• Londres, 1920. Au lendemain de la Grande Guerre, Loulou Pearson, une jeune et talentueuse sculptrice originaire de Tasmanie, vit seule dans la capitale britannique Un brillant avenir lui semble promis. Ne prépare-t-elle pas sa première exposition dans une prestigieuse galerie londonienne ?

    Un jour, Loulou apprend qu’un mystérieux donateur lui a légué un cheval de course. La surprise passée, elle décide d’embarquer pour sa Tasmanie natale, cette île aux mille couleurs, afin de prendre possession de son héritage.

    Mais ce retour aux sources et les retrouvailles avec sa mère, une aristocrate distante qui l’a abandonnée, ne seront pas qu’une partie de plaisir. Bientôt, des secrets de famille pourtant bien enfouis refont surface. L’occasion pour Loulou de savoir qui elle est vraiment et de faire table rase du passé

     

     

     

    l'invitation au voyage vers un pays ou j'ai très peu de chance de me rendre est toujours, un argument incitant à la lecture de certains romans

    C'est le cas ici, l'auteure Tamara McKinley, dont je découvre la magnifique plume poétique, fluide et particulièrement descriptive , nous transporte en Australie , plus particulièrement en Tasmanie. dépaysement garanti, sons couleurs, faune, tout y est et nous  nous sentons vraiment transportés au cœur de l'île.

    Une saga en seul tome, c'est  un peu dommage tellement nous aurions pu en apprendre  sur mille sujets  qui auraient pu être bien plus devellopés

    Ainsi Clarice , la grand tante, nous fait partager avec ses flashs-backs dans son passé qui s'avère être aussi celui de Loulou, un peu le mode de vie et la place de la femme dans ce milieu aristocratique Anglais particulièrement guindé , de la condition féminine au IXe siècle. Un mari imposé,  des règles vestimentaires, des petites rebellions qui nous font sourire tellement impensables pour nous qui évoluons dans un monde si différent. Oui mais nous sommes au siècle dernier.

    Loulou quand à elle, est une jeune femme audacieuse, plus dans son temps,oui il ne faut pas oublier que pendant la guerre , les femmes ont pris de l'importance , occupés des postes désertés par les hommes partis au front, et  de ce fait bien sur les mentalités ont évolué.

    Pour autant, il était certainement très téméraire de se lancer dans une telle aventure, des mois de voyage en mer, des conditions pas toujours confortables et un pays d'arrivée sauvage, particulièrement quand on est habitué à un certain confort comme son amie Dolly ce qui donne des scènes assez cocasses.

    Et d'emblée l'auteur nous tient haleine des les premières lignes . Que cherche ce mystérieux donateur ? Existe-t-il un lien avec le secret de sa naissance ? Trouvera-t-elle les réponses qu'elle espère dans sa quête d'identité ? En souffrira-t-elle comme le craint Clarice , sa grand-tante ? Est -elle en danger et pourquoi ?

    Mille questions que je me pose d'emblée et il me faudra avancer dans cette lecture terriblement addictive, parce qu'il faut l'avouer , c'est un livre qu'on a du mal à poser

     Autour de Loulou gravitent plusieurs personnages, Dolly sa meilleure amie , Maurice, jeune homme victime des traumatismes de la guerre qui ne parvient à se re-inserrer dans la vie normale, Joe lui aussi victime de cette dernière guerre , mais d'une personnalité plus marquée, Gwen la mère maltraitante,  le mystérieux Mr Carmichael et bien d'autres personnages secondaires, Bob, Molly... et Peter , Franck et Sybille..

    C'est une histoire captivante, avec de la romance bien sur, un retour aux sources, et ce besoin que nous avons tous de connaitre notre passé , nos racines pour avancer dans le futur. Et de nous poser quelques questions sur ce que nous sommes, et toujours celle ci : notre vécu passé influe-t-il sur ce que nous sommes ?  Parce qu'en effet et si ... ? Si Gwen avait aimé sa fille, si  Eunice n'avait pas accepté l' inacceptable ? et encore mille et si .

