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Par Missnefer13500 le 7 Mars 2019 à 11:48
Le commandant Helen Grace parviendra-t-elle à échapper à ses plus vieux démons ? Après Au feu, les pompiers, une nouvelle enquête signée M. J. Arlidge.
Lorsque le commandant Helen Grace est appelée dans une boîte de nuit SM de Southampton, elle ne s'attend pas à ce que ce corps ligoté, retrouvé sans vie, soit celui d'une vieille connaissance tout droit sortie de la double vie qu'elle cache à ses supérieurs : Jake, son dominateur. Helen Grace se lance à la poursuite du meurtrier tout en dissimulant cette relation.
Mais lorsque l'assassin fait une deuxième victime, Helen se trouve face à un dilemme : doit-elle confesser ses zones d'ombre et se voir retirer l'enquête ou continuer à mentir et risquer de se perdre dans ce jeu dangereux ?Editeur : Escales éditions
Genre: Thriller Collection Les Escales Noires
Date de sortie: 21/02/2019
Prix du livre papier : Broché 21,90€
Version numérique: 15,99€
Nombre de pages: 380M.J Arlidge a encore frappé avec opus explosif. Il nous convainc de son talent avec ces nouvelles aventures d' Helen Grace. Une intrigue qui prend un chemin des plus inattendu et s'achève dans un cliffhanger époustouflant. Non, le lecteur n'est pas du tout préparé à un tel final.
Certes au fil des pistes, des pièces du puzzle, des petits cailloux que l'on suit consciencieusement, le lecteur en vient à s'interroger sur le lien entre ces meurtres et Hélen; quand est-il ? Pure coïncidence ? Ou l’assassin a un compte a régler avec notre commandant ? Si l'on suit cette pistes, plusieurs coupables sont envisageables.
Une nouvelle enquête, pour notre personnage récurent qui met à mal sa position d'inspectrice au vu de ses relations avec Jack ; la situation se complique quand d'autres personnes de son entourage, lié à l'univers du BDSM sont aussi assassinés. Tout un pan de sa vie secrète risque-t-elle d'être dévoilée au grand jour ?
Nous plongeons donc dans un univers considéré par beaucoup comme pervers. Ces meurtres sont donc t-il haineux ?
M. J Arlidge reste fidèle à sa construction de base, suspects plausibles, fausses pistes, conséquences des arrestations sur l'individu présumé coupable, et impact sur sa vie quand les journaleux s'en mêlent avec leurs titres racoleurs. Nous retrouvons donc Emilia, que l'on déteste déjà depuis longtemps et son comportement ne fait que renforcer l'aversion que l'on éprouve pour ce personnage qui se fiche comme une guigne de la vie des gens. De plus, une haine assez inexpliquée perdure envers Hélen, et l'on s'inquiète de voir ses efforts, pour faire tomber notre commandant fétiche de son piédestal se concretiser. Emilia cherche la faille pour écorner l'image d' Hélen Grace. Y parviendra-t-elle ?
Dans cet opus l'auteur apporte des réponses à des questions que le lecteur se pose dans les derniers tomes, à savoir l'identité de celui qui épie notre commandant confirmant ainsi ses doutes. Et la gifle est magistrale.
Les émotions sont garanties. M.J Arlidge nous mène, tambour battant, vers son final retentissant, particulièrement dans les derniers chapitres. L’oxygène nous manque et c'est la chute en roue libre. Pas moyen de s'arrêter avant de toucher terre, secoués, K.O !
Nonnnnnnnnn ! C'est le cri du coeur que pousse le lecteur arrivé à la dernière ligne, pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce qu'on ne peu accepter de devoir attendre encore un an avant de découvrir la suite des aventures d' Hélen, en sachant qu'elle est déjà écrite. Et parce que l'on a du mal à accepter ce rebondissement qui cependant fait de cet opus une pépite.
Le volet thriller psychologique est tout aussi maîtrisé que le suspens. La personnalité des personnages est très travaillée, l'univers policier également et l'auteure nous offre quelques belles interactions entre les protagonistes secondaires, entre jalousie, coups bas, conflits et jeux de pouvoir.
Quant à Hélen, si vous êtes attachée à elle, c'est désormais définitif tant sa personne est à la fois fragile et forte et malheureusement très seule. On se demande dès lors qui va rester à ses cotés, la soutenir dans l'épreuve qu'elle va vivre, vu que certains l'abandonnent à son sort pour des multiples raisons.
Thriller psychologique addictif qui se dévore. Le meilleur, avec Am Stram Gram qui le talonne de pres.
M.J Arlidge est maître dans l'art du rebondissement, vous touche, vous fait vibrer, vous émeut et l'on le déteste parfois du sort qu'il réserve à certains des protagonistes que l'on suit depuis le début de l'aventure avec lui. Comme dans ces autres opus, l'auteur fait appel à la tolérance et à l'ouverture d'esprit. Ne pas juger, ne pas condamner car tout n'est pas blanc ni noir.
Méga coup de cœur.
Valide mon item Tueurs en série pour le Challenge Babelio
Avec Marie et Gaelle
Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 10/10/1974Biographie :
Matthew Arlidge est auteur de roman policer. Il est diplômé en littérature anglaise de St John's College à Cambridge.Scénariste, il a travaillé pour la télévision pendant quinze ans. Il a dirigé également une maison de production indépendante, qui a permis à plusieurs séries policières de voir le jour.
"Am stram gram" (Eeny Meeny, 2014) est son premier roman. Le suivant, "Il court, il court, le furet" (Pop Goes The Weasel, 2014), un sequel, projetait un tueur type Jack l'Éventreur dans les bas-fonds de la ville portuaire de Southampton.Sa saga à lire dans l'ordre :"Am stram gram, l court, il court, le furet,La Maison de poupée, Au feu, les pompiers, Oxygène.La suite est déjà publiée en VO.Extraits citations
"certaines blessures sont-elles trop profondes pour guérir ? Un amour brisé est-il irréparable"
" elle avait commis l'erreur de considérer Paine comme un misogyne, mais de toute évidence il était capable d'aimer, de faire preuve e tendresse et de dévouement. Il était peut-être impossible de vraiment connaitre une personne dans la vie"
© M.J Arlidge
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Par Missnefer13500 le 5 Mars 2019 à 09:33
La disparition
Layla a disparu il y a douze ans, en pleine nuit, alors qu’elle rentrait de vacances en France avec son petit ami, Finn. On ne l’a jamais revue depuis.
Les soupçons
Lorsque les policiers l’ont interrogé, Finn leur a raconté la vérité sur cette nuit-là. Mais pas toute la vérité. Pas un mot, par exemple, sur la dispute violente qui les a opposés juste avant la disparition de Layla.
La peur
Finn a refait sa vie. Avec la sœur de Layla. Jusqu’au jour où le passé ressurgit. Quelqu’un croit apercevoir Layla. Et pourquoi les petites poupées russes de son enfance font-elles soudain leur apparition ?Editeur : Hugo Roman
Genre: Hugo Thriller
Date de sortie: 3/01/2019
Prix du livre papier : broché : 19,95
Version numérique: 12,99€
Nb de pages: 360Une fois de plus B.A Paris vient nous surprendre avec son nouveau roman.
C'est à l'aveugle que je me suis lancée dans cette lecture. Ayant énormément aimé les autres romans de l'auteure, avec une préférence pour Derrière les portes, je me suis fiée à mon instinct et plongée sans filet. Je ne savais pas du tout dans quelle aventure je m’aventurais. Celle narrée par Finn sur la majorité du récit, puis par une 2e voix qui vient se joindre à la sienne dans la seconde partie de cette intrigue qui en compte 3, et oscille entre présent et passé. Éléments qui nous renseignent sur ce qui s'est passé 12 ans plus tôt, sous forme de lettres, supposons nous, adressées à la disparue.
Layla s'est volatilisée 12 ans plus tôt et à ce jour sa famille ignore ce qu'elle est devenue. Présumée morte, supposée enlevée. Quand est-il en réalité ? Car Finn a-t-il dit toute la vérité ?
Des événements récents laissent croire, au vu de cette macabre mise en scène avec l’apparition de petites matriochkas, qu'elle est encore en vie et dans l'entourage du couple que forme Finn et Ellen, la sœur de Layla.
Quelqu'un se joue-t-il d'eux ? Pourquoi ? Mais qui peut connaitre le lien entre les poupées, Ellen et Layla ? À part cette dernière ? Dans cette éventualité , pourquoi ne se manifeste-t-elle pas ?
L'auteure maîtrise l'art du suspens, et tout comme notre personnage principal le lecteur joue au détective tente d'assembler le puzzle. Mais B.A Paris mène la danse. Jusqu'au bout. Nous envoi sur des fausses pistes à travers les révélations de Finn qui nous dévoile ainsi tous les tenants et aboutissants de cette fameuse nuit. Elle nous en livre également d'autres, tout aussi plausibles, et soudain tire sur le tapis et nous entraîne sur d'autres fausses pistes.
Au fil de l'histoire nous découvrons la personnalité de Finn et du personnage de l'ombre, de ce lien qui lie toujours Finn à Layla. Et l'on s'interroge de la place d'Ellen dans ce trio. Qu'adviendra-t-il de cette relation ? Finn retournera-t-il auprès de Layla, si tant soi peu que cette dernière soit réellement vivante et que le duo Finn/Ellen ne soit pas le jouet d'un manipulateur ? Nous suivons les répercussions sur la vie du couple, particulièrement sur Finn qui tait, ment effrontément, avec en tête quelques motifs qui veut croire honorables. L'auteure s'attache à démontrer la fragilité des relations humaines particulièrement celles qui s'appuient sur des fondations fragiles.
Alors que l'on pense enfin voir le bout du tunnel, être persuadé connaitre tous les éléments de cette intrigue, B.A Paris parvient encore à nous surprendre. Certes quelques soupçons m'ont effleuré, mais j'étais quand même loin de tout savoir.
Le final peut sembler déconcertant, cependant il s'inscrit dans une sorte de logique au vu de la personnalité de Finn. Les autres personnages sont aussi bien campés et l’approche psychologique maîtrisée. Comme dans tout thriller psychologique, les émotions, les tensions sont bien au rendez-vous et tout comme notre personnage principal, le lecteur ne sait quel parti prendre. On pourrait s'interroger sur la crédibilité de certains éléments de l'histoire, mais Finn répond d'une certaine manière à nos interrogations.
Le plume de l'auteur est fluide et l'intrigue particulièrement addictive, tant et si bien que ce roman se dévore en une journée.
J'attends, désormais avec impatience les autres romans de cette auteure qui mérite qu'on lui porte attention
Lu dans le cadre du Challenge Babelio pour l'item Un roman dont le prénom de l'auteur est renseigné par ses initiales
Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Angleterre , 1958Biographie :
B. A. Paris a vendu plus de 2 millions d’exemplaires de son premier thriller, Derrière les portes. Traduite dans 37 pays, elle est devenue une star mondiale. En France, après l’immense succès de Derrière les portes en 2016, Défaillances a été retenu dans la sélection du Prix des lectrices de Elle en 2017. Depuis sa sortie en mars 2018 en Angleterre puis aux États-Unis, Dix petites poupées rencontre à son tour un succès phénoménal.Avec Gaëlle
Extraits citations
"- ne devrais peut-être pas y accorder trop d'importance. Ça pourrait être quelqu’un qui nous fait une farce. Une sale farce, mais une farce tout de même."
" Qu''Ellen soit le sœur de Layla ne devrait absolument pas entrer en ligne de compte,dés lors que douze ans ont passé depuis la disparition de Layla."
© B.A Paris
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Par Missnefer13500 le 9 Février 2019 à 09:31
Et si la science pouvait déterminer qui est notre âme sœur?
MÊME LES ÂMES SŒURS ONT LEUR CÔTÉ OBSCUR. ET LEURS SECRETS PEUVENT S'AVÉRER MORTELS.
Un simple test ADN suffit désormais pour vous permettre de trouver celui ou celle qui partage avec vous " le " gêne, celui qui indique que vous êtes faits l'un pour l'autre. Dans le monde entier, des millions d'individus passent le test. Parmi eux, Jade, Mandy, Nick, Christopher et Ellis. Chacun croit avoir enfin trouvé son Binôme, le grand amour qui l'accompagnera jusqu'à la fin de ses jours. Sans se douter qu'un piège vient de se refermer sur eux et que pour certains, la fin arrivera beaucoup plus vite que prévu. Car les assassins aussi ont une âme soeur.Editeur : Hugo Thriller
Genre: Thriller psychologique
Date de sortie: 2/1/2018
Prix du livre papier : Broché : 19,95€
Version numérique: 12,99 €
Nombre de pages : 500À l'heure des rencontres via Internet, l'auteur trouve le moyen d'aller encore plus loin et nous concocter un roman qui sort des sentiers battus. Thriller psychologique, romance scientifique, on ne sait trop dans quelle catégorie le classer.
