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    À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.

    Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.

    Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

    Sous ses airs de thriller à l'américaine, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l'Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.

     

     

     

    Parfois il m'arrive de comprendre certaines choses de travers . Je crois que c'est le cas ici,Parce que certaines de mes amies vantaient Le livre de Baltimore d'un auteur pour moi alors inconnu, j'ai cru comprendre qu'il valait mieux suivre l'ordre chronologique et il m'avait semblé que les chronique étaient bonnes.En réalité c'est tout ou rien à ce qu'il semble.

    Que dire de ce roman à l'intrigue et aux rebondissements si surprenants qu'il eût pu être une belle aventure. Si ce n'est que ce fût un défi que de parvenir aux dernières lignes.

    C'est terriblement dommage, mais je me suis perdue dans les méandres d'une analyse sociétale qui un temps a su me passionner (pour être honnête  pendant1/4 de ma lecture)  Malheureusement les chapitres redondants ont fini par avoir raison de ma patience. Au point de faire quelques sauts et pas que de puce !

    En 1975 dans une petite ville de l' Amérique profonde, avec son église, son "diner ", ( le coté ambiance et descriptif est peu rendu ) il n'est pas moral de tomber amoureux d'une jeune fille de 15 ans , surtout quand on a le double de son âge. De nos jours non plus d'ailleurs c'est plutôt perçu comme de la perversion.

    Harry Quebert ,auréolé de gloire de par son statut d'écrivain, est pour cette petite ville  un personnage qui fait rêver et vend  du rêve et les bonnes familles d' Aurora ne peuvent que souhaiter le côtoyer, l'avoir pour gendre ou pour fiancé selon son âge.

    Pour autant le personnage ne m'a pas été sympathique, dès le début quelque chose m'a dérangé en lui, son histoire d'amour ne m'a convaincue. Je ne suis pas non plus parvenue à m'en faire une idée représentative , (ni de Marcus d'ailleurs)

    La construction de l'histoire avec ses nombreux flash-back vers 1975  pour l'histoire d'amour entre Nola et Harry et plus tard  les chapitres traitant de la relation d'amitié entre le mentor et son élève , le narrateur,n'est pas vraiment attrayante.

    Et si pour autant le thème au centre de cette intrigue avec cette chasse aux sorcières contre un homme encensé un temps pour son chef d’œuvre , Les Origines du mal ( et j'avoue que se titre m'a beaucoup fait m'interroger, comme un aveu de culpabilité) , mais aujourd’hui honni pour avoir eu une relation avec une jeune fille, le meurtre devenant un peu accessoire , reste un sujet d'actualité, et à mon sens mal exploité Aucune sensualité dans la relation amoureuse  scandaleuse entre Nola et Harry, quelques dialogues d'une vacuité déconcertante , et cette rengaine de Nola chérie dans la bouche d'un adulte de 34 ans qui a fini par me donner de l'urticaire! 

    50% de ce roman pourraient être effacés sans pour autant nuire à l’intrigue, comme au contexte et aux thèmes. Oui parce qu'on trouve de tout dans ce livre : la  caricature de la bonne mère juive , le pouvoir de la presse , l'analyse de la littérature avec  un écrivain donneur de  leçons d'écriture ( et j'avoue que ces leçons là au nombre de 31 m'ont super ennuyée), un Formidable qui n'en est qu'un parce qu'il s'efforce de ne jamais tomber en évitant une concurrence qui pourrait lui être nuisible, des protagonistes monstrueux qui se cachent sous des façades honorables. 

    «Un bon livre est un livre que l’on regrette d’avoir terminé" nous affirme Quebert dans sa dernière leçon et je dois reconnaitre que je suis totalement d'accord , cependant il faut croire qu'il ne l'est pas pour moi puisque je n'éprouve aucun regret, si ce n'est que du soulagement de l'avoir enfin terminé.

    Ce roman prix Goncourt des lycéens ( comme quoi un Goncourt ...) ne me laissera pas donc un sentiment de plaisir, malgré son coté polar et suspens, le coté rapport humain que l'auteur semble avoir voulu également mettre en avant avec la relation de Marcus avec son mentor n'a pas suscité chez moins beaucoup d'émotions, si ce n'est que franchement ces deux écrivains sont terriblement tristes. Ce n'est guère surprenant que  le narrateur, ne parvienne pas à entretenir de relations amicales et encore bien moins amoureuses, et c'est tout juste croyable qu' Harry est pu susciter un peu d’intérêt parmi la gent féminine ( encore ici son statut d'écrivain est mis en avant)    

     Que dire des autres personnages?  Trop nombreux beaucoup trop ! Certains de ce fait sont très légèrement survolés, l'auteur veut ici traiter trop de sujets en même temps et nous perd en route tout au moins ce fût cas. Un des personnages importants de cette intrigue  Luther Caleb est assez négligé de mon point de vue.

