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Boomerang
Sa soeur était sur le point de lui révéler un secret ... et c'est l'accident. Elle est grièvement blessée. Seul, l'angoisse au ventre, alors qu'il attend qu'elle sorte du bloc opératoire, Antoine fait le bilan de son existence : sa femme l'a quitté, ses ados lui échappent, son métier l'ennuie et son vieux père le tyrannise. Comment en est-il arrivé là?
Et surtout, quelle terrible confidence sa cadette s'apprêtait-elle à lui faire?
Entre suspense, comédie et émotion, Boomerang brosse le portrait d'un homme bouleversant, qui nous fait rire et nous serre le coeurUn livre dans ma PAL depuis un petit moment gagné grâce à Babelio que remercie au passage.Il m'a semblé que les vacances étaient le moment idéal pour me trimbaler ce livre dans mon sac de plage. Bonne pioche.
L'auteur nous livre une belle aventure, en nous faisant partager le passé d ' Antoine, quarantenaire mal dans sa peau, depuis son divorce mais visiblement depuis la mort de sa mère.
Une mère dont les souvenirs s'estompent, une mère dont on ne parle jamais dans cette famille où les sentiments sont tenus en laisse. Un voyage sur les lieux de vacances de leur enfance, cette presque révélation avant l'accident et va faire ressurgir un passé nostalgique, qui nous touche et nous émeut.
J'ai souri parfois, en me re-memorrant mes propres souvenirs de vacances, d'autant que le contexte s'y prêtait, retrouvailles entre sœurettes et évocation de nos propres souvenirs, des consignes de baignades etc.. C'est drôle parfois la vie!
J'ai donc avancé doucement entre deux plongeons dans l'eau turquoise de la piscine ou de la plage ou j'ai trimballé ce livre.
Je me suis doucettement attachée à cette famille et chercher assez impatiemment à connaitre et découvrir le secret qui l'entoure.
Une chose est sure c'est qu'une fois de plus, pour des raisons étranges nous devenons nostalgiques de notre passé à un moment de notre vie . Et nous éprouvons tout comme Antoine se besoin de nous retrouver sur ces lieux Les souvenirs heureux et tristes refluent en masse . Et Tatiana de Rosnay de nous rappeler que les enfants voient beaucoup plus de choses que les adultes ne pensent, et c'est plus tard qu'ils prendront tout leur sens pour les adultes que nous sommes devenus.
Oui Tatiana de Rosnay brosse ,comme elle sait si bien le faire , le portrait de toute une famille, nous partageons les difficultés d' Antoine dans l'éducation de ses enfants adolescents, Antoine nous émeut, parce qu'il se débat dans un quotidien des plus réalistes, avec ses peines et ses joies, ses difficultés à communiquer, c'est déjà pas facile avec des enfants en pleine crise, mais encore plus quand nos parents nous appris que le silence.
Ce roman est un peu conçu comme un polar, l'auteur sème des indices et nous suivons notre protagoniste principal pas à pas dans sa quête de la vérité, sur la mort de cette mère , dont personne ne parle jamais, depuis son décès presque effacée des mémoires
Ainsi au fil des pages nous découvrirons Clarisse, elle va prendre vie pour nous et les révélations vont nous surprendre.
L'auteure aborde des sujets touchants et émouvants homosexualité, perte brutale d'un être cher, d'un enfant, des relations paternelles compliquées, des non-dits, des mensonges, du suicide.
Pourtant ce n'est pas une histoire triste , bien au contraire car c'est aussi l'histoire d'une reconstruction, celle d' Antoine et de sa fratrie, une histoire qui nous émeut , des personnages que l'on peut reconnaitre et auxquels on peut s'identifier, tellement réalistes
Une magnifique histoire , mais pas jusqu'au coup de cœur, parce qu' j'aurais vraiment aimé savoir ce que ce que ce père rigide ,qui semblait avoir changé à la mort de Clarisse, connaissait le mystère qui entourait sa mort et le reste .
J'aimerais découvrir la version cinématographique maintenant.
Extraits citations
"parce que Noirmoutier symbolisait l'enfance, ce temps de l’insouciance, ces grandes vacances que l'on croit éternelles"
"je n'ai pas eu le cœur de discuter avec lui La coupe "tait pleine Mais le moment viendrait Non je ne serais pas comme mon père, à mettre un couvercle sur tout"
(...)
"Arrêter les pendules, couper le téléphone,
Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne.
Faire taire les pianos, et sans roulements de tambours,
Sortir le cercueil avant la fin du jour.(...)
Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson.
Je croyais que l'amour jamais ne finirait, j'avais tort.
Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye,
Démonter la lune et le soleil,
Vider l'océan, arracher la forêt,
Car rien de bon ne peut advenir désormais.
W.H Auden
Le poème entier ICI
"je suis heureux, si heureux soulagé d'être un homme de n’être qu’un homme qui, fac à la mort, rêve de tripoter les de cette magnifique inconnue plutôt que de fondre en larmes"
"je me sens protégé, à l'abri comme cet après midi Parce que je sais que cette femme, avec qui je vais passer le restant, ou qui peut me mette à la-porte demain matin ou me garder à jamais, cette femme extraordinaire vient de m'offrir le baiser de ma vie.
©T. De Rosnay
Tags : deuil, romance, souvenirs, homosuexalité, reconstruction, Litterature française
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Commentaires
Je n'ai jamais lu cet auteur je me laisserai tenter le prochaine fois. Tu as l'air d'apprécier sa plume.