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    Je me souviens très bien de cet instant. Nous étions face à la mer.
    L'horizon scintillait. C'est là qu'Anna m'a demandé :

    "Si j'avais commis le pire,
    m'aimerais-tu malgré tout ? "

    Vous auriez répondu quoi, vous ?
    Anna était la femme de ma vie. Nous devions nous marier dans trois semaines. Bien sûr que je l'aimerais quoi qu'elle ait pu faire.
    Du moins, c'est ce que je croyais, mais elle a fouillé dans son sac d'une main fébrile, et m'a tendu une photo.
    – C'est moi qui ai fait ça.
    Abasourdi, j'ai contemplé son secret et j'ai su que nos vies venaient de basculer pour toujours.
    Sous le choc, je me suis levé et je suis parti sans un mot.
    Lorsque je suis revenu, il était trop tard : Anna avait disparu.
    Et depuis, je la cherche.

     

     

     

    Ah que dire  de ce dernier Musso ? Outre qu’il m'a réconcilié avec l'auteur après la grosse déception avec L'instant présent ?

     Dans cette intrigue on retrouve  toutes les ficelles et les ingrédients cher à notre auteur. Et après avoir cru un temps que l'action se passerait essentiellement en France , malgré le titre, j'ai très vite été happée par  l'ambiance frénétique et survoltée que tous les fans connaissent désormais et en moins de temps qu'il ne  faut pour le dire, catapultés  avec Raphaël en chasse du Ghost d' Anna là bas , tout la bas en cette ville , on le présume , (tellement souvent toile de fond de tous ses romans )  chère à Guillaume Musso , pour ne pas la citer , New York.

    Donc une histoire mené tambour battant avec comme d'habitude une résolution de l’enquête en quelques jours à peine, et oui nos héros sont des supermen et ce n'est pas ,  je le concède  vraiment crédible

    Mais on s'en fiche, parce que le style Musso particulièrement addictif et les évènements s’enchainant d'une manière si logique, les portes cèdent et les éléments s'imbriquent avec justesse, si vite que l'on n'a même pas le temps de se poser des questions.

    Enfin quelques unes quand même, et la toute première , c'est clair, c'est de quelle monstruosité c'est rendue coupable Anna au point de choquer  Raphaël lui qui ne faisait que prétendre qu'il l'aimerait quoiqu'il en soit ? Mouais c'est bien pour çà qu’il a tourné les talons sans vouloir en savoir davantage.

    Oui,  oui il faut le dire , on trouve beaucoup incohérences , enfin incohérences du genre pas vraiment crédibles comme comportements Mais je ne peux pas vraiment trop développer sans spoiler Mais malgré tout je me suis laissée drôlement transportée par cette histoire

    Peut être parce que les personnages avec toutes leurs blessures sécrètes, sont charismatiques et attachants. Comment ne pas craquer sur un papa aussi aimant avec son petit bonhomme de Théo ?

    Que dire sur Anna notre présumée coupable ? Nous la suivrons pas à pas avec des petits flash-back dans son douloureux passé, et découvrirons  qu'elle est probablement plus victime que bourreau, responsable malgré elle d'une série d'évènements en chaine.  Une Anna en ombre chinoise si difficile à apprehender , que note duo Raphaël/ Marc va devoir enquêter sur la fille de Brooklyn , une jeune fille de  14 ans .

    " Nos secrets nous définissent Ils déterminent une partie de notre identité, de notre histoire, de notre mystère"

    Dans ce roman l'auteur aborde avec justesse le douloureux thème de choc post traumatique, de mécanismes de défense , de résilience et d'impact irréversible sur les victimes et leurs entourage. Comment vivre avec sa culpabilité alors que malgré tout l'on n'est pas vraiment coupable ?

    Nous vivons cette aventure à travers le regard de plusieurs des protagonistes , partageant ici leurs sentiments et points de vue, découvrant leurs émotions et leurs personnalités ainsi que leur propre histoire.