    Nous avançons dans cette fresque romanesque, avec en toile de fond des paysages  exotiques magnifiquement décrits Le monde hippique et artistique sont particulièrement bien traités. Du Françoise Bourdin made in  Australie

    L'intrigue s’accélère dans la deuxième moitié du roman et les réponses arrivent assez abruptement, tout comme la fin . C'est dommage. J'aurais bien attendu encore un peu, vu d'autres angles  d'approches et la relation Joe/Loulou plus travaillée Du coup çà a failli être un coup de cœur.

    Cependant j'ai beaucoup apprécié cette lecture et les thèmes de l'auteure,  ce qui me fait songer à l' Australienne de Nancy Cato et confirmer mon envie de le  relire pour une énième fois.

    Je pense que je relirais d'autres romans de  Tamara McKinley, parce que j'ai beaucoup aimé son style et  les ambiances qu'elle restitue au point de nous donner l'illusion  d'être en Australie.

     

     

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "(...)mais les événements du passé lui avait démontré qu'en laissant libre cours à ses émotions, on se mettait en danger . Elles amenuisaient la volonté, mettaient l'âme à nu, ouvraient la porte à la souffrance et à la félonie"

     

    "tous les parents finissent par pardonner Ils ne peuvent pas faire autrement: nous représentons une  part tellement intime d''eux meme qu'ils ne supporteraient pas de nous rejeter"

     

    "- un chez soi..., murmura Maurice Cela signifie la paix , le confort, de bons souvenirs.."

     

    "a quoi bon un lieu de culte, quand Dieu manifestait sa présente dans les mille beautés de la nature ?"

     

    "-je  lui sais gré de ne pas avoir voulu de moi, car je n'aurais pu rêver de meilleure mère que Clarice Par ailleurs c'est le dédain qu'elle m'a manifesté qui m'a poussée, je crois à vouloir réussir tout ce que j'entreprenais Si ma vie n'avait pas commencé de la sorte, je ne serais pas la femme que je suis aujourhui"

    ©T.McKinley

     

     

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    En Alsace, en 1920. Dans la nuit de Noël, deux bébés sont abandonnés dans l’église du petit village de Wingen. Lisa Klein, une jeune paysanne qui vient de perdre son nouveau né, s’offre pour les nourrir. Personne ne venant les réclamer, elle obtient des autorités de pouvoir les adopter.
    Grâce à l’amour de Lisa et de son mari, les deux orphelins grandissent sans trop souffrir des incertitudes entourant leurs naissances. D’autant que les personnalités les plus en vue du village, le curé, le comte, la Mère supérieure du couvent, multiplient les attentions à leur égard. Mais ceux-ci sont-ils si désintéressés ? Les uns comme les autres semblent avoir de redoutables secrets à cacher…

     

     

     

    Pour comprendre et apprécier cette histoire il faut avant tout s’imprégner de l'ambiance et du contexte historique, l'après guerre, la "re-annexion" de l' Alsace à la France, du pouvoir de l'église, de la foi des hommes  à cette époque, parce que la religion est omniprésente dans ce roman.

    A partir de là toute cette sombre histoire qui tourne autour de l'abandon, des secrets, du pouvoir, de la stigmatisation des jeunes femmes coupables de relation hors mariage prend tout son sens.

    Très vite , l'auteure fait allusion aux secrets de leur naissance ,juste de quoi nous titiller nous faire prendre à l'hameçon et une fois  harponnés et bien nous sommes cuits. Très rapidement l'auteure s'attache  par l’intermédiaire de la petite  Émilie et ses prédictions, à nous faire découvrir les jumeaux Adam et Gaspard, le yin et le yang , l'ange et le diable , c'est ce qu'on nous prédit.

    Mais malheureusement après  un début prometteur alors que  Geneviève Senger nous brosse le tableau idyllique d'un petit village enfoui sous la neige  dans une ambiance cotonneuse que l'on ne peut qu’associer à Noel ,qu'elle nous présente toute la tribu de cette petite commune dans laquelle les catégories sociales sont bien marquées , le maire comte de  Wigen depuis  toujours , le curé et ses "bonnes sœurs" avec en tête Mère Marie Albane  , la boulangère,le forgeron,le maitre d'école.... les petits paysans qui triment sur  morceau de terre  et la famille d'adoption Lisele et Antonin (bien trop de personnages de fait)  et Mr Lalique, je suis déjà perdue en cours de route et je m'ennuie.

    je m'ennuie parce que je m'attendais  à ce que  cette histoire tourne essentiellement  autour de ces jumeaux ,autour de cette dualité, et rivalité. Mais non , nous nous trouvons à suivre l'histoire de tout un village , de  l'affreux Jean Wigen, et des autres membres de sa famille  de Mr Lalique (patron d'une très célèbre usine que tout le monde connait de nos jours) et j'ai beau admettre que certaines interactions avec les personnages secondaires sont importants ,je suis restée sur ma faim car tout et rien n'est vraiment développé et suivi à mon goût.

