•  

     

     

    Une pétillante quadra devenue veuve avant l’heure se voit confier les reines de l’empire de champagne Van Styn.
    Un jeune étudiant américain à l’ambition débordante et au charme fou rêve d’y faire un stage.
    Anouk laisse sa chance à Andrew dont la soif d’apprentissage va se révéler troublante…
    Entre bulles de champagne et déplacements professionnels de rêve commence alors une initiation enivrante aux plaisirs à la française, mais jusqu’où Anouk osera-t-elle aller ?

     

    Formats disponibles

    Format GF cartonné

    ISBN 9782702159194

    Prix : 15,00 € (EUR

     

     

     

    Je cherchais de la légèreté dans une romance érotique  pour passer à autre chose après la lecture de plusieurs romans sur le thème du deuil (quelque part  j'ai un peu raté mon coup il me semble :) )

    Je me suis trouvée très surprise car nous sommes ici dans une approche très differente de ce genre . Donc fan de New-Adult de 2 choses l'une, soit vous adhérer ou pas. C'est qu'au prime abord la couverture ressemble énormément à toutes celles de Christina Laurens , donc de quoi s'imaginer être dans le meme registre.

    Cependant l'approche du volet érotique est plutôt non conventionnel,  plus centré sur la redécouverte de la féminité par notre personnage principal ( que certains pourrait cataloguer de couguar : notre jeune stagiaire a  juste 21 ans) 

    Et à mon sens bien plus intéressant  que toutes ces romances  avec scènes de sexe plutôt répétitives Oui coté sexe c'est beaucoup plus soft et pas pour déplaire.

    Nous rencontrons une jeune quadra qui va réapprendre à vivre, aimer et affirmer sa personnalité féminine en jouant un peu avec notre petite jeune Andrew au passage  S'en plaint il ? 

    Nous évoluons dans le  monde assez fermé du champagne haut de gamme, et suivons les interactions d' Anouk avec une famille peu ordinaire, un milieu dont elle n'est pas issue, dans lequel elle ne doit sa place qu'a son mari défunt.

    Toutefois , l'héroine est une battante très intelligente qui aurait pu ( voire, dû, si le destin  ne s'en était mêlé)  mener une vie plus ordinaire Une femme qui  possède un grand sens des valeurs morales (elle n'a jamais trompée son mari malade alors que leurs  relations sexuelles étaient pratiquement inexistantes les derniers temps) et matérielles ( ne jette pas l'argent par les fenêtres non plus: son sac de marque est une copie ,amusant !) 

    Son personnage est très réaliste, l'auteure maitrise bien son sujet sur le thème viticole et le milieu de la mode , les explications sont claires sous sa plume très plaisante et très descriptive .  Anouk Laclos nous transporte ,au cours des déplacements de nos deux protagonistes ,dans différents pays et nous balade dans des paysages féériques et nous offre une visite culturelle des lieux, aborde des sujets sérieux comme l'écologie, l'économie, la rentabilité.

    "j'accepte de fermer les yeux, est ce que je vaut mieux que ces esclavagistes qui font blanchir les jeans en Asie"

    Les émotions d' Anouk sont particulièrement bien rendues, nous partageons sa tristesse et sa colère quand des révélations inattendues viennent chambouler son petite univers.

    C'est donc intéressant de suivre la relation d'une quadra, héroïne de ce roman érotique , car vraiment oui ,nous changeons totalement de registre , nous ne sommes pas sur des situations électriques habituelles, non ici c'est une attirance mais avec une évolution toute en douceur et non pas on se jette l'un sur l'autre . 

    Anouk se cherche, ressent le besoin d'assouvir des besoins physiques enfouis depuis si longtemps et plutôt que se lancer sur des rencontres d'un soir comme  on peut voir dans tous les romans de ce registre, elle préfère limiter les risques se tournant sur ce qu'elle pense des valeurs sures . Elle retourne donc vers ses anciennes conquêtes, dont elle avait des souvenirs inoubliables mais… déchante aussitôt. Les scènes entre Anouk et ses anciens amoureux sont assez cocass. Finalment elle va réaliser que celui veut et qui lui fait beaucoup trop d’effet c’est… Andrew.

    Nous avons donc une romance érotique sur un fond de parcours professionnel et personnel,  assez étoffée rendant cette histoire crédible avec  une femme mature et des envies oubliées qui va un peu jouer avec son stagiaire,  tentant lui meme le diable.

    Que penser d' Andrew  ? jeune homme assez discret, fiancé avec une jeune fille qui veut rester vierge jusqu'au mariage (très puritain ce comportement Anglo-saxon) mais qui malgré tout innocemment ou délibérément ? tente notre belle quadra.

