• Le village perdu  Masse critique BabelioComment tout un village peut disparaître sans laisser de traces ?

    1959. Silvertjärn. La population de cette petite cité minière s'est mystérieusement évaporée. A l'époque on a seulement retrouvé le corps d'une femme lapidé et un nourrisson.
    De nos jours, le mystère reste entier.
    Alice Lindstedt, une documentariste dont la grand-mère est originaire du village, part avec une équipe explorer la cité fantomatique, en quête des secrets de cette tragédie.

    Mais la piste de l'ancien pasteur du temple déterrera la mémoire d'un sombre passé...

    Un passé qui hante encore le présent et semble avoir réveillé les ombres du village perdu.

     

     

    Editeur :  Le Seuil
    Genre: Thriller
    Date de sortie: 1/10/2020
    Prix du livre papier :  15,99€ 
    Version numérique:  21,90 €
    Nombre de pages  : 432

     

    Le village perdu  Masse critique BabelioPremier roman solo de Camilla Sten, fille de Viveca, dont je suis fan. L'approche de Camilla est différente de sa mère qui nous offre des romans plus "polar" que thriller. 

    Ici, l'auteure nous plonge dans une atmosphère plus stressante, l'ambiance et le contexte étant assez anxiogène au fil des chapitres.

    Camilla Sten sait intriguer et tenir en haleine son lecteur ce qui rend ce roman addictif.

    Bien évidemment l'on peine à croire qu'Alice, dont la grand-mère est originaire de Silvertjärn, raison pour laquelle elle entreprend ce projet un peu fou, puisse parvenir à élucider un mystère vieux de 60 ans et irrésolu. L'on peine également à croire que toute la population d'un village ait pu s'évaporer sans laisser de traces. Bien évidemment le lecteur espère trouver les réponses aux raisons de la lapidation d'une femme sur la place publique et de celle de la présence d'un nourrisson.

    Et pourtant, Camilla Sten va toutes nous les apporter, de manière cohérente  et dans un schéma narratif  alternant présent et passé qui vont finir par se rejoindre. 

    Nous cheminons au coté d'Alice, la narratrice, chef de ce projet un peu fou, qui prend soudainement des airs de 'Projet Blair Bitch" au fur et à mesure que des évènement inquiétants surviennent. Nous partageons par la voix d'Alice, ses émotions,  ses peurs, ses rêves, ses doutes, qu'elle nous transmet. 

    En parallèle nous découvrons le passé à travers le récit d'Elsa, mais également de la correspondance en possession d' Alice appartenant à sa grand-mère, entre celle-ci et sa sœur restée au village. Le volet passé est stressant au fur et à mesure que l'on avance vers l'issue finale.

    Progressivement tout se met en place, néanmoins l'auteure parviendra à nous relativement nous surprendre avec le dénouement.

    Thriller passionnant, parfaitement construit dont l'intrigue m'a tenue tellement en haleine que je n'ai pu le lâcher avant la dernière ligne. Les portraits des protagonistes y sont parfaitement brossés, l'ambiance sombre  bien décrite et le lecteur perçoit bien la tristesse et la désolation d'un village abandonné et qui se délité sous les effets conjugués de la nature qui reprend ses droits, et le manque d'entretien des infrastructures. 

    Plusieurs thèmes sont abordés en regard du mystère qui entoure Silvertjärn, contemporains et relativement forts qui d'une certaines manière donnent du sens aux évènements du passé.

    Premier roman en solo de Camilla Sten parfaitement réussi, qui j'espère sera suvi de nombreux autres.

    Je remercie Masse critique privilégié de Babélio et les éditions Le Seuil pour m'avoir permis de découvrir en avant première ( le roman sort le 1 octobre) la  belle plume et l'imagination de Camilla Sten. Coup de coeur

     

    Le village perdu  Masse critique Babelio

     

    Le village perdu  Masse critique BabelioL'auteur : 

    Nationalité : Suède
    Né(e) le : 19/09/1992

    Biographie :

    Camilla Sten est la fille de Viveca Sten (1959), célèbre auteur suédoise de romans policiers.

    Elle étudie actuellement la psychologie à l’Université d’Uppsala.

    Elle a souvent écrit et aidé sa mère à peaufiner ses histoires. Avec "L’Île des disparus: La fille de l'eau" (Djupgraven, 2016), elles se sont lancé un nouveau défi : l’écriture d’une série pour la jeunesse. "Le secret du brouillard" (Sjörök), le deuxième tome, a été publié en 2017.

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  • L'île des femmes de la mer:  Challenge les FémininesCorée du Sud, années 1930. Sur l'île de Jeju, la plongée et la pêche sous-marine rythment le quotidien des femmes. Dans cette société matrifocale, les haenyeo travaillent pour subvenir aux besoins de leur famille pendant que les hommes s'occupent des enfants. Unies par leur amour de la mer, Mi-Ja et Young-sook, deux filles aux caractères opposés, aspirent à prendre la relève de leurs aînées. Au fil des ans, elles nouent une amitié profonde jusqu'à se considérer comme soeurs. Mais alors que la Seconde Guerre mondiale ébranle l'île, les premières dissensions apparaissent...

     

     Editeur :  Pygmalion
    Genre: Litterature contemporaine
    Date de sortie: 24/06/2020
    Prix du livre papier : 20,90€ 
    Version numérique:  14,99 €
    Nombre de pages  :  380

     

     

     

     L'île des femmes de la mer:  Challenge les FémininesDifficile de faire entrer ce roman dans une case,  hormis celle du coup de cœur. Du méga coup de coeur !

    Lisa See maitrise son sujet et, bien qu’elle aborde de nombreuses thématiques, sociétales, culturelles, historiques, le point de liaison reste  la nature humaine et les relations qui en découlent, fortement  influencées par l’éducation, la grandeur d’âme et les évènements. Et jamais l’auteure ne s’égare tant sa trame est bien ficelée et tous les sujets s’imbriquent parfaitement entre eux.

    Si, comme moi, vous ignorez tout de la culture des haenyeo, que vous en savez, si peu sur l’histoire de la Corée du sud, sur la famille matrifocale — attention à ne pas confondre avec matriarcale —, que vous n’imaginiez même pas que des grands-mères coréennes aient passé toute leur vie dans l’eau, dans des conditions étonnantes difficiles et étonnantes, croyez-moi, vous ressortirez époustouflée, impressionnée, émue à l’issue de cette lecture, particulièrement passionnante et touchante.  

    Le récit, foisonnant de détails, sans que cela soit ni lourd ni ennuyeux vous transporte dans 2 périodes différentes, la contemporaine et dans le passé de nos protagonistes centraux, de leurs enfance à leur vie d’adulte, un peu plus centré, néanmoins sur l’une d’elle. Choix délibéré de l’auteur qui saura nous surprendre et nous émouvoir. Avec elles nous découvrons le mode de vie d’une des famille de Jeju, île coréenne, alors sous le joug japonais. Le volet historique s’y trouve très présent, en parallèle d’une histoire d’amitié puissance. Culture et traditions y tiennent également une grande place, et sont essentiels à l’intrigue générale.  

    On ne ressort pas indemne d’une telle lecture, Lisa See ne nous épargnant pas les dures conditions de vie de ce peuple et les divers faits historiques, — dont personnellement je n’avais jamais entendu parler  — et qui ne laissent pas indifférent, d’autant que l’auteur les utilise pour les imbriquer à la vie de ses personnages.

    Le récit suscite de l’émotion et nous déconcertera jusqu’au bout sans que nous devinions l’issue avant les derniers chapitres relatifs aux évènements présents et qui conclura, admirablement et de manière surprenante la relation amicale entre Mi-ja et Young-Sook. J’avoue que que l’auteure m’a scotchée.

    Mon premier livre de Lisa See et probablement pas le dernier.