    Raphaél, Marc ( ancien flic  et nounou à ses heures du petit  Théo ) et d'autres encore vont nous faire partager  cette course effrénée  afin de découvrir qui est  Anna/Claire et toutes les explications sur cette fameuse photo.

    Quand à Anna , elle nous contera elle même son aventure tout en fin d'intrigue. Il n'y a guère d'interactions  directes avec son personnage.

    Une chose est sure c'est que je dois dire merci merci pour un résumé aussi succinct parce que vraiment tout n'est que découvertes et quand on pense que la boucle est bouclée et bien non là encore sur les dernières pages l'auteur nous surprend encore.

    Oui bien sur au fur et à mesure, les pièces du puzzle se mettent en place et nous devinons l'issue de cette intrigue, mais l'auteur sait nous tenir en haleine et nous faire avancer pas à pas. C'est le but attendu non ?

    Donc petit voyage en France, puis direction  New York en pleine campagne électorale et si vous ne saisissez pas toutes les subtilités du fonctionnements  des candidatures dans la course à la Maison Blanche,  ce n'est pas bien grave , comme en France , il vaut meiux taire  certains secrets.

    Donc en conclusion une fois encore un roman à 100 à l'heure, avec une intrigue cette fois ci qui tient la route,  un vrai travail d'investigation d'un romancier et d'un ancien flic, à la recherche d'un  passé qui  leur permettra de retrouver la fille de Brooklyn disparue (disparition volontaire ou enlèvement ? à vous de le découvrir).

    Des personnages charismatiques, attachants, une histoire douloureuse et émouvante, et même  une petite larme à la lecture du carnet de Louise.

     

     

     

     

     

     

     Avec Gaoulette, Pat, Hamy

     

    Extraits citations

     

    " Mais à quoi sert la liberté si elle ne vous permet pas de vivre vos rêves ?"

     

    " Rien ne nous remue plus les tripes que le souvenir des occasions manquées et le  parfum du bonheur qu'on a laissé filer"

     

    Avoir un enfant signifie que son avenir devient plus important que votre passé Avoir un enfant c'est être certain que le passé ne triomphera plus jamais sur l'avenir"

     

    " Ce que l'homme appelle vérité, c'est toujours sa vérité, c'est à dire l'aspect sous lequel les choses lui apparaissent"  ©Protarogas

     

    " Les livres ont une singularité qui confine à la magie : ils sont un passeport pour l'ailleurs, une grande évasion Ils peuvent servir de viatique pour affronter les épreuves de la vie

    "Le seul lieu au monde où deux étrangers peuvent se rencontrer de façon intime"

    ©P Auster"

     

    © G. Musso

     

     

     

     

     

     


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    Ania, qui n’a guère vu son père Gabriel ces dernières années, apprend par sa nouvelle femme qu’il vient de se suicider. Cette mort volontaire semble faire suite au scandale qui a éclaboussé ce journaliste et intellectuel de gauche quand il a publiquement pris la défense de deux jeunes « Français » qui ont massacré un Comorien sans-papiers. Comment les haines ont-elles pu en arriver là ? Dans le village où il doit être enterré, l’ambiance est délétère, chacun prenant parti pour ou contre Gabriel. Que s’est-il passé pour que ce père en vienne à rétrécir ses vues au point de tremper dans une affaire aussi sordide et de devenir un paria ? En auscultant une France sous tension et au bord de l’explosion, Pascale Kramer nous offre un puissant roman sur le basculement politique et le repli sur soi, qu’elle met en scène de manière intime et collective

     

     

     

    Un titre et un résumé prometteurs.  C'est  ce qui m'a fait accepter ce livre dans le cadre de Masse critique et je remercie les éditions  Flammarion pour l'envoi J'avais surement de ce fait, des le départ beaucoup d'attentes D’où certainement ma déception.