    A cette romance érotique s'ajoute un petit mystère qui débute avec une agression ratée, une impression d’être épiée, des dommages sur la  voiture d' Anouk Quelqu'un lui en veut il ? Un membre de cette belle famille qui n'accepte pas sa nomination au plus au de la société Van Styn ?

    Une approche innovante  après tout  les mœurs  évoluent , alors pourquoi  ne pas aborder la sensualité et la sexualité attendue des femmes , expérimenter le renversement des rôles dans les relations hommes-femmes.

    "tout à l'heure tu as dit"vierge" sans en être gênée, et par contre" puceau" paraissait presque une insulte pour un mec"

    Oui pourquoi serait on choqué si  pour changer une fois la femme initiait un jeune homme , ou tout au moins  que les femmes ne s'en cachent plus et ne  soient plus victimes d'une morale dépassée et cessent de se sentir coupables,  de quoi d'ailleurs ?

    "je me demande pourquoi les femmes se sentent coupables de tout . La faute à Eve?

    Et bien Anouk Laclos réussit brillamment à se distinguer dans ce  domaine. Le final est assez époustouflant, malgré le fait que Andrew m'est assez intrigué car je n'arrivais pas à cerner sa personnalité, je le trouvais un peu trop naïf , et encore maintenant je m'interroge Anouk a-t-telle vraiment été totalement son mentor ?

     Je remercie NetGalley et Calmann- Levy (et oui encore une belle découverte) pour cette très intéressante lecture, premier roman de cette auteure qui je pense nous réserve d'agréables surprises. De l' humour et de belles petites réflexions, voir extraits /citations

     

     

     

    Extraits citations

     

    " Il faut un peu de sang neuf  dans cette bonbonnière familiale qui sent l'antimite"

     

    "si un mec se tape une nana qui a 20 ans de moins que lui, c'est un "sugar daddy", si une femme le fait c'est une cougar"

     

    "mon corps n'est pas mort, il est comme mon cœur, en hiver au beau milieu du mois de juillet"

     

    "je pourrais faire la publicité pour le régime le plus efficace de la terre, ce n'est ni la méthode Montignac ni le régime dissocié... mais le chagrin qui m'a fait fondre comme neige au soleil"

     

    " j'ai toujours été persuadée qu'il faut emmener ceux qu'on aime vers le meilleur d'eux mêmes"

     

    " être deux , c'est ne faire qu'un, mais lequel , tous ses renoncements induits par la vie de couple Ceux que l'autre impose, mais surtout les obligations que l'on se crée soi-même" 

     

    "ne dites jamais du mal de vous meme, les autres s'en chargent"

     

    "les hommes sont comme les plantes , à  un certain age, il ne reste que les cactus, il faut prendre les moins piquants"

    " Est ce qu'aimer, ce n'est pas justement accepter et tolérer cela ? Renoncer à juger ?

     

    ©A.Laclos

     

     

     

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer


    votre commentaire
  •  

     

    Lorsque, en 2002, Laurette Fugain est morte d'une leucémie à vingt-deux ans, tout le monde a compati à la douleur de ses parents, et au désarroi de son petit frère Alexis... Mais elle, Marie, l'aînée, la belle fiancée si chanceuse, personne ne lui a demandé comment elle allait.

    Beaucoup d'enfants « adultes » qui ont perdu un frère ou une soeur se retrouveront dans cette injustice. Ils sont majeurs, ils ont « leur vie », on oublie parfois leur souffrance. Et pourtant, comme Marie, ils sont bien souvent dévastés.

    Dévastée, Marie, par les ravages d'un chagrin que chacun garde pour soi et compense comme il peut. Sa mère ne vit plus que pour son association et le don de plaquettes aux malades, son père s'enferme dans la musique, le couple mythique des Fugain éclate, la « tribu » se délite... Marie oscille entre colère et désespoir, et craint d'en faire pâtir son mari comme ses enfants.

    Mais Laurette veille sans doute sur elle. Témoin ce livre où, pour raconter ses années de reconstruction, la grande soeur retrouve leur sens commun de la provocation, leurs rires d'antan, et finalement la joie de vivre.

     

     

     

     

    A vrai dire je ne suis pas une accro aux autobiographies et encore moins de celles des people, mais j'avoue avoir , par le hasard des échanges de livres , fait de belles découvertes. Merci Annie pour ce cadeau, sans toi je n'aurais jamais lu ce livre.

    Ceci est le témoignage émouvant  de la fille de Michel et Stéphanie Fugain sur les bouleversements engendrés par la mort de Laurette sa sœur en 2002, dans sa propre vie de femme et au sein la cellule familiale des Fugain.

    C'est avec beaucoup de pudeur que Marie Fugain nous fait partager son chagrin, dévastée par la mort de sa sœur,sa souffrance ignorée par tous comme si seuls les parents avaient besoin que l'on compatisse à leur peine et qu'on les accompagnent. Quelle place  dans la hiérarchie de la douleur pour une sœur deja adulte qui plus est ?

    " Cette manie d'établir une hiérarchie dans la douleur :dis moi qui tu est par rapport à la disparue et je te dirais à quel point tu peux souffrir et combien de temps"

     

    Enfants oubliés, elle et son frère, tandis que sa mère ne vit plus que pour son association et  que son père se réfugie dans la musique, elle tente vaille que vaille, entre colère et désespoir d'avancer sans faire trop souffrir son entourage.

    "il existe une catégorie d'endeuillés qui demeurent invisibles aux yeux des autres : les oubliés de la douleur

    A cette perte terrible s'ajoute le délitement de sa structure familiale et les non dit qui la tiendront éloignée un temps de son père

    On sens beaucoup d'amour pour eux, ainsi que pour tous les autres membres de la tribu Fugain, de son attachement pour la Corse (ou la famille Fugain était très appréciée pour sa gentillesse et sa simplicité, une de  mes connaissances qui vivait pas très loin de chez eux a bien connu Laurette m'en avait parlé un jour alors que nous passions devant chez eux, et j'avoue que çà laisse une drôle d’impression de suivre  Marie évoquant I' Ile Rousse, Pina et Corbara)

    Ce témoignage est  touchant, c'est entre rire et larmes, c'est une histoire qui peut être celle de n'importe qui, parce qu'on est tous la sœur de quelqu'un.

    Entre confessions intimes, mais avec beaucoup de respect pour ses proches, et thérapie, Marie Fugain fait vivre pour elle et pour nous sa sœur adorée, nous sensibilise à la Leucemie et ses ravages et aux dons de plaquettes, un si petit geste.

    C'est poignant et drôle, la plume de Marie Fugain est fluide et agréable malgré le sujet, un témoignage qui fait beaucoup réfléchir, enfant de star, ou anonyme face à des drames personnels nous sommes tous les meme.

    Bon ceci dit vu que j'enchaine les lectures avec comme thème principal le deuil, il va falloir que je prenne un virage  à gauche complet et varier mes lectures parce qu' Après toi , Les bottes rouges (chronique en cours) et celui ci, je crois que je vais finir par déprimer. Donc le prochain sera léger, je me le promets

     

     

     

    Et parce que forcement c'est un sujet qui me touche en tant que soignante suivez le lien ci dessous découvrez l'association  Laurette Fugain 

     

     

     

    Extraits citations

     

    "les biens portants sont  souvent de piètres acteurs face aux gens qu'ils aiment et qu'ils voient souffrir C'est la nature humaine qui veut çà "

     

    " (..) Que c'était fini ... mais que Laurette venait de me faire un cadeau Un  ou quoi ? Un cadeau ? Elle se foutait de moi Non, non! Un cadeau, il y a un nœud autour du bolduc et une étiquette Et c'est toujours  inscrit sur les petits cartons "plaisir d'offrir. Là y a rien"

     

    "le cancer est un double combat : contre la maladie et contre les préjugés"

     

    "elle a remis le civisme au gout du jour Parce que c'est un devoir civique que de donner  pour quelqu'un qui souffre quand on peut le faire Au meme titre que d'aider une personne âgée à traverser la rue"

     

    "si ma sœur m'avait demandé de l'aider je l'aurais fait, par amour Parce que lui donner la mort , c'etait aussi lui rendre la vie Une vie meilleure , ailleurs"

     

    "maman s'est jetée corps et âme dans ce combat C'est ainsi que la maladie après m'avoir arrachée ma sœur... m'a volé ma mère"

     

    "on ne peut pas prévoir les aléas et drames de l'existence, mais on doit essayer de préserver sa capacité à être heureux"

     

    " ce que je voudrais c'est restituer sa vérité  J'ai aimé un être humain pas un icône Pas un emblème d’association, de plaquettes sanguines et (...)  Laurette était devenue un symbole, (..) mais celle que j'ai adorée était ma sieur Une fille qui sortait, qui dansait, qui buvait, qui vivait"

     

    © M.Fugain

     

     

     

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer


    3 commentaires
  •  

     

