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La longue nuit : La guerre des ombres
Huit mois après la Grande Catastrophe, la Terre est toujours plongée dans une nuit glaciale et la survie continue de s'organiser. Pour les rescapés, l’enjeu est essentiel : s'approprier un maximum de ressources et les défendre coûte que coûte. Tenir le plus longtemps possible dans l'espoir d'un retour rapide à une situation plus clémente. À Haute-Terre, dans le sud-ouest de la France, Éric Balmuth et ses compagnons ont réussi à nouer une alliance avec les Filles du Rocher.Pour la petite communauté, de nouveaux défis s'annoncent. En premier lieu, sécuriser le domaine contre les intrusions des pillards et faire les bons choix stratégiques.Mais aussi apprendre à cohabiter sur quelques dizaines de mètres carrés, gérer les conflits, apaiser les tensions. L'ennemi le plus sournois ne vient pas seulement de l'extérieur, il se tapit avant tout en chacun d'entre nous. La Guerre des Ombres est le troisième et avant-dernier volet de la série La Longue Nuit
Editeur : Auto-édition
Genre: SF Dystopie
Date de sortie: 23/012018
Prix du livre papier : pas de version papier
Version numérique: 3,99 €
Disponible ICINous voila de retour dans la Colonie de Haute-Terre avec une tribu bien organisée dans laquelle les talents de tous et de toutes sont particulièrement bien employés.
On pourrait être surpris de constater qu' Eric et Henri, les seuls hommes du clan laissent, sans discuter, le pouvoir à Madame, la cheffe des filles du Rocher. Mais très vite, on ne s'étonne plus de cette décision des plus logiques. Après tout on ne s'improvise pas manageur. Il faut un certain don et des connaissances, de plus ni Eric, ni Henri n'ont l'âme assez guerrière pour mener un clan et prendre des décisions parfois difficiles. Ce qui pour autant ne rabaisse pas nos deux hommes. Dans une société, quelle quelle soit, chacun à un rôle précis à jouer participant ainsi à la cohésion d'équipe.
J'ai particulièrement aimé l'évolution de cette histoire, qui suit une logique imparable, s'appuie toujours sur notion de crédibilité. Certes c'est assez violent et pessimiste, cependant cette vision des choses est logique et crédible. Il n'y a qu'à suivre les informations. On se bat pour un pot de nutella en promotion ! On ne peut donc su'envisager le pire dans des conditions dramatiques et la grande part du "chacun pour soi" qui pendra le dessus. La loi du plus fort est sans nul doute celle qui marquera les actions et exactions de toute sorte, dans un monde post-apocalyptique. Si certains conserveront leur part d'humanité, il est évident que les monstres seront de sortie. Il le sont déjà. Dans des circonstances particulières l'instinct animal reprend ses droit. Sans oublier que dans toute guerre, les hommes sont des prédateurs immondes et que les femmes sont souvent des proies faciles et maltraitées. Elles le sont déjà dans leurs propres foyers.
Cet approche donc est pour moi très réaliste, certes c'est hyper sombre, assez défaitiste et laisse entrevoir peut d'espoir de la survie de l'esprit communautaire. Certes il existe à Haute-Terre, puisque le groupe recueille des nouveaux venus. Mais la colonie reste très agressive. Pour autant après tout c'est vivre ou mourir.
Même si l'on devine que le groupe, (ou tout au moins certains) a survécu à de nombreuses épreuves puisque Eric en est le narrateur à distance de cette longue nuit, on ne peut s'empêcher de trembler pour tous ses membres. Après tout le danger est partout et certains pourraient mourir. J'avoue que je déteste quand un auteur fait disparaître des protagonistes. Mais ici cela serait très cohérent. D'ailleurs c'est même peut-être trop étonnant que cela ne soit pas le cas.
Les personnalités de chacun sont bien définies, tant et si bien que l'on en vient à apprécier certains plus que d’autres.
L'importance donnée aux femmes, ces fières amazones m'a énormément plu. Elles se comportent comme des femmes modernes et après tout elles ont bien montré par le passé qu'elles étaient aussi compétentes que les hommes. Résistantes durant la dernière guerre, aux champs dans les usines etc...
Elles méritent la place qu'on leur donne dans ce récit.
En conclusion j'ai adoré ce tome, peut-être plus que les autres. Plus d'action, une note d'espoir avec l'évolution du changement climatique, mais aussi de crainte, l'auteur concluant ce tome de manière à maintenir le suspens. Hâte de lire la suite^.
Un grand merci à Pierre-Guy Laurier qui m'a permis de lire ce roman en avant première.
Tags : dystopie, survie, monde apocalyptique, saga, littérature française, auto-édition, Pierre-Guy Laurier
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