    Oui je vais le dire dès à présent:  le titre et le résumé sont pour moi assez trompeurs. Je m'attendais à une analyse de la société actuelle beaucoup plus poussée, j'espérais un examen minutieux de la relation père/fille, quelque chose qui ressemblerait davantage à une autopsie que ce que nous offre Pascale Kramer.

    Parce que, bien que l'auteur nous présente quelques explications et voire plutôt quelques pistes, les raisons profondes de cette distance  et ce brusque retour ne sont que très superficiellement abordées et découvertes qu'au cours des discussions avec Clara la belle mère.

    Pourtant le thème est puissant, si quotidien et tragiquement douloureux touchant tout le monde. Des non-dits envenimant des relations fragiles , des raisons aisément identifiables comme ici le décès de la mère. Des pistes exploitables et si légèrement traitées.

    Ania semble si indifférente à tout ce qui  l'entoure que je me suis presque demandé, si l'allusion à ses difficultés d'apprentissage ne cachait quelque chose d'autre, mais non le sujet n'a pas été développé, hormis Théo le petit fils malentendant, ce roman ne traite pas d'autre handicap, au plutôt si , de celui de communiquer. Théo n'entend pas littéralement mais ceux sont les autres qui ont du mal à s'entendre.

    Donc plus on avance moins on en sait, en quelque sorte, car de  l'homme que fut Gabriel nous n'en découvrirons guère, un journaliste gauchiste  passionné, qui va ruiner sa carrière et sa vie pour avoir défendu des meurtriers , oui mais encore ? Un père malheureux d'avoir perdu sa fille et si peu connu son petit fils ? Un homme de conviction qui pour autant se suicide ?  mais pourquoi ? Que de questions sans réponses.

    Que dire sur l'analyse sociétale à partir du positionnement de Gabriel ?  Des répercussions ? De la xénophobie, de la France sous tension au bord de l'explosion ?

    j'ai beau chercher je ne trouve rien  à dire si se n'est que  thème est effleuré tout simplement.

    Je vais peut être vous donner à penser que ce  je n'ai rien aimé dans ce livre  et bien ce n'est pas le cas. La plume de l'auteure est belle même si son style est un peu particulier, puisque dialogues et récits sont très étroitement mêlés Le coté réaliste de l'histoire n'en est que bien rendu, c'est froid, triste comme tout ce qui touche au deuil peut l’être.

    Que dire des personnages ? Et bien il est très difficile pour moi d'éprouver de l'empathie pour Gabriel et Ania. Clara est perturbante par son coté  je maitrise tout y compris ses émotions. C'est le petit Théo qui m'a le plus touché ,un gamin dont le rêve semblait être de connaitre son grand père

    Que dire du final déconcertant ? Il manque des pages c'est pas possible.

    Je conclurais donc en disant que je ressors avec  un sentiment de manque et de questions restées sans  réponses que j'ai déjà  abordées mais il m'en reste encore une : que vient faire la disparition du Degas dans cette histoire ?

    Oui ce roman était assez curieux avec de nombreux passages descriptifs autour du défunt certaines d'un intérêt discutable ( je pense à l histoire des chaussettes)  et  d'autres traduisant bien l'ambiance de deuil et  je n 'ai pas vraiment bien compris, ce que l'auteur souhaitait vraiment démontrer.

     

     

    Extraits citations

     

    " Ania découvrait l'intimité d'un père dont elle n'avait connu finalement que les postures, c'était à la fois indolore et embarrassant"

     

    "la haine prenait par ici avec une fureur jubilatoire d'incendie Ania restait au bord des siennes "

     

    " qui donc tous ces gens avaient il admiré en Gabriel de si différent de l'homme qu'ils trouvaient détestable aujourd’hui"

     

    " s'était inutile de s'éprouver encore à discuter sans se comprendre, de toute façon rein ne pourrait être effacé ni les peines ni l’attachement  malgré tout durant ces années ou chacun avait fait ce qu'il pouvait"

     

    "C'était si déroutant de  le voir devenir quelqu'un, quelqu'un dont elle ne aurait pas tout.