    Malgré les rebondissements, ce roman qui aurait pu être un polar honorable perd beaucoup de son charme au fil de l'intrigue,par sa longueur, par son style haché avec trop de flash-back, et surtout son coté apologie de l'écrivain Le tout avec une écriture simpliste et la seule chose qui m'a fait avancer  c'est  d'obtenir la réponse à ma question : Quebert est il le meurtrier de Nola ?

     

     

     

     

    avec Gaelle

     

     

    Extraits citations

     

    "L'amour c'est une combien que les hommes ont inventée pour ne pas avoir à faire leur lessive"

     

    "- personne n'est libre mon garçon.Nous sommes prisonniers des autres et de nous même"

     

    "- ce n'est pas qu'on veuille mourir, dit Nola C'est qu'on ne peut plus vivre"

     

    "on regrettera que les juifs puissent être blancs de peau parce que cela les rendaient moins visibles Au moins les noirs avaient l'honnêteté d'être Noirs"

     

    " Voici le monde d’aujourd’hui: un monde où deux être qui s'aiment ne peuvent se tenir la main"

     

    "- Car je crois que c'est çà votre problème : vous n'avez pas  encore saisi l'importance de savoir tomber"

     

    " Le Formidable ne voulait pas se bruler les ailes Le Formidable voulait rester le Formidable"

     

    "- Marcus : les chefs d’œuvres ne s’écrivent pas  Ils existent par eux même'

     

    " Ou que vous fuyiez vos problèmes s'invitent dans vos bagages et vous suivent partout"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Bilan d' Avril

     

     

     

     

    Bilan d' Avril

     

     

     

     

    et de ma PAL

     

    Bilan d' Avril

     

     

     

     


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    Est-il immaginable qu’après la mort la vie soit à nouveau possible ?

    Il y a quelques années, Adam Rasselot, écrivain à succès, a perdu sa femme dans un tragique accident. En se promenant à vélo, dans Paris il va connaître un destin hors du commun.

     

     

     

     Pour ceux qui ne le savent pas encore c'est grâce à BookiWooki sur Babelio que j'ai découvert la plume de Nicolas et je ne peux que la remercier une fois de plus. J 'ai aussi pu échanger avec lui, ce jeune auteur est proche de ses "fans " lecteurs. (Je ne reviendrais pas sur tout ce que j'ai deja dit sur cet auteur, parce que je me répéterais encore une fois) .

    J'ai commencé en fait par  Elle était si jolie. Un énorme coup de cœur. Dans la foulée j'ai pratiquement enchainé avec Quand ta lettre est arrivée, qui  ne m'a toutefois moins fait vibrer mais un coup de cœur quand même  Il me restait donc ses deux  premiers romans à découvrir dont celui ci, qui par son coté fantastique fait un peu beaucoup penser au style Musso. Oui un thème pas nouveau je le concède, toutefois il y a un petit quelque chose propre à Nicolas que je ne saurais expliquer qui  rend cette intrigue particulière .

    Nous suivons Adam, auteur à succès, victime d'un terrible drame dont il n'arrive pas à se remettre.Quand la culpabilité me vous quitte pas, quel pourrait être notre vœu le plus cher ? Comment avancer dans la vie, quand on ne parvient pas à faire le deuil, se pardonner ?

    Je dois avouer que Nicolas m'a bien menée en bateau dans cette histoire, magique, oui bien sur plus qu’autrement improbable, mais tellement magnifiquement orchestrée, que le coté fantastique passe comme une lettre à la poste , et que l'on viendrait finalement à croire à l'existence d'anges gardiens.

    Une intrigue addictive , tellement addictive, que ce roman se lit d'une traite, que l'on ne peut le poser avant d'avoir lu la dernière ligne.

