• Nous étions les Mulvaney : LC

     

     

    A Mont-Ephraim, petite ville de l'Etat de New York, tout le monde connaît les Mulvaney, leur bonheur et leur réussite.
    Michael, le père, d'origine modeste, a su à force de travail se faire accepter par la bonne société de la ville. Grâce à sa femme qu'il adore, la ferme qu'ils habitent est un coin de paradis, une maison de contes de fées où, au milieu d'une nature splendide, entourés de chiens, de chats, d'oiseaux, de chevaux - et immensément d'amour -, leurs trois fils et leur fille Marianne vivent une enfance inoubliable.
    Jusqu'au drame de la Saint-Valentin 1976, qui vient mettre un terme à cette existence idyllique, fait voler la famille en éclats et marque à jamais chacun de ses membres 

     

     

     

     

    Tout est dans le titre, en quelques mots tout est dit. Le narrateur Judd dernier de la fratrie nous conte l'histoire de sa famille, enfin par intermittence . Une famille, un nom dans le comté reconnue, admirée enviée, jusqu'au jour... du drame.

    Les chroniques de ce roman sont très élogieuses, pour autant contrairement a  la majorité des lecteurs, je n'abonderais pas dans ce sens. Serais je passée à coté de l'essentiel ?

    De belles images de carte postale, une maison de conte de fées ( titre d'un des chapitres)  des photos de tranches de vie toutes douces avant " çà " comme  en parle cette belle famille parfaite,  tous ces membres aimants et plus qu'aimés, jusqu'à la chute, la dislocation du clan , lié au drame ou à l'évolution de la cellule familiale, les enfants devenant adolescents avec leur propres pensées, rêves, puis adultes . Je m'interroge sur cet aspect comme sur le suivant, l'amour est il insuffisant face à l'adversité ,aux embuches de la vie ?

    j'ai eu un mal fou à ne pas m'ennuyer et suivre cette tragique histoire, jusqu'à ce qu'au 3/4 du roman je sombre complétement,et que cette lecture devienne une corvée et que pour parvenir aux dernières lignes de cette LC avec Pat et Gaoulette, je saute de ci, de là , lignes et  paragraphes ,malgré mes bonnes résolutions pour comprendre l'engouement pour ce roman. Comment est ce possible ?

    Parce que vraiment non je n'y suis par parvenue du tout, mon avis mitigé en début  de lecture, se termine par : seigneur c'est une catastrophe !

    Personnellement j'ai trouvé la construction de l’histoire un peu décousue et par moment c'était  Bébé/ ranger/ Judd  le narrateur ( passages les plus faciles à lire et les plus plaisants) et à d'autres par je ne sais qui : l'auteur? Judd toujours ?  ( ces parties là traitants des émotions et moments vécus par les autres  protagonistes )

    Nous assistons  donc à des  aller retour  dans leur vie avec des petites chroniques, instants bonheur ,  il est vrai tous simples (pause repas familiale, distribution des corvées,..) comme quoi à cette époque il ne fallait pas grand chose pour être  heureux, encore plus quand on est enfant.  Mais c'est redondant avec des descriptions interminables de lieux, pensées, sentiments...

    Le plus de ce roman,  c'est cette vison du monde à travers le regard de Judd enfant, ses émotions qu'ils nous fait partager. Je pense que c'est ce qui fait le charme de cette aventure. Et si Judd nous avait narré toute cette histoire à travers sa vision d'enfant, je serais parvenue à me prendre au jeu. 

    On baigne dans une ambiance particulière, amour du prochain,la religion est  très prégnante , croyances en ce que l'on mérite au point qu'au moment du drame Marianne bascule complètement dans le mystique, s'en est perturbant, avec ce sentiment de culpabilité, de victimologie trop présent.

    "mon Dieu, je t'en prie, pas çà Je ne suis pas assez jeune, pas assez forte, cette fois"

    Cette famille idéale, en totale immersion avec la nature, ce clan des Mulvaney n'est finalement pas ce qu'il parait , on note très vite  un manque  de communication, une  volonté de ne pas faire de vagues et de taire l'indicible pour l'effacer complètement, comme pour se dire , non ceci n'est jamais arrivé (au point d’éloigner la responsable ,par amour? une manière de se déculpabiliser de n'avoir pu protéger cet enfant ?)

    Malgré le travail de l'auteure qui s'efforce de développer la psychologie des personnages , je dois avouer, que malgré des personnalités très hautes en couleurs particulièrement Corinne, qui m'a fait assez souvent sourire (un temps, j'ai beaucoup aimé ce personnage loufoque)  je n'ai pas vraiment réussi à adhérer  à cette histoire, ni m’émouvoir pour cette famille, trop parfaite au prime abord qui finalement n'offre qu'une belle façade, parce malgré tous ces parfaits liens qui semblent  indéfectibles , Marianne se retrouve totalement isolée, rejetée, subissant les décisions arbitraires de ces parents, et les acceptant, attendant l'heure du pardon.

    Quel pardon bon sang ?

    De ce fait ces parents m'ont un peu inspiré du dégout, (peut être autant que les  vrais responsables )est-ce comme çà que se traduit l'amour que l'on porte à ses enfants ?

    Oui l'auteur nous conte le délitement d'un clan, d'un esprit de famille dans une petite communauté rurale, régie par ses propres règles , dans le contexte social d'une époque, mise à ban d'un groupe, (à moins que ce ne soit le groupe lui même qui s'y soit mis ?) au point de  le détruire  et ce  jusqu'à ce que bien des années plus tard il rebondisse. Pourra-t-il un jour relever la tête et ses membres et descendants se reconnaitre et dire:  nous sommes les Mulvaney ?

    C'est le final de cette histoire, un sujet très intéressant,  tout comme ce besoin d'appartenance à un clan ... ce besoin de se reconnaitre dans une une même fratrie

    Un résumé prometteur et une superbe couverture, mais  pour autant ce fut une lecture laborieuse et chaotique, à laquelle j'ai pris peu de plaisir.

     

     

     
    Pour les thèmes très intéressants
     
     
    Extraits citations
     
    " Le passé n'était pas urgent, le présent , si. Le présent est en train de se faire"
     
    " Il avait banni Marianne de la maison et de sa vie pour pouvoir la  bannir de ses pensées"
     
    "quand une lumière s’éteint, c'est aussitot comme si elle n'avait jamais existé l'obscurité s'installe de nouveau, totale"
     
    " Garder sa dignité, quoiqu'il arrive Tu es une Mulvaney, tu seras jugée selon des critères différents"
     
    " Nous les Mulvaney, nous sommes unis par le cœur"
     

    ©J.C Oates

     

    Notation

     

     

     

     

     

     

     


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  • Commentaires

    1
    Mercredi 16 Mars 2016 à 20:47

    Ta chronique me fait trop rire c'est exactement ça, sauf que moi j'avais mis deux étoiles et j'ai fini par en mettre une lol

    2
    Gaoulette
    Mercredi 16 Mars 2016 à 20:57
    J'ai pas encore publié. Je partage aussi ton avis. J'ai mis une étoile
    3
    Khanel
    Mercredi 16 Mars 2016 à 21:36
    Tu m'epates faire une si longue critique pour un livre que tu n'aimes pas. Tu te donnes du mal. Lol. Bonne soirée
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