     

    ©P. Kramer

     

     

     

     


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    Lisa Hernest, psychiatre reconnue et spécialisée dans les cas complexes, est appelée à l’institut Saint-Vincent en périphérie de Paris. Elle va rencontrer sa nouvelle patiente : Judy Desforêt, internée pour paranoïa et hallucinations, enceinte de cinq mois et qui refuse de s’alimenter. Dès leur première entrevue, la jeune femme qui se dresse face à elle fait preuve d’une lucidité et d’un discernement hors pair. Et plus Lisa apprend à la connaître, plus leurs échanges viennent ébranler ses propres convictions professionnelles et personnelles. Entretien après entretien, Judy lui livre en effet une curieuse histoire, mêlant sa quête des racines familiales en Angleterre et la présence invisible d’un certain Alwyn, cet homme qui la suit comme son ombre depuis toujours.

     

     

     

     

    J'ai été tout de suite tentée par le résumé,tout particulièrement parce que j’aime ce genre de lecture, avec l'aspect psychologique, le travail de réflexion , le doute et enfin  les réponses.      

    Et de fait c'est la raison pour laquelle j'ai sollicité ce livre chez Net Galley et je remercie les éditions Hachette pour m'avoir permis de lire   

     Entre  réalité et délires quelle sera donc la vérité ?

     C'est ce que l'auteure va nous faire découvrir au fil des pages, mais y aura-t-il une seule vérité ?

    Tout donne à penser bien sur que l'aspect psychologique , la pathologie psychiatrique , va être le volet le plus important de cette histoire, et que nous oscillerons entre  doute et  convictions rationnelles pour autant que nous soyons assez cartésiens.

    Passé l'âge de l'ami imaginaire,  si les signes persistent il faut faire consulter un psychiatre c'est clair et tout est envisageable comme pathologie, bien que je ne sois particulièrement compétente dans ce domaine.

    Et bien je dois avouer que je n'en ai pas appris davantage ici, et c'est dommage

    "L'une est la seule à le voir. L'autre est la seule à la croire"

    Tout laisse donc supposer que notre très célèbre psychiatre  Lisa, la superwoman des cas désespérés va se heurter à ses propres convictions et nous avec .

    Et bien, et bien , que puis je en dire, sans ne rien dévoiler de l'intrigue?  C'est compliqué, je ne peux que dire que  ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais

    Nous suivons ici l'histoire de deux femmes, chacune dans son propre univers, Lisa et ses problématiques de couple  et Judy qui va nous raconter toute son aventure.

    Pour tout dire je me suis trouvée assez déçue des relations entre les deux  protagonistes , hormis les premiers chapitres, Melissa Bellevigne ne met pas beaucoup l'accent sur les interactions entre la patiente et son médecin. C'est très dommage. De plus j'aurais pensé que Lisa très attachée à ce cas se serait investie davantage, aurait tenté de vérifier les dires  de Judy, aurait mené sa propre enquête

    Parce que finalement le verdict est plutôt thérapeutique, froid et glacial , mais bien sur si plausible. Pour autant rien ne vient étayer ce diagnostic et il manque un peu de débat dans cette aventure

    Quand au coté fantastique ( ou délires ) de cette histoire , c'est assez habilement mené, un peu trop superficiellement  à mon sens mais , mais juste ce qu'il faut pour toucher un jeune public accro au surnaturel.

    Que dire du style  l'auteure ( une youtubeuse/bloggueuse plutôt connue, ben pour moi je découvre) ?

    Tout d'abord son roman est très addictif, une fois commencé, impossible de le poser avant la fin. Et comme le style est très accrocheur la lecture est aisée et c'est très vite lu.

    l'alternance des chapitres entre les protagonistes rend cette lecture rythmée , fluide, agréable.