    J'ai imaginé tous les scénarii possibles, mais je me suis super ramassée à chaque fois, car l'imagination de Nicolas est ... waouh ! je ne trouve pas de mots assez forts pour la définir. Quel talent ! je suis scotchée tout particulièrement par l'enchainement choisi pour le chapitre concernant Fabien, avec cette alternance entre les événements, avec donc d'un coté Fabien et de l'autre le couple Adam/ Colombe jusqu'à ce que les 2 histoires se télescopent.

    Si ce chapitre est celui qui m'a plus plus remuée, tout le reste de cette aventure suscite quand même beaucoup d'autres émotions.  Des révélations et des rebondissements inattendus, nous font parfois changer notre fusil d'épaule. Plus particulièrement à cause de Violette. Compassion, colère, pitié...

    Et chemin faisant , la raison principale de ce défi en quelque sorte , dans lequel est embarqué Adam , devient plus claire et tellement logique.

    Pardonner aux autres, et se pardonner soi même et loin d’être aussi simple que l'on peut le penser car il ne s'agit pas de se contenter de prononcer ses mots , il faut les ressentir au plus profond de son âme.

    La vie vaut  la peine d'être vécue, (oui c'est d'un des messages adressés à nos protagonistes )   mais à quoi bon si ce n'est pour la partager avec personne ?  Et l'auteur d'aborder le douloureux thème sur la solitude, c'est un drame de la vie quotidienne que nous dépeint Nicolas Carteron, toute cette tristesse, ce désintérêt des uns pour les autres, ou plutôt se repli sur soi même et ses propres préoccupations, au point que chacun est seul,  même au milieu d'une foule immense. et cet autre débat sur le destin, sommes nous maitres de nos destinées ?

    J'ai donc suivi Adam dans sa quête et suis tombée de surprise en surprise, en découvrant au fil des pages le passé d' Adam intimement lié avec certains personnages,me suis demandé  comment donc pourrait évoluer la relation Adam/Violette.Et je dois avouer que je m'étais imaginé une bien autre histoire, je retrouve ici le coté suspens qui m'avait scotchée Elle était si jolie, et qui manque un peu dans Quand ta lettre est arrivée.

    je ne m’étendrais pas davantage car je risque de trop en dire et mon but est de garder une grand part de mystère pour inciter à cette lecture et  découvrir  la belle plume de Nicolas Carteron

    Un autre coup de cœur pour moi, pour cette aventure fantastiquement construite, style fluide et poétique . Une manière innovante de nous entrainer dans le passé d' Adam et vivre sa souffrance et d'en découvrir les raisons .

    Nicolas  nous tient en haleine jusqu’à la dernière page, avec 2 personnages principaux attachants et émouvants.Si vous n'avez pas encore découvert cet auteur  lancez vous vite. 

    Quant à moi il ne reste plus qu'à découvrir Se souvenir des beaux lendemains , en attendant le dernier roman sur lequel travaille le jeune auteur auquel on je ne peux lui souhaiter ,encore une fois , que tout le succès qu'il mérite

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "certains navires restent coincées en pleine tempête et ils deviennent des plumitifs des écrivains en perdition, à la dérive"

     

    " Violette savoure, la vie est la plus belle des œuvres d'art quand on peut la partager "

     

    "une gare, un point de départ, ou un point d'arrivée, des milliers de gens s'y croisent, personne ne se connait et chacun se laisse porter par le chemin qui lui est destiné"

     

    " la jeune femme réalise qu'elle a failli commettre l’irréparable Sa mère  lui avait pourtant inculqué l'importance de profiter de chaque moment d'existence " même dans la tristesse  il y a du beau" disait elle

     

    "A cet instant il comprend que la vie ne tient qu'à un fil, un pot de fleurs tombe d'un immeuble et peut provoquer le drame"

     

    "- Est ce que tu crois au destin ? (..)

    - je ne sais pas trop, en fait D'un coté, je me dis que chacun de nos choix influe sur nos vies mais d'un autre cote, tu sais ce qu'on dit choisir c'est renoncer, alors je n'en sais rien Soit nous pouvons jouer sur le cours des évènement soit non Rt dans ce dernier cas, çà voudrait dire que tout est écrit"

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Résumé

    Juan Martin Guevara est le petit frère du Che, de 15 ans son cadet. Apprenant sa mort dans le maquis bolivien en lisant le journal, Juan Martin, ses frères et sœurs forment en silence un accord tacite : celui de ne jamais dévoiler leurs souvenirs, de ne jamais évoquer ce frère qu’au sein du clan Guevara.

