• Le bonnes ames de Sarah Court

     Le bonnes ames de Sarah CourtSarah Court est un morne lotissement au nord de Niagara Falls, Ontario. Cinq familles, cinq maisons dont les habitants semblent se fondre dans la grisaille du décor... jusqu'à ce que la plume de Craig Davidson en révèle toute l'étrangeté. Apparaissent alors un batelier chargé de repêcher les noyés au pied des célèbres chutes ; un cascadeur au corps brisé à force de chercher le danger ; un neurochirurgien alcoolique en disgrâce ; un boxeur raté et son fils obèse qui se rêve vampire ou momie ; une adepte du vol à l'étalage aux fantasmes de maternité, ou encore le fils orphelin d'une fumeuse de crack, devenu fabricant de feux d'artifice et criminel à ses heures...
    Connaît-on vraiment ses voisins ? Et sa propre famille ? Dans ce livre à la frontière des genres, l'auteur d'Un goût de rouille et d'os nous invite à une troublante exploration des âmes.

     Editeur : Albin Michel
    Collection :  A.M. TER.AMER
    Date de sortie : 30/10/2019
    Prix du livre papier :  Broché : 22,00€  
    Version numérique: 14,90
    Nombre de pages :  336

     

    Le bonnes ames de Sarah CourtJe confirme, ce roman est bien à la frontière des genres tant il me laisse totalement déconcertée arrivée à l'épilogue. E,t j'avoue que je n'ai pas bien tout saisi dans les derniers paragraphes du chapitre Tâche noire, consacré à Jeffrey, à moins d'y voir un côté fantastique, en plus du reste.

    Néanmoins, je dois admettre que l'auteur a finement construit son histoire, qu'il nous fait suivre à travers le fil conducteur qu'est le lotissement de Sarah Court. 

    Nous suivons 5 personnages résidents  de ce quartier ou y ayant résidés. C'est entre présent et passé que nous découvrons leur parcours de vie. 

     L’intérêt de l'intrigue se joue dans le présent et le lecteur chemine avec un des protagonistes lequel croise sur son chemin tous les autres personnages de cette histoire. Ainsi ils nous dévoilent un pan de leur vie liée aux autres. Et bien qu'il peut sembler, au prime abord, que l'on s'embarque dans 5 nouvelles, avec le noir comme couleur dominante, le tout en fait un roman admirable. Une belle analyse de l'âme humaine explorée par les protagonistes eux-même.

    Un roman admirable, disais-je, de par la plume d'abord, fluide, poétique, pat les thèmes du roman et, surtout, par ses acteurs cabossés par la vie auxquels l'on s'attache.  Voisins, et étrangers tout à la fois ( à eux même en particulier)  chacun porte un masque, une seule femme aux milieu de ses hommes meurtris par des drames personnels.  Les pères de Sarah Court font se qu'ils peuvent, comme ils le peuvent, maladroits, aimant fort, aimant mal jusqu'à provoquer des  blessures irréversibles parfois. 

    Les enfants poussent comme ils peuvent, cahin caha, cherchent à ne pas décevoir, pourtant les uns et les autres y parviennent  au bout du compte. Ainsi le veut la vie, et le portrait brossé par Craig Davinson est des plus justes. 

    C'est sombre, c'est noir et l'on se demande si au final, le lecteur a des chances d'entrevoir une lumière au bout du tunnel. Eh, bien il en sortira confondu, tant on ne peut imaginer toutes ses issues proposées et l'auteur sait surprendre, émouvoir tant il nous plonge au cœur des âmes.

    Un mystère est lié à cette analyse des comportements humains, une approche de 2 thèmes contemporains, tel que les dangers de la toile, le harcèlement scolaire. La découverte sera une surprise, tout en restant logique, refermant la boucle des histoires de ces habitants de Sarah Court. 

    Je remercie éditions Albin Michel et Masse Critique pour m'avoir permis de découvrir cet auteur canadien que je ne connaissais pas jusqu'alors. Je me laisserais bien tenter par une autre de ses œuvres.

     

    Le bonnes ames de Sarah Court

     

    L'auteur : 

    Nationalité : Canada
    Né(e) à : Toronto (Ontario) , 1976
    Biographie :

    Craig Davidson est né et a grandi à Toronto, en Ontario.
    Il a déjà publié trois livres de fiction: "Rust and Bone" (traduit en français sous le titre "De rouille et d’os"), dont l’adaptation au cinéma a été sélectionnée aux Oscars, "The Fighter" ("Juste être un homme") et "Sarah Court".
    Craig Davidson est diplômé de l’Iowa Writers’ Workshop (programme d’écriture littéraire de l’Université de l’Iowa). Il a publié de nombreux articles dans la presse, notamment dans le National Post, Esquire, GQ, The Walrus et le Washington Post.
    Son roman "Cataract City" a été finaliste du Prix Banque Scotia Giller.
    Il écrit également sous les pseudonymes Patrick Lestewka et Nick Cutter.
    Il vit à Toronto, au Canada, avec sa conjointe et leur enfant.

     

    Extraits citations  

     

    "Plus tard, je compris qu' en tant que parent, il faut s'estimer heureux que votre enfant ressemble aux autres pour les choses essentielles. Au contact d'une seringue un enfant normal ça pleure."

     

    " Leurs vies sont des brasiers  au cœur desquels ils trouvent leur bonheur. Il se consument à petit feu jusqu'à ce qu'il ne reste  que le désir des flammes."  

     

    "Il en est si près qu'il veut la goûter, si tant est que la mort est une saveur"

     

    " Je croyais qu'il voulait dire qu'il avait mal aux dents ou au ventre, mais c'était une douleur d'ordre philosophique que lui infligeait l'acte de se nourrir"

     

    "-Rien ne t'oblige a d'être con tous les jours . Tu peux prendre un jour de congé de temps en temps"

     

    " On souhaite le meilleur aux autres. Et p, veut faire le bonheur nous même"

     

    " Quelle connaissance de nous-même avons nous ? Posons nous la question. Nous affichons  un portrait idéalisé et prions pour personne ne nous demande d’explications. Nous traversons la vie en faisant l’impasse  sur les aspects  de notre personne avcc lesquels  nous ne voulons pas composer. Nous mourrons complètements étrangers à nous mêmes."

     

    " Mon père m’aime, je le sais. Mais son amour, brutal et indiscipliné, est concentré sur sa personne. Il faut que cet amour rejaillisse sur lui."

     

    " je suis fasciné par la capacité qu' à mon père  de réunir deux griefs totalement distincts  en une seule insulte  cohérente" 

     

    " ce que je comprends des  comportements  humains, c'est que les individus s'attirent mutuellement  dans leurs orbitent pour la simple raison qu'ils ne peuvent vivre seuls"

     

    "Cappy disait en parlant d'elle : " elle est comme la lune, elle a ses phases. Lorsqu’elle est en phase croissante son AMOUR est pur et vrai. Mais quand elle est en phase décroissante..." "

     

    C. Davidson 

     


  • Commentaires

    1
    Gaelle
    Jeudi 14 Novembre 2019 à 12:34
    Il a l’air super ce roman noir. Je note
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