• Charleston

    Charleston Charleston au siècle dernier. Ville d'extravagance où l'on s'enivre de plaisirs et de luxe. Ville bientôt déchirée par la guerre de Sécession, ses violences et ses larmes. Mais, sitôt la paix revenue, Charleston veut revivre. A fond. Rattraper le temps perdu.
    Au milieu de ces bouleversements, Elizabeth. Adorable, impertinente, elle provoque, séduit sans jamais s'attacher... mais ne sait résister au charme arrogant de Lucas. Fiançailles, mariage somptueux. Parcours idyllique que va vite interrompre un drame inéluctable.
    Mais Elizabeth, déchirée, seule, sait qu'elle doit se battre. Pour survivre... pour trouver enfin le véritable amour auquel elle n'a jamais cessé de croire.

    Editeur :  Archipoche
    Genre: romance historique
    Date de sortie: 1/7/2015
    Prix du livre papier : 9,65
    Version numérique: 8,99 € 
    Nombre de pages :  693

     

     

    Charleston Elisabeth n'est pas le personnage principal de ce roman et le résumé, de ce fait un peu trompeur, même si elle y tient une grande place.  

    En réalité c'est Charleston, la ville, héros de cette histoire. Ou plutôt ces habitants qui tirent leur force et leur capacité d’adaptation à une culture Charlestoniène  unique. C'est ce que démontrera Alexandra Ripley à travers les comportements de ses personnages, en particulier ceux des familles Tradd et Anson, liés par des liens de parenté. C'est dans un milieu  social semblable à celui de d' Autant en Emporte le vent que nous évoluons.

    La fresque historique débute au début des affrontements entre Yankees et Confédérés jusqu'à leur défaite pour le premier volet du roman. Dès lors le Sud subira les exactions du, tristement célèbre, général Sherman : pillages, destruction et vol des biens d'autrui et champs de ruines et tombe sous la tutelle nordiste. 

    L'auteure, originaire de Charleston,maîtrise le sujet.  Elle connait bien l'histoire de sa ville, la mentalité sudiste. Ses personnages subissent les événements majeurs frappant la capitale de la Caroline du Sud, sont confrontés à la misère, luttent pour survivre mais surtout pour conserver un semblant de train de vie propre aux aristocrates. Nous découvrons la culture et mode de vie d'une tranche de la population confronté aux effets secondaires de l'abolition de l'esclavage, mais plus particulièrement des sanctions de la défaite. 

    Le récit est compartimenté en plusieurs périodes. L'auteur insiste sur le avant et le après la guerre, et on ne peut que songer au roman de Margaret Mitchell dans lequel les mêmes problématiques sont soulevées. On retrouve donc ici les thèmes comme la nécessité de s'adapter sans pour autant rejeter le mode de vie d'antan, basé sur des fêtes, les bals des débutantes, et toute une foule de us et coutumes à la fois de l'époque et typique de la mentalité sudiste. La place des femmes dans la société et la vie de famille est conforme aux mœurs du XVIIIe siècle. De l'autorité du père, elles passent sous celle du mari. Leur rôle est limité aux maintien d'une maison et à celle de génitrice.   

    C'est donc le quotidien de ces deux familles que nous suivons au fil des ans, et le moment venu Alexandra Ripley se penchera davantage sur Elisabeth.  À travers elle, nous partagerons la vie de la jeune femme,  ses tourments, ses secrets qu'elle ne peut partager tant l’éducation du sexe féminin est figé et que l'intimité de la chambre doit rester ce qu'elle est intime.  

    L'auteure nous attache à ces personnages et à leurs destins tragiques, pour certains.  Elle nous fait aimer Pinckney, à la fois frère et père d' Elisabeth,  dont un des comportements devient incompréhensible, voire choquante, tant sa personnalité est honorable. Mais une fois remise dans le contexte Charlestonien, bien que peu charitable, elle s'explique. On ne mélange pas les torchons et les serviettes, aussi redevable, soit-on à un Shad, de basse caste.    

    Ce roman fait la part belle aux femmes qui prouvent ici leur capacité à rebondir et devenir à leur tour le soutien de famille sans aide d'un homme.

     L'on passe un bon moment à arpenter la ville de Charleston, découvrir son passé, les us et coutumes d'une population de nantis, celle qui a probablement le plus souffert des changements et des restrictions suite à la défaite. Les effets secondaires de l’abolition de l'esclavage que les Yankees ont laissés livrés à eux même, quand ils ne rejetaient pas, sont également abordés. 

    Cette saga familiale met en avant l'esprit sudiste, l'attachement des individus à leur culture qu'ils s'efforcent de maintenir, le mépris pour les petites gens et la haine des nordistes.  Un classique du genre dans ce style de roman. 

    Si le volet historique est passionnant, l'on de retrouve pas ici l'intensité d'une romance à laquelle je m'attendais. Malgré quelques rebondissements, on vibre très peu pour Elisabeth. Il y manque le pétillant de la plume de Margaret Mittchell  et la fougue de Scarlett.  

    Cependant l'on passe un agréable moment de lecture ludique et culturellement enrichissant. La plume de l’auteur est fluide et plaisante et la lecture addictive, tant l'on se demande quel destin amoureux Alexandra Ripley envisage pour Elisabeth. Joe y tiendra-t-il une place autre que le protecteur ? 

     

    J'avoue que le dénouement m'a surpris avec cette fin semi ouverte. Mais comme il existe un tome peut-être les réponses y sont-elles ? 

     

    Charleston

     

     

    Charleston L'auteur :

    Nationalité : États-Unis
    Né(e) à : Charleston (Caroline du Sud) , le 08/01/1934
    Mort(e) à : Richmond (Virginie) , le 10/01/2004

    Biographie :

    Alexandra Ripley, née Braid, est une écrivaine américaine.
    Elle a vécu à New York et en Europe avant de retourner s'installer dans le sud des États-Unis.
    Elle a publié plusieurs livres - dont Charleston (1981) (Belfond, 1983), son premier roman historique, un best-seller, et La Demoiselle du Mississippi (Belfond, 1993).

     
     
    Le détail :  
     
    Alexandra Ripley  est connue principalement pour Scarlett, la suite d'Autant en emporte le vent, paru simultanément dans vingt-trois pays en septembre 1991.
    Pas encore lu, mais curieuse, j'y songe très sérieusement tant Autant en emporte le vent est un de mes romans préférés.  
     

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