• L'échange LC Personne ne vit ainsi... à moins d'avoir quelque chose à cacher. "
    Quand Caroline et Francis reçoivent une offre pour échanger leur appartement de Leeds contre une maison en banlieue londonienne, ils sautent sur l'occasion de passer une semaine loin de chez eux, déterminés à recoller les morceaux de leur mariage. Mais une fois sur place, la maison leur paraît étonnamment vide et sinistre. Difficile d'imaginer que quelqu'un puisse y habiter.
    Peu à peu, Caroline remarque des signes de vie, ou plutôt des signes de sa vie. Les fleurs dans la salle de bains, la musique dans le lecteur CD, tout cela peut paraître innocent aux yeux de son mari, mais pas aux siens. Manifestement, la personne chez qui ils logent connaît bien Caroline, ainsi que les secrets qu'elle aurait préféré garder enfouis.
    Et à présent, cette personne se trouve chez elle...
    Le premier roman explosif d'un nouveau talent du thriller, dans la lignée du Secret du mari de Liane Moriarty et du Couple d'à côté de Shari Lapena. 

     L'échange LC

     

    Je sors assez décontenancée par cette lecture ne sachant pas trop comment ordonner mes sentiments.

    Dans ce récit à 3 voix, entre ici et ailleurs ( comprendre passé et présent) nous partageons le vie de Caroline et au fil de l'intrigue découvrirons son terrible secret.   Mais pas celui auquel on pense au prime abord au vue des éléments que nous donne l'auteur. Et de me demander si ce thriller mérite tous les commentaires élogieux. Car après tout ce n'est qu'une banale histoire de couple  qui se délite. Et les comportements des protagonistes sont des plus ordinaires. Plongeon dans la réalité quotidienne de couples et de ce fait, la lectrice peut presque s'identifie au personnage de Caroline , si dans sa vie elle  a elle aussi connu des moments de doutes et une attirance pour une personne qui a été son épaule sur qui d'épancher et rêver d'une vie meilleure. 

    Ou,i très vite tout tourne autour de cet écart de conduite. De Carl.

    Mais le lecteur n'est pas au bout de ses surprises. Heureusement car la première partie est assez monotone et ennuyeuse, bien que le lecteur s'interroge sur les motivations de cet énigmatique personnage qui s'est installé chez Caroline Que veut-t-il ?

    Et de s'étonner que Caroline garde ce secret pour elle, une fois que nous même en auront compris qu'il n'y a pas lieu de le cacher à Francis. Mais c'est le but de Rebecca Fleet de nous embrouiller pour faire avancer son histoire.

    C'est entre mensonges et non-dits que nous découvrirons le passé de Caroline. C'est entre reflexions sur la fragilise du couple que nous interrogerons nous même sur notre propre vie à 2. L'auteure brosse le portrait d'une famille ordinaire en proie aux affres, comme tout un chacun, de la vie quotidienne et aux moyens de chaque individu à échapper  aux vicissitudes journalières. 

    Nous ne saurons jamais ce qui a fait sombrer Francis, ni ce qui l'a fait réagir, (et je le déplore). Par contre nous comprendrons ce qui a fait tourner la tête à Caroline. À travers ses pensées nous réfléchirons sur ses sentiments ambivalents  et sur la fragilité de ce que nous pensons être de l'amour.

    Tous ces thèmes contemporains  et introspection de l’héroïne prennent un peu le pas sur thriller  psychologique.  Le début du roman est assez poussif, puis l'auteur trouve son rythme de croisière.

    Le style n'est pas transcendant, c'est assez linéaire, et les émotions manquent un peu à l'appel. L'angoisse que l'on devrait ressentir  dans ce genre de thriller n'est, pas pour moi, au rendez-vous. Cependant l'auteure parvient dans  à nous tenir sous sa coupe une fois le pot au roses dévoilé, et s'inquiète de l'issue avec un rebondissement plutôt inattendu, quoique logique mais limite décevant.

    Le coté introspectif ,basé sur la culpabilité que ressent l’héroïne, donne quelques longueurs. le comportement passif du mari est agaçant, on ne le comprend pas toujours, encore moins ce qui l'a poussé à cette addiction. Il en est de même pour celui de l’héroïne. Les personnages assez fades ne m'ont rien inspiré.

