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La couleur de l'enfer
Le mannequin danois Kris Jorgensen a désormais le vent en poupe, mais il est partagé entre deux désirs : vivre au grand jour avec l'homme qu'il aime et avoir des enfants. Son espoir de paternité n'est pas inaccessible car, pour des raisons d'image, son employeur l'a contraint à prendre épouse. Comment faire pour aller au bout de ses rêves et concilier épanouissement personnel et réussite professionnelle ?
Ce tome fait suite de Be live in me, que j'avais lu grâce à ma participation au livre itinérant, l'auteure Tan Hagmann m'a donc proposé ce tome en SP et je la remercie pour sa confiance, je sais qu'elle attend un avis honnête.
Pour tout dire j'étais ressortie avec un avis mitigé du premier tome, aussi suis agréablement surprise par celui ci . Cependant il me semble que la lecture de Sage comme une image ( même si ce n'est pas vraiment le premier volet de la trilogie ) m'a manqué pour mieux comprendre Kristian (enfin vu que c'est de ce tome qu'il se découvre homosexuel)
Parce que j'ai beaucoup de mal avec ce jeune homme, encore une fois , cette mascarade de mariage m'a dérangé, pour la simple raison que Kris ne cache pas vraiment son homosexualité et même sa relation avec Andrea.
Alors quelles raisons à ce mariage absurde ? Le mannequin tire encore quelques épingles de son jeu mais comment peut s'en sortir la pauvre Aude ?
A vrai dire j'ai éprouvé beaucoup de compassion pour cette jeune femme super manipulée par tous et forcement tout ceci explique le drame qui va en découler
Tan Hagmann s'attache à ce personnage,davantage que dans le dernier opus, souhaitant créer un lien entre elle et Kristian, pour autant il manquait un peu de profondeur dans cette relation dans laquelle Kri malgré son amour pour Dea aurait pu s'investir davantage et ceci aurait rendu à mon sens les liens entre les 2 protagonistes, (Aude et Kris )plus crédibles pour la fin de l'histoire Oui je sais le tome est court et beaucoup plus centré sur l'amour que se porte les deux jeunes gens. Mais c'est mon point de vue, un manque que j'ai ressenti qui a mon sens aurait rendu plus intense ce que ressent Kris et expliquerait sa chute. Mais je dis çà je dis rien.
Dans ce volet l'auteur nous met face aux réactions des parents, parce que oui on a beau aimer ses enfants, être tolérants, rien à faire ce n'est pas ce que l'on espère parce que depuis que le monde est monde , un couple ,pour un père et une mère ,c'est un homme une femme. Un couple qui va assurer leur descendance Puis ensuite il faut que se soit une personne digne de leur progéniture ( le passé sulfureux de Kris ne prêche pas à son avantage )et enfin en dernier lieu vient l'acception ou la rupture.
Oui tout ceci n'a pas d'importance quand on s'aime, et l'auteure n'insister davantage sur la relation et les sentiments amoureux
"(..) Tu l'embrasses sur la bouche en public, tu sors et tu couches avec lui, et tu nous dit que n'es pas homo ?
- Je ne suis pas homo, je suis amoureux, ce n'est pas la même chose"
Alors quand des parents peinent à accepter l'homosexualité, pas surprenant que certains s'en offusquent lors de démonstrations publiques.
Ce roman est donc un appel à la tolérance, une leçon d'amour, et c'est Dea, ce qui pourrait surprendre, qui est le plus fort des deux jeunes gens dans ce couple. Dea un jeune homme que l'amour va faire grandir très vite et qui sera capable lui de se battre pour celui qu'il aime.
Kris, je dois avouer que je ne maitrise pas son monde de fonctionnement, c'est comme s'il me manquait des éléments de son passé pour décoder ses tendances autodestructrices. C'est certainement ces manques qui font que je n'ai pas adhéré totalement à cette histoire.
Pour autant ce volet m'a plu davantage que le dernier , la plume de l'auteur est belle, fluide, agréable, beaucoup moins alambiquée que dans le dernier tome, cependant certaines situations ne m'ont pas convaincue. (oui je sais je suis plutôt sévère )
Toutefois un bon moment de lecture dans un univers particulier, mais qui nous touche ou nous touchera tous, à un moment ou un autre
Extraits citations
" Andrea ne parlait pas d'un délire entre copains ou d'une quelconque expérience sexuelle Cas de figures qui les eut finalement rassurés"
"inscrite dans le temps, sa relation au corps de l'autre était désormais une histoire qu'ils écriraient à deux"
"tant d'amour, de tendresse de respect dans un simple toucher C'était impossible Inconcevable Andrea allait forcement s'apercevoir de quelque chose Deviner tout de suite de quelle manière irrémédiable il avait pu se ternir, se déshonorer !"
© T. Hagmann
Tags : homosexualité, amour impossible, drame, violence, itteraure française Tan Hagmann
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Commentaires
Je le lirai puisque j'ai lu belive me, mais d'après ce que j'ai compris comme une image est le tome 2 ?