• Le chocolat de la squatteuse SP

    Le chocolat de la squatteuse SPCompote, café, pains, chocolat ? Choisissez donc ce que vous voulez (ou pas…) et entrez de plain-pied dans la vie de Siobhán, cinquante-quatre ans, qui jette l’éponge (ou plutôt l’épluche-légumes). Oust le mari ennuyeux et la routine assommante, à elle le Périgord et la place de dame de compagnie. Pour qui ? Mystère. Mais surtout, pourquoi… !? Comme elle, remballez au fil de ces neuf jours vos a priori et vos préjugés. Vous aussi pouvez remiser à la cave vos « ça n’arrive qu’aux autres ! ». Car on croit connaitre les gens. Comme on croit se connaitre soi-même.

     

    Editeur :  Auto-édition
    Genre:  Romance contemporaine
    Date de sortie: 31/8/19
    Prix du livre papier :  9,99€ 
    Version numérique:  2,99€
    Nombre de pages version papier: 263

     

     

     

     

    Le chocolat de la squatteuse SPJe remercie Andréa B. Cecil de m'avoir proposé ce SP. Ayant lu Amer, je n'ai pas hésité une seconde. À peine ai-je survolé le résumé. La couverture et le titre étaient déjà assez intrigants, tout comme la mise en bouche avec quelques retours  de lectrice, qui annonçait un peu la couleur. Mais suivant l'autrice - elle tient à ce terme - sur sa page FB, j'avoue ne pas avoir été vraiment surprise de la thématique du roman.

    Plutôt devrais-je dire : les thématiques. En effet Andréa B. Cecil aborde des sujets contemporains tels que l'homophobie, les violences conjugales, l'homosexualité et lance à travers cette histoire,très réaliste,un appel à la tolérance, à jeter aux orties nos à priori. 

    Elle  incite à revoir ses positionnements face à l'homosexualité, nous questionner sur notre degré de croyances infondées, sur nos propres comportements à l'instar de Siobhán qui se pense ouverte d'esprit. Certes, elle semble l'être,comme beaucoup d'entre nous :en paroles. Mais face à Alessandra et les circonstances particulières, son comportement sera tout autre.

    "On devient pas lesbienne. On naît lesbienne ! " clame Alessandra. 

    La question est : se ment-on parfois à soi même ? À moins que l'on ne connaisse pas vraiment. 

    Une chose est certaine c'est que l'on ne connait pas jamais totalement les autres, y compris la personne avec qui l'on vit, même au au bout de 23 ans.  Siobhán va le découvrir à ses dépens. Et pourtant, comme nous le dira l'autrice en conclusion dans son mot de la fin, les mécanismes de violences étaient déjà en place. Il a suffit d'un déclencheur pour qu'elle bascule vers la mise en danger d'autrui.

    L'écriture et les thèmes d'Andréa Cecil ne sont pas conventionnels. Elle se démarque ainsi de nombreux auteurs et trouve sa place dans le melting-pot de l'auto-édition avec son lot de plus ou moins bons romans. C'est pour moi une autrice à découvrir, tant sa plume, sa créativité est originale, ses textes riches en enseignements et remises en question, les thématiques bien traitées et maîtrisées. Des sujets forts, malheureusement tristement d'actualité. On n'a jamais autant parlé de Féminicides et d'homophobie, ces derniers temps. 

    Que dire de la symbolique du titre ? Eh bien je n'en dirais rien, je vous incite à le découvrir par vous même, car Andréa B. Cecil n'utilise pas les mots par hasard. Il en est de même pour les titres des chapitres. 

    Le dénouement pourra surprendre, mais reste cohérent et dans l'esprit de l'autrice, sentiment personnel, qui colle à la réalité quotidienne. 

    Roman engagé que je conseille, ayant été confronté de part mon métier d'infirmière à cette violence conjugale, ayant tenté d'aider avec mes maigres moyens les victimes  trop effrayés pour se libérer du joug de leurs tortionnaires.  C'est aussi un vibrant hommage à la vie et à l'amour. 

     

    Le chocolat de la squatteuse SP

     

    Extraits citations 

     

    "-Rien. Je ne cherche rien. je vis... Et tu devrais faire pareil : la vie est courte. Tellement courte. J'ai aimé t'embrasser, tu as aimé m'embrasser. Pourquoi devrait-on s'en priver ? À moins que aussi, ça fasse partie de ton éducation : se priver des bonnes choses parce que les morales les interdit ? " 

     

    "- Ce n'est pas parce que je n'ai pas eu le bon mari que je vais devenir lesbienne.