    Il y avait de quoi faire ,cependant bien que que l'auteure glisse des mots particulièrement Alsaciens (gastronomie et paysage), que l'entreprise Lalique à Wigen a réellement existé, je ne suis pas parvenue à m’imprégner de l'ambiance.

     J'ai suivi Gaspard ,  petit chanteur de la croix de bois, promu à un avenir ecclésiastique à une époque , ou entrer en religion était  un métier. Et si j'ai apprécié la référence à cette chorale mondialement connue qui a réellement existé, je n'ai pu cerner la personnalité de Gaspard, certes l'auteur le rend peu sympathique ,mais j'étais déçue , de part les prédictions d' Emilie , de son comportement relationnel odieux aux idéaux égoïstes , l'on pouvait s'attendre à quelques coups d'éclats mais non, bien au contraire,  pas du tout en adéquation avec l'évolution du personnage,

    Quant à Adam le "jumeau" personnage des plus insignifiants possible, il va ,disons,  assez bien tirer son épingle du jeu, si l'on peut dire. Mais que sait on de lui ? Il aime dessiner et n'est pas très brillant à l'école mais encore ?

    Que dire de l'aventure de Juliette , la fille d'Antonin et Lisele, les parents adoptifs de nos jumeaux ? Et bien encore une fois, un dénouement tellement improbable que s'en était presque risible!

     A mon sens cette intrigue cours sur beaucoup trop d'années et de fait tous les personnages de cette aventure sont à mon gout trop superficiellement traités, personnalités  effleurées, alors qu'elles auraient pu être  bien plus intéressantes

    Et de fait je n'ai éprouvé aucune empathie pour aucun des personnages même pas pour Adam et  parvenue au bout de l'histoire ,je suis restée totalement scotchée par ce dénouement qui ne correspondait pas du tout à mes attentes

    Je reste donc assez déçue par cette lecture, je remercie néanmoins NetGalley et les éditions Calmann-Levy qui m'ont permis  jusqu’à ce jour de faire de belles lectures, et ressentir beaucoup d'émotions, à vrai dire le résumé était assez prometteur mais pour moi la mayonnaise n'a pas pris du tout.

    Peut être qu'après la lecture d'un livre témoignage fort comme Si c'est une femme ais-je eu du mal à m’accommoder d'une lecture somme toute assez légère.

    Néanmoins , cette saga familiale de terroir  plaira très certainement  à certains. Et comme je le dis toujours, il pourra réserver une belle surprise à quel qu’autre lecteur

     

     

    Extraits citations

     

    "Mère Marie Albane en sait au moins autant que le docteur, même si elle n'est qu'infirmière Elle reçoit ses conseils du ciel, alors que le docteur a seulement appris dans des  livres"

     

    "quand on l'alliance au doigt, on n'avait plus le droit de rire"

     

    " Et puis nous sommes en Alsace, pas à Paris! En Alsace, la laïcité  ne signifie rien Nous croyons que Dieu a le droit de pénétrer partout." 

     

    " a l’école  vous n’êtes ni catholiques ni protestants ni juifs Vous êtes des élèves point"

     

    © G Senger

     

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    « Ba » veut dire mère en bambara. « N’Ba » signifie « ma mère ». N’Ba est l’hommage d’une fille, Aya Cissoko, à sa mère, née dans un petit village malien et qui débarque en France au milieu des années 70, habillée d’un simple boubou en wax, et chaussée de tongs en plastique.

    Le livre s’ouvre sur la mort de cette mère, que l’auteur fait revivre en fouillant dans ses propres souvenirs. C’est l’occasion pour le lecteur de plonger dans la culture de l’Afrique de l’Ouest où les femmes sont les piliers de la famille, en charge de l’éducation des enfants, gardienne des traditions et de leurs transmissions, gardiennes de la langue aussi, qui rythme ce texte.

