•  Outlander  T 4 : Les tambours de l'automneÉchoués sur les rivages de la Caroline du Sud en l'an de grâce 1767, Claire et Jamie Fraser, les voyageurs du temps, se lancent à la découverte de l'Amérique coloniale à l'aube de sa guerre d'Indépendance. La vie leur appartient désormais puisque Brianna, leur fille, vit en sécurité - du moins le croient-ils - dans un futur lourd de périls. Ils façonneront donc leur existence comme ils l'entendent, en prenant un nouveau départ avec un groupe d'Écossais exilés au Nouveau Monde pour fuir l'oppression de la Couronne anglaise. Mais l'Histoire n'épargne personne... Lorsque Brianna les rejoint dans le passé, même les montagnes isolées dans lesquelles ils ont trouvé refuge ne peuvent protéger, les Fraser, car la jeune femme arrive du XXe siècle investie d'une double mission retrouver la mère qu'elle a perdue et un père qu'elle ne connaît pas et, surtout, les sauver d'un avenir tragique dont elle seule détient la clé. Avant que les portes du temps ne se referment sur eux... Dans ce quatrième volet de la saga " Le Cercle de pierre ", Diana Gabaldon explore avec humour et passion les mythes de la naissance de la nation américaine, juxtaposant avec virtuosité le premier vol habité sur la Lune et la conquête de l'Ouest, le puritanisme des pères pèlerins et la révolution sexuelle.

    Editeur : J'ai lu
    Genre: Romance  historique
    Date de sortie: 25/04/2015
    Prix du livre papier :  Semi-Poche : 16,00€
    Version numérique: 11,99 €
    Nb de pages : 1040

     

    Outlander  T 4 : Les tambours de l'automneJ'avoue, j'avoue, j'ai un vrai cœur de midinette. Eh oui je suis totalement sous le charme de Jamie et de fait je pardonne à l'auteure les quelques faiblesses de sa saga. Le mot faiblesse est un peu pas le mot juste.

    Son roman historique est parfaitement documenté et les descriptions des us et coutumes, des conditions de vie au XVIIIe siècle, très détaillées. Tout y est : tenue vestimentaires, domaine médical, ... Ce n'est pas ce qui me rebute, c'est très enrichissant. Cependant habituée à de l'action, j'ai trouvé le début un peu lent, tout comme dans le précédent tome.  Certes il n'est pas facile de maintenir le rythme sur de longues périodes et tenir le lecteur en haleine en permanence. Le tout autour d'une histoire d'amour passionnelle, hors du commun.

    Mais Diane Gabaldon est talentueuse et trouve le moyen de relancer son récit et nous passionner a nouveau autour des aventures simultanées du couple  Jamie/ Claire et Briana/Roger.   

    Nous nous promenons donc entre passé et présent (enfin le  présent de 1968) et le suspens est au rendez-vous. Les interrogations pleuvent et je ne peux les dévoiler sans spolier le roman. De ce fait la lecture devient addictive et l'on ne parvient plus à quitter la famille Fraser tant on s’inquiète pour les protagonistes de la tribu. Les rebondissements sont très inattendus.

    En parallèle l'auteure brosse avec justesse le portrait des migrants de la vie dans ce nouveau monde qui deviendra plus tard un état indépendant et puissant. Nous partageons la vie de ces ascendants américains, découvrons l'esclavage, les relations entre colons et autochtones. La guerre d'indépendance se profile à l'horizon et on ne doute pas que la famille Fraser va se trouver prise dans la mêlée dans les tomes suivants.  

    Le travail de l'auteure est colossal, elle maintient, tome après tome, le lecteur sous le charme des héros.  Oui une fois sous le charme de Jamie et Claire vous êtes fichu.

    Diane Gabaldon est une magicienne qui vous envoûte avec ses mots, son style, ses personnages bien campés  qu'elle entraîne dans des aventures inimaginables. C'est parfois un peu too much, limite incohérent. Oui elle pèche un peu par excès parfois. Mais elle trouve moyen de me rendre indulgente, car l' histoire est captivante, éducative et très belle.

    Le personnage de Briana apporte une touche nouvelle à l'intrigue. Son caractère et sa personnalité de femme moderne suscite des relations vives et amusantes. Car l'humour est omniprésent dans ce récit. Mais Diane Gabaldon joue bien la carte émotion, c'est une virtuose dans ce domaine.

    Presque un coup de coeur.

     

    Le détail :

    Dans ce tome nous sommes bien loin des Highlands mais dans des contrées toutes aussi sauvage, à l'aube de la création d'une toute nouvelle nation. Le contexte géo-politique y bien développé, tout comme les conditions de vie des colons et de leur parcours laborieux entre la terre natale et l' Amérique, aux prises à des spéculateurs, des pirates totalement déshumanisés. L'auteure aborde les problèmes de cohabitation entre les migrants, les bagnards plus ou moins en esclavage, les esclaves eux même et les autochtones. Une toile de fond très passionnante.

     

    La parenthèse : 

    Rares sont les interprétations cinématographiques qui collent au roman. En tant que lecteur on est souvent déçu du choix des acteurs, tant on se les imagine.

    Pour la petite histoire Diane Gabaldon n'a pas du tout apprécié le choix de interprète de Jamie : Sam Heugan. Pour elle ce n'était pas Jamie. elle le trouvait grotesque . Depuis son opinion a changé. L'acteur retenu pour le casting est un véritable caméléon et toutes les émotions passent par son visage. Souvent sur le plateau elle est souvent taquinée par Sam : Alors étais-je grotesque ?

     

    Outlander  T 4 : Les tambours de l'automne

     

    Extraits citations

     

    " Il était cultivé, tolérant et généreux. Mais cela ne signifiait pas qu'il partageait  ou comprenait les sensibilités du XXe siècle.

     

    "- que veux-tu ? répliquai-je. Si Marc Aurèle avait décrit comment traquer le porc-épic, il aurait sans doute eu des lecteurs plus assidus"

     

    "-tu es mon courage, Sassenenach, et je suis ta conscience. Tu es mon cœur... et je suis ta compassion. Aucun de ne nous ne serait complet sans l'autre. Tu ne le sais donc toujours pas ?"

     

    " Guerrier et fermier à la fois. La ferme sous ses pieds n'était peut-être pas celle es Highlands, mais il respirait  un air pur et c’était le vent de la montagne qui agitait ses cheveux cuivrés sous le soleil"

     

    "non le passé s'enroulait sur lui même comme un serpent mais ne pouvait être modifié"

     

    "- ou tu ira j'irai, murmurai-je. Ton toit sera mon toit, ton peuple, mon peuple, ton dieu, mon dieu. Où tu mourras, je mourrai, et là,  je serais enterrée. Qu'il s'agisse d'une colline écossaise où d'une forêt américaine. Fais ce que tu as à faire Jamie. je serai toujours là."

     

    ""- Tu ne comprends  donc pas Claire ?  J'aurais voulu déposer le monde à tes pieds... et je n'ai rein à te donner !

     

    "- mais non, tu es l'homme le meilleur que je connaisse, mais.. personne ne peut décider pour deux. On ne peut pas imposer à un autre ce qu'on croit bon pour lui "

     

    " Oui Jamie avait besoin d'hommes. Des hommes à diriger, à protéger, à défendre, et à mener au combat. Mais pas à protéger."

     

    © D. Gabaldon

     

     


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    Les porteurs : Lou LCDans ce troisième et dernier tome de la trilogie, Matt et Lou sont au centre de toutes les convoitises. Pourquoi les Porteurs intéressent-ils autant l’État, les Naturalistes et le mystérieux groupe Renaissance ? Ce qu’ils possèdent pourrait bien bouleverser à jamais l’avenir de l’humanité…

     Editeur : Thierry Magnier
    Genre:  Jeunesse Uchronie
    Date de sortie: 23/5/2018
    Prix du livre papier :  Broché : 14,90€ 
    Version numérique: 11,99 € 
    Nombre de pages :  400

     

     

     

     

     

     

     Les porteurs : Lou LCUn final en apothéose.  Comme dirait ma binôme, une saga dont il faut lire tous les tomes avant de l'apprécier  à sa juste valeur genre .... Movie Star Clin d'œil !

     Dystopie ou Uchronie, aux dires de Gaoulette, et j'avoue qu'il faut que je penche sur la question, parce que je ne sais pas du tout de quel genre littéraire il s'agit. Vous si ? Bon  pour moi un travail de recherche s'impose si je veux comprendre la différence.

    Toujours est-il c'est que Cat Kueva est la reine des surprises. Chaque tome apporte les siennes. Des réponses aussi, toutes ? Ben, pas vraiment dirai-je. Quelques petits points restent encore mystérieux. 

    Je comprend bien que Matt et Lou sont des éléments importants au fil de l'histoire, mais pas en quoi il est déterminant dans le contrat qui lie Lou, Cob je sais plus combien et Meyriam. Je reste aussi sur ma fin sur l'histoire des phéromones et la sexuation de Matt voulu par Lou et celle de Gaelle.  Matt était-il prédestiné à être fille ? Autre point dont je n'ai toujours pas compris l’intérêt : Idriss et Théodort.

    Pour le reste, il n'y a pas photo, le parallèle avec des sociétés modernes, la manipulation, la raison d'état, les rebellions en font un roman réaliste et contemporain, tant cette société fictive ressemble à la notre. 

    Dans ce récit à 2 voix, celle de Lou et d'un narrateur externe nous appréhendons tous les tenants et les aboutissants de cette uchronie ( à vrai dire, après avoir cherché la définition, je ne suis pas sure que cela en soi-une, car je ne trouve pas le point de départ historique, mais peu importe).

    Le rythme est soutenu et de nombreux rebondissements nous poussent à nous inquiéter pour nos protagonistes.

    Au fil des chapitres, nos soupçons se confirment et le dénouement ne surprend pas. 

    Un roman jeunesse qui interpelle avec ses sujets divers qui soulèvent des questions sur notre identité propre. Doit-elle se définir suivant les codes imposés, suivant notre sexe ? Sur la tolérance et la différence. Le pouvoir de l'état et ses dérives effraie, quand on le sait intrinsèquement lié à celui de l'argent. Mais une société aux comportements ambivalents qui laisse chacun libre de choisir son sexe, son identité.  Ou derrière cette liberté de choix, se cache des enjeux insoupçonnés ? Et après tout, Flo nous prouve que son choix n'est pas total puisqu'elle subit les pressions pour qu'elle termine le traitement qui déterminera sa sexualisation.

    Cat Kueva mène sa trilogie crescendo. Un tome un poussif, des chemins sinueux dans lesquels le lecteur se demande où il va et un dernier tome rondement mené mêlant action et réflexions sur les bons choix à faire et que les apparences sont parfois trompeuses, que les cages même dorées sont toujours des cages.

     Cependant cette saga, est pour moi, très faible sur certains points moyennement développés. C'est pourquoi, malgré une fin en apothéose qui répond aux questions du lecteur, je ressors avec un avis mitigé sur l'ensemble de cette trilogie. 

     

    Les porteurs : Lou LC

     

     Avec Gaelle

     

     

    Pour en savoir plus sur l'auteur c'est Les porteurs T1  et T2

     

     

     

    Extraits Citations

     

    "- (...) je suis fière de vivre dans la néo-société, une société qui laisse le choix aux individus de devenir  ce qu'ils décident d'être.

    - Mais moi aussi je suis fière  de ce que  représente  cette naissance. C'est un espoir pour tous le Porteurs"

     

    "Ils voulaient réinventer le monde. Mais on ne bâtit pas l’avenir en effaçant le passé"

     

    © C. Kueva


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  • Les porteurs tome 2Gaëlle est prête à tout pour que Matt redevienne un homme. Elle cherche de l'aide auprès des Naturalistes, mais côtoyer ce mouvement alternatif n'est pas sans risques? Ce deuxième volume déploie l'univers inquiétant du premier et prolonge la réflexion sur le genre, la bioéthique et la privatisation du vivant.

     

    Editeur : Thierry Magnier
    Genre:  Jeunesse Uchronie
    Date de sortie: 1/11/2017
    Prix du livre papier :  Broché : 14,90€ 
    Version numérique: 10,99 € 
    Nombre de pages :  330

     

     

     

     

     

    Les porteurs tome 2Comme tout lecteur de la saga, après un tome 1 déconcertant, j'attendais beaucoup de ce tome. Celui reprend la conclusion du précédent, et c'est un peu étonnée que je me replonge dans un retour en arrière et que je partage, la même suite d’événements vécus dans le tome consacré à Matt. Cette fois-ci du point de vue de Gaelle. Je craignais donc que cela soit un peu redondant. Il n'en est rien.

    Nous en apprenons davantage sur le groupe de dissidents qui luttent pour avoir le choix de leur mode de vie. Au décours des rencontres Gaelle découvrira une partie des secrets de sa mère.

    Dans cette société-post-apocalytique l'Etat est tout puissant et nous entrons donc au cœur d'un des thèmes centraux, avec un parallèle sur nos sociétés contemporaines dans desquelles, pouvoir rime avec argent, contrôle et manipulations.

    Dans cet Etat fictif, le gouvernement gère les naissances, impose un mode de soin, ses règles, exclu tout individu s'il ne les suit pas. Que devient-on quand on n'a pas d'identité reconnu ? Comment peut-on travailler se faire soigner ? Ca ne vous évoque rien ?

    Le lecteur découvrira à travers l'histoire de Floriane qui veut rester neutre pour l'instant, ( image d'un enfant qui ne veut pas grandir), qu'elle n'est pas libre de son choix, l'autodafé des livres symboles de la connaissance à travers les références au combat mené par une jeunesse rebelle,  et aux  citoyens résistants, qui se battent pour un autre mode vie. Nous vivons tout ceci à travers les rencontres de Gaelle.

    Nous rencontrons ainsi d'autres personnages et de nouveaux liens entre divers protagonistes. On s'y perd un peu parfois. D'autant que certaines rencontres sont surprenantes et peu explicités, comme l'entrée en scène de Filippi.

    Un tome riche en rebondissements qui pose un peu plus le thème des porteurs sans toutefois l'expliquer totalement. Quelques chapitres en dehors du récit de Gaelle apportent quelques éléments de réponse, d'autres consacrés à Josef, Idriss et Théodort restent encore un peu flous. On se demande où veut bien en venir l'auteure.

    Cependant, même du point de vue de Gaëlle, je ne parviens pas à adhérer à sa relation avec Matt  (personnage somme toute assez transparent, soumis,) et aux sentiments de ce dernier pour Lou.

    Le récit est très rythmé et passionnant, mais les personnages ne me touchent pas. Peut-être à cause du fait que les profils psychologiques des enfants hermaphrodites ne sont pas assez approfondis. Je ne parviens pas à comprendre ce qui les lient entre eux très tôt. Leur relation étant plus que fraternelle. Certes ,je devine que l'auteure souhaite privilégier l'importance de l'identité d'un individu, que l'on aime pour e qu'il est et pas  pour son enveloppe charnelle, cependant elle n'occulte pas l'alchimie entre certains personnages avec l'allusion aux contacts  physique, lors que certains sont asexués ou indéfinis. Et c'est là que je ne la crédibilité fait défaut.

    Un tome néanmoins particulièrement addictif, riche en rebondissements et en questions dont la plus importante : Les porteurs sont-ils vraiment les êtres déficients comme l' Etat s'obstine à leur laisser croire ?

    Réponses dans le dernier tome sur Lou ? Qu'un tome lui soit consacré en conclusion me laisse perplexe. Et c'est avec un peu d’appréhension que je vais me plonger dans le dernier opus, redoutant une déception.

     

    Les porteurs T1 LC

    L'auteure : 

    Les porteurs tome 2Nationalité : France

    Biographie :

    Catherine Cuenca : Auteure de concepts et scénariste d’animation depuis plus de 15 ans (TF1, F3, F5, M6, cabsat). Scénariste de Nevro Blues, jeu vidéo VR (en développement).
    Auteure du roman "Les Porteurs" sous le pseudo de C. Kueva, trilogie éditée par Thierry Magnier. Sortie du tome 1 en avril 2017.

     

     

     

    Avec Gaelle

     

    Extraits citations

     

     " la cécité lui avait enlevé bien plus que la vue, elle lui avait enlevé ses illusions. elle avait révélé la faiblesse des êtres humains, fragiles et soumis à m'absurde"

     

    "- pourquoi cette règle stupide ? Je ne veux pas jeter mon enfance au feu. Je n'ai pas besoin de tout bruler pour grandir "

     

    " Ils me demandent de me déguiser en fille, comme si c’était une robe à porter"

     

    © C. Kueva

     

     

     

     

     


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    Les porteurs T1 LCGaëlle a choisi d'être femme, Flo hésite encore. Matt, lui, sait que dans trois mois, il deviendra un homme. Dans cette société, tous les enfants naissent hermaphrodites. A seize ans, les adolescents doivent choisir leur sexe. Tous, sauf ceux atteints d'une déficience qui les condamne à un autre destin. On les appelle les Porteurs. Matt découvre qu'il est l'un de ceux-là. Mais que cache vraiment la déficience des Porteurs ? Pourquoi l'État les tient-ils sous haute surveillance ? Une formidable histoire de manipulation, de secret d'Etat, et bien entendu d'amour. Ce premier roman est le premier volume d'une trilogie.

     

    Editeur : Thierry Magnier
    Genre:  Jeunesse Dystopie
    Date de sortie: 5/4/2017
    Prix du livre papier :  Broché : 14,90€ 
    Version numérique: 10,99 € 
    Nombre de pages :  250

     

     

      

    Les porteurs T1 LCSous couvert de dystopie, l'auteure aborde un sujet intéressant et délicat : l'identité propre au delà-de l'identité sexuelle que nous impose notre apparence physique dès la naissance.

    Dans un futur indéfini, une catastrophe nucléaire a perturbé l'ordre des choses. Chaque individu qui naît se trouve avec un sexe indéfini,  ou plutôt avec les 2 à la fois, ce que l'on nomme communément un hermaphrodite. Sauf que de nos jours lorsqu'un enfant voit le jour avec cette anomalie, il se voit imposé un sexe très rapidement.

    Dans ce monde dystopique, à l'âge de la puberté présumée, chaque ado se voit avoir le choix de son devenir physique. Ils sont formés et accompagnés dans leur choix personnel des leur plus jeune âge.

    Chacun attend avec impatience cette nouvelle naissance, suite à quoi sous traitement il deviendront ce qu'ils veulent être.

    Sauf que pour Matt, tout ne sera pas aussi simple. Il est atteint d'une anomalie génétique, porteur d'un gêne qui ne lui permet pas de faire sa transition.

    Il devra subir de lourds traitements durant presque 20 ans avant de pouvoir être sexué. Le monde s'écroule pour Matt qui rêvait de devenir un homme et devenir le compagnon de Gaëlle sa petite amie.

    A vrai dire je n'ai pas très compris cette relation. Ce volet là étant pour moi, pas suffisamment développé. Les motivations des personnages quand à leur choix d'orientation sexuelle sont trop peu explicite.

    Par contre j'ai mieux saisi les questionnements de Flo, ses réserves  et ses doutes. Après tout qu'est-ce qui fait que les jeunes asexués penchent pour un sexe plutôt qu'un autre ? Le lecteur ne ressent pas un besoin viscéral comme chez les transgenres, malheureux dans leur identité physique.

    Matt veut être homme pour Gaelle, pour ne pas être une femme comme sa mère à cause de l'image qu'elle renvoie, celle de son père le séduit. Les codes sociaux sur l'image de l'homme et de la femme sont donc ici abordés. La différence entre les sexes est basé en dehors du physique sur des idées et des règles établies depuis la nuit des temps.   Et si on pouvait décider de son sexe, qu'est ce qui nous inciterait à faire un choix plutôt qu'un autre et peut-on vraiment  faire un choix à l'encontre de ce que les chromosomes font de nous  ?

     Matt va être emporté dans une tourmente qui va le dépasser. Manipulé ? Ou mis devant le fait accompli par un concours de circonstances ? Là encore je n'ai pas très compris la relation avec Lou. Encore une fois mal appréhendée.  La personnalité de Matt n'est pas à mon sens, assez aboutie, pour que l'on comprenne ses comportements. 

    Bien que l'histoire peine un peu à se mettre en place, que l'on se demande où Cat Kueva veut nous mener, on se laisse entraîner dans cette intrigue, avec des rebondissements inattendus et de nombreuses questions qui restent, à l'issu, de ce tome sans réponses.

    On cherche à élucider le mystère des porteurs  et bien que l'auteur apporte quelques explications, 'l'énigme reste entière. Des pourquoi et des comment me titillent encore et j'attends donc beaucoup des tomes suivants.  

    Coté écriture, le style est plaisant et fluide. Le  récit est à deux voix, celle de Matt et d'un narrateur  extérieur qui apporte des infos extérieures, en lien à ce que vit Matt et apporte des éléments intéressants. 

    En résumé un roman dystopique intéressant, avec une idée originale. Un premier opus qui ne se contente pas de poser les bases de l’intrigue, qui déconcerte, en dit trop et pas assez. De plus les 3 tomes avec leurs titres étonnent le lecteur, après la lecture du 1. Chacun étant consacré à un personnage :  Matt, Gaelle et Lou. 

    Les porteurs T1 LC

     

    J'attend beaucoup de la suite.

     

    L'auteur : 

    Les porteurs T1 LCNationalité : France

    Biographie :

    Catherine Cuenca : Auteure de concepts et scénariste d’animation depuis plus de 15 ans (TF1, F3, F5, M6, cabsat). Scénariste de Nevro Blues, jeu vidéo VR (en développement).
    Auteure du roman "Les Porteurs" sous le pseudo de C. Kueva, trilogie éditée par Thierry Magnier. Sortie du tome 1 en avril 2017.

     

     

     La parenthèse :

    Je dois reconnaitre que si ma binôme ne m'avait pas proposé cette LC, j'avoue que je serais totalement passée à coté dans les rayons des librairies. La couverture ne m'aurait pas incitée à découvrir le résumé qui m'a par contre séduit lorsque Gaelle m'en a parlé.

     

     Avec Gaelle pour le Challenge Multi-Défi Babelio 

     

    Extraits citations

     " -Devenir adulte c'est apprendre à cohabiter avec  toutes ses facettes. Flo, Floriane  et toutes les autres. Tu n'as pas fini d'en rencontrer en toi, tu sais. Grandir, c'est aussi élargir ses possibles"

     

    "- c'est tout l’intérêt du mystère, moins on comprend, plus  on s'ouvre à la découverte, à la rencontre, au rapprochement. je parle des idées bien sur" 

     

    " Elle restait Flo, déguisée en Floriane, mais personne ne semblait s'en apercevoir à part elle." 

     

    " Enfiler une robe, ce n'est pas revêtir un bout de tissu, c'est endosser un moule, accepter une forme prédéfinie s'y remodeler, s'y limiter "

     

    " Qu'on me laisse tranquille, qu'on m'oublie que  je puise m’oublier moi- même, c'étai ma dernière volonté.

     

    © C. Kueva.

     

     

     

     

     

     


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  •  Un tome 2 plus intense

    Remember yesterdayJessa Stone, seize ans, est la plus précieuse des habitantes d'Eden City. Ses pouvoirs psychiques pourraient mener le monde à d'importantes découvertes scientifiques... à condition qu'elle laisse les autorités faire d'elle leur cobaye. Car il y a peu de chance qu'elle coopère avec ceux qui l'ont enlevée enfant et soumise à toute une série d'expériences. 

     Editeur :  Lumen
    Genre: Dystopie
    Date de sortie: 6/4/2017
    Prix du livre papier : Broché : 15,00€ 
    Version numérique: 9,99€ 
    Nombre de pages :  464

     

     

     

     

     

     

    Remember yesterdayTome 2 de cette saga dystopique qui démarre de manière déconcertante.  Nous avions abandonnée Callie sur le sol de la chambre de sa sœur Jessa et ses actes venaient de chambouler le futur, par une décision inattendue.

    C'est 10 ans plus tard que nous catapulte Pintip Dunn avec Jessa comme personnage principal et Tanner Callahan, l'inventeur du souvenir du futur.

    Hum. Ce Tanner là se trouve avoir le même âge que Jessa, alors, j'avoue que je suis à nouveau perdue. Et se sera ainsi à chaque fois que le volet scientifique sera développé.  C'est trop alambiqué, même pour une histoire SF. 

     D'autres éléments curieux seront déconcertants. Mais au fil des chapitres certains trouveront une explication et rendront l'aventure intéressante, bien plus que celle du tome 1.

    Les destins, les décisions pour le changer sont toujours là. Des surprises nous attendent et l' une d'elle n'en est pas tout à fait une.

    La romance tient ici aussi une grande place. Nous retrouvons certains  personnages du tome 1, comme Logan et surtout une héroïne attachante, la petite Jessa, ado volontaire qui souffre des événements du passé, de la décision de Callie, perturbant les relations sociales qu'elle entretient avec ses proches, se sentant mal aimée . 

    La jeune fille va devoir faire des choix et certains événements "souvenir du futur" vont plus ou moins se réaliser. 

    l'auteure joue beaucoup sur ce tableau de ce futur que l'on modifie parfois, mais qui malgré tout reste inéluctable. Que penser quand le futur que l'on connait, ou tout au moins une fugace image d'un événement précis, vient influer sur le passé ? Que penser des voyages dans le temps et des risques et effets pervers des effets papillons  ?

    Un tome plus intéressant et passionnant que le précédent qui nous tient en haleine et nous intrigue nous poussant à nous inquiéter pour la suite. Jessa prend de nombreux risques et les enchaînements de nouvelles décisions  nous montrent que toutes les tentatives pour empêcher l'inéluctable poussent tous les acteurs à prendre la place qui leur été destinée. Alors Jessa parviendra-t-elle à atteindre l'objectif qu'elle s'est fixée, ou la roue impitoyable du Destin la broiera-t-elle rendant tous les efforts de Callie 10 ans plus  totalement vains ? 

    Affaire à suivre. 

     

     L'auteur :

    Nationalité : États-Unis 

     Avant de se tourner vers l'écriture, Pintip Dunn a étudié la littérature à l'université de Harvard, puis passé un doctorat en droit à Yale où, élève brillante, elle était rédactrice en chef du Yale Law Journal. Ses genres de prédilection sont le young adult, la science-fiction et le thriller. Elle a déjà gagné plusieurs prix, et vit avec son mari et ses trois enfants dans le Maryland.

    Le détail :

    Un nouveau thème récurent en SF vient prendre place dans l'histoire concoctée par Pintip Dunn. Cependant le sujet principal demeure : Est-on maître de son destin ? Peut-on modifier son futur ?

     

    La parenthèse :

    Un tome plus passionnant que le précédent, cependant malgré la liberté que l'on peut prendre, en tant qu'auteur, dans le volet SF, j'ai du mal à adhérer à quelque chose que je peine à imaginer.

    Une fois de plus le résumé en dis trop, je n'en donne donc qu'une petite version

     

    Remember yesterday

     

     

    Avec Gaelle

     

    Extraits citations

      

     "- (...) Nos erreurs font partie de nos chemins de vie, et nous n'avons pas d'autre choix que de les accepter"

     

    " Grace à lui je me sens... utile. Rien que par ma présence sans fard. Je n'ai rien à expier ou à prouver. Je n 'ai qu'à exister"

     

    "- lorsque nous naissons, explique-t-elle, une infinité de chemins s'offrent à nous. Puis à chacune de nos décisions, le spectre des  possibilités futures se réduit. Jusqu'à  ne plus suivre qu'une seule voie, à la fin de notre vie." 

     

    "- (... ) voilà pourquoi tu n'ira rien révéler à Logan. je ne veux  pas qu'il s'enterre dans le passé alors qu'il peut vivre dans le présent."

     

    "- Il doit savoir

    - Il doit vivre."

     

    "On peut toujours changer son destin, mais il est des chemins que nous sommes forcés d'emprunter"

     

    " Elle a peut être réussi à  changer le futur, à nous prouver qu'il existait une infinité d'avenirs parallèles et qu'il nous revenait de choisir dans lequel nous voulions vivre"

     

    "- la vérité est toujours relative. Tu dois  le savoir, toi qui manipule la vérité des autres "

     

    © P. Dunn


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