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    Entre mes doigts coule le sable LCPas facile de concilier médecine et vie privée quand on est internes à l’hôpital ! Marie-Lou, qui a quitté sa Savoie natale pour Brest, et Matthieu, le ténébreux surfeur, sont tombés amoureux au premier regard. Mais entre leurs stages en psychiatrie et en neurochirurgie, les nombreuses gardes à effectuer, les apéros au « Gobe-mouches » et les fêtes carabines, leur histoire d’amour n’est pas un long fleuve tranquille. C’est plutôt la valse des sentiments… Surtout quand leurs proches deviennent leurs patients.
    Matthieu parviendra-t-il à vaincre ses peurs et à laisser Marie-Lou entrer dans sa vie ? Marie-Lou apprendra-t-elle à laisser glisser le sable entre ses doigts ?

     

    Editeur :  Livre de poche
    Genre: Romance contemporaine
    Date de sortie: 2/05/2018
    Prix du livre papier : Broché 17,00€  Poche :7,70€
    Version numérique:  4,99 €
    ISBN: 2253074098 

     

     

     

     

     

     Entre mes doigts coule le sable LCSuite des aventures de Matthieu et Marie-Lou et on reprend les mêmes ingrédients, on les mélange à la même sauce et le résultat est dans la même veine que le précédent tome : pas transcendant et je ne m'explique pas le succès de l'auteure.

    Non rien ne change. Ni la trame de la romance avec cette relation de couple toujours aussi scabreuse. Matthieu fait un pas en avant, trois en arrière. Marie-Lou reste impassible. Il ne se passe grand grand chose dans cette liaison.

    Si ce n'est que Sophie Tal Men tient son lectorat avec le volet médical de son histoire, qu'elle maîtrise, entre comptes rendus médicaux,  détails d'interventions chirurgicales avec des termes que de nombreux lecteurs ne doivent pas comprendre. Par chance, c'est mon domaine.  Elle brosse le portrait d'un milieu hospitalier un peu trop "monde des bisounours" dans lequel les grands pontes sont de parfaits médecins attachés à leurs patients, parfaits pédagogues, ah les attachés sont un peu imbus d''eux même, Mais dans la réalité ce n'est pas toujours le cas, loin sans faut, ces belles têtes pensantes ont souvent leurs petits défauts, poussent des coups de gueule, et roulent un peu des mécaniques. Dommage, il manque quelques personnages de cette trempe pour pimenter un peu ce roman. Et les  blagues de potache de Mattthieu et Bruno ne relèvent pas la sauce.Cependant des médecins hors du commun, j'en ai aussi rencontré et les visites et contre visites m'en rappellent bien d'autres !

    Que dire du style, oscillant entre simplicité et poésie quand l'auteure décrit les paysages Bretons ? Elle   maîtrise ce sujet ainsi que le volet médical. Dès lors ces phrases sont concises, le vocabulaire juste et adapté pour le reste... eh bien je suis surprise qu'une ME  si connue se contente de si peu !

    L’intérêt de ce roman est dans l'approche de certains personnages secondaires, - Anne est un poil plus présente et encore il faut le dire vite-, mais là encore l'analyse et les développements sont justes car ils abordent un sujet encore bien connu de l'auteure en tant que médecin : l'alcoolisme, ses ravages et ses raisons pas toujours si tranchées. Là encore  un sujet  que je ne connais que trop bien ayant été cadre de santé pendant 5 ans en service de gastro-entérologie avec ce genre de profil patient. C'est pourquoi je ne comprend pas, ni n'adhère au comportement de Matthieu, médecin de surcroît  dans sa relation avec Josic !

    L' histoire avance doucement et se laisse lire, sans vraiment me passionner. Les personnages sont froids et lisses, les interactions inexistantes et le tout manque toujours de peps. Il faut arriver presque au terme pour vivre un rebondissement inattendu et un peu tiré par les cheveux.

    Heureusement parfois l'auteure m'a fait sourire avec quelques scènes que je suppose anecdotiques  et qui résonnent en moi, en ayant vécu de similaires -coursée par un patient en stage de psychiatrie- durant mes études d'infirmière. 