    Entre Renaud et son fils Tom, c’est l’incompréhension. À 17 ans, l’adolescent semble glisser sur une mauvaise pente : échec scolaire, violence, drogue… Une crise que traversent de nombreux parents. Convaincu que son fils doit rompre avec son environnement toxique, Renaud lui propose une aventure extraordinaire : la traversée à cheval et à deux des steppes d’Asie centrale, aux confins du Kirghizstan. Pendant trois mois, le père et le fils vont franchir des montagnes, traverser des déserts, rencontrer des personnages insolites, reproduire les gestes simples des nomades… Surtout ils vont vivre une incroyable aventure humaine au cours de laquelle ils seront obligés de compter l’un sur l’autre. Chacun avec un objectif : pour Renaud, aller à la rencontre de son fils ; pour Tom, découvrir un père pour, à son tour, devenir un homme

     


     

    D'avoir je souhaite dire un énorme merci à Masse critique de Babelio et aux éditions Kero pour m'avoir permis de faire cette découverte.

    Par  quoi commencer ?

    Parce que je viens à peine de tourner la dernière page et je suis sous le choc de toutes ces émotions et que je me demande  comment je vais les ordonner  et réussir à retranscrire le plus fidèlement possible, tout ce "waouh"que j'ai en tête.

    D'abord sachez qu'une fois la première ligne lue, il m'a fallu aller jusqu'au dernier mot, assez facile au demeurant ce qui m'a pris juste 3 petites heures. Oui impossible à lâcher!

    Cette histoire n'est pas une fiction, c'est un voyage initiatique entrepris par un père et un fils , au bout du monde au milieu de nulle part , dans un pays qui ne ressemble absolument pas à chez nous, les modes de vie  y sont on ne peut plus diamétralement opposés comme le découvrira Tom qui s’étonnera du travail  effectué par de  très jeunes enfants et des femmes dans des conditions austères. C'est sur quand on a la chance de vivre dans notre société, dans laquelle il faut une dérogation pour qu'un gamin puisse travailler l'été à 16 ans c'est assez déroutant, et quand nos gamins se contentent juste de se lever pour aller au lycée sans autre préoccupation ,  faire tout  juste son lit , et encore, çà l'est encore plus!

    Denis Labayle rend cette lecture facile, il nous fait partager alternativement cette aventure en alternant les pensées et le déroulement de road-trip , par  Renaud et Tom.

    J'ai trouvé formidable et super émouvant que le père et le fils dévoilent autant de leur intimité, c'est partagé avec beaucoup de pudeur mais j'avoue en avoir été très émue. Ils m'ont aussi,par moments, fait sourire et jusqu'à rire  parfois avec certaines scènes de la vie quotidienne

    Partager avec eux ce voyage est fabuleux, parce vraiment j'avais l'impression d'y être, de les connaitre même. C'est intense, puissant.Je vous assure que l'on tremble parfois au vue de certaines situations, et il faut croire qu'un ange veillait sur eux.

    Avec Renaud et Tom nous rencontrons des personnages insolites, un peuple généreux  dans un pays ou la population est assez démunie et l'idée de Renaud ,que certains pourrait trouver assez radicale ,pour trouver une solution , restait osée avant de s’avérer payante.

    J'ai toujours entendu dire que dans certaines thérapies pour enfants et adolescents , les animaux , dauphins, chevaux ,  étaient très utilisés J'ignore ce qu'en savait Renaud François , mais l'on voit bien qu'il s'est énormément démené pour tirer son fils du gouffre dans lequel il s’enfonçait (drogue, alcool,échec scolaire) et sa propre remise en  question sur propre inexistante relation filiale. 

    Je dois reconnaitre que beaucoup de parents sont confrontés a cette problématique, plus ou moins importante et plus ou moins longtemps, et quoique l'on fasse  sanctionner sévèrement ou laisse passer , rien ne marche. mais cette idée est assez surprenante, un face à face quotidien sans alternative d'évitement  possible en cas de dispute, fallait l'oser et y croire.

    Vu de l’extérieur , c'est assez drôle j'avoue, parce qu'en suivant les clashs entre nos protagonistes , je trouvais que les deux avaient tort (alors que je sais que je me suis comportée comme çà dans des clashs avec mon fils ado, bon juste le mauvais passage, celui qu'il nous faut franchir parfois) et j'ai compris et aimé Hélène, ( quelle chance ils ont eu de faire ces rencontres )  sa  manière d' aider.  Ici en tant que lectrice , on ne prend  partie  ni pour l'un ni pour l'autre. On ne peut que compatir, espérant qu'ils vont trouver un moyen de se parler, de se comprendre et de s’entendre.