    Bref une histoire bien construite avec des rebondissements au bon moment pour titiller l’intérêt du lecteur, qui laissait d’après le résumé supposer quelques émotions que je n'ai nullement ressenties.

    Premier roman de l'auteure avec quelques faiblesses qui se laisse lire. Mais on trouve d'autres romans du genre bien plus palpitants. 

    À voir par la suite si auteur à suivre.

     

    L'échange LC

    Avec Anne

     

    Extraits citations

     

    " Il n'y a rien que je puisse faire  pour réparer ce qui a été brisé. Et pour la première fois, ce constat me frappe de plein fouet sans aucun compromis"

     

    " Elle est tellement sure de son jugement, habituée à voir son monde sous le prisme de sa petite personne que ça lui traverse même pas l'esprit que les apparences pourraient être trompeuses"

     

    " Cependant, la réalité est tout autre. Comme lorsque, après avoir emprisonné un papillon sous cloche de verre, on s’aperçoit en l'examinant de prés qu'il n'est pas aussi beau que l'on l’imaginait maintenant qu'on l'a attrapé, il ne nous intéresse plus vraiment"

     

    "il m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre qu'on ne peut pas tout rationaliser, tout contrôler. Certaines choses nous échappent totalement. Elles  sont absurdes , irrationnelles " 

     

    © R. Fleet

     

     

     

     

     


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  • Défendre Jacob LVDepuis vingt ans, Andrew Barber est procureur adjoint du comté de Massachusetts. Admiré par ses pairs pour sa combativité au tribunal, respecté de la communauté, il est aussi un père de famille heureux, veillant sur sa femme Laurie et leur fils Jacob. 

    Quand un crime atroce secoue la quiétude de sa petite ville, c’est la foudre qui s’abat sur lui : son fils de 14 ans est accusé du meurtre d’un camarade de classe.

    Andrew ne peut croire à la culpabilité de Jacob et va tout mettre en œuvre pour prouver son innocence. Mais à mesure que les indices à charge s’accumulent et que le procès approche, certaines révélations surgies du passé sèment le doute et menacent de détruire son mariage, sa réputation et sa foi en la justice. 

    Le dos au mur, Andrew devra faire face au pire dilemme de sa vie : choisir entre la loyauté et la vérité pour défendre cet aolescent qu’il connaît si mal. 

     

    Editeur : Laffon
    Genre: Thriller psychologique
    Date de sortie: 11/10/201
    Prix du livre papier : Broché 17,80€ Poche 8,00€
    Version numérique: 15,99 €
    ISBN:  2749917379 

     

     

     

     

    Défendre Jacob LVJacob 14 ans  est accusé du meurtre d'un de ses camarades  de lycée. Les 2 adolescents sont issus de milieu aisé, vivent dans une petite ville dans laquelle  beaucoup de parents ont fait le choix de vivre pour ses qualités de vie.

    Pour Andy et Laurie  s'est un coup de massue. Andy est procureur  et au départ chargé de l'enquête jusqu'à ce que  son fils soit accusé. Si aux USA un accusé est présumé innocent jusqu'à la preuve du contraire, (et l'accusation doit  apporter la preuve du contraire) la réalité est tout autre, le public vous a déjà jugé du genre" il n'y a pas de fumé sans feu". C'est ce que va nous démontrer l'auteur qui connait parfaitement le milieu qu'il décrit. Willima Landon est avocat. De ce fait c'est à travers les yeux d' Andy que nous allons suivre cette histoire. Le père de Jacob est le narrateur. Le lecteur va donc vivre le procès par  l'intermédiaire de son regard, de  ses pensées, de ses réactions, de ses croyances. Et pour lui Jacob n'est pas coupable, son fils ne peut être coupable d'un tel crime. 

    Jacob est un ado ordinaire aux comportements standards, enfin presque. Car certaines de ses réactions de comportements sont parfois déroutants.