     

    L'île des femmes de la mer:  Challenge les Féminines

     

    Détail : 

    Une communauté de femmes de l’île de Jeju, parfois octogénaires, gagne sa vie en plongeant dans la mer jusqu’à 10 m, sans masques à oxygène, pour pêcher des fruits de mer tels que des ormeaux ou des oursins. Fortes de leurs connaissances de la mer et de la vie marine, les haenyeo (plongeuses) de Jeju pêchent jusqu’à sept heures par jour, 90 jours par an en retenant leur souffle pendant une minute à chaque plongée et en produisant un son unique en regagnant la surface. Les plongeuses sont divisées en trois groupes suivant leur niveau d’expérience. Avant une plongée, les plongeuses prient la déesse de la mer, Jamsugut, de leur assurer la sécurité et une pêche abondante. Les connaissances se transmettent aux jeunes générations au sein des familles, à l’école, dans les coopératives de pêche locales titulaires des droits de pêche, les associations de haenyeo, l’école des haenyeo et le Musée des haenyeo. Consacrée par le gouvernement provincial comme un symbole du caractère de l’île et de l’esprit de la population, la culture des haenyeo de Jeju contribue à l’amélioration du statut des femmes dans la communauté, à l’écologie avec ses méthodes respectueuses de l’environnement et à l’implication des communautés dans la gestion des pratiques de pêche.

     

     

     

     

     

    L'île des femmes de la mer:  Challenge les FémininesL'auteur :

    Nationalité : États-Unis
    Né(e) à : Paris, France , le 18/02/1955
    Biographie :

    Lisa See est une écrivaine américaine, d'origine chinoise.

    Elle est née d'une mère américaine, l'auteure Carolyn See (1934-2016), et d'un père américain d'origine chinoise, l'anthropologue Richard See. Son arrière-grand-père paternel a immigré à Los Angeles lorsqu'il a quitté son village chinois au début du siècle dernier pour devenir le parrain du Chinatown. Après le divorce de ses parents, elle vit avec sa mère.
    Diplômée de l'Université Loyola Marymount en 1979, elle a travaillé comme agent de publicité (1973-1975) et coordinatrice à Sun Institute à Los Angeles (1977-1978). En 1981, elle épouse un avocat avec lequel elle a deux enfants.
    Lisa See a été correspondante du magazine "Publishers Weekly" (1983-1996) et a collaboré à "Vogue", "Self" et "More".
    "On Gold Mountain: The 100 Year Odyssey of My Chinese-american Family" (1995), mémoires unanimement saluées par la critique, est son premier ouvrage.
    "La mort scarabée" ("Flower Net", 1997), son premier roman, est nominé pour le Prix Barry 1998 du meilleur premier roman et le Prix Edgar-Allan-Poe 1998 du meilleur roman.
    Mais c'est avec "Fleur de neige" ("Snow Flower and the Secret Fan", 2005) qu'elle rencontre un réel succès, puisque ce roman est traduit dans vingt trois pays. Il obtient le Prix Relay des voyageurs lecteurs 2006.
    Lisa See a également écrit avec sa mère et John Espey sous le pseudonyme collectif de Monica Highland.
    L'Organisation des Femmes Chinoises Américaines l'a nommée en 2001 Femme de l'Année.
    Elle vit avec sa famille à Pacific Palisades, à Los Angeles.

    site officiel : http://www.lisasee.com/


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    L'art du mensonge SPÀ l’heure d’Internet et des fake news, la frontière entre le réel et la fiction est si ténue et poreuse que le mensonge, omniprésent dans notre société, semble avoir pris le contrôle de nos existences. Dans le monde politique – ce n’est pas vraiment une surprise – mais aussi dans les sphères économique, scientifique et dans la vie personnelle de chacun, avec cette idée communément admise que « tout le monde ment ».
    Dans notre monde 2.0, la fiction des vérités alternatives tient lieu de véracité, et le bonimenteur est roi. Le mensonge est une chose sérieuse que l'auteure a décidé de traiter avec légèreté pour en démonter les mécanismes complexes : elle nous invite à un voyage subversif au cœur de ces petits arrangements avec la réalité qui parfois confinent à un art de haut vol, en y mêlant psychologie, philosophie, littérature et cinéma.
    Voici donc tout (ou presque) ce que vous avez toujours voulu savoir sur le mensonge, sans jamais oser le demander. 

     Editeur :  Larousse
    Genre: Essai
    Date de sortie: 19/8/2020
    Prix du livre papier :  17,50€ 
    Version numérique:  12,99 €
    Nombre de pages  : 288

     

    « Tout le monde ment » scande Dr House dans la célèbre série homonyme.