    Pour le reste il n'y a pas grand chose à dire de ce roman, de gare diraient certains, de plage pour d'autres, car il se lit en quelques heures le temps d'une pause, dans un train ou au bord de l'eau  malgré les bruits alentours qui ne vous feront pas perdre le fil de votre lecture. Bref un roman qui plaira à beaucoup pour peu qu'ils n'attendent pas grand chose d'une lecture, se satisfasse d'une romance sans prétention ou bien cherche une lecture légère entre deux romans forts. Si vous cherchez un bon feel-good je conseillerais les romans de Julie De Lestrange avec Hier encore s'était l’été et  Danser encore, un cran nettement au dessus à tous les niveaux, style, personnes étoffés etc.. .

    Pour autant je vais poursuivre cette série en LC avec ma binôme  Gaelle dont je suis très curieuse d'avoir l'avis.

     

    Entre mes doigts coule le sable LC

    Entre mes doigts coule le sable LC

     

     

    Avec Gaelle


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    De Battre la chamade LC

    En commençant son internat de médecine à Brest, Marie-Lou est très vite happée par le tumulte de l'hôpital. Un concentré d'humanité où les rencontres, les émotions, les disparitions aussi, font grandir, mûrir. Plus qu'un apprentissage, c'est une prise de conscience, sur soi et sur le monde. C'est là que bat le coeur de la vie.
    Côté sentimental, les choses ne sont pas moins compliquées... Comment retenir l'instable et insaisissable Matthieu dans ses filets ? Lui qui a dû mettre la médecine entre parenthèses pour retrouver son père disparu ?

    Editeur :  Albin Michel
    Genre: Romance sentimentale
    Date de sortie: 2/05/2018
    Prix du livre papier : Broché 17,00€  Poche :7,70€
    Version numérique:  4,99 €
    ISBN: 2253074098 

     

     

     


    De Battre la chamade LC

    3e et dernier opus de la saga commencée avec Les yeux couleurs de pluie ce roman qui m'avait attirée par sa couverture et son résumé et dont la lecture m'a plutôt déçue, pourtant j'ai souhaitée poursuivre l'aventure un peu poussée par ma binôme. La curiosité est un vilain défaut.

    Je doit vous avouer que sur ce coup-ci Sophie Tal  Men, coté écriture m'a agréablement surprise. On sent un net progrès et  malgré un style toujours simple, la lecture est plaisante.

    Pour le reste on reprend les même éléments : l'internat, le décor Breton, le milieu hospitalier et  bien sûr la romance entre Matthieu et Marie-Lou toujours en pointillée, avec notre bel interne envolé au bout du monde. Son objectif obtenir des réponses et peut-être se réconcilier avec son père.

    Nous replongeons donc dans l’atmosphère "bisounournesque" (je sais ce mot n'existe pas, mais toute le monde a saisi pas vrai ?) hospitalière dans laquelle :

    • un chef de service se fiche des DMS avec des durées d'hospitalisations de trois  à six mois voire plus, trop beau pour être vrai (ben oui je sais ce que sait et son importance) 
    • un bésoard s'alimente de comptes rendus d'hospit (mouais les documents sont importants dans un dossier médical) et de boules de coton ( essayez pour voir)
    • un diagnostic d'oeuf clair ( rien à voir avec une grossesse nerveuse, c'est une infirmière en gyneco qui vous le dit) qui ne se solde pas par un curetage  ( c'est ça la vrai vie) et se solde donc par une fin heureuse ! ( Comme c'est mignon ! )
    • les infirmières ne sont pas maltraitées par les familles et les patients, qui ne bataillent pas, par manque de personnel, pour offrir des soins de qualité aux patients ( d'ailleurs ces membres vitaux des équipes  sont peu présents dans cette saga et je le déplore) et gardent le sourire en toute circonstance.
    • les internes malmenés par des chefs de service exigeants et en règle générale bien peu loufoques, souvent bien peu considérés par des patients qui ne leur font pas toujours confiance vu leur jeune âge et souvent soutenus et encouragés par les équipes soignantes.