    Cependant ce thriller est plus centré sur les émotions d' Andy, de celles de sa tribu qu'il interprète car bien évidemment le couple subit les effets secondaires de cette accusation et le lecteur de se révolter et d'avoir de la sympathie pour le couple, victime à leur tour de la vindicte populaire. 

    C'est au travers d'un compte rendu  d'audience que le père de Jacob va nous faire partager les événements, les rebondissements. Le système judiciaire Américain est différent du notre.  Il faut savoir que certaines  affaires sont d'abord présentées à un jury qui décidera  s'il y a lieu de poursuivre. C'est ici  le cas mais le lecteur s'intrigue se demandant de quelle affaire il s'agit puisqu'elle concerne des événements  post procès de Jacob. Est-ce une accusions contre Andy, ce père procureur ? Aurait-il faussé la donne afin de sauver son fils de la prison ?  

    C'est ce que nous découvrirons au fur et à mesure de l'avancée du récit.

    Un récit dans lequel l'auteur interpelle le lecteur. Est-il juste  de traiter les parents de Jacob comme des criminels ? De condamner le jeune homme sur des simples présomptions ?  Il nous place également  en tant que spectateur mais aussi dans le rôle des jurés.  Existe-t-il un doute raisonnable au vu des preuves présentes par le  procureur ? Un procureur dont on se demande quelles sont les motivations. Il faut également savoir que l'ambition dans l'évolution de carrière dans l'institution Americaine est un moteur puissant. Le doute sur les objectifs de Loguidice  outre le désir de punir le coupable s'immisce dans votre esprit et de ce fait l'auteur ne fait qu’accroître la sympathie du lecteur envers la famille Barber.

    Cependant il sait aussi instiller le doute sur la culpabilité de Jacob.  De part les actions de ce dernier sa présumée innocence n'est pas aussi flagrante. Néanmoins Andy nous pousse dans une autre voie. Il croit fort en l'innocence de son fils.

    Et de ce fait de nous poser mille questions : en tant que parent est-on vraiment objectif, dans le déni ? Ne voyons-nous pas que ce que nous voulons voir ? Une chose est certaine personne ne connait vraiment l'autre, que ce soit son enfant ou son conjoint. De nos comportements,  de je ne vois rien, je sais rien, je n'ai rien entendu. Et, à posteriori survient la culpabilité. Et toujours plus de questions. Qu'avons nous raté comme signes, qu'aurions nous du faire ?  Des questions que se pose Laurie la mère et qui vont la torturer jusqu'à l'issue finale. 

    Ce thriller psychologique brosse le portrait d'une famille au bord de l’abîme secouée par un drame et une réalité improbable qui nous confronte à notre propres peurs et nous interpelle. Comment  réagirions nous à leur place ? Est-ce que comme Andrew nous nous voilerions la face, jusqu'au serions nous capable d'aller pour nos enfants, jusqu'au pourrions nous croire en eux ?  

    Les thèmes abordés sont très contemporains et l'approche psychologique traitée avec brio rendant sa lecture haletante et addictive. Quelle sera l'issue de cette intrigue ?   Le jugement du jury reflétera-t-il la vérité ? Rien n'est moins sur au vu de l'analyse que  nous livre l'auteur sur la justice Americaine, à savoir qu'un mineur est jugé comme un adulte pour un meurtre. Qu'en sera-t-il pour cette famille, comment peut-elle reprendre sa place dans la société quelque soit le verdict, après avoir été stigmatisée ?  La suspicion qui s'installe troublant ici la donne.

    Et c'est pourquoi le dénouement dans l'épilogue est si imprévisible et vous laisse sans voix, tout à votre doute raisonnable, dans l'incapacité de vous faire une opinion. William Landay avance ces pions un à un et vous laisse échec et mat. 

    Sa plume est fluide et dynamique, accrocheuse et soignée. sa maîtrise du milieu de la magistrature est indiscutable, il l’utile à bon escient pour nous brosser les atmosphères du procès sans que pour autant rendre le tout ennuyeux et digressif.

    Si je reste avec mes doutes, si je m'interroge encore sur la culpabilité de Jacob, une chose je suis sure, je ne doute pas de la mienne, celle d'être tombée sous le charme de la plume de l'auteur. Oui j'avoue. je suis coupable d'avoir aimé ce thriller. 