    N’Ba est ainsi le regard croisé de deux femmes : la mère, qui se bat pour la préservation de son identité malgré une vie qui n’est qu’une succession d’épreuves ; sa fille, qui tente de se construire en rupture avec ce qui a fait sa mère. Deux femmes que leur destin rapproche et sépare à la fois.

     

     

     

    Roman, autobiographique  d'Aya Cissoko  boxeuse et écrivaine Franco- Malienne.

    je remercie Net Galley et les éditions  Calman-Levy pour m'avoir permis de faire cette belle découverte.

    Vibrant hommage  à sa mère, née dans un petit village malien et qui débarque en France au milieu des années 70, habillée d’un simple boubou et chaussée de tongs en plastique. Une plongée dans la culture Africaine, sa culture, ses coutumes que sa mère, s'efforce d'appliquer afin de préserver son identité  en premier lieu à travers son mode vestimentaire, et une fille qui compose avec la sienne, (sa personnalité rebelle entre autre ) qui deviendra championne de boxe ( pas vraiment le genre de vie  ce que sa mère espérait, elle, qui lui a rappelée toute sa vie qu'elle est une fille)

    L'auteure nous raconte sa mère, son grand attachement au sens de valeurs, nous découvrons la culture malienne, la place des hommes  et celles des femmes , comme les clans fonctionnent en France , en dehors du Mali avec les implications au sein de la communauté malienne  à Paris. Préserver les coutumes locales ( si loin de la brousse), ce qui ne facilite l’intégration.

    Nous découvrons deux mondes différents et nous sommes en 1970 cependant.

     Comment donc s’intégrer quand on tout juste sortie de l'enfance , mariée deux fois à des étrangers, que du jour au lendemain, on se retrouve dans un lieu si petit et si clos qu'est un appartement dans une grande ville ?

    Pourtant l'auteure va nous faire découvrir une femme hors du commun qui tout en suivant les nombres codes et règles imposés par sa culture (la  place de la religion y  est importante ) va  toute fois être très actrice de sa vie.

    Pour la jeune Aya l'auteure, les règles sont strictes en matière d'éducation  et les punitions fréquentes , ( pour Ma seul moyen qu'elle connaisse pour faire marcher droit, un mode éducatif , celui transmis) , il pourrait nous choquer, et  l'on parlerait aujourd'hui de maltraitance.

    Après donc un long conflit mère /fille , l'auteure réalise, comme c'est souvent le cas, qu'il est important de s’intéresser à nos parents, en effet certains ont des vies hors normes, des parcours  des plus insolites.

    C'est le cas ici ,  le courage qu’il a fallu pour tout quitter sans espoir de retour et dans l’incertitude la plus totale sur l’issue du voyage, et même, sur son arrivée dans un pays perçu comme l' Eldorado qui finalement n'en est pas un. Combien ont ils été à y croire et le faire ?

    Aya nous raconte le conflit intime de sa mère, son attachement aux coutumes et à la communauté,  son déchirement de voir ses valeurs se diluer, elle ne trouve rien de bon dans cette société dans laquelle elle a du mal  trouver sa place et vers laquelle ses enfants s’échappent .

    Un très bel hommage, à sa mère et à toutes les femmes très courageuses qui ont quitté leurs familles et leur pays.

    Ce qui m'a dérangée, toutes les phrases traduites en Malien, beaucoup trop nombreuses,  de ce fait la lecture a manqué pour moi d'un peu de fluidité. mais en contrepartie la version française m'a beaucoup fait sourire, j'aurais vraiment aimer rencontrer la mère de l'auteure, un sacré personnage.

    En conclusion je dirai que ce roman est un gros coup de cœur, malgré les disputes, la relation mère fille est très puissante, elle prend toute sa dimension lors du décès de sa mère, et nous fait prendre conscience comme sont  importantes les valeurs familiales transmises ainsi que les traditions,  et surtout  qu'il ne faut jamais oublier d’où l'on vient, ni renier ses racines, c'est notre héritage il  nous faut le transmettre , il est ce que nous sommes, même si au fil des générations, il est le résultats  de plusieurs cultures.