    Bref l'auteure brosse un fois de plus un portrait aseptisé de l'Hopital dans lequel les vocations naissent et croissent, et sublime la profession. C'est beau, c'est feel-good. Un peu trop.

    Difficile à avaler pour l'infirmière, puis la cadre qui n'a que trop arpenté les couloirs hospitaliers de jour comme de nuit, côtoyé médecins de toute sorte, patients, famille, étudiants, souvent attachants, parfois horripilants. Une microcosme social.

    Que dire des personnages ?

    Eh bien Matthieu reste Matthieu, idem pour Marie-Lou. Cependant au bout de 3 tomes malgré toutefois  une romance qui reste au second plan et toujours aussi improbable avec des reactions abracadabrantes de notre héros, on s'y attache un peu

    Quant au baroudeur de père, plus cliché tu meurs ! malgré tout quelque chose touche le lecteur, il est sympathique touchant, même si son histoire tient peu la route. Comme Matthieu n'-t-il pu pas être au courant  ? l'auteure fait allusion  à des comptes rendus de presse et une histoire qui a fait du bruit ?

    La romance, elle est toute cousue de fil blanc, la neurologue s'y connait peut-être en sutures ? et s'achève comme il se doit avec ce happy-end attendu et prévisible dès le premier tome. 

    L'auteure s'essaye à l'humour, elle y parvient plus ou moins, me faisant esquisser l'ombre d'un sourire, parfois.  Force est de reconnaître que ce tome est plaisant à lire, malgré tous les bémols pré-cités.

    Si je ne connaissais pas aussi bien ce milieu présenté bien trop de manière idyllique, j'aurais pu apprécier d'une autre manière cette mignonnette romance trop en second plan à mon gout.  De plus de part mon approche trop analytique, diraient certains,et oui peut-être, elle est pour moi trop irréelle. Cependant elle séduire un large lectorat friand de romance avec ce plongeon dans les coulisses de Grey Anatomie et d' Urgences dans lequel toutefois on trouve bien plus de rebondissements et de contexte plus réaliste de la vie hospitalière. 

     

    De Battre la chamade LC


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    Une place au soleil SPBen a dix ans lorsqu’un accident fatal fauche la jeune vie de son frère jumeau. Ravagée par la douleur, sa famille se disloque, mettant Ben face à des choix lourds à porter. 
    A dix-sept ans, un air de rock dans les oreilles, Ben cherche la voie du bonheur entre le lycée, les jolies filles, un job d’été et Erwan, son pote de toujours. 

     

     Editeur : Auto édition
    Collection : romance sentimentale
    Date de sortie : 11/8/2018
    ISBN : 1985579669  
    Broché : 8,96€
    Disponible en e-book : 2 ,99 €

     

     

     

     

     Une place au soleil SPBen,10 ans vit une enfance heureuse dans une ambiance festive et un peu hippie. C'est ainsi que débute l'histoire.

    Dans  ce récit à la première personne, le narrateur, Benjamin,qui n'aime pas son prénom, le ramenant à la place de cadet (je trouve l'idée originale, n'ayant jamais songé à  ce prénom de cette manière) nous transporte dans 2 périodes de sa vie.  Dans son enfance, d'abord douce, puis fracassée lorsque le drame survient et vient détruire le précieux équilibre des liens familiaux avec la disparition de son jumeau. Quoi de plus terrible que la mort prématuré d'un enfant ? Comment  vivre et se reconstruire après ça que l'on soit un parent, un frère, un jumeau ?.  Et dans son adolescence, à 17, 18 ans, pas bien défini, mais  je le suppose de part l'allusion au baccalauréat de français dont il est fait allusion.

    Les chapitres sont courts et nous plongent en alternance dans les années 82 et 89. Nous assistons ainsi aux premiers émois amoureux de notre héros et également dans sa bien triste vie d' enfant, qu'aucun gamin de 10 ans ne devrait connaitre, mal aimé par une mère dépressive qui ne se remet pas de la perte de son fils. Ben grandit donc prématurément, sans amour maternel, avec un père de plus en plus absent qui lui confie le rôle d'homme de la famille. Son seul ami ? un camarade d'école : Daniel

    Plus tard c'est avec Erwan, qu'il partagera son temps libre, quand il ne sera pas contraint de faire des petits boulots d'été pour améliorer son quotidien.

    C'est entre culpabilité et volonté de ne pas sombrer que Ben, qui n'est plus le benjamin de la famille, va se construire. Victime de son passé.

    Au fil des chapitres alternant donc  passé et présent que nous suivons cet ado dans son quotidien, dans ses relations avec son ami Erwan, ses parents divorcés, sa  première petite amie et des rencontres qui lui font espérer en avenir meilleur.

    Le tout  est bercé par la musique anglo-saxonne de l'époque. Lucie Renard se plait à choisir des textes en adéquation avec les émotions du jeune homme. Exercice difficile, il me semble, mais parfaitement maîtrisé. Malheureusement, je n'ai aucune mémoire musicale, tout juste si je me rappelle des mélodies qui ont marqué cette période que je connais parfaitement bien.  C'est ainsi sur une référence musicale que démarre chaque chapitre, avec la version française pour qui ne maîtrise pas l'anglais. Le but est de nous mettre dans l'ambiance de l'époque. Le récit est ainsi truffé de petits détails qui plantent bien le décor, avec rappel de friandises, d'objets, de monnaie, qui n'existent plus aujourd'hui.  D'autres temps, d'autres modes de vie, même les relations homme/femme y étaient différentes assujetties à une éducation beaucoup plus stricte et moins libertaires. 

    Le concept est novateur avec ce choix pour cette toile de fond.  Un roman jeunesse, mais pas dans le contexte actuel, ni new adult non plus, un approche différente beaucoup plus douce, teintée  d'une pointe de nostalgie.  

    Que dire du style  et de l’écriture ? Eh bien c'est pour moi, là où le bât blesse ! J'avoue être un peu déçue, conservant un souvenir plus plaisant d'autres romans comme Scènes from an Italian restaurant et de la participation de l'auteure à DYR, certes l'écriture est simpliste mais plus élaborée, plus travaillée.

    Ici j'ai un sentiment de lire un roman  qui semble avec manqué de relecture.  Ce qui aurait permis de gommer les quelques coquilles, les  fautes d’orthographe et  revoir quelques phrases alambiquées dans lesquelles je me suis  parfois perdue en route. Rien de  catastrophique, ni d'irrécupérable. D' autant que dans certains passages, l'auteure traite avec beaucoup d'aisance certains sujets.  Non rien de terrible, juste un petit effort supplémentaire, l'emploi d'un vocabulaire plus varié, rendrait la lecture plus fluide et plus plaisante.

    Je remercie Lucie pour ce SP,  dont je ressors donc  avec un avis mitigé , ayant aimé suivre les aventures de Ben ado, mais je n'ai pas reconnu la plume de Scenes of Italian restaurant que je trouve plus soignée. J

     

     


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  • L'amant de Lady Chatterley LC"Ce n'était pas très gai, mais c'était le destin.(...) C'était la vie." Tel est l'amer constat que Constance Reid, alors âgée de 23 ans, porte sur son mariage avec Clifford Chatterley.
    Ils se sont mariés en 1917 lors d'une permission de Clifford. Il est revenu du front en 1918, gravement estropié et condamné à la chaise roulante.
    Si leur entente a toujours été plus intellectuelle que physique, l'incapacité de Clifford à satisfaire sa femme et à lui donner un enfant met rapidement un point final à leur mariage. Amant après amant, Constance trouve son plaisir, jusqu'au jour où elle ouvre enfin les yeux sur Mellors, le garde-chasse de son mari. La soudaine "avide adoration" que Constance éprouve pour lui naît principalement de l'intense intimité sexuelle qu'ils partagent alors que tout les sépare dans l'Angleterre puritaine du début du XXe siècle.
    L'explosion sensuelle et amoureuse de leur liaison ira jusqu'à infléchir la ligne de leur destin respectif. Roman puissamment érotique et sensuel, L'Amant de Lady Chatterley a profondément bouleversé et continue d'ébranler les idées reçues sur le plaisir féminin et la virilité. 