     

    L'art du mensonge SPDans cet essai, Catherine Monroy se penche sur cette ignominie, pour certains, une nécessité pour d’autres. Car, force est de reconnaitre toute vérité n’est pas bonne à dire. Alors ne vaut-il pas un pieux mensonge ?

    Dans une approche particulièrement bien menée, alternant exemples, documentation scientifique, sans que cela soit ennuyeux, Catherine Monroy dévoile son talent journalistique, tout en conservant le côté « pimenté » de sa plume que j’ai eu le plaisir de découvrir à travers quelques romans contemporains, modernes plus légers, mais dans lesquels toutefois, elle aborde des thématiques contemporaines et sociales.

    Nous progressons, en nous penchant sur toutes les facettes du mensonge dans un récit parfaitement maitrisé d’une fluidité incroyable dans son enchainement. De la quête de reconnaissance à la duperie, en passant par de multiples raisons, souvent justifiables, telle que la protection de ses proches, plus impardonnables lorsqu’elles mettent en jeu la fragilité émotionnelle, que le menteur chevronné use de manipulations à des fins personnelles au détriment d’autres, que la compétence professionnelle, se trouve, parfois en jeu avec la falsification de diplômes … Rien n’échappe à Catherine Monroy qui ne manque pas, bien évidemment, d’aborder des problèmes sociétaux, évoque de grands scandales dans divers milieux scientifiques.

    On ne peut donc, que songer à cette avalanche de news actuelles, bien souvent controversées mettant en doute la fiabilité des nombreuses sources, tant sur la véracité des statistiques actuelles que sur les travaux de recherche en cette période mouvementée.  

    En conclusion, un essai qui nous fera peut-être douter de tout, et remettre en question les avis tranchés sur la morale bien-pensante qui tance vertement le mensonge devenu aujourd’hui un art de vivre, mais qui dans le même temps donne des frissons en songeant aux mensonges éhontés de la sphère scientifique. Le mensonge en politique, lui, n'étonne plus personne. 

    Dr House a bien raison « Tout le monde ment », dès l’enfance, depuis la nuit des temps, « pour maintenir l’espèce, il faut séduire pour se reproduire, donc leurrer la femelle. (…) par la force de l’habitude.(…) à donner de fausses informations sur le prix des produits.  (…) Les femmes auraient (…) le souci des autres et donc un mensonge altruiste.  

    Je remercie C. Monroy  pour sa confiance, car nul n'ignore que je ne suis pas langue de bois, SP ou pas. Mais une fois de plus, l'autrice m'a enchantée en me faisant découvrir un autre aspect de sa capacité à se lacer dans des thèmes littéraires variées. 

     

     

    L'art du mensonge SP

     

    L'art du mensonge SPL'auteur : 

     Nationalité : France
    Né(e) le : 23 mars
    Biographie :

    Docteur en anglais, j’ai a eu plusieurs vies. Journaliste pendant dix ans – correspondante pour les Pays de l'Est du Figaro à Budapest et du Monde à Prague, pour la rubrique C'est mon histoire au magazine Elle, scénariste pour la télévision française depuis vingt ans, je suis aussi écrivain. Mon premier roman, Gentil Coquelicot, un thriller, est paru en 2004 chez JC Lattes). Avec mon amie, Hélène van Weel, j’ai écrit Anglais, nos Ennemis de toujours (Larousse 2013), un ouvrage humoristique qui retrace la rivalité féroce entre les Français et les Britanniques depuis la fameuse bataille d'Hastings en 1066.
    J’ai prêté ma plume pour deux autobiographies : Girl Fight (Presses de la Cité 2013), la rédemption d'une jeune femme passée par la prison et devenue institutrice, et dans un tout autre genre : Chantal Thomass, Sens dessous dessus (Éditions Michel Lafon 2017), le parcours flamboyant de la créatrice de mode devenue presque malgré elle une icône de la lingerie. Je publierai le Prince Charmant Existe... Je l'ai inventé, une comédie romantique aux éditions Pygmalion le 13 juin 2018. J’anime également des ateliers d'écriture à Paris au sein de l'association Le Labo des histoires.