    J'ai aussi eu envie d 'en savoir plus sur l'auteure Aya Cissoko et sa carrière de boxeuse, car elle nous fait par dans ce roman autobiographique, du role important qu'ont joués dans sa vie ses entraineurs, à qui elle voue un grand respect. J'ai très envie de découvrir son autre roman Danbé

     

     

    en l'espace d'une année championne de France, championne de l'Union Européenne, Championne d'Europe, Championne du monde. 

     

     
     

     

      

      

     

     Extraits citations

     

    " longtemps j'en ai voulu à Ma de m’enrôler dans les combats épiques  " Et oui la vie c'est comme çà"  nos sorts étaient intimement liées, les défaites et les victoires des uns affectaient la réussite des autres  J'ai souvent eu envie de quitter le champ de bataille."

     

     "il n'y a pas plus important que la mère"

     

    "l 'intégrité  ne paie plus mais la mort ne se refuse à personne Le tout de chacun viendra  et il faudra alors  rendre  des comptes"

     

    "- une bosse à l’entrejambe ne fait as de toi un homme Seul compte le chemin que tu empruntes"

     

    "je prends sur moi depuis que la mort  de Ma est l'affaire de tous et surtout des homme.."

     

    " Elle disait faut pas m’énerver "un point , deux points"au lieu de  point final"

     

    "la mort fait partie de la vie , le savoir permet de la respecter"

     

    " a quoi sert la liberté si tu n'en fait rien "

     

    " Ma  n'est pas une Blanche :" C'est comme çà qu'on m'a appris au Mali" Même si les traditions se perdent là-bas aussi. Ma n'a pas l'intention de changer " Moi y 'en a rien à foutre !"

     

    "il m'appelle "sa fille", il est mon papa blanc. Rien  n'importe plus à Jeannot qu'être libre Il a quelque chose de Ma chez lui, de l'ordre, de la récolte contre l’injustice. Jeannot se bat pour la dignité de l'être humain."

     

     


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    A Mont-Ephraim, petite ville de l'Etat de New York, tout le monde connaît les Mulvaney, leur bonheur et leur réussite.
    Michael, le père, d'origine modeste, a su à force de travail se faire accepter par la bonne société de la ville. Grâce à sa femme qu'il adore, la ferme qu'ils habitent est un coin de paradis, une maison de contes de fées où, au milieu d'une nature splendide, entourés de chiens, de chats, d'oiseaux, de chevaux - et immensément d'amour -, leurs trois fils et leur fille Marianne vivent une enfance inoubliable.
    Jusqu'au drame de la Saint-Valentin 1976, qui vient mettre un terme à cette existence idyllique, fait voler la famille en éclats et marque à jamais chacun de ses membres 

     

     

     

     

    Tout est dans le titre, en quelques mots tout est dit. Le narrateur Judd dernier de la fratrie nous conte l'histoire de sa famille, enfin par intermittence . Une famille, un nom dans le comté reconnue, admirée enviée, jusqu'au jour... du drame.

    Les chroniques de ce roman sont très élogieuses, pour autant contrairement a  la majorité des lecteurs, je n'abonderais pas dans ce sens. Serais je passée à coté de l'essentiel ?

    De belles images de carte postale, une maison de conte de fées ( titre d'un des chapitres)  des photos de tranches de vie toutes douces avant " çà " comme  en parle cette belle famille parfaite,  tous ces membres aimants et plus qu'aimés, jusqu'à la chute, la dislocation du clan , lié au drame ou à l'évolution de la cellule familiale, les enfants devenant adolescents avec leur propres pensées, rêves, puis adultes . Je m'interroge sur cet aspect comme sur le suivant, l'amour est il insuffisant face à l'adversité ,aux embuches de la vie ?

    j'ai eu un mal fou à ne pas m'ennuyer et suivre cette tragique histoire, jusqu'à ce qu'au 3/4 du roman je sombre complétement,et que cette lecture devienne une corvée et que pour parvenir aux dernières lignes de cette LC avec Pat et Gaoulette, je saute de ci, de là , lignes et  paragraphes ,malgré mes bonnes résolutions pour comprendre l'engouement pour ce roman. Comment est ce possible ?

