• Paris est une fête

     

    Paris est une fête« Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue. Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein. De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. Le patron avait dit à son employé :« Vous êtes tous une génération perdue. » « C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue. »

    Editeur : Folio
    Genre: Autobio
    Date de sortie : première édition chez Gallimard 26/10/73
    Prix du livre papier :  Broché : 21,00€ Poche : 8,40
    Version numérique: 7,99 
    Nombre de pages :  352

     

     

     

    Paris est une fêteGertrude Stein n'avait, peut-être, pas tort quand elle disait à Hemingway que la plupart de ses textes étaient  "inacrochables"( j'avoue avoir trouvé ce terme marrant comme si  l'on pouvait comparer une oeuvre littéraire à un tableau).  

    Auteur mondialement célèbre, encensé par le lectorat, il n'empêche que personnellement je n'ai pas accroché du tout à cette oeuvre, et plutôt même décroché rapidement.

    Tout d'abord avec un titre si prometteur, je m'attendais à un récit pétillant, un feu d'artifices d'émotions tant tout laisse à croire que l'auteur vouait une passion profonde à Paris. Oui, on ne peut douter de son attachement à cette ville dans laquelle il a vécu longtemps. Cependant le style épuré, factuel, dirais-je, ne laisse transparaître que peu d’émotions. Ces petites scénettes, sans lien parfois apparent, sont parfois difficiles à suivre et dans certains dialogues j'ai quelques fois perdu le fil de la conversation, ne sachant parfois qui parle. L'approche tient plus du journal intime que du roman et c'est assez linéaire et froid. 

    Bref, je n'ai probablement pas su saisir la beauté du texte, vu les avis que j'ai pu lire sur Babelio, je vais faire office d'extra-terrestre. Malgré certains cotés intéressants, je ne me suis pas passionnée pour l'histoire intime de l'auteur. Seules quelques pensées profondes, qu'il nous fait partager, dont cette faim constante (terme à ne pas prendre qu'au sens littéral, bien qu'il en ait parfois souffert physiquement), ses méthodes de travail d'écrivain, la nostalgie d'un passé faite de rencontres enrichissantes avec une élite intellectuelle et d'artistes peintres, ont suscité chez moi de l''intérêt, imaginant, aisément, le plaisir et la chance de croiser des personnages tels qu'un Scott Fitzgerald et cette fameuse Miss Stein, personnalité peu ordinaire, dont j'avoue, sans fausse honte, avoir entendu parler pour la première fois, ici. La curiosité m'a poussé à aller découvrir le personnage.

    Pour le reste, j'ai pris plaisir à marcher dans les pas d'Ernest Hemingway à travers ce Paris que j'aime explorer à chacune de mes virées dans la capitale. Même si plusieurs décennies séparent les 2 périodes, on retrouve encore quelques lieux mythiques : Le Panthéon, le jardin du Luxembourg, entre autres et certains bars tels que Lipp, les 3 magots....

    Malgré cette plaisante promenade parisienne durant le parcours chaotique de l'écrivain en recherche de notoriété et en grande difficulté financière, j'ai peiné et échoué lamentablement à parvenir au bout du récit. Rien ne m'incitait à poursuivre une aventure sans rebondissements ni finalité à simplement suivre les états d’âmes d'Hemingway partagés bien platement et froidement. J'ai donc, abandonnée ma lecture en cours de route, soit à 40% de la fin.

    Pour autant, je ne pense pas que l'on puisse juger le talent de l'auteur sur cette oeuvre posthume, et j'envisage re-tenter l'expérience avec un autre de ses romans. J'ai lu il y a longtemps Le vieil homme et la mer, dont je ne garde qu'un souvenir diffus. Un 3e livre devrait me permettre de me faire une opinion plus marqué sur l'auteur.

     

    Paris est une fête

     

     

     

    Paris est une fêteL'auteur

    Nationalité : États-Unis
    Né(e) à : Oak Park, Illinois , le 21/07/1899
    Mort(e) à : Ketchum, Idaho , le 02/07/1961
    Biographie :

    Ernest Miller Hemingway est un écrivain et journaliste américain.
    Fils d'un médecin, gynécologue obstétricien, et d'une fille de commerçant, chanteuse d'opéra, avec qui il fut toute sa vie en conflit, il est le 2ème de six enfants. En 1913, il entre au lycée et délaisse la pêche et la chasse pour le sport. Ses premiers écrits paraissent dans la revue littéraire de l'école. En 1917, il refuse de suivre des études universitaires et entre comme journaliste au Kansas City Star.
    Lorsque la guerre éclate, il n'est pas incorporé à cause d'un œil défaillant. Il se fait engager par la Croix-Rouge et rejoint le front où il est blessé aux jambes par une explosion de mortier : essayant de sauver un camarade, il est mitraillé mais parvient quand même à revenir au centre de secours. Ces événements vont servir de fondement à son roman "L'Adieu aux armes" (1929).
    En 1922-23, il vient vivre à Paris avec sa première épouse. Au cours de cette période, il rencontre et subit l'influence des écrivains et des artistes modernistes des années 1920 connus sous le nom de Génération perdue. Son premier roman, "Le Soleil se lève aussi", est écrit en 1926. Divorcé et remarié de nouveau, il part pour l'Espagne et prend position en faveur des républicains durant la Guerre civile espagnole en tant que journaliste, ce qui lui permet d'écrire "Pour qui sonne le glas" (roman qui le rend d'autant plus célèbre, publié en 1940 après la victoire des Franquistes en Espagne). C'est pendant cette période qu'il rencontre Malraux.
    Durant la Seconde Guerre mondiale, il participe au débarquement et à la libération de Paris. Il était alors marié pour la troisième fois. Mariage qui se termine après la guerre. En 1946, il se remarie une quatrième et dernière fois.
    Il reçoit le Prix Nobel de littérature (1954, «pour le style puissant et nouveau par lequel il maîtrise l'art de la narration moderne, comme vient de le prouver "Le Vieil Homme et la Mer"») et le Prix Pulitzer (1953, pour "Le Vieil Homme et la Mer"). Il laisse aussi des recueils de nouvelles dont "Les Neiges du Kilimandjaro".

     

    Paris est une fête


    Tags Tags : , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :