• Kevin le révolté

     

    Kevin le révolté

     

    " Zoo-boy " : on avait presque oublié le nom de cet adolescent qui vivait tapi sous les tables... Kevin est considéré comme un cas désespéré : il a totalement cessé de parler vers l'âge de neuf ans. Abandonné par sa mère, il a été confié à des institutions spécialisées mais personne n'est venu à bout de son mutisme volontaire. C'est alors qu'on fait appel à Torey L. Hayden dont les méthodes commencent à susciter l'intérêt des psychologues traditionnels. Un rude et passionnant combat s'engage aussitôt contre la peur et la souffrance. Mais les réserves de patience et - pourquoi pas - de tendresse de Torey sont inépuisables.

     

    Kevin le révolté

     

     

    Ce roman prêté par ma  nièce dans le cadre d’échanges de livres entre copinautes est resté un moment dans ma PAL

    je ne me sentais pas de lire dans la foulée de  Les enfants des autres du même auteur parce que ce dernier m'avait assez remuée et mis en colère

    J'ai donc fait une pause

    C'est donc après quelques lectures frivoles que je me suis lancée dans cette histoire

    Une fois de plus l'auteur sait nous embarquer avec elle dans ces accompagnements et nous ne pouvons rester insensibles

    Une fois de plus je  me suis révoltée contre un système d'aide à la l'enfance et je m’effraie car j'ai grande crainte que des comportements  similaires soient toujours d'actualité

    Autant j'ai aimé Kevin et Charmin ( la petite chipie dont l'auteur nous raconte aussi l’histoire) autant j'ai admiré Torey

    Mais comment fait elle  pour garder la  juste distance, ? quoiqu'on voit  bien que parfois elle n'y parvient pas.

    Comment elle fait pour tourner la page après s’être occupée de ses enfants si longtemps?

               Je sais bien qu'il le faut,  mais les relations  qu' elle entretient avec eux sont si fortes.

    Elle nous fait partager les horribles traumatismes de ces enfants mal aimés ( que dis je haïs ) Comment  peut on faire subir ces atrocités , et le pire , c'est parfois comme ici pour la mère de Kevin , laisser faire .

    J'en frissonne encore d'horreur et de dégout, et ces gens là font des  gosses alors que d'autres n'y parviennent pas !

    C'est un monde cruel

    De par son talent de conteuse , elle parvient à nous faire vivre tout ce long cheminement et j'ai tremblé avec elle dans les échecs, me suis réjouie de maigres succès.

    Quelle thérapeute et écrivain merveilleuse.

    Une femme qui aime les autres , sa foi en les enfants est impressionnante, c'est une femme volontaire et persévérante, comme le voit par rapport à d'autres (je pense à certains psychiatres  prêts a abandonner des causes qu'ils pensent perdues d'avance)

    On découvre aussi un système avec beaucoup de failles et quelques personnes ( assistantes sociales et manducateurs ) qui font de leur mieux et voire plus Dieu merci. Enfin si Dieu existe comme dirait Kevin .

     

    Extraits citations :

     

    Et pourtant j’étais comme droguée. Jour après jour je revenais pour voir le phénomène que j’avais déchainé"

     

    " je m’écris toujours des histoires et ce sont chaque fois me plus  belles .parce qu'elles sont pour moi"

     

     " Simplement que chacun de nous a son monde intérieur. Chacun de nous"

     

    " Kevin était un adolescent en colère, animé d'une rage profonde et brutale. "

     

    " Mais avec Kevin, c'etait diffèrent. Il m’obsédait Jamais un enfant de m’avais inspiré de vraie  terreur'"

    "Non, non Je veux dire , je ne suis pas une vraie personne vivante, quelqu'un de réel.Pas moi.Pas ici "

    " Quand  quelqu'un nous déteste, dit il, il nous fait des misères.On ne sait jamais quand çà va arriver.On ne sait jamais ce que çà va être.Mais quand quelqu'un nous déteste, on est toujours sur qu'il va faire quelque chose"

     

    " -vous connaissez la loi de Murphy dit il tout bas

    Celle qui dit que ce qui doit tourner mal tourne mal ?

    Je hochai la tête

    - Et bien dit il , je crois bien que je suis le fils de Murphy

    Et tout recommença pour nous"

     

    " L'argent, l’argent, l’argent. Tout n’était qu'argent"

     

    "- Les services sociaux doivent faire attention....

    - Non, pas vraiment.. Ils s'en fichent en fait.Si on se fait tabasser juste un peu, ils tournent la tête et font semblant de  de ne rien voir. Si on nous embête juste un peu... Ils ont des problemes plus grave sur les bras. Mais ce qu'ils ne savent pas , c'est que  ce ne sont âs les choses graves qui finissent par avoir votre peau. Ce sont les petites chose. Si un type vous bat tous les soirs parce que vous êtes en vie, çà fait beaucoup plus mal que de se faire tuer  en une seule fois"

    " Nos sommes comme des fantômes, dit ils des reflets fantômes absolument. Au lieu d’être des âmes sans  corps, nous sommes des corps sans âmes... Des corps qui prennent de la place et qui circulent sans rien dedans"

     

    " t'en fais pas Kevin, dit elle.J'ai un lac comme çà moi aussi, en moi.Tout le monde  en a un je pense"

     

    "ils nous ont divorcées ?"

    "- mais des amis ne divorcent pas..les choses changent parfois, entre des amis mais ce n'est pas un divorce

    - C'est pareil. Par exemple votre père s'en va un jour, et vous le revoyez plus...il fait plus partie de la famille, il vous baigne plus... Hanz c'est pareil il m’emmènera plus patiner.Je le  reverrai plus  jamais et Jeff non plus

    Peut être que c'est pas un divorce. Peut être que c'est pas qu'ils nous ont divorcées. Mais c'est la même chose.

     

     "C'est un drôle de monde, que celui ou nous vivons dit il enfin. Si j’étais Nazi, il y aurait quelqu’un pour clamer bien haut que j'ai le droit de haïr les juifs. Si j’étais membre du Ku -Klux-Klan. Il se trouverait toujours quelqu'un pour affirmer que j'ai le droit de haïr les noirs. .. La haine a des droits. L'amour n'en a aucun"

     

    "C'est un cas bien triste, mais à force de voir ce genre d'histoire, ces déchets humains  dit il on finit par s'immuniser. Ils ne vous touchent plus humains ou pas"

    " Il y a tant de choses qui ne sont rien de plus que des rêves, répéta t il et puis  il y a des choses qui ne sont pas des rêves, parfois c'est difficile de faire la différence"

    "on vit mais on est comme mort.On flotte en vit mais mort. Et tout finit par se ressembler au bout d'un moment"

     

     

    Kevin le révolté

     

     

    Ma note 5/5

     

    Torey Hayden


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  • Commentaires

    1
    Lundi 18 Août 2014 à 22:40

    un très beau livre que j'ai lu étant jeune et que j'ai dans ma bibliothèque

    2
    Mardi 19 Août 2014 à 09:11

    Un livre surement très fort en émotion ! bonne journée

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