    Parce que vraiment non je n'y suis par parvenue du tout, mon avis mitigé en début  de lecture, se termine par : seigneur c'est une catastrophe !

    Personnellement j'ai trouvé la construction de l’histoire un peu décousue et par moment c'était  Bébé/ ranger/ Judd  le narrateur ( passages les plus faciles à lire et les plus plaisants) et à d'autres par je ne sais qui : l'auteur? Judd toujours ?  ( ces parties là traitants des émotions et moments vécus par les autres  protagonistes )

    Nous assistons  donc à des  aller retour  dans leur vie avec des petites chroniques, instants bonheur ,  il est vrai tous simples (pause repas familiale, distribution des corvées,..) comme quoi à cette époque il ne fallait pas grand chose pour être  heureux, encore plus quand on est enfant.  Mais c'est redondant avec des descriptions interminables de lieux, pensées, sentiments...

    Le plus de ce roman,  c'est cette vison du monde à travers le regard de Judd enfant, ses émotions qu'ils nous fait partager. Je pense que c'est ce qui fait le charme de cette aventure. Et si Judd nous avait narré toute cette histoire à travers sa vision d'enfant, je serais parvenue à me prendre au jeu. 

    On baigne dans une ambiance particulière, amour du prochain,la religion est  très prégnante , croyances en ce que l'on mérite au point qu'au moment du drame Marianne bascule complètement dans le mystique, s'en est perturbant, avec ce sentiment de culpabilité, de victimologie trop présent.

    "mon Dieu, je t'en prie, pas çà Je ne suis pas assez jeune, pas assez forte, cette fois"

    Cette famille idéale, en totale immersion avec la nature, ce clan des Mulvaney n'est finalement pas ce qu'il parait , on note très vite  un manque  de communication, une  volonté de ne pas faire de vagues et de taire l'indicible pour l'effacer complètement, comme pour se dire , non ceci n'est jamais arrivé (au point d’éloigner la responsable ,par amour? une manière de se déculpabiliser de n'avoir pu protéger cet enfant ?)

    Malgré le travail de l'auteure qui s'efforce de développer la psychologie des personnages , je dois avouer, que malgré des personnalités très hautes en couleurs particulièrement Corinne, qui m'a fait assez souvent sourire (un temps, j'ai beaucoup aimé ce personnage loufoque)  je n'ai pas vraiment réussi à adhérer  à cette histoire, ni m’émouvoir pour cette famille, trop parfaite au prime abord qui finalement n'offre qu'une belle façade, parce malgré tous ces parfaits liens qui semblent  indéfectibles , Marianne se retrouve totalement isolée, rejetée, subissant les décisions arbitraires de ces parents, et les acceptant, attendant l'heure du pardon.

    Quel pardon bon sang ?

    De ce fait ces parents m'ont un peu inspiré du dégout, (peut être autant que les  vrais responsables )est-ce comme çà que se traduit l'amour que l'on porte à ses enfants ?

    Oui l'auteur nous conte le délitement d'un clan, d'un esprit de famille dans une petite communauté rurale, régie par ses propres règles , dans le contexte social d'une époque, mise à ban d'un groupe, (à moins que ce ne soit le groupe lui même qui s'y soit mis ?) au point de  le détruire  et ce  jusqu'à ce que bien des années plus tard il rebondisse. Pourra-t-il un jour relever la tête et ses membres et descendants se reconnaitre et dire:  nous sommes les Mulvaney ?

    C'est le final de cette histoire, un sujet très intéressant,  tout comme ce besoin d'appartenance à un clan ... ce besoin de se reconnaitre dans une une même fratrie

    Un résumé prometteur et une superbe couverture, mais  pour autant ce fut une lecture laborieuse et chaotique, à laquelle j'ai pris peu de plaisir.