    C'est sur que le coté violent de Tom m'a dérangé , vu que dans ma vie je n'y ai jamais été confrontée, et je comprend le dénuement de Renaud , comment agir ? Une fois encore il  a eu la chance de faire de belles rencontres dont Pierre qui donne ce conseil:

    "Quand un cheval ne veut pas obéir, qu'il refuse, par exemple, de franchir un obstacle, ne t'entête pas, tu n'y réussiras pas, change d'attitude : mets-le en situation d'inconfort. Par exemple, tire sur l'une des rênes et fais-le tourner sur lui-même. Au bout d'un certain temps, pour fuir cette situation désagréable, il acceptera de franchir l'obstacle. Sinon, tu recommences. Avec ton fils, fais de même, ne te bute pas, mets-le en situation d'inconfort. Il sera bien obligé de répondre à la nécessité.

    que je trouve tellement approprié.

    Ce roman est une magnifique et merveilleuse aventure humaine, oui une sorte de  rite de passage qui peut être manque de nos jours , faite de belles rencontres  dans des contrées dans lesquelles malgré ma passion pour les voyages , je n'irais jamais et même si....le voyage ne serait pas le même , comment vivre une telle aventure , sans les chevaux. (perso j'en ai une peur bleue et je ne suis pas sportive pour deux sous) Je me demande comment Tom est parvenu à laisser Djungo.

    En conclusion je dirais que j'ai un mal fou, à quitter ce père et ce fils, qui m'ont fait vivre une superbe aventure, partager leur intimité et visiter des contrées lointaines ou le sens de la vie est tellement différent du notre, et de me dire que obligatoirement , la leur devait prendre un chemin différent à l'issue de ce voyage. Renaud et Tom, personnages attachants que l'on aurait envie de connaitre, comme bien d'autres croisés au cours de leur chevauchée initiatique.

    Et comme je suis d'une curiosité incroyable , et qu'a de nombreuses reprises il est fait allusion à leur site, à Facebook, (et oui même au  fin fond du Kirghizstan ) j'ai fait des recherches et pu suivre le magnifique reportage photo qui a mon sens manquait dans le livre

    C'est  dans

     

    © Step by Steppe

     

    cliquer sur l'image  Pour suivre le reportage photo

     

     


    Kirghizstan : la chevauchée initiatique d'un... par lemondefr

     

     

     

    ☆....

     

    Extraits citations

     

    " ce voyage est fait pour accompagner le présent et mieux voir le futur"

     

    "j'ai honte de mes crises quand je  les vois accepter sans rechigner les travaux que les parents  leur demandent Ici les jeunes respectent énormément les adultes"

     

    "j ai l'impression d’être à l’école de la montagne avec un moniteur de  douze ans"

     

    " dans les familles les vérités cachées, çà ne manque pas Nous sommes nombreux à porter nos masques, face à nos parents ou à  nos enfants , par crainte qu'ils ne voient nos souffrances, nos peurs et nos culpabilités"

     

    "un paysan à cheval s’arrête, me regarde et m'expliquer l'objectif: faire en sorte que les morts profitent confortablement de leur vie Quand on voit la dureté du quotidien ici, on comprend le besoin de rêver à l'au-delà"

     

    "je n'imaginais pas a quel point cette épreuve allait le transformer et, par la même occasion me changer et m'apaiser Tom m'a beaucoup appris sur moi même Avec le recul j'ai le sentiment qu'ayant aide mon fils, j'ai soigné mon enfant antérieur"

     

    ©R. et T.François

     

     

     

     

     

     

     

     


    2 commentaires
  • ’islamisme et le terrorisme expliqués aux jeunes et aux parents,

    par un homme qui a traversé toutes les étapes de la radicalisation et de la déradicalisation

    David Vallat est un ancien djihadiste. Il y a plus de vingt ans, il a croisé la route des terroristes Boualem Bensaïd, Ali Touchent puis Khaled Kelkal. Avec eux, il est devenu l’un des principaux protagonistes de la campagne d’attentats de 1995, liée au GIA (Groupe islamique armé) qui tentait alors d’exporter en France la guerre civile algérienne.

    Adolescent en décrochage scolaire, David a lentement glissé dans la petite délinquance avant de se convertir à l’islam. Bientôt, révolté par les exactions en Bosnie-Herzégovine, le jeune homme, fraîchement rentré du service militaire, tente de rejoindre les unités combattantes bosniaques. C’est sur le terrain, confronté à la mort, qu’il se radicalise véritablement. Après cet épisode et un passage dans les camps d’entraînement afghans, David Vallat s’engage auprès du GIA « en électron libre ». Après les attentats de 1995, il est écroué et écope d’une peine de sept ans d’incarcération pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terrorriste. En prison, pourtant considéré comme une vedette par les autres détenus (les terroristes ont une réputation de durs à cuire capables de tout), il s’est tourné vers le savoir et s’est totalement « déradicalisé », essentiellement grâce à la lecture, qu’il a pratiquée de manière intensive.

    David Vallat veut aujourd’hui témoigner des mécanismes qui poussent un jeune à s’engager dans le Djihad. Déterminé à lutter contre les dérives religieuses dont il a été victime, il décortique, dans ce livre citoyen, les rouages de l’embrigadement et révèle tous les signaux d’alerte envoyés par un jeune révolté séduit par le terrorisme. David Vallat pensait vivre caché et ne plus jamais dévoiler son encombrant passé mais les attentats de Charlie Hebdo et ceux du 13 Novembre ont changé la donne.

     

     

     

    j'étais très curieuse  dans ce contexte actuel de découvrir ce témoignage de David Vallat, je me souviens des évènements aux quels il fait référence  dans les années 1995. 

    Tout le monde a ce jour est très marqué par les dernières attaques bien plus violentes , et cette guerre sainte, cette radicalisation de l'islamiste et  toutes ces reconversions parmi une jeune population française et moi comme d'autres , je me demande comment et pourquoi nous en sommes là aujourd'hui. Comment n'importe lequel de nos enfants ou petits enfants quel que soit nos ages peut se retrouver embrigadé dans ce Djihad.   Oui comment et pourquoi et David Vallat nous montre ici que l'on peut en sortir, et faire une totale reconversion dans une société que l'on a rejeté , un temps, et ce malgré , et pour lui , grâce à la prison.

    Un  parcours quand même hors du commun  que celui de cet homme aujourd’hui devenu chargé d'affaires dans une TPE du Rhône, il évoque ainsi sa reconstruction et sa réappropriation  de  sa citoyenneté. C'est énorme je trouve surtout quand on découvre dans la première partie de ce livre sa jeunesse délinquante.

    Cette première partie qui va nous faire  le suivre sur les terrains de guerres yougoslaves puis pakistanais et afghans. Nous partageons ses convictions et ses croyances.

    "la religion m'aide vraiment à trouver un équilibre personnel"

    Toutefois je reste un peu frustrée sur les raisons de sa conversion, tout comme celles qui l'ont poussé à participer à des délits, parce que je n'ai pas tout compris . Désœuvrement , mauvaises rencontres ; besoin d’appartenance à une collectivité chaleureuse ? Des raisons, excuses suffisantes ?

    " les soirs de ramadan, l'ambiance est garantie Les anciens se regroupent. Ils sont arabes  turc mais aussi pieds noirs, portugais et vietnamiens"

    Pour autant une fois passé de l'autre coté de la barrière, et le chemin pris vers la radicalisation l'auteur nous fait bien comprendre son besoin de combattre, la guerre des Balkans et son désir d'y retourner , la médiatisation à excès des atrocités commises, et ses idées  de destin de combattant, au nom d'une cause juste.

    " Dans mon esprit, le combat religieux doit viser des militaires ou des agents d' État, en tout cas des combattants déclarés pas des civils"

    Nous suivons bien avec l'auteur le schisme dans sa cité entre les islamistes modérés dit frileux et la doctrine manipulatrice , une soif de vengeance  dans le combat contre la France d'un passé colonial

    " Pour l'orphelin de la République qu'il est, la tentation es trop forte On lui propose un islam de combat et de résistance, de fierté retrouvée "

    Ce témoignage est une note d'espoir, pour les parents et pour la société également et ce malgré le fait que je pense que quelque chose chez David Vallat, jeune homme , lui a permis de faire marche arrière avant de sombrer totalement, malgré un coté rebelle de son âge.

    " Je m’intéresse à l'islam dans ces préceptes pacifistes, apaisants En même temps je commence à adopter une posture rebelle, en brandissant cette appartenance"

    Finalement il faut tout simplement avoir foi en l'humanité plutôt qu'en quelque Dieu quelconque, qui justifie simplement les croisades sanglantes que l'on entreprend en son nom.

    Je trouve courageux d'avoir écrit un tel livre, cet homme ne craint pas de se mettre en avant dans la conjoncture actuelle.

    Une histoire à découvrir.

    Merci à Net-galley et aux éditions Calmann-Levy pour cette lecture.

     

     

    Extraits citations

     

    "la réalité c'est la violence pure, il n'y a rien de glorieux dans la guerre"

     

    "comme lui, j'ai le sentiment qu'il faut lutter, se battre vivre pour un idéal"

     

    "il utilise la métaphore d'une pierre que l'on jette On est responsable de l'action de lancer, on ne sait pas où  elle va atterrir  exactement.Cette conception ouverte et sans culpabilité me plait"

     

    "Je cherche le sens caché de la vie,voilà quelqu’un qui m'apporte des réponses"

     

    "l'armée a cet avantage de couper certains jeunes gens des sphères néfastes de leur entourage"

     

    " qui est égoïste  ? celui qui abandonne sa famille pour assumer son destin personnel ? ou celui qui refuse un combat qu'il pense juste ?"

     

    "la religion a bon dos Sur le coup je ne comprends pas que nous devenons des jouets aux mains d’intérêts qui nous échappent complétement"

     

    " sans m'en rendre compte, je m'enfonce d'avantage dans la radicalité Je ne fais plus don de ma mort, j'offre ma vie au combat Ma mort en option , ente les mains de  Dieu"

     

    " aujourd’hui les zones de guerre aimantent les jeunes en mal d'existence Je sais trop bien qu'on n'en revient pas indemne"

     

    " A un moment il faut avoir la force de relever la tête Comprendre que l’islamisme s'empare de nous dans un processus totalitaire, dans lequel l'existence même de Dieu est foulée au pieds

     

     

     

     


    2 commentaires
  •  

     

    1897, Scotland Yard, Londres. Le dossier Jonathan Weakshield est réouvert. Ancienne grande figure de la pègre, il avait été déclaré mort quinze ans plus tôt. Chef du Seven Dials, quartier redouté des bas-fonds londoniens, il y a fait régner l’ordre et la terreur au côté du Viking, le maître des gangs de la capitale, officiellement pendu en 1885.

    Les empreintes retrouvées sur une lettre à une inconnue prouvent que Weakshield est vivant. Tandis qu’un inspecteur acharné se lance sur sa piste à travers l’Europe et l’océan Indien, l’enquête de deux journalistes du Daily News dévoile les secrets de celui qu’on avait surnommé pour sa cruauté le « loup du Seven Dials ». Qui est-il ? Comment a-t-il disparu ? Et pourquoi refait-il surface maintenant ?
    Il faudra remonter loin, revenir sur son passé en Irlande au temps de la grande famine,  interroger ses lieutenants, suivre son ascension à Londres, revivre la bataille des gangs de Strugglefield, son amitié brisée avec le Viking et son histoire d’amour secrète. Weakshield revient pour régler ses comptes et sauver la femme qu’il aime, mais les vieilles haines se réveillent et le sang s’apprête à couler de nouveau sur les bords de la Tamise.

     

    Formats disponibles

    FORMAT
    ISBN
    PRIX

     

     

     

    15 ans après son décès John Weakshield, le boss d’un quartier malfamé de la capitale Londonienne, bras droit du Viking ,  le plus redoutable maitre des gangs de Londres refait surface.

    Sur ses traces un inspecteur de Scotland Yard, atteint de phtisie s'obstine tandis que le jeune Louis reporteur au Daily News mène l'enquête sur un homme qu'il juge "magnifique"

    Un peu dérangeant de suivre cette histoire dans les pas du reporteur , d'un chef de gang  qui fût parfois impitoyable , et que Louis semble  quelque peu idolâtrer.  Effrayant aussi de voir que la presse  peut créer une image floutée et voire même truquée. 

    L'auteur dresse le portrait de l’homme le plus redouté d’Angleterre Nous remonterons son histoire de son enfance en Irlande, survivant de la  grande famine de 1845, aux rues de Londres .  Nous  y ferons la connaissance de Fine.  Et peut être que nous y trouverons des justificatifs de ses actes et de ses comportements, ou pas, toujours est il que l'auteur nous incite a nous poser cette question :  le passé influe-t il sur sur ce que nous sommes ?

    Nous plongeons au cœur des bas fonds londoniens à la fin du XIXème siècle, je connaissais  ( de nom) le quartier  célèbre Whitehipal  par son tristement célèbre Jack l' éventreur, il semble que ce dernier n'est pas eu à lui seul l'apanage d'une réputation de malfamée.

    Par l'intermédiaire des journalistes du Daily News, et des enquêteurs de Scotland Yard, l'auteur nous livre un roman, puissant nous  entraînant  à la fin de l'ère victorienne au cœur du tumulte de la révolution industrielle, dans un « Gangs of London » mais aussi dans la société bourgeoise et aristocratique que l'auteur égratigne au passage, avec sa morale de façade.