    Editeur : Gallimard
    Genre: Classique
    Date de sortie: 24/6/1993
    Prix du livre papier :  Broché 8,00 € Poche :  5,60 €
    Version numérique: 5,49 €

     

     L'amant de Lady Chatterley LCAppréhender l'Amant de Lady Chatterley de la même manière qu'n roman contemporain est une erreur. Oeuvre fortement décriée de son temps, ce que l'on peu concevoir car ciel on y parle de sexe ! n'est pourtant pas une romance érotique. Ou tout au moins ce n'est pas le sujet essentiel de ce roman.

    L'auteur brosse plutôt le tableau d'une société  déclinante, c'est son point de vue, décrit un art de vie aristocratique qui part à vau l'eau. Toute l'oeuvre est empreinte de pensées philosophiques, de discours sociaux,  de prises de position politique, de conventions sociales  déclinantes sous le fléau de l’industrialisation. Remettons donc tout dans le contexte pour tenter de découvrir les messages de  D.H  Laurence.

    Pour autant malgré les éloges d'une élite bien pensante, que ce soit lecteurs contemporains ou  passés, auteurs, ou critiques, eh bien je me suis plutôt ennuyée. Il faut un peu trop se triturer la cervelle pour décoder les messages,  comprendre les pensées profondes de cette société anglaise débattant sur les relations Homme/ femme, à travers les discussions de Clifford et de ses amis  et des échanges de Mellors avec Connie, bien qu'ils soient un peu différents. 

    Quant au style,  je le trouve plutôt irrégulier, l'on bute un peu sur des passages au vocabulaire d'une simplicité affligeante pour être transporté un peu  plus loin dans des strophes d'une poésie incroyable, vous transportant dans des paysages particulièrement bien décrits.

     Que dire des personnages ? De cette étrange relation entre Constance et cet amant, qui finira par en tomber amoureuse. Bien que l'on doute parfois qu'elle connaisse ce sentiment. Elle se croit amoureuse de son mari l'handicapé. Et lui l'aime-t-il ? Rien n'est moins sur. Tout ne semble que convenances.  

     Connie est dépressive. Elle s'ennuie. Bat la campagne pour se changer les idées. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Mellors dans ses promenade et en recherche la compagnie. L'explication serait-elle dans cette dépression dans laquelle elle glisse ? À quoi s'accrocher pour ne pas tomber ?   Se serait-elle laisser aller dans un autre contexte ?

    Le volet romance est assez en deuxième plan.  Une romance qui ne convainc pas.  Et je peine à éprouver quoi que se soit pour n'importe quel personnage. Et encore moins pour Clifford qui consent à ce que sa femme,  suite à son handicap puisse aller coucher ailleurs. C'est froid et sans émotions.

    " -  Si la sexualité te manque au point de désintégrer, va te procurer une aventure"

    À travers les pensées de Connie et  même de Mellors, l'auteur semble être nostalgique d'un  temps passé assujetti aux conséquences de l’industrialisation massive se répercutant sur les paysages et sur les comportements sociaux. L'auteur laisse entrevoir une vision pessimiste du monde , des relations hommes femmes.

    D.H Laurence semble très désabusé, son  analyse est sombre et de ce fait l’histoire est triste et tragique et plutôt démoralisante. C'est peu captivant et guère passionnant.  Le titre prévu par le départ Tenderness  aurait à mon sens mieux adapté au contenu du roman qui laisse entendre au lecteur quelque chose de plus sulfureux avec son Amant de Lady Chatterley ! J'ai le sentiment d'avoir été dupée !

    Que dire de cette fin qui m'a déroutée et laissée abasourdie ?

    Bref un roman dans lequel il faut lire entre les lignes, apprécier la symbolique, les métaphores sans quoi on passe à coté des messages de l'auteur. Et encore je ne suis pas sure de les avoir tous appréhendés ! la preuve je me demande comment ce roman peut ébranler les idées reçues sur le plaisir féminin et la virilité ?