     

     

     
    Pour les thèmes très intéressants
     
     
    Extraits citations
     
    " Le passé n'était pas urgent, le présent , si. Le présent est en train de se faire"
     
    " Il avait banni Marianne de la maison et de sa vie pour pouvoir la  bannir de ses pensées"
     
    "quand une lumière s’éteint, c'est aussitot comme si elle n'avait jamais existé l'obscurité s'installe de nouveau, totale"
     
    " Garder sa dignité, quoiqu'il arrive Tu es une Mulvaney, tu seras jugée selon des critères différents"
     
    " Nous les Mulvaney, nous sommes unis par le cœur"
     

    ©J.C Oates

     

    Notation

     

     

     

     

     

     

     


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    Alexandre, Marco, Sophie et les autres se connaissent
    depuis l’enfance. Ensemble ils sont nés, ensemble ils
    ont grandi, en toute insouciance. Mais lorsque la vie
    les prend au sortir de l’adolescence, la chute est brutale. En une décennie, cette jeunesse perdue mais pas désillusionnée va devoir apprendre à se battre pour exister. À travers les drames subsistent alors l’amitié, les fous-rires et les joies. Et l’amour, qui les sauvera.

     

    Hier encore c'était l'été

     

     

    Merci aux éditions  Mazarine qui par l'intermédiaire de  NetGalley m'a parmi de lire la version plaquette  de ce roman

    De fait je me suis donc lancée dans cette lecture choisie jusque pour sa page de couverture et son titre, puisque l'éditeur ne proposait aucun résumé.

    Ce  fut une très agréable surprise, je ne connaissais pas l'auteure et j'ai beaucoup apprécié son style simple, sans fioritures superflues mais qui pour autant avec des mots justes nous touche et nous émeut

    Elle nous entraine dans une histoire de vie, de vie quotidienne tellement réaliste, que  quiconque peut s'identifier dans n'importe lequel des personnages

    Une petite bande d'amis assez nombreuse ( merci pour l'arbre généalogique ) que nous suivons de l'adolescence à l'age adulte, qui grandit ,se construit

    C'est une histoire de famille, de deux familles en fait,  qui commence avec celle des grands parents et une relation amicale qui va perdurer à travers les petits  enfants.

    Des liens amicaux tissés autour d'une maison de vacances, cependant, l'action de tourne pas autour de cette maison de l'amitié, pas  du tout, mais à Paris ville de résidence de notre petit groupe

    L'auteure s'attache plus particulièrement à Alexandre, les autres membres de la fratrie et amis d'enfance ne sont que des personnages secondaires, mais sont très présents dans la vie d' Alexandre et nous les suivons tous à travers le personnage principal.

    C'est sur ce point que l'auteure insiste assez , sur les relations d'adolescence qui évoluent et changent quand la vie d'adulte vous englouti dans votre monde propre, comment au fil des ans les individus interfèrent dans votre vie, la place importante qu'ils y conservent malgré l'éloignement

    les relations frères et sœurs, cousins cousines  sont très bien développées, relations qui se transforment aussi au fil des ans et des aléas de la vie.

    C'est une romance toute en douceur mais aussi forte, les sentiments qui lient les protagonistes nous touchent, nous bouleversent , parfois l'on rit, parfois l'on  pleure.

    L'auteur donne énormément envie d’intégrer ce groupe, partager leurs rêves et les accompagner dans leurs échecs, rire et pleurer avec eux, tomber se relever

    C'était addictif, et tous les personnages m'ont émue, je n'ai  eu aucune préférence, et j'ai beaucoup aimé les suivre sur une décennie, les accompagner au quotidien, les sujets sont sérieux et légers en même temps (deuil, maladie, amour, amitié)

    C'est un magnifique portrait d'une génération en transition entre l'enfance et l'age adulte et le titre prend  pour tout son sens oui Hier encore c'était l'été.

      

     
     
     
     
     
     
     
    Extraits citations
     
     
    "-dommage Tu sais ce qu'on dit des fêlés ? 
    -Non
    -Qu'ils laissent passer la lumière"
     
    "le temps passait et ce qui les rapprochait autrefois disparaissait peu à peu dans le groupe de leurs différences"
     
     
    "un sentiment égoïste(..) qui lui faisait comprendre comme une implacable vérités que la roue de la vie était en train de tourner. Que dans sa merveilleuse chorale familiale le temps poursuivait son œuvre comme ailleurs. Les cadets étaient amenés à devenir des  ainés Que les vacances au chalet ou sa grand mère l’accueillait chaque été appartenait au passé
     
     
     
    © Julie de Letrange
     
     
     
    Lecture pour
     
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