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Gros sur le coeur
Le harcèlement pour l’arrêter il faut en parler !
C'est l'histoire d'une adolescente sans doute un peu trop ronde, sans doute un peu trop fragile.
C'est l'histoire d'un nouveau lycée, des yeux qui dévisagent, des yeux qui jugent.
C'est l'histoire d'un professeur d'allemand qui séduit.
Mélissa, 17 ans, suit ses parents dans une nouvelle ville, un nouveau lycée.
Année de terminale sur la corde raide. Année charnière entre dégoût de soi, et renaissance.Editeur : Michel Lafon
Genre: Littérature contemporaine
Date de sortie: 15/11/18
Prix du livre papier : Poche : 6,60
Version numérique: 6,99 €
Nombre de pages : 253Je souhaite en tout premier lieu remercier Sylvie Bertrou qui m'a offert ce livre gentiment dédicacé par l'auteure dont je n'avais rien lu jusqu'alors.
Ce fut donc une agréable surprise de découvrir sa plume avec cette fiction, et pas vraiment dans le genre de qu'elle écrit, aux dires de l'autereure , elle même, d'après ce que j'ai pu lire dans les remerciements.
Ce petit roman de poche, (qui se dévore en quelques heures), à la couverture particulière, au prix tout doux, est a conseiller à tous, ados et adultes, car comme le dit très bien Marie Vareille dans la préface, il ne faut jamais sous estimer la souffrance des ados pour ce qui peut sembler des broutilles, et en tant qu'adultes minimiser les effets, en partant du seul principe que l'on est passé par là et que, ma foi, ce n'est qu'un désagréable moment à passer.
Les enfants d’aujourd’hui sont-ils plus fragiles ? plus cruels envers leur congénères ? je n'ai pas de réponses à mes questions, et ce n'est pas le débat dans lequel nous entraîne Carene Ponte, mais des conséquences de la stigmatisation, de manque de communication entre ados et parents, de la victimisation et ses conséquences.
Non seulement Melissa va devoir faire face à la vindicte scolaire menée par Morgane, une des filles les plus populaires du lycée, elle devra également se débattre dans un amalgame de sentiments et deviendra le jouet de manipulateur qui profitera de sa faiblesse.
Carene Ponte relève le défi d'user de sa plume pour prévenir et lutter contre le harcèlement et les comportements inappropriés d'adultes qui sont censés défendre les jeunes gens.
Ce récit est une fiction, mais il est aisé qu'elle ressemble à tant d'autres affaires quotidiennes du même ordre font la une des journaux et des réseaux sociaux. L’histoire de Melissa est donc des plus réalistes et les conséquences fâcheuses cohérentes.
On n'insistera donc jamais assez sur la nécessité de communiquer avec qui que se soit. Car l'issue de cette aventure aurait peut-être pu être différente si Mélissa avait laissé voir qu'elle en avait gros sur le coeur, à ses amis, sa mère, un professeur.
Ce roman met en avant la fragilité émotionnelle des individus et de leur incapacité de parler de ce qu'ils vivent, et à se rapprocher des personnes qui pourraient les aider et ici du mauvais choix de Mélissa qui se laissera bercer par des belles paroles, avant qu'elle ne prenne conscience de sa possibilité de sortir de cet engrenage mais malheureusement en faisant des mauvais choix. De même l'auteure aborde le problème de la victimisation, de la perte de confiance en soi qui pousse les harclés à se replier sur eux-même.
C 'est sur ce point que conclut Carène Ponte dans sa Postface dans laquelle elle rappelle textes de lois et numéros d'aide et site du gouvernement dont le but est d'aider les victimes.
Un roman touchant dans un style fluide, simple et intimiste qui nous fait de ce fait partager les tourments d'une jeune ado de 17 ans.
Je partage néanmoins une légère déception, je m'attendais à voir cette fiction plus centrée sur la méchanceté de Morgane envers Melissa et me suis donc étonnée que le passage : "voyage en Italie" est été aussi peu traité. Pour le reste les émotions et pensées de la jeune victime sont cependant bien mises en avant et parviennent à nous sensibiliser au sujet.
A lire absolument
Nationalité : France
Né(e) le : 24/07/1980Biographie :
Carène Ponte est romancière.
Lauréate du prix littéraire e-crire aufeminin 2014, elle est aussi l'auteure du blog "Des mots et moi".
"Un merci de trop" (2016), une comédie romantique, est son premier roman.
son blog : http://www.desmotsetmoi.fr/
page Facebook : https://www.facebook.com/careneponteauteur/Extraits citations" C'est comme cette phrase que j'ai entendue dans la bouche d'une amie de ma mère : "Elle a de jolis traits, c'est dommage qu'elle soit un peu forte, ça gâche tout". De la gentillesse merdique. Un mot gentil, mais tout autour une couche de merde""- Sac à gras, ça lui va bien, tu ne trouves pas ? poursuit-elle. Ce n'est pas très éloigné de son nom de famille mais c'est bien plus parlant. J'adore !"Ses mots me font l'effet d'une gifle. ""- j'avais honte de ne pas être capable de m’intégrer. Je pensais que c’était de ma faute- personne ne doit laisser quelqu'un se faire harceler de la sorte. Personne. Mais la vengeance... Elle ne soulage jamais. Tu aurais du en parler à quelqu'un."© C. Ponte
Tags : harcèlement, littérature jeunesse, intégration, méchanceté gratuite roman contemporain, littérature française, Editions Michel Lafon, Carène Ponte
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Commentaires
des suicides suite à ces harcèlements-
un roman poignant-
bon week-end- bisous-