire partager son fardeau silencieux Nous verrons comment les secrets et les non-dits vont faire que l'histoire se répète de père fils.  

     Dans cette ile aride et battue par les vents ( à vrai dire , on ne saura jamais si elle existe vraiment, mais après tout ce n'est pas si important) on devient pêcheur par obligation, ( où l'on s'enfuit  )les femmes  quant à elles gèrent le quotidien.

    De génération en génération , tout n'est que répétition

    "On a beau faire, les choses se répètent, se transmettent, qu'on le veuille, ou non"

    Une histoire familiale racontée par les hommes, c'est plus qu'original, nous découvrons ici leur  face cachée , leur sensibilité , une part d'eux qui ne doit pas se montrer , qu'ils se doivent de garder au fond d'eux meme. Oui les hommes se taisent, cachent leurs émotions, leur amour  et leur peine.

    A travers ce roman l'auteure nous fait nous interroger sur l'héritage  que les pères transmettent à leurs fils, sur la part de chagrin, de culpabilité et d'amour.

    L'absence de mots, de gestes affectueux nous conditionnent, donnant parfois de nous même une vision erronée, car comment deviner l'amour que les pères nous portent devant des comportements , distants, froids voire glaciaux.

    L'auteure nous brosse un portrait réaliste des relations humaines, et nous rappelle qu'un mot un tout petit mot, un geste ,peut tout changer. Qu’il ne faut pas attendre pour dire à ses enfants qu'on les aime et vice versa , parce qu’ensuite c'est trop tard et que les regrets  nous rongeront  jusqu'à notre dernier souffle

     Ce roman m'a émue aux larmes.  Rafa  est le personnage qui m'a le plus  touchée,  un peu parce qu' à travers lui  j'ai revu mon grand père pêcheur, un homme taciturne et silencieux pour lequel nous avions beaucoup d'affection, comme Salvi pour Rafa. Mais aussi parce que tout commence avec lui.

    Un coup de cœur, pour cette histoire intense et captivante, une histoire d'hommes où la place des femmes est également prépondérante.

    Oui ce roman est une pépite, la plume de l'auteure est sublime, des images magnifiques , des mots justes, un vocabulaire riche et poétique, merci aux Editions  Escales et Netgalley pour m'avoir permis de découvrir cette auteure.

     

    Coups de Coeur

     

     

     

     

    Badge Lecteur professionnel

     

     

     

    Extrait citations

     

    " on s’agrippe, on se penche, on se replie, c'est pour çà que tous nos vieux sont rabougris"

     

    " Un homme peut être poète, mais il doit posséder une armure d'os robuste et des mains calleuses"

     

    " j'avais du respect pour eux, pour leur travail éreintant, pour cette existence de misère, mais je ne voulais pas de cette vie-là"

     

    "au fond de mon être je savais que je n'étais pas un pêcheur en dépit de ma lignée et de mon héritage"

     

    " à partir de là c'est tout qui s'échafaude, peu importe si les piliers sont bancals et vermoulus, il faut bien que l'enfant devienne homme. Il grandit, e, équilibre sur ces soubassement fissurés, et se réveille un jour au bord du gouffre, conscient que, de toute façon, il était voué à s'effondrer"

     

    " l'enfant que j'étais a été le maitre de ma vie Toute ma vie s'est construite autour de cet enfant, de ses doutes, ses mémoires, ses manques"

     

    " J'ai 77 ans et je regarde mon fils mourir, Il n'a jamais rien su de moi ,et moi je ne sais rien de lui"

     

    "- Monsieur ! Hé monsieur!

     Salvi se retourne et se penche

    - Dis monsieur, c'est quoi ce truc accroché à ton sac ?

    - C'est un leurre pour attraper les poissons

    - Ah ? Tu fais la pêche ?

    - Oui je suis Salvi Orozco, pêcheur de sourires"

     

    © D. Peylin

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 2 Août 2016 à 14:32
    LADY MARIANNE

    ils en font la pub sur fémina magazine !!
    bon aprem ! bises-

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