• Edouard au bras sanglant SP

     

    Edouard au bras sanglant SPParis, depuis quelques mois, semble devenir la scène d’horribles meurtres. Edouard tente par tous les moyens d’échapper à la petite voix qui lui ordonne de tuer. Il échafaude de nombreux scénarios des plus rocambolesques afin d’échapper à ce démon qui le vampirise, le lobotomise, et fait de lui un tueur en série. Mais rien, rien n’y fait. Il reste le pantin de celui-ci. Ses victimes sont toutes des femmes seules, en quête du prince charmant. Elles seront retrouvées mortes, mutilées et suspendues devant une église. Un petit soldat de plomb est laissé sur le lieu du crime en guise de signature. Lorsqu’il retrouve sa mère biologique, quelque chose se passe en lui. La cadence diminue. Serait-ce sa mère qui tue la voix ? Mais les choses ne vont pas se passer comme il le souhaitait. John, l’inspecteur chargé de l’enquête, sera confronté à une multitude de rebondissements qui l’amèneront jusqu’à cet ancien foyer tenu par des sœurs religieuses, et pas à pas, il retracera l’histoire, l’enfance émouvante et tragique d’Edouard. Et John, l’inspecteur chargé de l’enquête, fera une terrible découverte.

     

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    Pour tout dire, je m’attendais à un thriller centré sur l’enquête, nous permettant de découvrir l’identité de cet Edouard qui par sa voix nous fait partager ses tourments.

    Mais assez rapidement, l’on devine que les objectifs de Sabrina Cervantes ne sont pas ceux auxquels l’on pense au départ.

    En réalité le thème n’est pas de découvrir qui est physiquement Edouard, mais qui il est psychologiquement et l’auteure se penche sur le passé du meurtrier, met en exergue l’incidence de son vécu sur ses troubles psychiatriques présents. Mais pas que. Sabrina Cervantes aborde des thématiques telles que l’abandon, les maltraitances et les impacts sur la construction psychique d’un jeune enfant.

    L’approche est intéressante et les rebondissements déconcertent et l’on ne s’imagine pas un tel dénouement.

    La plume de l’auteure est plaisante et la lecture aisée et rapide vu la « courteté » du récit. Il n'empêche que les questions trouvent réponses et que la personnalité du protagoniste principal est abouti et subtilement brossée. Il n'a pas cependant, malgré le tragique de l'histoire suscité beaucoup d'émotions. C'est un peu ce qui m'a manqué au décours de cette lecture.

    Premier roman de l’auteur, bien construit, bien amené, qui pousse à des questionnements sur un problème majeur que je tairais pour ne pas spolier, et sur l’amour d’une mère. L’approche de l’auteure pousse le lecteur à revoir ses positionnements face à la monstruosité des actes commis par Edouard. Et si tout n’était pas ni blanc ni noir, surtout lorsque l’on n'est parent des victimes, ce qui bien évidemment induit d'autres comportements et ne permet pas d'excuser l'inexcusable .

    Je remercie les Editions Ex æquo pour ce SP sans quoi, pour être honnête, je ne me serais jamais intéressée à ce roman. Tout d'abord la faute à la couverture, et au résumé qui en dit trop et que je n'ai pas lu. Comme souvent, la curiosité l'emporte face des maisons d'éditions et des auteurs qui me sont inconnus. 

     

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    Edouard au bras sanglant SPL'auteur : 

    Sabrina Cervantes est enseignante de la conduite. Titulaire d’un master 1 en psychologie, elle a suivi une année de spécialité en sciences criminelles. Elle s’est intéressée à la psyché des criminels et surtout à l’influence de leur enfance sur la construction de celle-ci. L’écriture est pour elle un face à face avec soi-même qui reste mystérieux.

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    Edouard au bras sanglant SPaffichent clairement leur politique éditoriale en publiant leur contrat type sur leur site internet.

    La maison se singularise par une politique de vente à prix modéré sur les e-books et pour le développement de ce nouveau mode de lectureEx Æquo est une pépinière de talent et a fait émerger des auteurs comme Fabio Mitchelli (coup de cœur de Gérard Collard) qui écrit « La trilogie des verticales » entre 2010 et 2012, dont La verticale du fou, le premier opus qui est classé dans le top 3 des romans les plus téléchargés en 2011 aux côtés de David Foenkinos. À partir de 2012, Ex Aequo édite Marie-Pierre Pruvot dite Bambi pour une saga littéraire qui se déclinera en plusieurs tomes.

    La maison est en forte progression chaque année dans le classement Électre/ Livres-Hebdo des éditeurs pour sa production.

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 16 Novembre 2020 à 18:13
    Là, je ne note pas du tout.
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