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    Comment je suis devenu Malcom X   Les parents de Malcolm l'ont toujours poussé à réaliser ses rêves. Mais comment Malcolm Little peut-il continuer à espérer après le meurtre de son père et l'internement de sa mère en hôpital psychiatrique ? D'autant que ses professeurs lui rient au nez lorsque Malcolm leur confie vouloir devenir avocat. Devenu orphelin, privé de ses frères et soeurs, Malcolm décide de fuir ce monde dominé par les blancs, d'abord à Boston, chez sa demi-soeur, pour s'étourdir de musique, d'alcool et de danse, avant de partir à Harlem, et de devenir un escroc accompli. Emprisonné pour vol à l'âge de 20 ans, Malcolm découvrira la religion musulmane, rencontrera la foi et deviendra Malcolm X, grand prêcheur militant pour la défense du peuple noir.

     

    Editeur : Bayard ( 18/10/2017)  
    Collection : Jeunesse
    Langue : Français
    ISBN 2747090469  
    Prix éditeur : 17,90
    Disponible en e-book :11,99€ 

     

     

     

     

    Qui ne connait pas Malcom X et son tragique destin ? Mais que connait le public de l'avant Malcolm ? De son chemin semé d'embuches qui déterminera sa destinée ?

    C'est ce que nous raconte sa fille Ilyasah  Shabazz dans cette fiction ( c'est elle qui le précise)sous forme de biographie narré par le protagoniste principal Malcom Little, ce qui rend la lecture plaisante.

    C'est la période de 1925  à 1946 qui sera la toile de fond de cette aventure humaine, bien avant que Malcom devienne  El-Hajj Malek El-Shabazz, la somme de tout ce qu'il a été, le fils de son père,Malcolm Little, Red, Détroit Red.

    C'est ce le message que veut faire passer sa fille.  Un destin tout tracé ?   Le destin que l'on se choisit avec les moyens que l'on se donne malgré les embuches et le chaos ?

    L'auteure est claire dans ses notes, elle veut donner l'espoir à tous ceux qui doutent, qui chutent en leur montrant à travers ce récit, que la preuve en est, son père malgré son passé a pu devenir ce qu'il a souhaité être.

    Donc nous le suivons de la petite enfance  durant laquelle notre protagoniste vole pour étancher sa faim, à sa porte de sortie en allant vivre avec sa demi-sœur Ella et son penchant pour la rue.

    Ses rencontres feront de lui un petit voyou, tenté par l'argent facile,ébloui par son succès auprès de filles, et l'acquisition d'une sorte de statut social, alors que ses rêves ont été brisés ne pouvant être avocat car  il est Juste un nègre.

    Ce n'est donc pas que les aventures chaotiques de Malcolm que nous fait partager Ilyasah Shabazz, mais la vie d'un peuple victime de la suprématie blanche, de ségrégation, mais aussi tout un art de vivre à travers  l’influence  musicale marqué par le jazz et les plus grands musiciens de cette époque Duke Elligton, Billie Holiday et sa célèbre chanson Strange Fruit qui fait allusion aux lynchages et aux pendaisons. C'est l'époque des zazous, du défrisage des cheveux et d'un mode vie de l'après guerre que nous offre l'auteure. Tout une atmosphère particulièrement bien retranscrite dans laquelle le lecteur s'imagine rire et danser, mais aussi s'insurger et s'apitoyer.

    Donc être noir en 1930 n'est pas une sinécure, encore plus quand on est militant, que l'on se bat pour le droit des noirs et que les messages du père prêcheur (chrétien) ne sont plus que des mensonges pour le jeune Malcolm qui trouve alors dans la rue et les escroqueries ce qu'il croit sa place.

    Alors comment suite à son incarcération ce jeune délinquant a pu devenir ce leader luttant pour le droit de Afro-Américains et devenir un figure emblématique? 

    Eh bien cette période de prison n'est pratiquement pas traitée dans ce roman, dommage.