    Une lecture fatigante que j'ai moyennement appréciée, trop centrée sur des questions existentielles, aussi intéressantes   soient-elles ! Pour moi un roman qui a bien mal vieillit avec une intrigue plutôt mince, beaucoup de digressions et plutôt mal écrit, un peu trop intellectuel mais qui reste pour beaucoup les intellectuels en l’occurrence, un chef d'oeuvre de la littérature classique.

    Alors si vous cherchez un roman sulfureux (pauvres censeurs s'ils devaient lire tous les mum porn contemporains)  plutôt qu'une analyse sur la dimension physique et affective, sur l'exaltation de la beauté, passez votre chemin. Pour les autres courrez vite en faire l'acquisition.

     

    L'amant de Lady Chatterley LC

    L'amant de Lady Chatterley LC

     

     Avec Anne

     

    Extraits citations

     

     " par un effort de volonté nous forçons a nier ce que nous savons par intuition"

     

    " _Un homme doit proposer à une femme un but quelconque s'ils doivent vivre l'un pour l'autre et si c'est une vraie femme"

     

    " Après tout, c'était son mari, Wragby était sa maison, les circonstances l'avaient voulu ainsi"

    " À votre avis, on ne peut aimer qu'une fois ?

    - Ou jamais. La plupart des femmes n'on jamais aimé, ne se sont jamais mises à aimer. Elles ignorent ce que cela veut dire c'est pareil pour les hommes. Mais quand je vois une femme vraiment amoureuse mon coeur se serre"

     

    " -l'aristocratie est une fonction, un élément du destin. Et les masses en sont une autre, un autre élément." 

    - ce n'est pas d'engendrer qui compte, c'est la place où le destin nous a mis. Place n'importe quel enfant"

     

    " la vie intellectuelle de Clifford et la sienne s' étaient réduites à rien"

     

    "- peut-être l’âme humaine a-t-elle besoin d’excursions, et l'on ne doit pas les lui refuser"

     

    " Mais quelle importance ont les relations  occasionnelles, surtout les relations sexuelles ? (...)  ce qui compte c'est l'union de toute une vie, c'est vivre ensemble jour après jour"

     

    " rêve ou folie, la vie était toujours clôturée"

     

    "-pour Charlie et moi, la sexualité est un mode de communication au même titre que le langage" 

     

    " - le sexe serait peut-être une sorte de communication physique naturelle entre un homme et une femme"

     

    - dans sa beauté, sa pureté la liberté d'une femme était infiniment plus merveilleuse qu'aucun amour sexuel"

     

    © D.H Laurence

     


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  • Do you rememberFraîchement divorcée, Nathalie s’organise entre la garde alternée de son fils adolescent, son emploi de professeur et son temps trop libre, tentant de calmer l’enthousiasme de sa meilleure amie qui la pousse à profiter de cette indépendance nouvelle pour explorer d’autres bras.

     Entre deux voyages professionnels, Benjamin trompe sa solitude avec sa musique des années ’90, une bonne bouteille de whisky et les soirées à refaire le monde avec son confident de toujours dont la vision des femmes est plutôt consumériste.

    Mais un jour, au détour d’un site web :

    « BeFriends.com :

    On a tout le temps de créer des liens. 

    Pour une amitié... ou plus si affinités ! » 

    N’y a-t-il que des hasards dans les rencontres virtuelles ? Cette romance, qui vous emmènera découvrir Toulouse, la Ville Rose, est le second écrit de Laureline Roy.

     

    Editeur : Amarante Editions
    Genre: Romance contemporaine
    Date de sortie: septembre 2018 en epub
    Prix du livre papier :  géré par l'auteure 12,00 € disponible depuis le 30/07/18
    Version numérique: 1,99 €
     

     

     

     

    Do you rememberNé au départ de la collaboration de 2 auteures auto-édités  Lucie Renard et Laurence Roy, DYR vient d'acquérir ses lettres de noblesse avec cette version retravaillée et qui paraîtra bientôt chez Amarante Editions que je remercie pour ce service presse.

    Lucie Renard, comme le souligne Laureline Roy dans ses remerciements, et pour des raisons personnelles n'a pas poursuivi l'aventure, reste bien sûr l'âme de Ben. Mais sous la plume de Laureline Roy, les conseils éditoriaux et ceux des beta-lectrices ayant souligné des incohérences, des scènes moyennement compréhensibles - eh oui Laureline a des partenaire intraitables, étant elle même d'une exigence sans nom envers son travail, elle tient compte de tout avis permettant de parfaire ses bébés- il devient une pépite.