    L'auteur nous brosse donc le tableau d'un homme "magnifique" ( propos de Louis le reporteur) et quelque part nous choque en premier lieu, comment un homme surnommé le loup de Seven Dials peut susciter de tels sentiments ? C'est au fil de l'intrigue que,  peut être, nous entre apercevrons un peu de noblesse dans ce personnage,que l'auteur parvient à rendre intéressant, je n'irais pas jusqu'à dire attachant.  car il m'est difficile d’adhérer aux valeurs morales , comme la loyauté pour des hommes violents et cruels même si Antoine Senanque trouve des justificatifs dans la nécessité de survivre, dans les rues glauques et miséreuses de la capitale.

    Pour autant ,on pourra comprendre et apprécier les liens indéfectibles qui lient certains protagonistes, entre eux , Moe, le professeur, Shallow , Fine et Jonathan, cette histoire d'amitié pour laquelle en fonction de certains codes d'honneur on ira jusqu'à sacrifier sa vie pour l'autre.

    C'est aussi une histoire d'amour , de plusieurs à vrai dire, de celui de Jonathan pour Fine ( cependant je n'ai pas tout saisi de cette étrange relation basée sur un passé commun assez sordide, et je n'ai pas du tout réussi à cerner  les sentiments de Fine)  et d'amours cachés et répréhensibles entre Louis et Seven ( références  l’homosexualité et à Oscar Wilde condamné à l'exil)

    C'est aussi une histoire de trahisons, dont une qui pourrait passer pour honorable ( et oui les voyous  et leur propre morale est un thème important de ce roman ) et toujours des questions sur l'amour qui pourrait transformer certaines âmes noires, ( c'est certainement ce que pensais Zarn) , mais non pas tant que..

    Nous visitons donc Londres à l'époque Victorienne, découvrons en chemin  l'avancée des progrès en médecine,  partageons les débuts de certains précurseurs , Louis Pasteur, Florence Nightingale..

    Mais la violence est partout dans cette vie de misère , de pauvreté, elle nous assaille d'un éclat étincelant qui nous fait plisser les yeux et frissonner devant ces actes de barbaries (proxénétisme, d'enfants, mutilation pour  accroitre la mendicité) et  d'autres actes qui après réflexion nous fait prendre conscience qu’ils ne faut que répondre à une demande. Est ce pour autant un justificatif ?

    Certains passages sont donc très durs et peut être dérangerons certains lecteurs, mais c'est aussi très culturellement intéressant.

    La fin toutefois m'a laissée assez perplexe, après avoir suivi tout le cheminement de cet enquête , j'ai le sentiment que  certains éléments me manquent pour comprendre la relation Fine/Weaksfield.

    J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur, qui rend bien les ambiances, souvent assez glauques et brosse des portraits physiques et psychologiques  plus vrais que nature. Un roman  historique particulièrement documenté, j'ai apprécié le coté culturel de cette histoire. 

    C'est une découverte à faire. , certains lecteurs se laisseront  surement émouvoir davantage que moi par le coté Bad Boy de Jonathan ,je remercie Net Galley et les Editions de m'avoir permis de la faire.

     

     

     

    Extraits citations

     

    " C'était quoi un homme magnifique ? Steven n'en avait jamais rencontré Fabriqué,oui. Plusieurs fois Des légendes huilées par les ouvriers"

     

    " La seule misère, c'est de ne pas maitre de son malheur"

     

    " Weaksshield, c'etait un mort vivant qui ne s'était pas encore décidé Il hésitait entre  deux rives."

     

    " La plupart des meurtres respectaient la loi des dominos Vengeance, règlement de comptes, cadavres ne restaient jamais seuls longtemps Ils se reproduisaient fertiles"

     

    " Weaksfield disparu, Zarn morte, le monde du dehors était devenu un espace inutile"

     

    " Tous les amants s'aimaient à l'ombre d'un fantôme qui surveillait les ébats de près"

     

    "- Les Anglaises n'ont pas de défaut physique précis, c'est leur physique qui leur fait défaut"

     

    "- j'ai rencontré un homme dans l'East End, un ancien chef de bande qui pense comme toi Il veut tuer les pauvres lui aussi

    -Je ne veux pas les tuer mais les empêcher de naitre"

     

    "- je crois d'ailleurs qu'on ne peut rien faire aux choses Mr Seven Rien du tout La vie passe sans nos avis, je dis"

     

    ©A.Senanque

     

     

     

     

     


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique