-
De Gaulle intime SP
Aide de camp du général de Gaulle de 1959 à 1963, puis de 63 à 69, l'amiral Flohic raconte l'homme qu'il a connu, afin de donner "une image différente de celle qui apparaissait sur les "écrans de télévision"
C’est donc un de Gaulle familier dont on découvre les habitudes, les mots et les réflexions, sur fond de retour aux affaires, de drame algérien (« Cela ne vous fait-il pas l’impression d’un pays fini ? », lui demande-t-il en 1960) ou de contestation sociale… dès le 28 avril 1968, à quelques jours de l’explosion, Flohic est le témoin de la lassitude qui s’empare déjà du Général et lui fait dire : « Cela ne m’amuse plus beaucoup ; il n’y a plus rien de difficile, ni d’héroïque à faire. »
Seul témoin et organisateur de la « fuite » à Baden Baden le 29 mai 1968, il consacre à cet épisode de nombreuses pages. On y découvre un de Gaulle désemparé, qui n’hésite pas à solliciter les conseils de son aide de camp éberlué : « Que va-t-il se passer maintenant ? Que peut-on faire ? Maintenant que je ne suis plus sur le territoire français, le Conseil constitutionnel va constater ma déchéance ! »L’amiral Flohic sera enfin, avec Mme de Gaulle, l’unique compagnon de voyage du Général lors des trois mois qu’il passa en Irlande, en mai-juin 1969, après son retrait du pouvoir. Mais aussi, tout au long de la présidence, le témoin officiel ou informel de rencontres avec Kossyguine ou encore Kennedy, auquel il servit d’interprète en 1961.
Editeur : Archi-poche (Réedition)
Genre: Mémoires
Date de sortie: 13/4/ 2019
Prix du livre papier : 8,00 Broché chez Archipel : 11,82
Version numérique: 12,99
Nombre de pages : 169Hormis dans le dernier chapitre, je n'ai pas trouvé dans ce récit, ce que j'attendais, à savoir un De Gaulle intime. Car dans l'intimité du personnage l'on n'entre pas vraiment.
L'auteur ne fait effleurer le sujet à travers quelques phrases partagées qui donnent une vague idée du ressenti de l'homme lors d’événements marquants qui ont jalonnés sa carrière politique.
Rien de nouveau n'en ressort, si ce n'est les conséquences des choix de l'homme public sur sa carrière. Je n'en sais pas plus sur ce qu'il a ressenti suite aux attaques ciblés et les attentats le visant suite à ses choix sur l'affaire Algérienne. En tant que militaire et ayant mené la lutte pour sauver la France on ne peut douter des répercussions que cela a du avoir sur sa personne.
L'homme présenté, suite à cette lecture, reste aussi froid et si peu disert qu'il nous est apparu. j'attendais de découvrir un part d'une homme autre que public. Un image plus touchante que celle que nous brosse son aide de camp qui nous narre plutôt sa propre vision du parcours politique du Général.
L'admiration de Frederic Flohic pour l'ancien président transparaît dans ce récit et j'ai noté bien souvent des traces de son propre positionnement sur les affaires d’état.
Quelques anecdotes viennent émailler le récit, mais son noyés dans la majorité de compte rendus de crises publiques du règne de Charles de De Gaulle à la présidence.
Je ressors donc, plutôt déçue de cette lecture, tant le contenu ne correspond pas ce que le mot "intime" m'évoque.
Probablement que les fans du grand homme qui a marqué nos mémoires par son héroïsme, se satisferont. Dommage que l'accent n'est pas porté davantage sur l'homme et ses doutes, son envie de mener à bien sa présidence.
Nationalité : France
Né(e) à : Ploubazlanec, Côtes-du-Nord , le 02/08/1920
Biographie :
François Flohic est un amiral français.
Il s’engage en juillet 1940 dans la France Libre et rejoint le général de Gaulle.En novembre 1958, capitaine de corvette, il est désigné par la marine pour être l’aide de camp du premier président de la Ve République. Il sera à son service de 1959 à 1963, puis de 1965 à 1969.
Capitaine de vaisseau, il commande le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc, école d'application des officiers élèves de l'école navale, du 5 septembre 1969 au 2 septembre 1971.
L'amiral François Flohic est, entre autres, commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur et grand-croix de l'ordre national du Mérite.
Il est l’auteur de deux témoignages : Souvenirs d’outre-Gaulle (Plon, 1979) et Ni chagrin, ni pitié, souvenirs d’un marin de la France libre (Plon, 1985).
Il réside aujourd’hui dans le Var.
Tags : mémoires, général de Gaulle, parcours politique, autobiographie, Histoire de Fance, littérature française, François Floric
-
Commentaires