    C'est pour moi une énième lecture. Les petits défauts de la  première version ? Gommés. 

    Dans cette romance sentimentale dont le thème principal n'est pas nouveau, nous suivons un couple qui s'est aimé et séparé sans se déchirer. Oui ça existe. Chacun même une vie solitaire, chacun poussé par des amis à  faire de nouvelles rencontres. Mais à 40 ans est-ce aussi facile qu'à 20 ou à 30 ans de rencontrer une âme sœur ?  

    C'est un sujet contemporain qui concerne beaucoup d'individus. Il n'est pas si aisé qu'il semble de faire des rencontres. Aujourdh'ui c'est à travers de nombreux sites de rencontres que des liens se nouent. Parfois pour de simples ébats sexuels, parfois pour plus si affinités. 

    Nous suivons donc ce couple qui tente de se reconstruire après une séparation suite à une longue vie commune, qui malgré un divorce à l'amiable reste douloureuse pour l'un et pour l'autre, quelque soit celui qui en ait pris la décision.

     Nous suivons le couple dans un récit à deux voix, partageons leurs sentiments, leurs désirs, leurs espoirs de retrouver quelqu'un qu'il pourrait aimer et qui l' aimera en retour. C'est ainsi que Nath s'inscrit sur  BeFriends.com et y rencontrera Virgile, tandis que Ben y fera la rencontre de Cerise.  Que donneront ses échanges virtuels ? Si de son coté le poétique Ben est prêt à se lancer dans une nouvelle aventure, Nath reste plus timorée.

    Derrière leurs avatars nos deux protagonistes principaux  vont jouer avec le feu, se dévoilant avec aisance.  De cette aventure naîtra une rencontre inattendue. Le hasard fait parfois bien les choses. Mais n'est-on pas quelque part maître de nos destinées pour peu que l'on sache  ce que l'on souhaite dans la vie ?  Ne  faut-il pas parfois provoquer ses deuxièmes chances ?

    A travers la toile, il est parfois plus facile de se dévoiler et souvent l'on confie à un étranger plus que l'on en dirait à un proche. Derrière l'écran protecteur et la distance, il est plus aisé d'être soi-même, de se faire apprécier pour ce que l'on est, sans cette image physique qui perturbe la donne, sans ce regard inquisiteur qui parfois désarçonne. les mots sont posés, réfléchis par le temps d'écriture, on peut revenir en arrière, effacer, réécrire, ordonner nos pensées. Tout ce que l'on ne peut faire oralement. Quand les mots sont lâchés, il est trop tard pour les reprendre.

    Ben est pour moi le personnage porteur de cette histoire et j'adore cette nouvelle couverture qui correspond si bien au personnage. Mystérieux, vulnérable, doux rêveur mais aussi volontaire. Un protagoniste qui touche davantage que Nath, pragmatique, réfléchie et  plus terre à terre, forte et moins vulnérable que Ben. Entre eux il a Hugo, le jeune ado qui passe son temps entre garde alternée, sa petite amie, ses copains, personnage attachant qui sonne vrai.

    Pour tout dire tous les personnages sonnent juste, tant les personnalités  matures sont travaillées et les situations réalistes. L'on ne peut  qu' éprouver de l'empathie pour eux, l'on s'y attache, on vibre pour eux, on espère une issue favorable.

     Laissez-vous tenter par ce roman touchant teinté d'une pointe d'érotisme, laissez vous séduire par ce beau et touchant quarantenaire et par Nathalie.. Venez découvrir l'issue de leurs aventures sur la toile. 

    La version papier est disponible sur Amazone, elle a rejoint ses petits frères dans ma PAL : Au premier jour - que je vais bien évidemment relire - et DYR première version.  Pour les adeptes de l'e-boook en pré-commande des à présent sur Amazone également.  DYR est Uns des  livres à emporter avec vous en vacances. 

     

     

     


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