    Passons aux personnages, ils sont intéressants , toutefois ils sont insuffisamment devellopés  à mon gout. L'auteure effleure des thèmes intéressants mais ne va pas jusqu'au bout. Lisa est une jeune femme passionnée par son travail , tellement que sa vie personnelle en est perturbée et bien sur (mais je spolierais si j'y faisais allusion ) avec sa blessure secrète .Quand à Judy que sait-on  vraiment d'elle , en dehors de sa relation avec Alwyn ? Oui que sait-on de ses émotions post traumatiques. Hormis la suite d’évènements qu'elle va raconter à Lisa ( de cette aventure incroyable (oui littéralement ) quand est-il d'elle aujourd’hui au plus profond d'elle même ? Quand est il de sa paranoïa ? Je me demande d'ailleurs si ma définition est la même que l'auteure . De ses hallucinations ?

    Que dire de la fin ?  Attendue ?  Brutale ? A suivre ?

    Et bien tout à la fois pour moi. L'auteure instille en quelques lignes une pointe de doute

    En conclusion je dirais que la lecture est très agréable, addictive, mais que ce ne n'est ce à quoi je m'attendais. Pour autant  le coté fantastique de l 'histoire (on pourrait encore en débattre mais je crains trop d'en dire plus qu'il ne faudrait, mais c'est un thème , encore une fois à mon goût pas assez travaillé )  est plutôt sympa et peut séduire de nombreuses jeunes lectrices ( je conseillerais  à chacun d'en faire sa propre opinion. Un bon moment de lecture plus léger que l'on pourrait le penser au vu du titre.

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "-crois en tes rêves, mais n’arrête pas de vivre ni même d'aimer en attendant"

     

    "- la peur ne produit jamais rien de bon, c'est comme la colère"

     

    "Je voulais qu'il disparaisse Je voulais être normale, que mes parents n'est pas

    honte de moi, qu'ils m'aiment"

     

    ©M. Bellevigne

     

     

     


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    Hanté par un passé douloureux, Lex Henderson part s'installer dans un petit village isolé, sur la côte australienne. Très vite, il tombe sous le charme de cet endroit sauvage, où les journées sont rythmées par le sac et le ressac de l'océan. Au loin, il aperçoit parfois des baleines. Majestueuses, elle le fascinent.
    Peu de temps après son arrivée, sa route croise celle de Callista, artiste passionnée, elle aussi blessée par la vie. Attirés l'un par l'autre, ils ont pourtant du mal à se comprendre et à laisser libre cours à leurs sentiments. Parviendront-ils à oublier leurs passés respectifs pour guérir et faire de nouveau confiance à la vie ?
    Dans la lignée de La Mémoire des embruns, ce roman en finesse est une véritable ode à la nature et à son admirable pouvoir de guérison.Afin d’échapper à des souvenirs douloureux, Lex Henderson part s’installer dans un petit village côtier, loin de tout. Les promenades sur la plage et la contemplation des richesses de la nature lui permettent de reprendre goût à la vie. Lui qui n’avait plus rien ressenti depuis si longtemps se voit renaître. Il fait alors la connaissance de Callista Bennett, artiste locale aux fêlures proches des siennes. Tous deux ont abandonné l’espoir de faire confiance, de trouver un jour l’amour, et, pourtant, il semble bien que cela soit à nouveau possible. Mais arriveront-ils à oublier leur passé pour guérir et laisser place à un futur plus clément ?

     

     

    En route  vers l' Australie , le pays des kangourous ( c'est ce que je me suis dis en  découvrant la toile de fond de cette histoire) Si ce n'est ,que des kangourous nous n'en croiserons pas. Par contre nous en apprendrons énormément sur les baleines . Et j'en suis restée assez surprise , les baleines (dans mes a priori)  c'est au large du Canada  que l'on les croise et bien que nenni, ma culture de la faune et la flore est vraiment déplorable. merci donc à l'auteure qui  m' a permis d'en apprendre davantage dans ce domaine. Il faut dire qu'elle est  vétérinaire et spécialiste de la faune et la flore de son pays

    Je comprend beaucoup mieux le passage sur le sauvetage de la baleine. Elle exploite très judicieusement ses connaissances Elle nous plonge dans un univers bien différent des plus fréquemment décrits en littérature. C'est d'ailleurs pour ce changement de paysage et de culture que j'ai choisi ce livre chez Net Galley et je remercie les éditions Escales pour m'avoir offert cette belle découverte.