     Je remercie Emilie du groupe Au fil des livres sur FB   pour m'avoir fait découvrir ce livre voyageur et cet auteur.

     

    Défendre Jacob LV

     

     

     

     

     

    Défendre Jacob LV

     

     

    Extraits citations

     

     


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  • La disparition de Stephanie Mailer30 juillet 1994. Orphea, petite station balnéaire tranquille des Hamptons dans l’État de New York, est bouleversée par un effroyable fait divers: le maire de la ville et sa famille sont assassinés chez eux, ainsi qu’une passante, témoin des meurtres.
    L’enquête, confiée à la police d’État, est menée par un duo de jeunes policiers, Jesse Rosenberg et Derek Scott. Ambitieux et tenaces, ils parviendront à confondre le meurtrier, solides preuves à l’appui, ce qui leur vaudra les louanges de leur hiérarchie et même une décoration.
    Mais vingt ans plus tard, au début de l’été 2014, une journaliste du nom de Stephanie Mailer affirme à Jesse qu’il s’est trompé de coupable à l’époque.
    Avant de disparaitre à son tour dans des conditions mystérieuses.

    Qu’est-il arrivé à Stephanie Mailer ?
    Qu’a-t-elle découvert ?
    Et surtout: que s’est-il vraiment passé le soir du 30 juillet 1994 à Orphea

     

    Editeur : De Fallois/Paris
    Genre: Romance  contemporaine, polar ?
    Date de sortie: 7/3/2018
    Prix du livre papier : Broché 23,00€ 
    Version numérique: 16,99 €
    ISBN: 979-1032102008

     

    La disparition de Stephanie MailerC'est assez à reculons que je me suis lancée dans cette LC avec ma binome Gaoulette, d'abord parce que contrairement à la majorité des lecteurs, la lecture de  La vérité sur l'affaire Harry Quebert s'était trouvée très décevante pour moi et d'un total ennui. Mais les posts sur ce dernier Joel Dicker, tantôt encensé, tantôt descendu par la critique et particulièrement par l' équipe de Ruquier que je trouve particulièrement odieuse, dans leur manières d'attaquer les auteurs ( je me demande qui peut trouver grâce à leurs yeux) ont justement titillée ma curiosité. Et je voulais donner une nouvelle chance à l'auteur de me séduire.

    Eh bien une chose est sûre  Joel Dicker fera parler de lui longtemps, car que son dernier roman soit jugé excellent ou plutôt médiocre, voire très mauvais (la plupart du temps comme je viens de voir sur Babelio)  et ce dans tous les critères d'évaluation, le fait est qu'il se  vend bien et fait le buzz. 

    Alors vais-je poster un énième avis négatif ? Ou l'auteur m'aura-t-il étonnement séduite  comme un certains nombre de lecteurs ?

    J'avoue avoir ressenti des sentiments ambivalents dans cette lecture. Une fois encore Joél Dicker  démarre d'une manière très accrocheuse avec son énigme intrigante et nous tiens en haleine sur la 1/2 du récit puis tout part à vau l'eau.

    Le récit narré en alternance par certains protagonistes de l'histoire ( passages dans lesquels la personnalité des personnages principaux , leur passé pas forcement en lien avec l'enquête est ainsi développé) et une sorte de voix off nous fait progresser dans ce polar qui n'est est pas un ( du moins c'est ce que l'auteur se plait à dire haut et fort et de se demander alors dans quelle catégorie ranger cette intrigue). Ceci explique,  peut être cela, à savoir que le jargon et les comportements des enquêteurs  est loin d'être maîtrisé par l'auteur. L'enquête autour de la disparition de Stephanie Mailer et tout ce qui va donc en découler n'est que secondaire ? Pourtant tout  m'a portée à croire que je lirais un roman policier. Un mauvais policier de surcroît.  Peut-être que finalement Joel Dicker  est-il conscient de ses lacunes et de ses méconnaissances du monde de la police et préfère lui donner l'étiquette comme j'ai pu voir dans quelques interviews de roman russe. Il faut que l'on m'explique ce que c'est  que ce genre  littéraire. Une chose est certaine, on est loin d'un Tostoï ou d'un Dr Jivago.