Vu les progrès de la science, si demain notre compatibilité amoureuse dépendait de notre ADN, expliquant ainsi les coups de foudre mais assurant surtout des liaisons durables ? Ceci résolverait de nombreux problèmes. Plus besoin de perdre son temps et son énergie dans des relations vouées à l'échec. Plus besoin de s'imposer des rendez-vous via des sites de rencontres qui n'aboutissent à rien hormis à des désillusions. Tout ceci est trop beau pour être vrai. Cependant la fiabilité des tests de Mariés vos ADN est de 99,9%. De ce fait, une fois la recherche de votre partenaire faite, plus rien ne compte hors l'envie de rejoindre celui ou celle qui vous est destiné, fut-il au bout du monde, beau, moche, bien portant ou malade, au risque parfois de détruire ce que vous avez déjà construit. Quelles sont les chances de tomber sur un psychopathe, une personne du sexe opposé alors que vous vous croyez, au prime abord, hétérosexuel, ou une moitié dangereuse pour votre avenir ? Dans ce monde imaginaire il est de bon ton de faire confiance aux résultats des tests et advienne ce qu'il se doit.
Ainsi nous allons suivre Mandy, Jade, Nick, Christopher et Ellie dans des aventures des plus surprenantes et riches en rebondissements des plus inattendus.
Chaque histoire est particulière et vient étonner le lecteur qui ne peut, une fois passé les premières difficultés,( à savoir intégrer le nombre important de protagonistes), plus lâcher ce roman. Le lecteur se demande vers quoi va nous entraîner John Marss.
Dans l’imaginaire de l'auteure, il est presque inconcevable de laisser le hasard décider des relations amoureuses si l'on désire avoir un couple solide. De ce fait il est mal vu de ne pas faire le test, au point de parfois le laisser croire pour se couler dans le moule social. Pourtant, les binômes déterminés par Mariés vos ADN sont parfois des plus insolites et n'ont rien en commun. Et de ce fait le doute persiste. L'assurance d'être avec la bonne personne n'influe-t-elle pas sur les comportements humains ? Quelle est la part d'auto-suggestion ?
Dans certains cas, l'on hésite, dans d'autres on se dit que l'alchimie, le coup de foudre aurait existé, test ou pas.
Cette histoire se démarque par son originalité, et comme dirait ma binôme ce roman est un OVNI. Le suspens est omniprésent, assez anxiogène d'ailleurs, tant certaines aventures sont stressantes.
Les dénouements de chaque histoire, qui sont d'une certaine manière liées entre elles, sont à la fois étonnantes sans l'être tout à fait. ce qui fait le charme de cette aventure livresque. Une question reste sans réponse, bien évidemment, mais après tout cela n'a pas d'importance en soi.
Coup de coeur pour la plume et l'originalité de ce roman choral. John Marss un auteur à suivre après ce roman que j'ai dévoré en une journée.
Avec Gaelle
Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : NorthamptonshireBiographie :
John Marrs est un journaliste indépendant basé à Londres et un écrivain.
Il a passé les vingt dernières années à interviewer des célébrités du monde de la télévision, du cinéma et de la musique pour des journaux et des magazines nationaux.
En 2013, il publie son premier roman, "The Wronged Sons".
"Âmes sœurs" (The One, 2016) est son premier livre traduit et édité en France.
page Facebook : https://www.facebook.com/johnmarrsauthor/
Twitter : https://twitter.com/johnmarrs1
son site : https://www.johnmarrsauthor.co.uk/Extraits chroniques" elle fit defiler les messages sur son portable, revivant les centaines conversations qu'ils avaient eues pendant les 6 mois qui avaient précédé sa venue ici. ADN ou pas, il lui manquait terriblement. Personne d(autre au monde ne l'avait aussi bien connue que Kevin""mais à cet instant, elle réalisa que ce n'était pas que leur ADN le commandait mais parce qu'elle s'était elle même ouverte à l'amour""- les sentiments que tu as éprouvé pour moi n'étaient pas les conséquences d'un lien ADN; nous étions faits l'un pour l'autre, ce n'est pas la destinée qui en avait décidé pour nous. Non, c'est le pouvoir de l’esprit qui t'a fait tomber amoureuse, pas la science. C'était une bonne vieille histoire, fortuite ni plus ni moins""- mais tu as séparé au moins autant de gens en créant un "eux et " un nous; ceux qui se sont aimés par nature et les autres, ceux à qui on fait sentir désormais, que leur histoire de couple a moins de valeur. Ne vois tu pas quelques similitudes entre ce que tu as as fait et ce qu’Hitler a fait aux Juifs ? Les Nazis les ont éliminés, les uns après les autres, (...) C'est ça ton but, pour les gens sans Binôme ? Les briser un peu plus ?" Si la mort de Kevin lui avait appris quelque chose, c'était que la vie était faite pour être vécue, pas observée de loin ""On dit que ce qu'on a jamais eu peut vous manquer, mais c'est faux. J'ai beau ne pas l'avoir connu, il me manque terriblement"
