• Noir Beyrouth

     

    Noir Beyrouth

       La collection « Asphalte Noir » fait sa première incursion au Proche-Orient avec sa nouvelle destination : Beyrouth Noir. Imane Humaydane a rassemblé autour d’elle quinze écrivains pour mettre en scène la capitale libanaise, avec la guerre civile (1974-1990) pour toile de fond. « Cette anthologie prend part à un mouvement général, vibrant et vivant, de reconquête : elle se réapproprie la ville grâce à l’écriture. »
    Le genre noir est ici compris au sens le plus large du terme. Les regards portés sur la ville par les quinze auteurs du recueil sont désabusés, pleins d’amour et de rejet, de frustration et de fascination, mais tous battent en brèche les clichés sur cette ville souvent résumée à sa somme de contradictions.
    Avec des textes de : Muhammad Abi Samra, Tarek Abi Samra, Najwa Barakat, Abbas Beydoun, Bana Beydoun, Leila Eid, Rawi Hage, Hyam Hared, Bachir Hilal, Hala Kawtharani, Zena El Khalil, Mazen Maarouf, Alawiya Sobh, Marie Tawk, The Amazin’ Sardine.

     

     

    Editeur :Asphalte (le 5/1O/2017)  
    Collection : Nouvelles noires
    Langue : Français
    ISBN 2918767735  
    Prix éditeur : 22
    Disponible en e-book : 9 ,99 €

     

     

    Il semble que je sois  dans ma phase Beyroutiene. Après la découverte de Beyrouth à travers le regard de David Hury dans Pentes Douces, voici un aperçu de cette ville à travers 15 nouvelles d'auteurs différents.

    Je remercie Masse Critique Babelio et les éditions Asphalte sans lesquels je n'aurais pas eu l'opportunité de tenter cette expérience insolite, malgré mon penchant éclectique je n'aurais pas songé au prime abord à ce livre.

    Comme l'indique le titre c'est noir, mais pas que.

    Le temps semble s'être arrêté sur cette ville qui ne dort jamais.  C'est contradictoire ? Tout à fait !

    Tout semble suspendu depuis ces années de guerre civile.

    Chaque nouvelle est différente et si semblable pourtant. Elles accusent, elles font état de la souffrance d'un peuple sous le regard parfois désabusé des auteurs ( dont beaucoup de femmes) qui lancent des messages comme les petites boites que Yamen jete vers les étoiles.

     Pourtant on note que la foi persiste, l'espoir est toujours là, tapi dans l'ombre, oui malgré la violence , la solitude et le désordre. C'est cette petite porte ouverte en fin de chaque texte qui le laisse penser.

    Le style, quelque soit l'auteur, est très poétique et imagé, parfois bien trop pour moi et dans certaines nouvelles , le message m'a totalement échappé malgré la beauté du texte. C'est très philosophique.

    Il n'est pas toujours facile d’apprécier ce florilège de nouvelles  dans lesquels les jeux de mots tempèrent les atrocités que nous font partager les auteurs, car si la guerre est le fil conducteur de ce livre, avec les histoires de ses blessés de guerre, d'autres sont bien plus sombres  dénonçant la condition féminine, la complexité de la hiérarchie sociale, entre autres.

    Difficile de les apprécier parce que c'est douloureux de vivre à travers les personnages leurs tragiques expériences, comme dans Le sablier et l'Eternité, entre autres.

    Une fois ce livre refermé, j'ai une énorme envie de légèreté après cette expérience sombre mais cependant intéressante.

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    Nous ne devons jamais oublier ce que nous nous sommes infligé les uns aux autres.  On dit que le monde à commencé à Beyrouth. On dit aussi qu'il se terminera à Beyrouth.

     

    "Quand vous flirtez sans cesse avec la mort, vous apprenez à apprécier la vie"

     

    "La musique fait oublier les différentes religions. Les corps frôlent d'autres corps et se  transforment  en chair sans histoires cruelles. Et moi maintenant je crois que tout est possible."

     

    "Ma nouvelle armée est guidée par l'amour. Et rien ne peut arrêter l'amour"

    Zena El Khalil

     

    "La folie est parfois la réaction la plus naturelle aux événements de la vie. "

    Bana Beydoun

     

    "Je suis mon libre arbitre.Moi seule peut mettre fin à tout. Dieu, le temps, l'éternité. Je les écrase. Comme des insectes. "

    Hyam Hared

     

    "Qu'est-ce qui peut encore faire mal à la brebis une fois qu'elle a été abattue ?

    Hala Kawtharani

     

    "Confession: cela ne veut rien dire pour moi. Je l'ai rayé à la main de ma carte d'identité(...). De toute façon j'avais arrêté de m'en servir depuis le Samedi noir"

    Bachir Hilal

     

    "Des que  les tueries ont commencé,dès que la vie humaine a perdu sa valeur, tout est devenu permis. Quand les hommes se donnent le droit de vie et de mort, ils se prennent pour des petits Dieux, considèrent que tout leur ait du"

    Abbas Beydoun

     

    " Des que je veux effacer quelque chose je dors. Beyrouth fait de même : dès qu'elle veut oublier, elle s’assoupit"

    " Je crains la vérité. La vérité est laide, je ne l'aime pas"

    Alawiya Sobh

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 4 Novembre 2017 à 11:40
    Je pense que je n'ouvrirai pas ce genre de livre, à moins d'être obligée de le lire.
    C'est sans doute dommage de ma part
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    2
    Gaoulette
    Samedi 4 Novembre 2017 à 11:49
    Intéressant ces nouvelles pour dénoncer la guerre. Un livre que j’évite lirais un jour si je tombe dessus à la bibliothèque. Je suis comme Toi avec la poésie parfois elle passe à côté
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