    Les paysages sont particulièrement bien décrits d'une plume agréable et légère, oiseaux, animaux,  plantes,  arbustes de toute sorte , (toute cette faune et flore locale) ,  sont comme les peintures de Callista la toile de ce roman. Oui le décor est superbement bien planté. Le sauvetage de la baleine est particulièrement stressant et émouvant.  Vraiment c'est intense, on s'y croirait

    Mais quand est il du reste ?

    De cette histoire d'une reconstruction, grâce au  pouvoir de la nature et de l'amour ?

    De cette rencontre entre Lex et Callista ses deux personnages qui sont sensés se rencontrer et sauver l'un , l'autre ? Et qui ne se comprennent pas se taisant beaucoup de choses essentielles pour pouvoir construire à mon sens  une relation sur des bases stables et durables ?

    Comment peuvent ils alors s'aider l'un l'autre si tout n'est  que secrets entre eux et découvertes fortuites ?

    Quand est il de la maison des hautes falaises , de  la  fameuse maison des Wallace, de son passé, des blessures des uns et des autres ?

    Tout est dévoilé au fur et à mesure mais personnellement pas assez  exploité à mon sens Tout est traité en surface , enfin pour moi qui aurait aimé en savoir  davantage sur la personnalité de Jimmy le père et son avis sur la chasse baleinière, sur les blessures de Jordi, que je ne comprend pas.

    Comme je n'ai pas compris pas non plus Callista et Lex, j'ai du mal à suivre cette drôle de relation. Quoique comment le pourrais je ?  quand eux même ne savent pas non plus où ils en sont et ce même au terme du roman  ce qui donne une drôle de fin. Une suite peut être ?

    L'auteure effleure de nombreux sujets comme le travail de deuil, la destruction des couples qui face à des épreuves se brisent au lieu de se consolider, le travail de reconstruction, mais tout ce ci n'est pas abouti, c'est comme si l'auteure fonctionnait à l'envers, comme si ce n'était qu'une toile de fond pour nous faire partager sa passion pour la nature, avec ici les baleines en premier plan. J'ai quand même eu le sentiment qu'il avait une symbolique dans tout çà.

    De ce fait je sors avec un avis plutôt mitigé de cette lecture. J'ai passé un  bon moment dans ce petit village au bord de l'océan , avec des autochtones pas trop commodes et il faudra  à Lex, comme tout étranger dans n'importe quelle petite ville au monde , un moment avant de se faire accepter.Certains personnages donnaient vraiment envie qu'on les rencontre. Pour autant  mes sentiments envers Lex et Callista, n'ont fait que changer en cours de lecture, empathie, agacement.

    En conclusion je dirais que la lecture était plaisante, enrichissante, le style agréable, fluide, très descriptive mais que  quelque chose m'a manqué dans cette relation entre les protagonistes

    Toutefois je conseille de faire sa propre opinion,peut-être suis je un brin trop tatillonne. Et je reste quand même avec l'envie de lire La mémoire des embruns

     

     

     

     

     

     

     Extraits citations

     

    "il avait roulé vers le sud, pensant laisser le chaos derrière lui, alors qu'il l'emportait avec lui niché au plus profond de son être"

     

     

    "il fallait s'arranger pour effacer les erreurs des générations précédentes A  croire qu'ils portaient tous les problèmes du monde sur leurs épaules"

     

    "- parfois il est compliqué pour une mère de voir ses enfants souffri, sans  savoir comment les aider"

     

    "- la vie a la mauvaise habitude de vous débusquer où qu'on soit, Pas vrai ? On ne peut jamais se  cacher"

     

    "-prendre un nouveau départ c'est impossible, en fait non ?  (..) Ce a quoi je voudrais échapper est enfoui au fond de mon cœur."