    Pendant près de cinquante ans, Juan Martin a gardé le silence même si l’ombre fraternelle le suit fidèlement à Buenos Aires, où il vit, et à La Havane où il séjourne régulièrement depuis 1959. Difficile en effet d’éviter l’image de l’icône révolutionnaire dans les rues des deux capitales et du monde entier.

    Est-ce le sentiment du temps qui presse ? Juan Martin a décidé qu’il était de son devoir de « partager ce qu’il sait de son frère ». S’il ne raconte pas, lui, les anecdotes que personne n’a jamais ni lues ni entendues, qui le fera à sa place ? Même les enfants du Che, avec lesquels il a tissé des liens serrés, n’ont pas connu leur père dans sa jeunesse.

    C’est ce Che intime dont l’histoire n’a jamais été racontée que Juan Martin nous livre ici. Il fait revivre ce frère aîné attentif et protecteur, complice prompt aux canulars, à l’humour noir et aux escapades. En le découvrant dans son nouveau rôle de chef à Cuba, en 1959, Juan Martin, qui restera 2 mois auprès de lui dans ce moment crucial, se souvient de l’aventurier idéaliste qu’il a adulé, vagabond au pied levé, frénétique courant d’air en quête d’épopée.

    Juan Martin raconte aussi les relations du Che avec ses parents, excentriques, érudits et bohèmes, ses frères et sœurs qui, chacun à leur manière, ont participé à l’éveil politique du Comandante.

    Détenteur d’un legs spirituel, Juan Martin Guevara témoigne pour la jeune génération afin qu’elle ne connaisse pas seulement son visage mais aussi ses valeurs et qu’elle trouve de l’inspiration dans l’épopée du révolutionnaire : « Le personnage du Che continue de se vendre dans le monde entier. La question de fond est de comprendre pourquoi. Pourquoi continue-t-il d’exercer cette fascination, d’avoir une telle présence? Ils ont essayé de le nier, de le tuer. Pourtant, il réapparaît sans cesse. Il est immortel. »

    Formats disponibles

     

    Format  GF cartonné

    ISBN  9782702159248

    Prix  18,00 € (EUR)

     

     

     

    Encore une fois chroniquer ce genre de livre reste toujours un exercice difficile , je remercie les Editions  Calmann- Levy qui une fois de plus m'ont permis de faire une lecture  passionnante, je dois dire que je ne m'y serais pas lancée spontanément

    je ne suis pas vraiment friande des autobiographies, ni biblio de personnages publics, mais  Che Guevara est un personnage qui n'a laissé personne indifférent, et j'étais très intéressée de découvrir le regard de son frère, découvrir les implications qu'ont pu avoir les engagements de ce personnage sur toute sa famille.

    J'ai, grâce à cette lecture découvert, le frère, l'enfant , le père . Un homme ordinaire pétri de valeurs morales inculquées par ses parents. Comme quoi l'histoire familiale, l’éducation, les convictions, le choix du libre arbitre modèlent une âme, enfin du moins c'est ce que je crois intimement.

     Juan Martin évoque avec pudeur toute une tranche de vie, à la fois la sienne et celle de ses parents remontant ainsi jusqu’à ses arrières grands parents, issus de familles socialement plutôt bourgeoises. Il évoque parfois avec beaucoup d'humour une famille de toqués, comme il le dit lui même.

    Beaucoup d'émotions dans tous ces instants partagés, transparait au fil des pages, beaucoup d'amour , entre tous les membres de la famille et d'admiration pour Ernesto , qu'il faut partager avec le monde entier.

    C'est donc au travers de souvenirs familiaux, en parlant de sa famille, que  en venons à comprendre concrètement comment ce frère est devenu El commandante 

    C'est un Che méconnu que veut nous faire découvrir l'auteur à travers  Mon frère le Che : un grand frère protecteur, un ado rebelle, espiègle, audacieux. Une belle histoire d'amour fraternel et un superbe hommage rendu à l'homme en dehors de l' homme public Mais c'est aussi l'amour d'une mère, ses peurs, ses joies, son propre engagement, ses propres pensées ,de celles qui d'une certaine manière ont  modelé celles de son fils "préféré " comme le dit Juan Martin et ce sans jalousie aucune.

