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Liberté je dessine ton visage SP
Charlie, reporter de guerre, se rend en Syrie avec l'intention de décrocher l'interview du chef de l'Etat islamique. Julie, sa compagne, est médecin urgentiste dans un hôpital parisien. Leur destin bascule lorsque Charlie est enlevé par un groupe armé. Lola, une adolescente endoctrinée malgré elle, part pour une mission qu'elle croit humanitaire afin de rejoindre son petit ami. Simon, son père, qui ne comprend pas la métamorphose de sa fille, est prêt à tout pour la retrouver et la ramener.
De Paris à Alep, en passant par la Turquie, des vies qui se croisent, se bousculent, s'abîment et ricochent comme autant d'existences projetées dans le fracas d'un monde où des hommes et des femmes ordinaires deviennent des résistants de la liberté.Editeur : Incartades
Genre: Littérature contemporaine
Date de sortie: 26/2/2019
Prix du livre papier : Broché 16,90
Version numérique: 4,99
Nb de pages : 390Waouh ! C'est ce le premier mot qui me vient au terme de cette lecture. Et j'avoue que je ne m'attendais pas à ressentir un tel sentiment dans les premiers chapitres.
Vu le sujet, j'ai commencé à petites doses, en alternant avec un autre roman. Puis je me suis laissée happer totalement par l'histoire.
C'est à travers le récit des 4 personnages principaux, 4 destins qui se croisent pour ne plus se quitter, que nous partageons les événements tragiques que vivent Julie et Charlie suite à l'enlèvement de ce dernier lors d'une mission journalistique.
Une fiction qui nous rappelle que trop bien des histoires vraies, narrée de manière si réaliste qu'elle pourrait passer pour un récit témoignage. Il n'en est rien. Olivier Tarassot ne manque de le préciser en tête.
Certains chapitres sont courts mais toujours chargés de beaucoup d'émotions que l'on ressent soi-même intensément. Sensations multiples qui s'entrechoquent.
Le sujet est particulièrement bien traité, documenté, ce qui le rend particulièrement crédible. Le style est fluide, les mots judicieusement choisis , la plume est belle, les personnalités des protagonistes fouillés et l'on se prend d'empathie pour eux, vivant tout comme eux au rythme des jours, des semaines, des peurs, des doutes, de l'espoir.
Qu'elle peut être l'issue ? Tant cette fiction se rapproche de la réalité, d’histoire d'enlèvements, de mort, trop souvent partagé via la TV, You tube etc... il semble peu probable que l'auteur puisse nous offrir un happy-end. Mais on l'espère, on veut croire que Charlie retrouvera la liberté.
Tant et si bien que la tension était telle, que prise dans les multiples rebondissements me faisant redouter, espérer, douter, que je bouillais d’impatience de connaitre le dénouement. J'ai failli, une première, me précipiter sur les dernières pages, alors que j’étais au 3/4 du roman. Mais j'avais si peur d'être déçue prématurément que je me suis contrainte à la patience.
Le réalisme de cette fiction met à mal votre petit coeur. L'angoisse, la peur, la tristesse vous assaillent tout au long du récit. Mais l'espoir persiste. Et tout comme Charlie et Julie on s'y accroche en permanence. Et ce jusqu'aux derniers chapitres alors que l'auteur sème le doute.
OLivier Tassarot nous offre un roman d'aventures, nuancé sans jugement, ni parti pris, égratigne un peu quelques organisations gouvernementales, les journalistes avides de scoop et de sensationnel mettant parfois la vie des gens en danger, ( du vécu). Il aborde les effets pervers des réseaux sociaux, dénonce les manipulations psychologiques, les mensonges qui ici vont affecter Lola.
L'amour et l'espoir en l'humanité sont les piliers de cette histoire, tout comme la soif de liberté, celle de penser, de croire , d'avoir des idées différentes, toute forme de liberté, celle qui porte Charlie notre journaliste au prénom si symbolique et choisi par l'auteur judicieusement.
Un roman poignant que l'on a du mal a ranger dans une catégorie, une ode à la vie, à l'espoir dans un monde qui part à la dérive et dans lequel au nom de l'amour de Dieu, l'on veut nous enlever cette liberté de vivre selon nos propres valeurs.
Une pépite livresque dans l'ensemble avec pour seul bémol les 2 derniers chapitres un peu moins fouillés que le reste du récit qui reste époustouflant écrit avec beaucoup de finesse et de poésie.
je remercie Les Editions Incartades pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir la plume et le talent de conteur d' OLivier Tarassot dont c'est le 1e roman et que je vais suivre. Et je vous conseille de le découvrir.
Nationalité : France
Né(e) à : Orléans , le 24/12/1971
Olivier Tarassot, auteur orléanais désormais finistérien, s'est ouvert à la littérature à l'adolescence. Socrate, Verlaine, Rimbaud, Hugo, Zola, Camus, Sartre et Bobin accompagnent ses nuits blanches. Premiers mots, premiers poèmes, premières chansons, premières nouvelles puis quelques manuscrits inachevés ; l'écriture est pour lui un espace de liberté, un instant de paix. Sa plume engagée, humaniste, pacifiste, empreinte d'émotion lui permet d'écrire Liberté, je dessine ton visage, son premier roman. Un livre qui résonne comme un cri d'espoir, un hymne à l'amour, un vent de liberté.
https://www.facebook.com/oliviertarassot/
Twitter : https://twitter.com/oliviertarassotLe détail :Thémes abordés on ne peut plus contemporains que l' endoctrinement favorisé par les réseaux sociaux, les enlèvements de journalistes , la lutte de l'état l'islamiste contre les non croyants, les croisades modernes au nom de la foi, l’intolérance, la lutte pour la liberté d'expression et la liberté tout court sous toutes les formes. Malgré tout une flamme luit portée par des hommes ou des femmes de convictions et tant que quelqu'un y croira l'espoir reste vivant.la parenthèse :Une première version a été publié en auto publication en 2017.Extraits citations" "je ne risque pas ma vie à sa soigner des patients." C'est la seule différence notable entre nos métiers. Je repense à tout cela, au fond de ma grotte, à cette captivité sordide et absurde qui ne résoudra ni la crise en Syrie ni le fanatisme religieux grandissant"" Oui, j'ai choisi la plume comme arme, atout fragile, mais tellement vrai. Et l'encre qui coule sur le papier ne suffira pas à combler tout le sang vers dans des conflits absurdes pour lesquels tant d'innocents paient le prix fort"" Comment un fils de la République en est-il arrivé là ? Comment en sommes-nous arrivés là, à fabriquer un fanatique dépourvu du moindre sentiment humaniste, une machine à tuer aveuglement ? Il est prêt à mourir, non pas pour des idées, mais pour une civilisation qui en combat une autre. C'est la seule issue trouvée à une existence morne, sans la moindre lumière"" je sais que je parle comme un vieux con, un vieux con reac, comme tu disais, bien que je sois tout l'inverse""_ (...) l'existence est une énigme dont il faut percer les mystères tels que le bien et le mal, la mort, la vérité, la soif de justice. L'imam a réveillé ma conscience."- (...) Je cédais sous le coups. J'ai vite compris que je ne tiendrais pas longtemps , qu'il fallait m'enfuir^pour espérer vivre. J’étais venue pour sauver des vies, il fallait maintenant que je sauve la mienne.""-(...) la vraie révolution est peut être dans la fin des religions parce que la vrai foi n'a pas de toit puisqu'elle es dans le coeur de chacun"" Tu m'a appris à ne jamais renoncer à ma liberté, même si elle est exigeante et me rendre responsable et doit être conquise et préservée. Apres avoir connu la servitude, je la revendique désormais. je suis condamnée a être libre.""la liberté est un champ d'amour où désormais, nous marchons nu pieds"© O. Tarassot
Tags : liberté, journalisme, conflit religieux, endoctrinement, terrorisme, espoir, littérature française, Incartades éditions, Olivier Tarassot
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Commentaires
1GaelleSamedi 27 Avril 2019 à 13:58Vu ton retour ça a l’air plus intéressant que Le synopsis. J’étais pas emballée par la couverture non plusRépondre2Olivier TarassotSamedi 27 Avril 2019 à 15:21Marie,
Je reprends vos derniers mots : tant qu'il y aura des hommes et des femmes qui se battront, résisteront, resteront debout, l'espoir demeurera. C'est la force de ce livre dont vous en avez si bien résumé les histoires qui se croisent, les liens qui se tissent, les émotions ressenties en suivant la trace de chaque personnage, sans trop en dire. C'est aussi en lisant une chronique aussi vivante que la vôtre que les mots me poussent à écrire le second roman. Avec toute ma gratitude.
Olivier Tarassotun grand bravo pour ce premier roman--
tu as même l'avis de l'auteur-- ma chère !
merci pour le résumé et la critique-
bisous-
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