" tandis qu'il tendait son portable devant un scanner pour régler la séance, il réalisa combien il avait été idiot de même s’inquiéter de la possibilité d'être gay. C’était vraiment la preuve, se dit-il que ces tes ADN étaient une arnaque. Il jeta un regard vers le cabinet d' Alex au moment où il tournait la tête vers lui.Et tout à coup,au moment où leurs regards se croisèrent, Nick se surprit à prendre une brusque inspiration, malgré lui. Son coeur se mit à battre la chamade et il sentit ses yeux s'écarquiller Il eut l'impression que son estomac se retournait devant l'expression stupéfaite sur le visage d' Alex, il comprit que le kiné ressentait la même chose"
© J. Marss
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Par Missnefer13500 le 8 Janvier 2019 à 10:31
L'étrange disparition d'Amanda Pierce le jour de ses noces est un sujet tout indiqué pour l'équipe de Suspicion. Les invités, réunis dans le somptueux hôtel de Palm Beach en Floride où devait se dérouler ce mariage de rêve, sont tous au rendez-vous. Mais certains regrettent d'avoir accepté car les rumeurs se propagent et les petits secrets de chacun commencent à percer... Après le succès de L'Affaire Cendrillon, Laurie Moran, productrice de l'émission Suspicion qui reconstitue des cas d'affaires classées, mène une nouvelle enquête passionnante.
Editeur : Albin Michel
Genre: Collection A.M Thriller Polar
Date de sortie: 2/12/2015
Prix du livre papier : Broché : 20,99€ 4 7,90 €
Version numérique: 4,99 € + disponible en Audio
Nombre de pages : 40015 ans, voire plus, que je n'ai pas lu du Mary Higgins Clark. Je crois bien que je m'étais lassée de lire des histoires qui se ressemblaient trop et j'ai découvert d’autres auteurs qui m'ont passionnée davantage. Qu'est-ce qui m'a donc poussée à y revenir ?
Tout d'abord ce livre est tombée dans ma PAL, il y a de ça quelques semaines, par l'intermédiaire de ma sœur qui régulièrement vide sa biblio. Désormais c'est à moi de vider la mienne.
J'avoue m'être laissée prendre par cette intrigue. J'avais oublié que la plume de l'auteure était plaisante, la traduction correcte, et le suspens au rendez-vous.
Certes ce n'est pas du grand polar, ni du thriller psychologique, mais plutôt une énigme policière avec une romance touchant les personnages principaux, dont Laurie, qui est désormais un personnage récurent pour Mary Higgins Clark et sa partenaire d'écriture Alafair Burke( eh oui j'ai découvert ça après coup, peut-être avait d'elle besoin d'un coup de fouet pour se mettre au goût du jour).
Nous suivons donc l'équipe de Laurie, la productrice de l'émission Suspicion sur les lieux de tournage.
5 ans plus tard, des non-dits voient le jour, ainsi que de nombreux nouveaux éléments. Jeff, le fiancé de la disparue est toujours le suspect potentiel et les soupçons s'accentuent suite à des révélations inattendues.
L'idée des auteures d'utiliser la télé-réalité pose bien la toile de fond dans un contexte moderne. Les rebondissements sont maîtrisés, nos soupçons évoluent au fil des chapitres comme le souhaite l'auteure, qui va nous surprendre par son dénouement, même si dans les derniers chapitres, le lecteur commence à pencher pour la bonne réponse.
En parallèle nous suivons Laurie dans sa vie quotidienne et ses relations sentimentales, l'allusion a un événement du passé reste un peu frustrant,( je n'ai pas tout saisi) et je me demande s'il ne fallait pas lire le tome précédent dans lequel on rencontre Laurie Moran pour la première fois.
Cependant la lecture de ce roman polar basique est plaisante et addictive. Les personnages sont bien campés, tout comme leurs motivations et le suspens contrôlé. On est loin d'un thriller psychologique angoissant , ou d'un roman noir plein d’hémoglobine. Non c'est un polar sympa qui vous intrigue dans l'attente du dénouement et vous fait passer un bon moment de lecture.
L'auteure :
Nationalité : États-Unis
Biographie :
Mary Higgins Clark est d'origine irlandaise. Orpheline de père à dix ans, elle arrête très jeune ses études pour exercer la profession de secrétaire, puis celle d'hôtesse de l'air.
Elle épouse ensuite Warren Clark, se consacre à sa famille (cinq enfants) et commence l'écriture de nouvelles. Après de nombreux refus, une première nouvelle est publiée en 1956 par un magazine. A la mort de son mari, en 1964, elle devient rédactrice de scripts pour une radio...
Parallèlement, elle continue à écrire. Son premier livre, une biographie de Georges Washington, est un échec. Elle décide alors de rédiger un roman à suspens : "La maison du guet" qui devient un best seller. En 1980, "La nuit du renard" obtient le Grand Prix du Roman Policier.
Tout en s'occupant de ses enfants, l'écrivain reprend ses études (elle obtient un doctorat de philosophie) et publie un roman par an. Aujourd'hui, elle co-écrit des livres avec sa fille, Carol Higgins Clark.La parenthèse :
À vrai dire je n'était pas très emballée de le lire.Il aurait pu y rester longtemps, si je ne suivais pas quelques challenge dans le but de vider ma PAL.
Tout d'abord il rentre pile poil dans Le groupe des défis : lire un livre dont le nom ou le prénom de l'auteur commence comme celle de notre prénom, et dans le Challenge Multi-défis de Babelio : Un auteur que l'on a pas lu depuis au moins 15 ans.
Même si j'ai apprécié cette lecture je ne redeviendrais pas cependant une lectrice assidue de l'auteure, mais je lirais à l'occasion L'affaire Cendrillon. Mes goûts en matière de policier vont plutôt désormais vers du Claire Favan, Karine Gibel entre autres.
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Par Missnefer13500 le 16 Décembre 2018 à 12:04
Que ressent-on quand on partage les pensées d'un pédophile ?
Dans un village de la banlieue d'Amsterdam, au bord de la mer, de nos jours.
Jonathan, la trentaine, sort de prison. Dans le bus qui l'emmène chez sa mère, il se répète ce que le psychologue lui a enseigné : s'il organise rigoureusement ses journées, il sera un homme meilleur.
Jonathan se le promet : il va s'occuper de sa mère, faible, asthmatique, retourner travailler à l'usine de poissons, promener le chien, aller à la pêche. Il restera seul, il ne parlera à personne, il va s'occuper les mains, l'esprit, tout pour ne pas replonger.
Car Jonathan est un pédophile. Il est sorti de prison, faute de preuves. Le psychologue lui a parlé d'un taux de récidive de 80 %. Il sait qu'il ne doit pas se laisser déborder par ses pulsions.
Or, dans ce quartier en démolition où vit sa mère, vivent aussi une mère célibataire et sa fillette...Editeur : Belfond
Genre: litterature étrangère
Date de sortie: 17/8/2017
Prix du livre papier : Broché : 21,00€
Version numérique: 14,99€
Nombre de pages : 224Donner son avis ce roman est une gageure qu'il n'est pas simple de relever. Tout d'abord parce qu’il est difficile, voire impossible d'évaluer ce roman tellement il est incontestable que le personnage est hors norme. Cependant le lecteur ne peut s'empêcher d’admirer le travail de l'auteur au nom imprononçable, qu'il aussi pas aisé d'écrire sans se tromper.
Inge Schilperoord (merci le copié/collé) maîtrise son sujet, pour cause, elle est psychologue judiciaire de son état, ou tout au moins l'a été assez longtemps pour savoir de quoi elle parle. Donc forcement des Jonathan, elle a dû en croiser plus d'un. Cependant je me demande quelles peuvent être ses motivations, ce qu'elle a cherché à démontrer. Le cheminement de Jonathan est-il universel quand les pulsions sexuelles poussent des hommes vers des enfants ? Peut-on échapper à ses démons avec de la volonté et une aide psychologique, en fuyant la tentation, ou au contraire en l'affrontant et en combattant avec force ?
Dans le cas de Jonathan, on ne peut pas négliger tout un enchaînement de circonstances : une gamine livrée à elle même qui se jette dans la gueule du loup, un climat familial glauque, un jeune homme mentalement déficient, une mère qui s'efforce d'oublier ce qui s'est passé et de faire comme si tout était normal. Excuses peut-être pitoyables mais l'auteure n'a quand même de cesse d'insister.
D'un autre coté nous nous trouvons face à un trentenaire en marge de la société, interné suite à un délit grave et libéré faute de preuves suffisantes. Là, j'avoue on grince des dents. Cependant, l'auteure ne sera pas explicite, et ce qui s'est passé avec Betty reste quand même assez flou, pour preuve la libération de Jonathan. On se demande alors quels sont les éléments nécessaires pour sanctionner un comportement déviant.Et j'avoue que c'est assez inquiétant tant l'histoire est transposable et que l'on peut, même, l'imaginer anecdotique.
A partir de là, on plonge, à travers cette fiction, dans la réalité quotidienne : les défaillances du système judiciaire. Et Dieu sait combien d'hommes susceptibles de récidiver sont dans la rue, potentiel danger pour nos petites têtes blondes. Chez Jonathan le risque de récidive évalué par le psychologue qui le suit en prison est très élevé. Alors pouvait-il être relâché dans la nature sans obligations de soins ?
Pour autant, nous sommes confronté à un trentenaire qui malgré ses faibles capacités intellectuelles, va prendre en compte les leçons apprises pendant son internement et poursuivre le travail effectué après sa libération. Mais il lui manque un appui logistique, le dialogue avec un spécialiste. Aurait-il eu plus de chance ? On ne le saura jamais, et rien n'est moins sûr évidemment.
C'est dans un huit-clos angoissant que l'auteure nous tient en haleine malgré la lenteur d'un récit narré à la 3e personne dans lequel nous partageons les pensées les plus sombres de Jonathan. Inge Schilperoord nous maintient sur le fil comme un équilibre sur sa corde. On s'attend à chuter à toutes les pages.
Pendant une grande part du récit, on s'interroge sur le lien avec le titre et la symbolique de la tanche. Il nous faudra parvenir au terme de la lecture pour comprendre.
Le style de l'auteure est maîtrisé et elle nous maintient par ses mots dans une ambiance glauque, moite et étouffante dans tous les sens du terme. Elle remue en nous des sentiments parfois controversés, car Jonathan, malgré sa perversité est malgré tout, très humain. A travers ses efforts, nous vivons sa souffrance constante, sa volonté farouche d'échapper à ses pensées et au contrôle de ses actes. C'est si particulièrement décrit que le lecteur ne peut s'empêcher d'éprouver un peu d’empathie mêlé de pitié pour le personnage qui lutte contre ses démons.
Sa relation avec la gamine, dont le prénom ne sera prononcé qu'en fin de lecture comme pour humaniser davantage la dernière scène, est particulière. C'est celle d'une gamine abandonnée dans un quartier fantôme avec pour seule compagnie un adulte qui aime un peu trop la compagnie des petites filles. Et Ekel est une petite fille peu ordinaire, dont la présence est pour le jeune homme à la fois un apaisement et une torture, qui le pousse à un contrôle constant de ses pensées et ses pulsions, tentant sans cesse de se contraindre à agir pour le bien-être de la petite fille. Justifications pour soulager sa conscience ? Je m'interroge.
Dans les derniers chapitres nous partageons une foule de pensées les plus horribles qui soient. Etre dans la tête d'un pédophile est très dérangeant. Après avoir nagé à contre courant Jonathan va-t-il sombrer ? Se noyer ? Où parvenir à gérer ses pulsions ? Le suspens monte crescendo.
Le dénouement vous donne envie d'hurler. Et j'avoue que je ne sais que penser de cette issue. Un bien pour un mal ?
Ce final perturbant n'améliore pas votre état d'esprit. Au contraire, on en veut à tous les protagonistes de cette fiction, la mère de la fillette absente, celle de Jonathan qui ne lui a été d'aucun soutien, le système judiciaire, la société en général et le protagoniste principal et à l'auteure elle-même pour nous avoir bouleversés avec une fiction qui touche de trop près à un problème grave en soulevant de nombreuses interrogations.
Comment protéger les enfants de ce fléau impossible à gérer alors que le système judiciaire défaillant donne la possibilité à des individus, évalués potentiellement sujets à la récidive, de côtoyer des enfants ? Protéger des gamines abandonnées à leur sort, et dès lors, proies encore plus faciles, pour les prédateurs sexuels ? Quelles sont les possibilités médicales d'enrayer les pulsions sexuelles anormales ? Existe-t-il une réponse à ces questions ? Au vu de tous les drames narrés dans les médias, il semble qu'il n'y en ait pas. Que le problème touche tous les pays de la planète. Et c'est douloureusement effrayant.
Un roman troublant, émouvant, dérangeant qui vous remue aux tripes et vous met la tête à l'envers. La mission de l'auteur d'interpeller le lecteur est parfaitement réussie. la psychologie du personnage principal est parfaitement dépeinte, partagée et les émotions ressenties dans ce portrait brossé avec justesse.