    Nous suivons le  cheminement de pensée , de celui que le monde entier a dressé sur un piédestal, l'objectif  du frère est de nous  nous permettre de découvrir  d'autres aspects de cet homme capable d'aller jusqu'au bout de ses convictions au péril de sa vie.Aujourd’hui le frère  espère que d'autre hommes ou femmes prendront la relève et l'on se persuade aussi à travers ses lignes c'est surement ce qu Le Che lui même aurait souhaité , du moins c'est ce que ce frère lui même engagé veut nous faire passer comme message, il le dit clairement..

    On ne peut pas à la lecture de cet ouvrage , laisser de coté tout le contexte politique de l'époque, cette bataille rangée entre communistes et capitalistes et les sanctions sur les personnes engagées dites "subversives". Juan Martin nous raconte les actes de répressions commises par la Junte en Argentine ( dont ses huit années de prison) dont lui et les membres de sa famille firent l'objet.

    C'est un livre fort et particulièrement émouvant car il raconte un frère tout simplement et je n'en apprécie que plus le titre Mon frère le Che , un titre empreint de pudeur bien plus approprié que celui qui aurait pu être mon frère ce héros et pas que l'icône de la révolution cubaine. Cependant on peut se demander si ce roman est le reflet de la réalité , ou une image déformée par les liens familiaux qui les unissent, et de ce fait manquant d'objectivité , ses références à Cuba , d'un "Cuba libre " sont un peu gênantes quand on connait la politique  que fût celle de Fidel Castro !

    Toutefois c'est un énorme coup de cœur pour cette bibliographie dans la quelle on trouve beaucoup d'extraits de correspondance qui confirment que Juan Martin , n'a pas voulu transcender un frère mais offrir un regard de cet homme à travers sa vie de famille.

    Mais je pense que ce roman risque de provoquer quelques polémiques entre  les pro et anti-guévaristes et castrites ( bientôt bientôt quand il sera traduit dans d'autres langues, uniquement en Français pour l'instant)  , puisque l'auteur présente toutefois le héros romantique aux nobles idéologies , en occultant sa participation aux jugements révolutionnaires  ou tout au moins les évoquant à peine, comme une partie de dommages collatéraux , de crimes de guerre comme il se dit souvent .Cette facette de ce personnage , le  "guérillero" que certains , d’après ce que j'en lu ( et oui ce livre m'a poussé à me documenter , à avoir envie d'en savoir davantage) qualifient aujourd’hui de terroriste, n'est pas du tout évoqué par le frère au contraire celui si nous raconte un un homme qui pansait les prisonniers de guerre  avant de les libérer, mais qui disait aussi !

    " l'action était parfois le seul remède contre l'injustice"

    Je me demande pourquoi cependant , le reste de sa famille ,son frère,sa sœur se refusent de parler du Che 

    Toutefois cette lecture est particulièrement intéressante et passionnante et l'on se laisse porter nous aussi par de si beaux idéaux et l'on se berce d'espoir. 

    Lu en e-book, du coup je n'ai pas pu bien apprécier comme il se doit  toutes les  photos de famille en fin de livre.

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "sur la crête du ravin, je suis abordé par un guide Il ignore mon identité et je  ne tiens pas à la révéler Il me réclame de l'argent pour l'accompagner sur le lieu de la capture du Che, premier signe que la mort de mon frère s'est transformée en commerce Je suis indignée Le Che représente précisément le contraire du profit crapuleux"

     

    " Le Che aurait détesté le statut d'idole"

     

    "presque 50 ans après sa mort , mon frère est plus que jamais présent dans la mémoire collective"

     

    "Ernesto luttait pour la libération du continent américain et il y a des types qui exploitent son image pour se faire de l'argent"

     

    "ils sont extrêmement exigeants quant à l'effort Pour nous tout est clair, limpide Nous savons exactement ce qu'ils attendent de nous"

     

    "Ernesto en tira une leçon : l'action était parfois le seul remède contre l'injustice"

     

    " L'uniforme ? très peu pour lui Il détestait le protocole dont mes parents disaient en riant qu'il n'en connaissait même pas le nom"

     

    "on sentait la transformation, les préoccupations humanistes Il constatait l'exploitation des faibles par les puissants: il devenait communiste."

     

    " Au risque de paraitre ridicule, avait il déclaré un jour, j'affirme que le vrai révolutionnaire est avant tout guidé par de grands sentiments d'amour "

     

    "Cuba allait prendre mon père en charge en remerciement de lui avoir sacrifié son fils"

     

    "dans les écoles  Cubaine, on enseigne les exploits du Che, on parle de lui comme d'un héros de la patrie, mais sa pensée n'est pas étudiée"

     

    "Le Che était mon frère avant d'être un héros auréolé de gloire Je craignais d'exploiter sa mémoire comme d'autres l'ont fait"

     

    "on ne peut pas lutter  contre le crocodile avec de simple mots"

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Deux époques, deux destins de femmes.Jennifer vit dans une cage dorée sur la Riviera pendant les années 1960. Depuis son accident de voiture, elle a perdu la mémoire... jusqu'au jour où cette femme mariée redécouvre les lettres de son amant.

    Quarante ans plus tard, Ellie retrouve cette correspondance amoureuse. Au fil de son enquête, la jeune femme va reconsidérer sa conception de l'amour et surtout son histoire avec un homme marié.

    La dernière lettre changera leur vie à jamais

     

    Jojo Moyes m'avait émue aux larmes avec Avant toi, c'est pourquoi j'ai laissé en stand-by ses livres  dans ma PAL

    Oui je sais , c'est un peu bizarre, mais quand je sors d'un livre fort j'ai 2 craintes, d'abord que le suivant me déçoive, ou qu'au contraire  il me remettre le cerveau en état de guimauve complète et me chamboule trop à nouveau, alors je fais un break Bon il a été long le break, de plus  c'est pas ce livre ci que j'avais prévu de lire dans la foulée , mais Jamais deux sans toi

    Oui mais çà c'était avant.. avant  que naisse notre trio de lecture communes avec Patpette et Gaouelette.

    Donc  voici incidemment le choix de cette dernière , pour ce coup ci

    Le résumé était intéressant et j'ai deja lu plusieurs romans dont le thème est une lettre égarée qui nous raconte une belle histoire avec des implications sur la personne qui l'a trouvée (pas nouveau direz vous comme thème)

    Ici les amours adultérines , dont une très passionnelle , de 2 femmes à 40 ans d'intervalle  J'ai d'abord  trouvé un peu curieux qu'une journaliste découvre la dernière lettre de son amant dans des archives de son journal , pour tout comprendre il faudra aller tout au bout de cette lecture.

    Ellie la jeune journaliste  doit pondre un article en faisant un parallèle sur un sujet quelconque entre aujourd’hui et le passé, pour ce elle se servira d'archives du journal.

    J'ai eu beaucoup de mal à suivre cette aventure, dès la découverte de la lettre (magnifique  et émouvante  au demeurant ) nous basculons dans la vie de Jenifer, passé, présent, présent ,passé  il n'y avait pas de transition claire entre les évènements vécus avant l'accident et l'après, avec la perte de mémoire et l'oubli complet de son aventure amoureuse avec son amant

    Que dire des lettres, cartes, e-mail présentées en début de chaque chapitre?  D'abord je n'ai pas compris s'il fallait les rattacher à la correspondance d' Ellie et de son amant, ou à Jenifer. Puis j'ai compris que cela n'a n'avait aucun lien avec nos personnages Pour moi, aucun intérêt jusqu'à ce que je lise la postface de l'auteur et qu'en fin de lecture je comprenne ou elle voulait en venir. Cependant, je persiste à penser que leur intérêt est discutable et ne font qu'embrouiller l'esprit du lecteur, en tout cas le mien l'était deja assez.

    Une fois que nous sommes plongés dans la romance de Jennifer , très romantique et très belle, de cet amour passionnel ,le rêve de chaque femme, enfin je pense, oui une fois qu'on parvient à se situer dans le fil des événements, tout va beaucoup mieux et je reconnais mettre laissée prendre par cette belle aventure 

    J'ai été happée par cette histoire d'amour improbable, dramatique , bien qu'il m’ait fallu pas mal de temps quand même, pour oublier sa construction et me passionner  par l'enchainement des évènements de cette histoire d'amour, Oui je voulais  connaitre le happy-end, tout moins espérais-je que tout se termine ainsi, et j'ai donc tremblée pour notre héroïne Jenifer et j'étais là, le souffle court , suspendue aux lèvres (si on peut dire ) de Jojo Moyes, tout au long de la cascade d'évènements que l'auteure nous fait partager.

      Au fil des pages je crois que j'ai détesté le mari (oui c'est vrai c'est moche, on devrait avoir pitié de la personne dupée dans de ce genre d'histoire)  parce que après tout, après tout, il avait beau offrir à sa femme tout ce qu'une femme peut désirer, oui mais... son comportement humiliant ne joue pas en sa faveur, et je n'ai vu qu'en Jenifer qu'un faire valoir.