     

    "on pouvait faire çà avec l'art: changer les règles, modifier l'horizon, embellir les couleurs Dommage que se ne soit pas si facile de faire pareil dans la vraie vie"

     

    "-on s'accroche tous à nos passions Surtout si elles appartiennent à notre passé

     Quand on perd quelque chose, les souvenirs c'est tout ce qui nous reste"

     

    " la vérité est toujours là sauf si on la perd  parfois de vue dans le brouillard de nos orages interne"

     

    " - tu as tout ce qui faut avait dit Jordi Du courage De la détermination Et de la force Avec les bons ingrédients on toujours une chance d’être heureux

     

     

     © K Viggers

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    En ce maussade lundi de printemps, le commissaire Guido Brunetti pensait n’avoir rien d’autre à faire que de lire des rapports, quand il reçoit soudain un appel fiévreux de la directrice d’une prestigieuse bibliothèque vénitienne. Plusieurs livres anciens et de grande valeur ont été endommagés, d’autres ont même disparu. Les employés soupçonnent un chercheur américain venu à plusieurs reprises consulter les livres, mais pour Brunetti, quelque chose ne colle pas.

     

    Prenant l’affaire en main, le commissaire commence par enquêter sur les visiteurs réguliers de la bibliothèque et en conclut que le voleur n’a pas pu agir seul. Mais quand l’un des suspects est retrouvé mort chez lui, l’affaire prend une tournure beaucoup plus sinistre. Brunetti se retrouve immergé dans le monde sombre et secret du marché noir de livres antiques. Avec l’aide de son équipe, Isperetto Vianello et la Signora Elettra, il plonge dans l’esprit d’un voleur de livres, jusqu’à remettre en question sa conception de l’innocence et de la culpabilité et à dévoiler la terrible vérité.

     

     

    Une belle découverte de cet auteure , à travers ce roman, bien que j'en ai entendu parler, l'occasion ne s'était pas encore présentée ( bien que j'ai dans ma PAL Deux veuves pour un testament que m'a prêté ma sœur)  . C'est donc chose faite avec ce premier roman pour moi, je remercie les Editions Calmann-Levy et NetGalley qui m'offrent  l’opportunité de faire de belles rencontres et promenades culturelles

    Si j'ai bien compris ce tome est le 23e opus des enquêtes du commissaire Brunetti.  Et cela pourrait être dérangeant pour la compréhension de l'histoire.

    Et bien absolument pas, malgré le fait que le contexte familial de  notre personnage principal soit fréquemment évoqué dans cette intrigue.  Je  ne me suis absolument pas du tout trouvée perdue. Cet opus peut se lire indépendamment des autres.

    L'auteure nous transporte dans un magnifique promenade à Venise toile de fond de ce polar. Je ne connais toujours pas cette ville et il serait peut être temps de s'y rendre avant qu'elle ne finisse pas prendre l'eau de toute part (Une chose est sure j’éviterais les bateaux de croisières, qui y accostent, persuadée comme l'auteure de son  l'impact néfaste pour les fondations de la ville, comment a-t-on pu  le cautionner ?)

    Outre l’enquête,  l'auteur nous fait part de inquiétude de la population Vénitienne ( tout au moins de certains ) sur le devenir de la cité des Doges , à travers les propos de nos protagonistes. Le tout sous la magnifique plume de l'auteur est clairement expliqué et rend l'histoire on ne peut plus réaliste dans un  contexte politico-social qui m'était totalement inconnu.

    Et amoureux des livres , ce roman est pour nous puisque nous plongeons avec délice dans une bibliothèque majestueuse, dans laquelle nous aimerions nous aussi consulter des livres anciens

    je me suis imprégnée des odeurs  et de toutes les sensations ressenties au contact des livres.