    J'aurais aimé en savoir plus. Comment et pourquoi toute une famille élevée dans la foi chrétienne dispensée par des parents aimants l'abandonne pour la religion musulmane ? Que trouve-t-on de plus ?

    J'ai beaucoup de mal à comprendre ce revirement religieux, j'aurais donc aimé savoir ce que le jeune Malcolm a trouvé comme écho dans la Nation of Islam. 

    Au terme de ma lecture je m'interroge toujours sur cette question existentielle du destin.

    Que serait devenu Malcom si Ella ne l'avait pas accueilli chez elle, S'il avait suivi le chemin qu'elle souhaitait pour lui, S'il n'avait pas fait certaines rencontres ?

     Oui cette histoire nous fait nous interroger sur notre destinée. Sommes nous victimes de nos choix ? Les écueils comme pour Malcolm sont-ils nécessaires pour grandir ? Sont-ils nécessaires pour que la somme de tout fasse ce que nous sommes ?

    Qu'est-ce que le Destin ?

    Celui de Malcom était-il tout tracé et qu'il devienne comme l'avait prédit son père un grand prêcheur ?

    Je pense qu'il n'existe aucune vraie réponse, alors chacun penchera pour ce qu'il veut, c'était la Destinée de Malcom de devenir El-Hajj Malek El-Shabazz , où il l'est devenu suivant ses propres choix, mais la encore est-ce vraiment des choix ?

    Je conclurais en disant que ce fût une lecture passionnante, me revoyant sans cesse à des recherces plus approfondie sur le personnage, le contexte musical, la danse pour ce que je connaissais pas de ce cette toile de fond.

    Et j'avoue avoir très envie de lire l'autobiographie de Malcom X, mais il semble que l'édition soit épuisée. Peut-être que suite à ce livre, elle sera relancée qui sait.

    Un roman jeunesse, mais pas que pour les ados, à l'écriture fluide, qui transmet des valeurs et qui est ludique tout en étant éducatif, traitant d'une période de l'histoire à la fois culturelle et sociale. Merci à babelio Masse critique privilège et les éditions Bayard pour ce roman

     

     

     

     

    Strange fruit

     

     

    Une image bien différente de celle que l'imagine à travers le portrait brossé par sa fille  dans ce livre.

     

    Extraits citations

     

    "- Ils me prenaient  tous pour une Blanche. C'est ma seule façon d'avoir du travail"

     

    " A partir de cet instant j'ai arrêté de prêter attention à ses paroles. Notre père n'était pas là. Il n’était plus là et moi j'avais faim"

     

    "Mon père n'aurait jamais pu se comporter comme ça. Il savait se défendre, ne jamais s’incliner. Idem pour ma mère; Voilà pourquoi le monde des Blancs les avaient broyés"

     

    "-Peut être que si le monde était juste, mais tel qu'il est, on doit se serrer les coudes,ajoute-t-il (... )Tu le saurais, si tu ne venais pas de nulle part"

     

    "- C'est la vraie vie mon garçon a repris Mr Ostroxski. Meme si tu es excellent en classe, une fois franchies ces portes, tu es juste un Nègre"

     

    Ma vie en a été bouleversée. Quel intérêt de retourner à l'école après cette révélation ? Je n'avais pas besoin de diplôme de fin d'études secondaires pour être un Nègre"

     

    " Qu'on l’appelle Dieu, qu'on l’appelle Allah... Je ne vois qu'une chose : aucun dieu ne se préoccupe de nous. Sinon pourquoi seront-on ici ?"

     

    "la prison est faite pour vous briser, mais je suis déjà en pièces. Ces  barreaux ne peuvent rien me prendre qui m'est déjà été enlevé"

     

    "tout ce qui s'est passé avant cez jour compte; je suis la somme de ce que j'ai vécu jusqu'ici"

     

    " Je suis le fils de mon père. Ils seront toujours à mes trousses. Mais je ne plierais jamais"

     

     

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    Noir Beyrouth

       La collection « Asphalte Noir » fait sa première incursion au Proche-Orient avec sa nouvelle destination : Beyrouth Noir. Imane Humaydane a rassemblé autour d’elle quinze écrivains pour mettre en scène la capitale libanaise, avec la guerre civile (1974-1990) pour toile de fond. « Cette anthologie prend part à un mouvement général, vibrant et vivant, de reconquête : elle se réapproprie la ville grâce à l’écriture. »
    Le genre noir est ici compris au sens le plus large du terme. Les regards portés sur la ville par les quinze auteurs du recueil sont désabusés, pleins d’amour et de rejet, de frustration et de fascination, mais tous battent en brèche les clichés sur cette ville souvent résumée à sa somme de contradictions.
    Avec des textes de : Muhammad Abi Samra, Tarek Abi Samra, Najwa Barakat, Abbas Beydoun, Bana Beydoun, Leila Eid, Rawi Hage, Hyam Hared, Bachir Hilal, Hala Kawtharani, Zena El Khalil, Mazen Maarouf, Alawiya Sobh, Marie Tawk, The Amazin’ Sardine.

     

     

    Editeur :Asphalte (le 5/1O/2017)  
    Collection : Nouvelles noires
    Langue : Français
    ISBN 2918767735  
    Prix éditeur : 22
    Disponible en e-book : 9 ,99 €

     

     

    Il semble que je sois  dans ma phase Beyroutiene. Après la découverte de Beyrouth à travers le regard de David Hury dans Pentes Douces, voici un aperçu de cette ville à travers 15 nouvelles d'auteurs différents.

    Je remercie Masse Critique Babelio et les éditions Asphalte sans lesquels je n'aurais pas eu l'opportunité de tenter cette expérience insolite, malgré mon penchant éclectique je n'aurais pas songé au prime abord à ce livre.

    Comme l'indique le titre c'est noir, mais pas que.

    Le temps semble s'être arrêté sur cette ville qui ne dort jamais.  C'est contradictoire ? Tout à fait !

    Tout semble suspendu depuis ces années de guerre civile.

    Chaque nouvelle est différente et si semblable pourtant. Elles accusent, elles font état de la souffrance d'un peuple sous le regard parfois désabusé des auteurs ( dont beaucoup de femmes) qui lancent des messages comme les petites boites que Yamen jete vers les étoiles.

     Pourtant on note que la foi persiste, l'espoir est toujours là, tapi dans l'ombre, oui malgré la violence , la solitude et le désordre. C'est cette petite porte ouverte en fin de chaque texte qui le laisse penser.

    Le style, quelque soit l'auteur, est très poétique et imagé, parfois bien trop pour moi et dans certaines nouvelles , le message m'a totalement échappé malgré la beauté du texte. C'est très philosophique.

    Il n'est pas toujours facile d’apprécier ce florilège de nouvelles  dans lesquels les jeux de mots tempèrent les atrocités que nous font partager les auteurs, car si la guerre est le fil conducteur de ce livre, avec les histoires de ses blessés de guerre, d'autres sont bien plus sombres  dénonçant la condition féminine, la complexité de la hiérarchie sociale, entre autres.

    Difficile de les apprécier parce que c'est douloureux de vivre à travers les personnages leurs tragiques expériences, comme dans Le sablier et l'Eternité, entre autres.

    Une fois ce livre refermé, j'ai une énorme envie de légèreté après cette expérience sombre mais cependant intéressante.

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    Nous ne devons jamais oublier ce que nous nous sommes infligé les uns aux autres.  On dit que le monde à commencé à Beyrouth. On dit aussi qu'il se terminera à Beyrouth.

     

    "Quand vous flirtez sans cesse avec la mort, vous apprenez à apprécier la vie"

     

    "La musique fait oublier les différentes religions. Les corps frôlent d'autres corps et se  transforment  en chair sans histoires cruelles. Et moi maintenant je crois que tout est possible."

     

    "Ma nouvelle armée est guidée par l'amour. Et rien ne peut arrêter l'amour"

    Zena El Khalil

     

    "La folie est parfois la réaction la plus naturelle aux événements de la vie. "

    Bana Beydoun

     

    "Je suis mon libre arbitre.Moi seule peut mettre fin à tout. Dieu, le temps, l'éternité. Je les écrase. Comme des insectes. "

    Hyam Hared

     

    "Qu'est-ce qui peut encore faire mal à la brebis une fois qu'elle a été abattue ?

    Hala Kawtharani

     

    "Confession: cela ne veut rien dire pour moi. Je l'ai rayé à la main de ma carte d'identité(...). De toute façon j'avais arrêté de m'en servir depuis le Samedi noir"

    Bachir Hilal

     

    "Des que  les tueries ont commencé,dès que la vie humaine a perdu sa valeur, tout est devenu permis. Quand les hommes se donnent le droit de vie et de mort, ils se prennent pour des petits Dieux, considèrent que tout leur ait du"

    Abbas Beydoun

     

    " Des que je veux effacer quelque chose je dors. Beyrouth fait de même : dès qu'elle veut oublier, elle s’assoupit"

    " Je crains la vérité. La vérité est laide, je ne l'aime pas"

    Alawiya Sobh

     

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    L'étranger LC   Condamné à mort, Meursault. Sur une plage algérienne, il a tué un Arabe. À cause du soleil, dira-t-il, parce qu'il faisait chaud. On n'en tirera rien d'autre. Rien ne le fera plus réagir : ni l'annonce de sa condamnation, ni la mort de sa mère, ni les paroles du prêtre avant la fin.

    Comme si, sur cette plage, il avait soudain eu la révélation de l'universelle équivalence du tout et du rien.

    La conscience de n'être sur la terre qu'en sursis, d'une mort qui, quoi qu'il arrive, arrivera, sans espoir de salut. Et comment être autre chose qu'indifférent à tout après ça ?

    Étranger sur la terre, étranger à lui-même, Meursault le bien nommé pose les questions qui deviendront un leitmotiv dans l’œuvre de Camus.

     

     

     

    Editeur : Folio
    Genre: Litterature française
    Date de sortie: 17 /03/2005
    Prix du livre papier : poche : 5,90€
    Prix du livre numérique: 5,49€
    ISBN: 9782070306022

     

     

    Pourquoi relire un livre, parfois plusieurs fois, diraient certains? puisque on en connait toute l'intrigue et l'issue ?

    Pour le plaisir qu'il a suscité et ici parce que je voulais le partager avec ma binôme Gaëlle et je sui impatiente de découvrir son avis sur ce classique d' Albert Camus.

     J'avoue m’être demandé si je ressentirais  les mêmes émotions que les fois précédentes

    Ma première lecture de ce roman date de mon adolescence, 15 ans, et je dois avouer que je suis rester dubitative n'ayant rien compris au message de l'auteur

    Il a fallu que ce roman soit au programme de français pour que je tombe sous le charme de cette histoire, abracadabrante, absurde, ben justement le thème central  L' Absurdité du monde vue par Camus et que le hasard aidant, lors de  mon épreuve orale le jury choisisse un des textes de ce roman. Mr Camus où que tu sois merci, car grâce à toi j'ai cartonné.

    Donc il existe entre Meursault et moi un lien particulier, juste que je me demandais   en ce moment de relecture si au fil des ans, voire 40 ans plus tard, il ne s'était pas effiloché au point de se rompre.

    Que nenni, j'ai replongé à une vitesse vertigineuse dans fiction, qui est pourtant des plus réalistes et ce avec délices, bercée par les ambiances, le soleil, la brise marine et le bruit des vagues que l'auteur brosse devant nous avec brio.

    Je me suis encore attachée à Meursault, à cet extraterrestre, qui n'a mème pas de prénom, dont on sait si peu, voire rien de son physique , ni  de son age, mais ici cela n'a aucune importance. Oui, cet homme solitaire,  étranger à la société, enfreignant les règles, faisant fi des convenances, indifférent à tout, insensible aux émotions, simplement sensibles aux sensations physique (soleil, fatigue...) , cet anti-héros qui est on ne peut plus entier, refusant de jouer le jeu, alors que sa vie ne tient qu'à ça, me fascine, et m’émeut.

    Bref que dire de plus  si ce n'est qu'une fois encore, l'auteur m'a tenu sous le charme de sa plume et une fois encore me perturbe avec ses thèmes  toujours d'actualité, solitude, existentialisme, peine de mor et le plus terrible de tous ces procès d'intention dont sont souvent victimes les personnes qui ne suivent pas les règles et se retrouvent sur les bancs des accusés, jugées de manière arbitraire comme Meursaut pour ne pas avoir pleuré à l'enterrement de sa mère.

    Un message fort de Camus qui défie le temps et l'espace

    Un coup de cœur encore pour ce roman qui ne vieillit pas

     

     

     

     

    Avec Gaelle

     

     Extraits citations

     

    "Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile: "Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués." Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier."

     

    "dans le premier jours où elle était à l'asile elle pleurait souvent. Mais c'était à cause de l'habitude. Au bout de quelques mois, elle aurait pleuré si on l'avait retiré de 'l'asile Toujours à cause de l'habitude. V C'est un peu pour cela que je n'y suis  presque plus allé. Et aussi parce que ça me prenait tout mon dimanche (...)"

    "alors j'ai tiré 4 fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parut . Et c'était  comme 4 coups brefs que je frappais à la porte du malheur"

     

     

    " (...) Enfin est-il accusé d'avoir enterré sa mère où d'avoir tué un homme ?"

     

    "Le temps me manquait pour m'intéresser à ce qui ne m'intéressait pas."

     

     

     

     

     

     

     

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  • Demain est un autre jour    À la mort de sa mère, Brett Bohlinger pense qu elle va tout naturellement hériter de l'empire de cosmétique familial dans lequel elle travaille. Mais, à sa grande surprise, le testament maternel confie les rênes de la société à sa belle soeur. Et pour tout héritage, Brett ne reçoit qu'un vieux papier jauni et chiffonné, récupéré en secret par sa mère dans sa poubelle, vingt ans plus tôt : la liste des choses qu elle voulait vivre, rédigée lorsqu'elle avait 14 ans. Ainsi, elle n'a pas été oubliée par le testament, mais rien ne lui reviendra si, au bout d'un an, elle n'a pas accompli ses rêves d'adolescence.
    Le problème, c'est que la Brett d'aujourd hui n'a plus rien à voir avec la jeune fille de l'époque, et que ses rêves d'adulte sont bien différents. Enseigner ? Elle n'a aucune envie d'abandonner son salaire confortable et ses stock options pour aller batailler avec des enfants rebelles dans une salle de classe. Avoir un bébé ? Cela fait longtemps qu'elle y a renoncé, et de toute façons Andrew, son petit ami avocat, n'en veut pas. Entamer une vraie relation avec un père trop distant ? Les circonstances ne s'y prêtent guère. Tomber amoureuse ? C'est déjà fait, grâce à Andrew, à moins que....
    Malgré tout, Brett va devoir quitter sa cage dorée pour tenter de relever le défi. Et elle est bien loin d'imaginer ce qui l'attend.
    Menée tambour battant, cette comédie romantique sur les rêves de jeunesse, les illusions perdues et la possibilité de refaire sa vie, se lit d'une traite. Publié en avant première en France, le premier roman de Lori Nelson Spielman, dont les droits d'adaptation cinématographique ont été achetés par la Fox, sera bientôt traduit dans plus de 25 langues.

     

    Editeur :Pocket
    Genre: Contemporain
    Nombre de pages: 448
    Date de sortie: 03/04/2014
    Prix du livre papier: 8€00
    Prix du livre numérique: 15€99
    ISBN: 978-2266236799

     

     

     

    Peut-on haïr sa mère quand pour que vous puissiez  obtenir votre héritage, elle vous lance dans une quête personnelle qui ressemble à un jeu de pistes et un parcours du combattant ?

    Ne faut-il pas voir l'immense cadeau posthume qu'elle vous offre en vous poussant vers la vie qui correspond à vos rêves de bonheur, même si dans un premier temps tout ne semble que folie ?

    La relation fusionnelle entre la mère et la fille est magnifiquement transcendée sous la plume  de l'auteure. Émotion garantie tout au long de cette quête de soi, de ce parcours initiatique à un âge auquel en principe chaque individu est posé dans sa vie.

    Brett va découvrir que nos rêves d’adolescence ne doivent pas être forcement jetés aux orties, certains sont important pour notre bonheur.

    Avec la maturité nos rêves d'enfant sont mis au placard parce que l'on s'imagine qu'ils n'ont plus de raison d'être et que d'autres ont pris le pas sur la liste de ce que l'on souhaite pour demain, de nouveaux rêves plus conditionnés par des principes et des à  priori.

    La mère de Brett va lui prouver le contraire et grâce à cette "liste" qui semble dépassée dans les projets de Brett , va réconcilier celle-ci avec elle-même et lui  prouver que le bonheur n'est peut-être pas où l'on l'attend.

    La très perspicace Elisabeth est autant le personnage principal de cette aventure que Brett. Absente et  toutefois si présente. Elle va au delà de la mort aimer sa fille et parvenir concrétiser le vœu de toute mère : Voir sa fille heureuse et épanouie, quitte à la pousser dans ses retranchements l'obligeant à des prises de risques.

    Au fil de cette aventure, nous partageons la grande complicité de ces deux femmes, et la douleur de l'absence que ressent Brett. La rencontre inattendue avec  Brad l'avocat chargé du testament va mettre un peu de piquant dans ce défi incroyable que notre héroïne doit relever.

    Les personnages sont charismatiques et attachants. L'histoire est semée de scènes émotives et de pointes d'humour. L'auteure joue de nos sentiments avec ce parcours semé d'embûches, de défis qui semblent impossibles à relever, de rencontres émouvantes et inattendues, de rebondissements auxquels le lecteur ne pense pas toujours alors que d'autres sont très téléphonés.

    C'est un livre qui fait du bien au moral en nous laissant croire qu'il faut garder une âme d'enfant pour être heureux, un livre doudou, un conte de fée, un plongeon dans le monde des Bisounours diraient certains. Oui peut-être mais  c'est si bon de rêver à un monde baignant dans la guimauve,un monde d'espoir de valeurs, d'amitié , d'amour et de partage.

     Et qui peut nous  affirmer que certains rêves passés un certains âge n'ont plus lieu d'être, sur quels critères concrets se base-t-on ?

    J'ai passé un très agréable moment de lecture à suivre Brett dans la réalisation de ses rêves retenus par sa mère. J'en ai aimé les personnages, certains plus que d'autres comme Sanquita dont l'histoire si réaliste m'a émue, d'autres m'ont agacée comme Joad.

    Je reconnaitrais toutefois que certains défis de la liste s'imbriquent bien facilement pour offrir un tout bien mignonnet et tombant à point dans la nouvelle vie de notre héroïne, toutefois, le puzzle s'imbrique à merveille pour obtenir ce que l'on attendait de cette histoire.

    Une romance qui si lit comme l'on boit de l'eau et qui fait que terminé l'on se dit : Ah ça fait du bien !

    Oui, c'est un livre qui fait du bien au moral avec cette note d'espoir que nous fait partager tous les personnages de cette aventure qui nous prouve qu'à tout heure on peut reprendre sa vie en main. parfois il faut juste un petit coup de pouce.

    Un excellent moment de  lecture, une auteure à suivre pour moi, car j'ai apprécié sa plume fluide et agréable. Presque un coup de cœur.

    Je suis curieuse de découvrir la version cinématographique et le choix du réalisateur pour les acteurs, mais à cette heure nous en somme loin et Demain est un autre jour.

    Je remercie ma sœur pour m'avoir offert ce livre et permis de découvrir l'auteure, et ma jumelle Gaoulette de m'avoir suivie sur cette LC. J'ai hâte de découvrir son avis.

     

     

     

     Extraits citations

     

    "Qui regarde à l'extérieur rêve. Qui regarde à l'intérieur s'éveille."

     

    "-L'amour n'est pas une course d'endurance"

     " elle voulait s'assurer de mon bonheur, purement et simplement et j'espère qu'elle ne perdra pas son pari"

     

    "-quand il s'agit de nos sentiments inutile d’utiliser le conditionne. Ils sont présents, point final"

     

    " c'est sans doute mieux d''être au foyer plutôt que seule à la maison"

     

    "Rudy et moi étions faits pour nous rencontrer,deux bâtards qui viennent de perdre celui qu'ils aimaient- ou qu'ils croyaient aimer"

     

    "Tu avais peut être compris que l'amitié véritable ne se trouvait pas  au détour d'une rue"

     

    "quand tu as peur empoigne ce courage et libère-le car tu sais désormais qu'il sommeille en toi, comme je l'ai toujours su"

     

    "Faites chaque jour quelque chose qui vous peur " Eléanore Roosevelt

     

    " sache que l'amour est la seule chose qui ne souffre aucun compromis"

     

    " c'était une femme brillante. Quant à moi j'étais juste la fille d' Elisabeth"

     

    " (...) où mon destin m'attend : les amours de  ma vie, ceux qui interrompent les battements de mon coeur,ceux pour lesquels je serais prête à mourir. Mon mari et mon bébé"

     

    © L. Nelson Speilman

     

     

    avec Gaelle.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    la perle et la coquille  Kaboul, 2007 : les Talibans font la loi dans les rues. Avec un père toxicomane et sans frère, Rahima et ses sœurs ne peuvent quitter la maison. Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui permettra à la jeune Rahima de se travestir jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Elle jouit alors d'une liberté qui va la transformer à jamais, comme le fit, un siècle plus tôt, son ancêtre Shekiba. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.

    « Ce magnifique conte familial reflète à merveille les combats des femmes afghanes d'hier et d'aujourd hui. » Khaled Hosseini
    « Hashimi entrelace deux histoires tout aussi captivantes l'une que l'autre dans un premier roman envoûtant. » Booklist
    « À travers ce récit bouleversant, Hashimi donne la parole à celles qui ne l'ont pas. » Kirkus

     

     

     

    Edition: Milady
    ISBN: 978-2811214562
    Prix : 18,20€
    Date de sortie : 19 juin 2015
    Genre / Public : 
    Contemporain

    Existe en e-book

    Prix des lectrices 2016

     

    Comment résister à une LC avec un nouveau roman de Nadia Hashimi ? alors que j'étais tombée sous le charme de l'écriture de l'auteure, originaire d' Afghanistan dont les parents ont quitté le pays bien avant le régime des Talibans, avec son roman Si la lune éclaire nos pas .

    C'est avec beaucoup de justesse  qu'elle nous conte une fois de plus une histoire captivante de ces femmes Afghanes à qui elle offre la parole à travers des romances si douloureusement réalistes.

    Plongeon dans un Afghanistan du début de siècle, une terre convoitée car situation stratégique pour deux grandes puissances la Russie et l' Angleterre. Ce rappel historique plante le décor.

    Dans ce contexte culturel archaïque une jeune fille peut-elle être maitresse de son destin et échapper à une vie d'esclave ?

    Nous allons suivre Rahima, découvrir un mode de vie dans laquelle celle des femmes a bien peu de valeur. Une plongée en apnée dans un univers régi par la loi du plus fort, celle de l’Homme, des talibans seigneurs et maîtres avec droit de vie et de mort sur son/ses épouse-s et filles. Un monde dans lequel la violence faite aux femmes n’existe pas, un monde aux antipodes du notre dans lequel une relation sexuelle entre une gamine de 13 ans et un homme serait considéré comme de la pédophilie.

    Mais nous sommes en Afghanistan, sous la loi coranique des Talibans, une loi qui donne un autre sens à ce que nous Occidentaux considérerions comme des crimes.

    Difficile de ne pas prendre parti, surtout en tant que femme. 

    En parallèle des tristes aventures de Rahima , nous suivons celle de son ancêtre Sekiba, et c'est dans cette histoire que les sœurs puisent la force d'avancer.  C'est ce que promet le résumé, mais personnellement, je mettrais plus en avant la tante Khala Shaima, l'handicapée rejetée par la société et bien sur ne trouve pas d'homme voulant d'elle. Cette tante finalement sort bien son épingle du jeu, aucun homme aucun maitre et une langue particulièrement acérée. J'adore ce personnage.

    A travers ce récit le lecteur découvre, bien que ce ne soit pas une nouveauté, le statut de la femme Afghane : un ventre, un incubateur à garçons, le cas échéant elle n'est rien !

    "porter des enfants est le devoir d'une épouse"

    Étonnement alors que les jeunes femmes souffrent de leur condition quotidienne, la belle mère jouit quant à elle d'un statut dans lequel elle a tout pouvoir. Étrangement alors qu'elle a été maltraitée à son entrée dans la famille du mari, elle reproduit les mêmes comportements envers ses brus.

    Ce roman est culturellement passionnant nous projetant dans l 'historique de ce pays à travers les histoires combinées de Sebika et Rahima, dans ses mœurs et ses coutumes avec ses bacha posh! Une incongruité ! Femme enfant jouissant d'un statut de garçon, avec tous ce que cela comporte ! c'est stupéfiant !

    Un roman captivant, émouvant que ce drame familial loin d’être unique dans un pays dans lequel les femmes tentent de trouver une place. Une aventure humaine qui se termine sur une note d'espoir, mais l'on sait bien qu'encore aujourd'hui rien n'est gagné et que le roi  Amanullah malgré ses idées progressistes n'a pu faire face au poids des traditions. ( Ça je l'ai découvert en me documentant sur l historique du pays).

    Je dois avouer qu'alors que Que la lune éclaire nos pays m'avait subjuguée dès les premières lignes, j'ai eu un peu de mal à entrer dans cette lecture. Les va et vient pour poser le contexte et  l'histoire de Sebika m'ont perturbée. Cependant une fois dedans, je n'ai pas pu lâcher ce livre.

    Je reste néanmoins un peu déçue sur le volet de Sebika, j'aurais aimé en savoir davantage sur la suite de ses aventures, et pour moi si le destin de celle ci lui a été favorable, ce n'est pas vraiment à mon avis à elle qu'elle le doit mais à tout un concours de circonstances, contrairement à Rahima qui elle a forcé  de le sien, parvenant à trouver son identité propre après l'avoir perdu temporairement. 

    "Je fus une petite fille, puis je ne le fus plus
    Je fus une "bascha posh", puis je ne le fus plus
    Je fus la fille de mes parents, puis je ne le fus plus.
    Je fus une mère, puis je ne le fus plus
    Dès que je m'adaptais à une situation, elle changeait. Je changeais.
    Le dernier changement fut le pire. "

    Passionnant, émouvant, perturbant mais pas un coup de cœur comme pour le précédent ouvrage que j'ai lu de cette auteure.

     

     

     

     

    Avec Gaëlle

     

     

    Extraits citations

     

    "Tu n’as pas écouté ? Il vient de dire que le tchador n’est pas imposé par l’islam ! La reine se débarrasse de son foulard ! — Mais… comment peut-elle… — C’est une nouvelle ère qui commence à Kaboul. Tu n’es pas contente d’avoir pu assister à ça ? dit-elle en donnant des coups de coude à Shekiba."

     

    "la robe, le mari la belle mère... j'aurais voulu tout balayer d'un revers de main"

     

    "-tu sais ce qu'on dit de l'esprit humain ? il est plus dur qu'une pierre et plus délicat qu'n pétale de fleur"

    "elle ne savait rien non plus des perles ou des coquilles sauf que les unes devaient se libérer des autres"

     

    " que peut faire une fille dans ce monde de toute façon ?"

     

    "la tolérance des hommes est aussi changeante que les phases de la lune"

     

    "parfois il faut prendre des risques si l'on désire quelque chose très fort"

     

     

     

     

     

     

     


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