    Jojo Moyes nous offre une petite étude des mœurs et conventions sociales d'une certaine époque (nous sommes dans les années soixante), la place de la femme, son positionnement attendu dans la société et les réactions humaines face à celle qui faillirait (les comportements d'Yvonne  la soit disant meilleure amie , m'a beaucoup choqué)

    L'intrigue est donc  addictive, car bien sur après la lecture de la dernière lettre de son amant , la question que l'on se pose c'est Jenifer a-t-elle enfin fait un choix, a-t-elle rejoint Anthony ou choisi la respectabilité et une vie confortable, auprès d'un mari qu'elle n'aime , et encore on peut se poser la question, l'a-t-elle un jour aimé?

    Et l'auteur de nous faire nous interroger , comment peut on vivre dans le mensonge permanent, jouer la comédie, coucher avec son mari ou sa femme  comme si de rien n'était, aimer un autre homme et ne pas envisager de vivre avec lui ?

    Sujet on ne peu plus d'actualité, ce type de relations existe depuis la nuit des temps, de la situation acceptée, connue ou niée au fond de soi , de l'homme ou la femme qui se complaisent dans la polygamie en quelque sorte , ou de ceux qui tombent amoureux mais qui ne parviennent pas à quitter leur  conjoint pour toujours 1001 raisons toujours valables. il nous faudra aussi ici beaucoup de temps pour comprendre les choix de Jenifer (et quelque part celui de John) . On pourrait même un instant la trouver cruelle. Parce qu'il faut se mettre à la place de celui ou celle qui attend , qui espère qu'un jour sur une promesse faite, il pourra construire une vie a 2 aux yeux de tous et pas uniquement faites d’instants volés , cachés.

    Au fil des pages on en oublierait Ellie et sa propre histoire, et au moment ou on s'y attend le moins l'auteure nous  la rappelle à notre bon souvenir en mêlant enfin les deux intrigues. Il faut dire que son histoire passe un peu en deuxième plan,étouffée par celle de Jenifer/Anthony, beaucoup plus flamboyante.

    Si j'ai compati pour le couple Jenifer/Anthony, je dois avouer que pendant un assez bon moment Ellie m'a très sérieusement agacée. Puis virement de barre toute, j'ai eu assez pitié d'elle mais comme son amie Nicki , j'ai eu très envie de la secouer un peu,beaucoup

    Plus nous avançons,  plus l'auteur  sème  le doute sur l'issue de la relation Jenifer/Anthony, on ne peut pas en dire autant sur celle de Ellie/ John avec l'entrée en scène de nouveaux personnages, c'est assez téléphoné je dois dire. Cependant Jojo Moyes parvient quand même à nous surprendre avec tous rebondissements et ses révélations.

    En conclusion, je dirais que j'ai eu assez de mal au début a suivre cette aventure, la transition entre l'après et l'avant accident de Jenifer, n'est pas suffisamment franche et nuit à la compréhension de l'histoire, jusqu’à ce que l'on s'y habitue.

    Magnifique histoire d'amour émouvante , pleine de rebondissements qui finalement nous tiennent en haleine, dans un contexte social différent du notre Toutefois elle donne à penser que malgré tout certaines choses ne changent pas et suscitent encore les même interrogations.

    Cependant, je n'ai pas ressenti d'émotions aussi fortes que dans la lecture  d' Avant toi qui reste donc à ce jour en tête de liste de mes coups de cœur. Si la plume de l'auteure est toujours aussi belle, sa manière de raconter l'histoire ici m'a dérangé c'est pourquoi je ne mettrais pas la note maximum.

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "- (...) Vous ne pouvez pas forcer quelqu'un a vous aimer peut importe à quel point vous le désirez parfois, malheureusement les choses ne passent pas comme on veut quand on veut"

     

    " la tête entre les mains elle se met a pleure Pour Boot, pour Jenifer, pour les occasions qu'on rate et les vies qu'on sabote"

     

     

    "- J'ai peur de ce que je ressens pour toi Çà me fait peur d'aimer quelqu’un a ce point"

     

    "- (...) je me croyais heureuse J'étais satisfaite de ma vie Et tu es arrivé, et plus rien... plus rien n'a de sens Toutes ces choses que j'avais prévue- les maisons, les enfants, les vacances- je n'en veux plus"

     

    © J. Moyes

     

     

     

     

     

     

     


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