    Peu importe. Moi je plonge dans une enquête et j'attends une réponse :  qui a tué Stephanie ?  Le  pourquoi est clairement défini, le lien entre sa disparition et le meurtre, pourtant élucidé de 4 personnes 20 ans plus tôt, évident.

    Eh voilà que pour parvenir au dénouement je vais vivre les événements en doublon entre flash-backs et présent de quoi remplir 650 pages, sans compter les histoires de personnages secondaires dont on pense qu'ils ont un lien avec les événements de 1994.  Si La vérité sur l'affaire Harry Quebert était une étude sociétale, ici je me demande ce que c'est. 

    Développer des personnages secondaires pour l’intérêt d'un roman, afin de rendre le tout crédible et plus puissant, je le conçois et j'avoue même que  j’apprécie énormément cette approche dans un roman. Mais quand les personnages sont caricaturaux à l'extrême, que les situations sont des plus rocambolesques voire si burlesques qu'elles ne font même pas rire, je dis : oh mon Dieu !  Car aucun portrait de quelque manière que se soit ne déroge à la  règle. Et tout ceci est  d'un total ennui quand en bouquet final l'on participe aux répétitions d'une pièce avec (un nombre incalculable de fois) le détail de la première scène. Mais à quoi ça sert, à part à remplir peut-être 650 pages ? Avait-on vraiment besoin d'autant de pages ( et il se dit que le manuscrit de départ en comportait plus de 1000 ?) pour parvenir à ce dénouement aussi brutal  après des révélations au compte goutte sur tous les secrets dévoilés ?

    Je comprend des lors le dessein de l'auteur dans ce roman, oui tout le monde n'est pas ce qu'il parait tout le monde à ses secrets, pour certains même de sombres  secrets. OK ! Pour autant, eh bien quel parcours pour nous brosser la vie de la population d'une petite ville fictive, ou semble-t-il il fait bon vivre.  Ville d'ailleurs qu' l'on ne parvient même pas à visualiser. Et entre les va et vient constants de notre trio d' enquêteurs, j'avais parfois du mal à savoir où ils étaient Orphéa ? New York ?

    Le style , quant à lui,  est assez simpliste, voire étonnant  et parfois je me suis demandé s'il ne s'agissait pas d'une mauvaise traduction, avec quelques coquilles  aussi( bon on en trouve malheureusement toujours ). Les dialogues sont d'une banalité affligeante et pas toujours très à propos avec le contexte policier. Quant aux protagonistes, eh bien là encore, pas moyen de les visualiser tant physiquement qu'en âge et pas moyen, non plus pour moi, de m'y s'attacher.

    En conclusion un deuxième roman de Joel Dicker qui ne me convainc pas , entre longueurs, apologie au théâtre (?), incohérences, personnages clichés, burlesques et enquête manquant de professionnalisme ( ah ah on comprend dès lors le ratage de 1994 !) Pourtant la première partie semblant prometteuse. Les réponses sont là, mais combien de digressions ennuyeuses, et d' incohérences pour en arriver là !

     

    La disparition de Stephanie Mailer

    La disparition de Stephanie Mailer

     

     

     parce que  la première partie m'a quand même tenue en haleine

     

     

    Avec Gaelle

     

    Extraits citations

     

    "un ami c'est quelqu'un qu'on connait bien et qu'on aime quand même"

     

    "- Mais parce que dans l'ordre du respect accordé aux genres, il y a en tête de gondole, le roman incompréhensible, puis le roman intellectuel, puis le roman historique, puis le roman tout-court, et seulement après, en bon avant-dernier, juste avant le roman à l'eau de rose, il y a le roman policier"

     

