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Celle dont j'ai toujours rêvé : LC Gaelle/Anne
Amanda Hardy arrive dans un nouveau lycée. Comme beaucoup, elle souhaite avant tout s’intégrer. Mais malgré sa popularité, un secret l’empêche de s’ouvrir aux autres. Sa rencontre avec Grant remet tout en question. Il est le premier garçon qui parvient à lui faire baisser sa garde. Amanda comprend que pour être heureuse, elle doit se révéler, au risque de tout perdre. Car le secret d’Amanda c’est qu’avant, elle s’appelait Andrew.
Celle dont j’ai toujours rêvé est un récit universel et une fantastique histoire d’amour.Quand Gaelle m'a proposée cette LC j'ai foncé à la lecture du résumé qui promettait une histoire bouleversante et poignante , forcement vu le thème.
J'ai ressenti immédiatement beaucoup d'émotions en partageant le quotidien d' Amanda au présent et celui d'Andrew dans le passé avec des flash-backs qui nous font partager sa souffrance, l'intolérance et le sentiment de rejet, sa quête d'identité.
Comment peut-on se sentir du sexe opposé alors que physiquement vos chromosomes définissent ce que vous êtes ? Pour Andrew aimer les hommes mais ne pas être gay ? Comment les parents réagissent-ils face à ce besoin de leur enfant de vouloir changer de sexe ? Que ressentent-ils quand le bébé qu'ils ont élevé selon le sexe de naissance devient un ou une autre.
Une histoire addictive. Un livre que l'on a du mal à poser tellement l'on s'attache aux personnages. On espère et l'on croit en un avenir meilleur pour Amanda, à la possibilité d'une vie normale pour elle. On croise les doigts pour que sa relation basée sur des secrets entre et Grant évolue favorablement, l'on craint sa réaction lorsqu'elle lui dévoilera la vérité, parce qu'il semble inconcevable de construire une relation sur des non-dits et des semi-mensonges.
L'auteure aborde également le problème de confiance, de trahison. Elle nous surprend avec les réactions des nouvelles amies d' Amanda, petit groupe d'ados particulièrement sympathique. J'ai été touché par certaines d'entre elles qui cachent des secrets et portent un masque pour correspondre à l'image que l'on attend d'elles, éviter les jugement, d'être exclues.
Un roman touchant et pas aussi poignant que je l'attendais traitant de thèmes sensibles et relevant des comportements violents d'une population homophobe, transphobe qui décident de ce qui est normal ou pas. Qu'est-ce que la normalité d'ailleurs ?
Le but de l'auteure Merédith Russo, elle même transgène est perçu tout le long de cette lecture et elle nous claire en fin d'ouvrage par sa petite note explicative et c'est là que j'ai découvert son identité, je l'ignorais, cependant ce roman n'est pas autobiographique il faut le préciser.
A vrai dire j'ai été frustrée, Méredith Russo ne nous en dit pas assez ne traite pas le sujet totalement, j'ai ressenti trop de manques dans le passé d' Andrew sont cheminement , ses blessures. J'en espérais plus. Elle m'a mis l'eau à la bouche et n'a pas étanché ma soif. Ce volet là aurait été plus approfondi je suis sure que j'aurais été plus émotionnellement retournée. Par ce qu'on devine tout un chemin semé d'embuches douloureux pour Amanda/ Andrew, sa mère et son père, mais on ne le vis pas.
Un autre point qui m'a dérangé, j'aurais aimé en savoir davantage sur les liens entre Grant et Tommy, je n'ai pas vraiment compris ce que l'auteur suggérait et le sujet a été abordé et laissé en plan.
La plume de l 'auteure est quant à elle fluide et agréable.
En résumé un livre jeunesse pas que pour les ados qui reprend de nombreux thèmes touchant les jeunes: l’adolescence, la mutation du corps, le harcèlement, la dépression, le suicide, les relations aux parents, l'intégration scolaire au lycée, les premiers émois, le quotidien d'un adolescent en pleine mutation. Thèmes auquel s'ajoute la cas particulier d' Amanda, vivre sa transition et être soi-même. Un roman pour les trangenre mais pour nous aussi. Sujet donc passionnant qui donne envie d'en savoir plus.
Je pensais en debut de lecture que ce roman deviendrait un coup de coeur, mais il a manqué quelques petites choses
Extraits citations
"on tient un bébé lorsqu'il respire pour la primevère fois, on lui chante des berceuses, on le réconforte, puis on détourne les yeux, ce qui semble une seconde et ce bébé n'a plus envie de vivre"
"- mieux vaut n'importe quoi, n'importe qui qu'un fils mort"
Tags : transgenre, intolerence, tranphobie, homophobie, jeunesselittlitteraute americiane, Meredith Russo
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Commentaires
2GaouletteLundi 13 Mars 2017 à 18:08Tu es comme moi il manquait un peu plus de profondeur au roman Pour qu'il atteigne son but.3GaouletteLundi 13 Mars 2017 à 18:09Et comme Anne c'est un coup de cœur pour ce roman jeunesse ovni
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Bonne soirée