    Elle rit.

    - On ne devient pas lesbienne. On naît lesbienne !, m'assure-t-elle. On le découvre plus ou moins sur le tard, on se l'avoue ou on le refoule, c'est tout ! Et mon mari aurait pu être n’importe quel autre homme que Giovanni : j'aimais déjà Macha, sans  m'en rendre compte ! Quand c'est refoulé, quelle qu'en soit la raison, c'est refoulé..."

     

    " je n'aurais jamais pense qu'elle avait vécu avec une femme. C'est la soirée des découvertes ! J'ai toujours l'impression de tomber de la Lune quand j'apprends par hasard que tel artiste en vue ou telle collègue de Simon est homo. Je ne vois jamais rien venir d'autant moins quand il s'agit de gens loin des stéréotypes qu'o voit dans les défilés un peu exubérants de gay-pride" 

     

    © A. B. Cecil

     

    Le chocolat de la squatteuse SPL'auteur :

    * Autiste, sourde et autrice de romans *

    Sourde et autiste Asperger, Andrea B. CECIL est autrice - un terme qui, loin d’être un barbarisme, se revendique. Les personnages principaux de ses romans sont généralement des femmes, héroïnes ordinaires mais engagées dans notre société encore bardée de préjugés.
    Après une formation scientifique et un diplôme en langues, Andrea choisit de s’éloigner de Paris et se consacre désormais à l’écriture. Lorsqu’elle n'est pas scotchée à son écran d'ordinateur pour imaginer ses fictions, elle passe du temps à peindre et dessiner (elle réalise elle-même les couvertures de ses romans), à lire d’autres auteurs indépendants et à rêver d’aller un jour au Japon.
    Après la sortie de son dernier roman, « Le chocolat de la squatteuse », début septembre 2019, elle travaille en ce moment à l'écriture d'un roman à quatre mains et sur une possible suite pour « La Môme-Hulotte », répondant à une forte demande de son lectorat.

    #FaisonsÉvoluerLesMentalités ! #AspiePower #AspergerAuFéminin #Surdité #LGBT+
    #SilverPower

    Parce que ces univers manquent cruellement de héros qu

     

    Le détail :

     Dans son mot de la fin, Andréa Cecil nous rappelle qu'à l'heure de la parution de son roman 91 femmes sont mortes assassinées depuis le début d'année par leur conjoint ou ex-conjoint. " Non ce ne sont pas des drames familiaux, de séparation ou de crimes passionnels, mais des féminicides perpétrés par des hommes frustrés qui pensent détenir un permis de tuer ©Andréa B. Cécil.

    Elle rend hommage à ces femmes assassinées, rappelle les 5 mécanismes de violences, l'article de loi de procédure pénale stipulant qu'une plainte de quelque ordre qu'il soit ne peut être refusée par les forces de l'ordre, qu'elle peut se faire dans tout commissariat ou gendarmerie. 

    Quelques sites sur le sujet pour ceux et celles que ça intéresse.

    https://solidaires.org/NousToutes-Marchons-contre-les-violences-sexistes-et-sexuelles

    https://www.facebook.com/feminicide/.

     

    La parenthèse : 

    Ce roman s'insère, si j'ai bien compris, dans la série Le Fiquay, dans laquelle on retrouve les personnages d' Alessandra, Tenzin, Macha. Néanmoins, il peut se lire indépendamment des autres, et il en est probablement de même pour les autres romans de l'autrice.  

     

     


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  • Commentaires

    1
    Andrea B CECIL
    Mercredi 25 Septembre 2019 à 14:51

    Un grand merci pour ce beau retour !

    2
    Mercredi 25 Septembre 2019 à 17:45
    LADY MARIANNE

    un grand bravo à l'auteur !!  incroyable-
    les violences faites aux femmes sont de plus en plus nombreuses --- ça vient de quoi ?
    les hommes ne se cachent plus ?
    un sujet brulant-- 

    3
    Gaelle
    Vendredi 18 Octobre 2019 à 17:57
    Ah tu vois celui là me donne envie. Encore une fois c’est grâce à ta chronique et le synopsis. Et puis j’aime bien les auteurs engagés.
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