    Je me suis révoltée devant le vol et la destruction à des fins lucratives d'ouvrages à la valeur inestimable. Est ce juste que des collectionneurs puissent grâce au pouvoir de l'argent s'offrir des œuvres d' art juste pour leur valeur marchande et non pas ce qu'ils représentent ,  et ainsi priver les amoureux des livres et de la culture? N'est-ce pas finalement aussi horrible que les autodafés commis à travers l'histoire?

    L'auteure nous fait nous interroger, prendre parti, et son enquête  avance doucement. Comme c'est le premier roman que je lis de Donna Léon , je ne sais pas si le flegme de son inspecteur est récurent.

    Ici tout ce déroule "tranquille," ( comme on dit chez nous dans le midi) , nous découvrons la ville mais pas du coté touriste,  notre dottore prend le temps de profiter de la douce ambiance printanière et nous avec. Nous respirons, buvons, dinons ... nous sommes à Venise, j'entends le clapotis de l'eau contre les berges, les cris des gondoliers,le rire des touristes, je perçois les odeurs de mer et de cuisine locale.

    Donna Leon aime cette ville et elle nous le fait partager , ces descriptions sont justes, ses inquiétudes aussi. Elle nous fait découvrir l'impact des ans sur le fonctionnement de la communauté, nous rencontrons comtes, comtesses , toutes ces vieilles familles  d'aristocrates qui  y jouèrent (et certainement encore aujourd'hui  un rôle d'importance.

    Nous sommes donc , ne l'oublions pas , au milieu d'une enquête pour vol et dégradation de livres dans une très célèbre bibliothèque.  Les échanges d'opinion sur la valeur d'un livre en tant qu'objet ou simplement un texte est un des débats dans lequel nous entraine le commissaire Brunetti, mais un rebondissement relance  l'intrigue, un  meurtre , et la question se pose : tout le monde est-il vraiment ce qu'il parait ?  Oui il faut se méfier du piège des apparences

    Pour autant je ne me suis pas trouvée surprise, c'était très cohérent et logique. Mais le dénouement arrive assez  brusquement et c'est assez déconcertant, tout particulièrement la fin qui m'a laissée avec quelques interrogations tout de même.

    Toutefois en conclusion j'ai beaucoup apprécié cette lecture, ce genre  loin des polars américains qui vous laissent à bout de souffle. Ici c'est une approche plus humaine, moins sanglante ( donc si vous êtes à la recherche d'hémoglobine, passez votre chemin , vous en trouverez si peu).

    Un polar très riche culturellement , fonctionnement de la police, toile de fond, approche de la société Vénitienne, j'ai donc  beaucoup appris et je retenterais l'expérience avec la lecture d'autres tomes de cette auteure.

    Le saviez vous ? Ces romans écrits en Anglais  (oui l'auteure n'est pas Italienne mais Américaine ) ne sont pas traduits en Italien à la demande de Donna Léon qui vit désormais à Venise et souhaite préserver sa vie privée

    Amusant non ?

     

     

     

        Extraits citations

     

    "-mais les livres sont saccagés, répliqua-t-elle d'une voix aussi angoissée qu'à la mort d'un être cher"

     

    "- C'est quelqu’un de bien réitéra-t-elle

    Il savait, de par sa longue expérience, que les gens  bien ne sont  pas nécessairement des gens courageux et n'ont pas nécessairement e,vie d'être impliqués dans le vie des autres"

     

    " -je trouve bizarre également que des gens puissent être sanctifiés pour ce qu'ils ont dit alors que ce que l'on fait est tellement plus important"

     

    "- si tu te débarrasses de tous les livres, tu te débarrasses de toute la mémoire"

     

    "Brunetti prit le livre des mains de Vianello " Parce que j'aime le pasé, je pense Lire sur l'histoire nous montre que nous n'avons pas beaucoup changé"

     

    © D. Léon

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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