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LC : Les gens heureux lisent et boivent du café
"Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux."
Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre.
Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l"existence.
C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel.Depuis un petit moment la jaquette me faisait de l'oeil , l'histoire aussi, mais le titre à rallonge me rebutait un peu. Pour autant c'est un pur hasard et non pas un choix délibéré malgré cette tentation que ce roman qui s'est trouvé dans ma PAL, de ces livres que la patronne de ma fille m'offre plutôt que de les jeter
Oui ! oui ! hurlez au sacrilège les "librivores", vous en avez le droit, certains jettent les livres après la lecture
Donc moi ,super chanceuse, j'en profite depuis.
Le choix de cette LC c'est à Pat ma "binomette "que je le dois.
C'est un roman troublant, j'ai été assez retournée par la souffrance, et l'état de dépression de l'héroine dans la première partie de l’histoire Touchée par ce drame si plausible, traduit avec beaucoup de réalisme par l'auteur. Se reconstruire après un deuil est parfois pour certains, impossible et il s'en dit que c'est pathologique. Nous avons donc une jeune femme qui un an après la mort de son mari et de sa fille, va brusquement fuir sa vie et les proches qui lui restent vers l' Irlande,laissant croire qu'elle souhaite reprendre sa vie en main Pour autant j'ai plutôt cru dans un premier temps que bien au contraire, elle souhaitait s'éloigner de la seule personne ( Felix) capable de la tirer vers le haut.
Si les références au drame sont vraiment émouvantes , les personnages quand à eux sont assez lisses et superficiels. Felix l'ami homosexuel qui ne parle que de ses aventures nocturnes, des parents froids et glaciaux et plein de principes , des propriétaires Irlandais très ,très avenants, et à l'opposé, un voisin Edward bourru et incroyablement grossier, même Judith m'a laissé de marbre et que dire de Diane l'héroine qui est parvenue à me hérisser.
Cette relation conflictuelle, entre personnes assez peu sympathiques est assez fatigante, si brutale et incompréhensible.Personnellement je me serais tenue à distance de cet olibrius, je ne peux croire que quelqu'un se lance dans une telle vendetta encore moins une femme fragile et blessée. Le brusque changement qui évolue vers une romance ( on parle d'amour même, et vraiment après un deuil pareil, si peu réaliste) ne convainc pas, malgré le coté phase de reconstruction . Le style très factuel n'aide pas, les dialogues sont cassants,et même si parfois l'auteur tente de faire preuve d'humeur, çà ne fonctionne pas. Même l'arrivée de folle furieuse de Mégan et les explications sur l'étrange comportement d' Edward ne m'ont pas émue. Et que dire de la toile de fond qu'est l'Irlande, réputée pour des paysages sublimes, et bien pas du tout planté le décor
Si les gens heureux lisent et boivent du café il est clair que les malheureux fument et boivent également BEAUCOUP d'alcool et de café. Assez normal pourrions nous dire, mais ici les scènes de ce genre sont assez répétitives
Pour conclure ,je me suis très rapidement ,terriblement ennuyée après une belle mise en bouche et un quatrième de couverture assez prometteur
Un deuxième ? pas du tout emballée de découvrir la suite des aventures de ces protagonistes.
Un livre auto-édité qui semble avoir été très bien perçu du public. Bah il en faut pour tous les goûts , parce qu'après ma lecture les avis sont très controversés
Extraits citations
" tant qu'il était dans mes bras il ne pouvait pas me quitter"
"il voulait que j'aille meiux. Moi pas. Que pourrais je inventer ?"
" que mes parents n’insistent pas pour que je rentre pour les fêtes, çà n'avait rien de surprenant. Leur fille veuve et dépressive aurait fait tache dans au milieu de leur diner mondain."
Tags : romance contemporaire, deuil, reconstruction, litterature française, Agnes martin- Ludang, LC avec Pat, romance, auto-édition
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Commentaires
2PatpepetteVendredi 4 Septembre 2015 à 20:50MDR où tu as vu dans le titre qu'ils fument ??? Bon sinon, moi il ne m'a pas déplus mais je dis aussi que j'ai été déçue par rapport au tapage médiatique dont il a bénéficiait. Apparemment le 2ème et beaucoup mieux.
Gros bisous
5MissneferLundi 7 Septembre 2015 à 10:52En effet très tentant pour autant c est juste mon sentiment
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belle critique ! bonne soirée la miss