    © J. Dicker


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    la fille du roi des maraisEnfin, Helena a la vie qu’elle mérite  ! Un mari aimant, deux ravissantes petites filles, un travail qui occupe ses journées. Mais quand un détenu s’évade d’une prison de sa région, elle mesure son erreur  : comment a-t-elle pu croire qu’elle pourrait tirer un trait sur son douloureux passé  ?
    Car Helena a un secret  : elle est l’enfant du viol. Sa mère, kidnappée adolescente, a été retenue prisonnière dans une cabane cachée au fond des marais du Michigan, sans électricité, sans chauffage, sans eau courante. Née deux ans plus tard, Helena aimait cette enfance de sauvageonne. Et même si son père était parfois brutal, elle l’aimait aussi… jusqu’à ce qu’elle découvre toute sa cruauté.
    Vingt ans après, elle a enfoui ses souvenirs si profondément que même son mari ignore la vérité. Mais aujourd’hui son père a tué deux gardiens de prison et s’est volatilisé dans les marais, une zone qu’il connaît mieux que personne. Malgré la chasse à l’homme lancée par les autorités, Helena sait que la police n’a aucune chance de l’arrêter. Parce qu’elle a été son élève, la seule personne capable de retrouver cet expert en survie, que la presse a surnommé Le Roi des Marais, c'est sa fille

     

    Editeur :  JC Lattes
    Genre: Thriller
    Date de sortie: 07/03/2018
    Prix du livre papier : Broché 20,90€ 
    Version numérique: 14,99€ (un peu cher pour du numerique)
    ISBN: 2709659212




     

    la fille du roi des maraisMerci à NetGalley et aux éditions  JC Lattes pour ce SP

    C’est avec plaisir que je me suis lancée dans ce roman. Je ne connaissais pas l’auteure. Je ne m’attendais à rien.

    Le résumé était intriguant et le lecteur est bien loin de ce qu’il peut s’imaginer ;

    Le récit est à la première personne, celui d’ Helena, la fille née d’un viol sur une ado kidnappée, aujourd’hui adulte.

    L’histoire va donc se dérouler entre présent et passé. Helena, à ce jour, a fait l’impasse sur vie dans les marais, elle a changé de nom, elle est marié, mère de 2 fillettes. Sa nouvelle famille ne sait rien de vie antérieure. Vie qu’elle s’efforce d’oublier. On en comprendra les raisons au fur et à mesure que l’on avance dans le récit. Une aventure entre chasse à l’homme, une traque, celle de son père évadé, et son enfance dans les marais qu’elle connaît comme sa poche, formée par son père à la survie en terre hostile.

    Je veux bien croire que l’auteure tente de nous faire partager les bienfaits du retour aux sources, le quotidien mené par ce trio n’était pas de tout repos. Particulièrement celui de la mère, personnage assez anonyme qu’en fait Karen Dionne alors qu’elle joue un rôle primordial. C’est un peu déroutant et je ne rangerais pas ce livre dans la catégorie Thriller , ce n'est pas l'idée que je m'en fait.

    Helena, l’ancienne sauvageonne n’a rien oublié des jeux de pistes enseignés par son père, mais parviendra-t-elle a dépasser le maître ? Pour comprendre cette drôle de fille, il faut la suivre dans son quotidien du temps de sa vie dans les marais, formée par un père d’une manière bien peu conventionnelle, jouant de récompenses et de punitions, la traitant quelque part comme un animal . Que ressentait cette homme pour sa fille ? On ne le saura pas vraiment ne comprenant pas vraiment ses motivations pas expliquées par l’auteure.

    Cet homme, on l’imagine vivant suivant les préceptes de sa tribu d’origine et selon lesquels il élève sa fille, afin quelle apprenne à survivre grâce à ce que la nature offre, plantes animaux… Ce qui donne des scènes assez violentes qui peuvent heurter et j’avoue avoir moi mème été assez remuée.

    Le décor est donc bien planté, et c’est culturellement intéressant et enrichissant, cependant on ne peut pas en dire autant des personnages . Aucune description précise permettant de les visualiser et j avoue que ça me gêne.

    Le coté psychologique est plus travaillé, ainsi que les relations assez perturbées du trio, d’autant que l’éducation d’ Helena est particulièrement masculine. C’est déconcertant, sombre de voir une jeune enfant évoluer de la sorte. Les relations mère-fille sont limites inexistantes et le lecteur de s’interroger sur la plausibilité de tels liens.

    La relation nocive entre le père et la fille en est-t-elle responsable ? N’aimait-elle pas cette enfant fruit d’un viol ? on peut le comprendre ! une autre raison pourrait aussi être envisageable, celui du jeune âge de la jeune fille lors de la naissance d'Helena. Quand à l’enfant on ne peut pas dire qu’elle soit tendre avec sa mère. Cette relation n’évoluera pas non plus favorablement après leur fuite dans une ambiance plus clémente.  C'est au fil des chapitres que le lecteur comprendra pourquoi

    C'est avec force détails sur le comportement du père,  sur sa violence envers sa progéniture, déroutant cette dernière, qui éprouve malgré tout de l’amour pour lui, (ce qui va la perdre face à ce manipulateur narcissique, sociopathe , psychopathe lors de la traque ) que l auteure décrit cette relation complexe, ces sentiments ambivalents que ressent la jeune fille. Même  des années plus tard, elle va se laisser au prendre au piège des sentiments, et ce monstre va utiliser cette faiblesse contre elle. Les liens du sang ne représentent-ils rien pour lui ? Quelles sont ses motivations ? Le lecteur ne comprend pas cet homme mais peut-on comprendre un psychopathe ?

    J’avoue que je suis assez partagée et déroutée par les émotions et sentiments que je perçois. Certaines situations sont si poussées à l’extrême que je ne suis pas sure de les trouver crédibles. De plus certains questions me taraudent et je n’en trouve pas les réponses. Je comprend toutefois ce que veut nous dire l’auteur en traitant de la complexité des sentiments que l’on peut éprouver pour un monstre, qui est aussi votre père.

    Helena malgré son attitude, ses actions passées, parvient a susciter toutefois de l’empathie chez le lecteur.

    L’issue finale n’est pas surprenante, peut sembler banale mais c’est la plus logique, cependant.

    Un roman qui m'a tenue en haleine, malgré les descriptions parfois un peu  longues sur les lieux  de vie et les conditions climatiques, qui m'a déconcertée et déroutée par moments tellement certaines scènes avec Helena enfant sont violentes et je me suis demandée si elles pouvaient être plausibles. Les enfants étaient-ils formés de la sorte si tôt dans les anciennes tribus indiennes ? Je n'ai pas de réponses à ma question.

     

    Histoire d'une mère LC

     

     

     

    Extraits citations

     

    "mon père est est peut-etre la cause de mon existence mais ma mère en est la raison. Celle qui me permet de vivre aujourdhui"

     

    "la mémoire est trompeuse, en particulier quand elle vient de l'enfance"

     

    "comme cela avait du être douloureux pour elle d'elever un enfant qui etait le clone de son ravisseur. Un enfant dont elle avait peur, jusque dans sa chair"

     

    "Il faut assumer ses decisions, meme si l'issue n'est pas celle prévue"

     

    "il a voulu faire de moi un double de lui même, mais par cette seule démarche, il vait signé sa chute; Jamais je ne serais sa chose."

     

    "les degats sont terribles quand un enfant grandit captif"

     

    "j ai appris depuis que j'ai quitte le marais que personne n'est fait dans le meme moule Il ny a ce que l'n doit faire et ce que l'on peut faire"

     

    "stephen est la seule personne qui m'a choisie Celui qui m'aime, pas parce qu'il y est obligé, mais  parce qu'il le veut"

     

    "elle avait regarde la scène de l'autre cote de la table aussi insiginifiante et inutile qu'un lapin dans la marmite, sans lever le petit doigt "

     

    "je croyais quand j'ai quitté le marais que les parents de ma mère seraient heureux de recupperer leur fille avec un bonus/ Mais j'etais le produit de mon père"

     

    " je ne me sentais a ma place nulle part  (...)  A quoi bon savoir chasser et pecher mieux que quiconque ? Pour mes camarades de classe j'étais un montre"

     

    " J'aurais tué pour cet homme, je serais morte pour lui Et je savais qu'il en etait de meme de son coté"

     

    "on ne mesure son malheur que si on a connu mieux"

     

    "il pensait que l'amour etait un tout que l'on divisait Mais ce n'est pas vrai On le multiplie"

     

    © K. Dionne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Hortense1993 : Sophie Delalande est folle d'amour pour sa fille, Hortense, presque trois ans, qu'elle élève seule. Son ex-compagnon est un homme violent, auquel elle refuse le droit de visite. Un jour, il fait irruption chez elle et lui enlève Hortense.
    2015 : Sophie mène une vie morne, solitaire. Un dimanche pluvieux, elle se fait bousculer par une jeune femme dans la rue. Persuadée qu’il s’agit d’Hortense, elle la suit. Sans rien lui dévoiler, elle sympathise avec elle. La relation qui se noue alors est pleine de mystères. Sophie ne serait-elle pas la proie d'un délire psychotique qui lui fait prendre cette inconnue pour sa fille ? Et cette jeune femme est-elle aussi innocente qu’elle le paraît ?
    Une intrigue fascinante et haletante, inspirée d’un fait divers.

    Editeur :  le livre de poche
    Genre:  Thriller psychologique
    Date de sortie: 31/05/2017
    Version papier : 20,00 € numérique: 9,99 € 
    ISBN:  2253086681

     

     

     

    HortenseJe remercie Anne pour ce cadeau, sa chronique m’avait tentée ainsi que les retours d’autres lectrices

    La plume est fluide, agréable. Un thriller parfaitement construit, vous tenant en haleine et très addictif . Une fois commencé on ne peut plus s’arrêter.

    Le récit est à 2 voix, celle de Sophie et de la présumée Hortense. Ceci pousse le lecteur à pencher pour la version de Sophie. Elle a retrouvé sa fille !

    Le démarrage avec un compte rendu d’audition laisse présager une issue pas vraiment happy-end. Cependant le lecteur est bien loin de s’imaginer dans quoi il s’embarque.

    Ce mode narratif permet de comprendre la personnalité de Sophie à travers les évènements qu’elle rapporte. Néanmoins, le lecteur ne cesse de s’interroger au vu des rapports d’enquête et les commentaires d’autres personnes impliquées à un moment ou un autre dans cette disparition d’enfant.

    Jacques Expert maintien le doute raisonnable sur tout le récit : Emmanuelle est-elle vraiment Hortense ?

    Tout porte à le croire, cependant, je doute : Comment peut-on être sure de reconnaître son enfant 22 ans plus tard ? L’instinct maternel suffit ? Les coïncidences : voyage à l’étranger d’ Emma, la fiancé, le goût prononcé de son père pour les relations passagères et son instabilité sont-elles juste des coïncidences ? Ou Antoine est tout simplement Sylvain ? Pour autant son attitude va perturber le lecteur, par son inertie quand Emma/Hortense lui parle de Sophie. N’aurait-il pas du réagir ?

    J’admets que l’auteur est talentueux dans sa manière d’instiller le doute à travers tous ces petits éléments qui mis bout à bout confirme cette réalité Emma est Hortense, et la jeune fille va s’en persuader à tort ou raison ? Son besoin de figure maternelle, malgré l’étrange comportement de Sophie trouble son esprit ou pas ?

    Une Sophie qui semble maîtriser la situation jusqu’à la chute finale et ce dénouement grandiose auquel j’avoue avoir songé parfois, sans toutefois pousser jusque là.

    Mais c’est aussi cette fin époustouflante qui me laisse un goût d’inachevé avec bien trop d’invraisemblances perturbantes et des questions sans réponses. Sujet dont je ne peux débattre ici sans spolier pour les nouveaux lecteurs. Ceux qui l’ont lu me comprendront peut-être.

    L’Épilogue très laconique me laisse sans voix et déroutée, avec un soupçon de déception . C’est comme si tout le repas avait été parfait et  le dessert affreusement décevant, tant et si bien que l’on ne retient que ça, que l’on en oublie la délicatesse de tous les autres ingrédients composant un ensemble parfait dont l’équilibre se trouve altéré par les derniers éléments.

    A la lecture de la dernière je suis restée comme de ronds de flan de ma chaise d’aéroport, j'avais eu le temps de dévorer ce roman enre 2 avions et là ... tout s'écroule et je ne sais plus  tellement je suis frustrée par toutes ces questions qui demeurent sans réponses.

     

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