Je comprends les réactions du public devant ce livre. C'est une lecture que tout le monde ne peut pas faire. Pour les autres elle ne sera pas facile. Ce n'est pas le genre de lecture que l'on fait d'une seule traite. C'est impossible. C'est trop remuant. Le sujet est sensible et de ce fait suscite des émotions variées et voue cloue au sol. Je ne sais pas si je dois remercier ma binôme ou la honnir pour m'avoir offert ce livre, voulant partager avec moi les émotions qu'il a suscité en elle et que nous avons partagées et débattues.
Alors maintenant quelle note attribuer à ce roman ?
Un ne peut moins, car il faut prendre en contre que l'objectif de toucher le lecteur est atteint, que le huis-clos angoissant et la montée en puissance des émotions est parfaite et les sentiments au rendez-vous. Comme dit ma binôme l'auteure vous transperce le cœur. Une fois de plus Belfond éditions vous offre une nouvelle pépite littéraire avec l'appréhension d'un sujet traité autre que celui du point de vue de la victime..
L'auteure :
Nationalité : Pays-Bas
Inge Schilperoord est rédactrice et journaliste pour des journaux prestigieux en Hollande, Psychologie
Magazine, NRC Handelsblad, Het Parool et le magazine du festival Crossing Border.
Elle est également psychologue judiciaire. C'est d'ailleurs dans le cadre de son travail, au contact de plusieurs condamnés pour pédophilie, que lui est venue l'idée de son premier roman, "La tanche".
Très remarqué aux Pays Bas, finaliste de tous les plus grands prix littéraires (dont le prix Fémina étranger), "La tanche" a été couronné du Bronze Owl, meilleur premier roman de l'année.
Inge Schilperoord partage son temps entre La Haye et Gand.Le détail :Dans cette fiction l'auteure semble vouloir démontrer qu'un pédophile livré à lui même ne peut pas échapper à son trouble psychique. Les concours de circonstances favorisent le risque de récidive. Quelle solution restait-il à Jonathan pour échapper guérir de sa pathologie ?La parenthèse :Définition de la pédophilie :Trouble psychique caractérisé par l'attirance sexuelle persistante d'un adulte envers les enfants prépubères. Cette attraction doit par ailleurs être associée à une souffrance cliniquement significative ou à une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines important. Une personne ayant un trouble de la préférence sexuelle envers les enfants est décrite comme étant pédophiles. Ce trouble peut toucher des hommes et des femmes.Traitements:Historiquement différentes approches ont été tentées, dont les psychothérapie psychodynamique, des approches éclectiques et des thérapies de groupe. Depuis, les psychothérapies cognitivo-comportementales sont plutôt utilisées.Les psychotropes prescrits sont les traitements hormonaux, mais leur efficacité est remise en cause. Tandis que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, peuvent diminuer l'obsession sexuelle et améliorer les symptômes de l'humeur.La psychiatrie biologique propose la castration chimique, dont les résultats ne sont pas entièrement probants, et expérimente d'autres traitements médicaux. La castration chirurgicale, proposée également, est illégale en France.En France, la seule association qui se propose d'accompagner les pédophiles est L'Ange bleu.Extraits citations :"Maintenant , je dois faire bien attention."se dit-il, "J'ai le temps maintenant..""Ce qui est mauvais, ce n’est pas la personne qui a commis les actes, mais ce sont les actes qui transgressent les limites. Nous apprenons ici à maîtriser ces actes"" il avala sa salive avec peine, il voulait se dégager de cette conversation. Les propos de la fillette tissaient comme un filet que l'on aurait jeté sur lui et qu'on pouvait resserré à tout moment autour de son coup""elle le comprenait. Et lui la comprenait. Cela pouvait bien se passer. C'était différent de la fois précédente. Il était capable de gérer cette situation"" On pouvait tout apprendre de la théorie, tel était son raisonnement, et faire des exercices jusqu'à l'épuisement, mais en définitive, l'important était la pratique. Dans la pratique, il fallait savoir quoi faire. Il resta donc planté là à regarder. Les tourbillons de sa jupe, ses cuisses à la leur du faible éclairage dans le jardin, pourtant il parvint à garder son calme.""Que savait le manuel de ce qu’il traversait, de tous les effort qu’il mobilisait ? Que savait-il de lui, en tant que personne ?"" Jonathan s'éloigna d'elle de quelques pas. Le soleil filtrait à présent à travers les nuages et se projetait droit sur le visage de la fillette. La scène avait quelque chose de biblique."© I. Schilperoord
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