     

     


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  • Les demoiselles du cap Fréhel  :  L'indomptable Anne SPManoir de Keroual, Bretagne, An II (1794)

    Ses lèvres étaient tièdes et soyeuses, au point qu’Anne eut envie d’y mordre doucement. Envie d’être audacieuse, en cette période de troubles qui faisait de demain un horizon incertain. Demain avait de toute façon une saveur d’interdit, tout comme Malo Jakez, cet homme incroyable, ancien corsaire du roi et conteur émérite à qui elle mentait depuis leur rencontre houleuse sur la lande. Car Malo incarnait tout ce qu’elle exécrait et portait le flambeau d’une République qui avait ruiné les siens. Un homme à qui elle ne pourrait jamais se lier, à moins de vouloir en perdre la tête pour crime de chouannerie...

      

    Editeur :  Harlequin
    Genre: Romance Historique Collection Alienor
    Date de sortie: 01/04/2020
    Prix du livre papier : Poche 7,50€ 
    Version numérique:  5,99 €
    Nombre de pages  :  320

     

     

    Les demoiselles du cap Fréhel  :  L'indomptable Anne SPUn nouveau grand merci à Milica qui me permet de découvrir la branche "romances historiques" d' HarperCollins, ME plus connue sous le nom d' Harlequin et particulièrement, la collection Aliénor qui met en avant des auteures  françaises centrées sur ce thème.

    Léna Forestier nous entraine dans un récit savamment dosé, dans lequel le volet historique s'accorde à la romance, sans lourdeur, contrairement à certains romanciers qui nous étouffent sous une nuées de renseignements historiques qui y noient la passion amoureuse de nos protagonistes , centre d'intérêt du lecteur, tandis que d’autres les effleurent à peine et usent parfois d'un vocabulaire pas toujours adapté de l'époque choisie.

    Léna Forestier, maitrise son sujet et nous plonge, avec bonheur, dans les méandre de la Révolution française et ses fâcheuses conséquences divisant la population selon leurs idées politiques.

    Comment, dès lors, deux personnes de milieux différents peuvent s'énamourer l'un de l'autre ? 

    Le suspense est donc au rendez-vous, d'autant que les protagonistes s'opposent dans un conflit nationaliste dans lesquelles leurs convictions s'opposent. L’auteure brosse des portraits bien campés de nos personnages, et nous y attache tant ils sont nobles dans l’âme et charismatiques.

    La romance séduira les grandes rêveuses et amatrices du genre, par la personnalité marquante d’Anne qui s’affranchit de son statut de femme et s’engage dans une lutte qu’elle estime juste et nécessaire, malgré les dangers.

    Léna Forestier met en exergue l’ambivalence des sentiments et démontre que les apparences sont trompeuses, que tout n’est, ni tout blanc, ni tout noir.

    Très agréable moment de lecture, d’autant que le récit est relevé par la plume poétique et riche de l’auteure qui nous transporte en Bretagne région qu’elle nous fait découvrir à travers les descriptions détaillées du fameux Cap de Fréhel.

    Un roman vite lu, tant le style et l’intrigue sont addictifs et que je conseille au fans du genre qui apprécieront pour l’imagination de l’auteure, ses bases documentaires et sa plume. Lecture rafraichissante parmi mes dernières déceptions.

     

    Les demoiselles du cap Fréhel  :  L'indomptable Anne SP

     

    Les demoiselles du cap Fréhel  :  L'indomptable Anne SPL'auteur :

    Nationalité : France

    Biographie :

    Auteure chez Harlequin

    Vivre, c’est choisir, et choisir, c’est renoncer. N’emprunter qu’un passage, quand dix s’ouvrent simultanément et qu’on voudrait les prendre tous… Léna Forestier a donc choisi romancière et nouvelliste, parce qu’écrire est le seul métier qui permet de ne renoncer à rien, d’habiter tous les lieux de la Terre et d’être quelqu’un de différent à chaque histoire.

     

     

     


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  •  Chanson douce Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
    À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture.
    Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

     

     

    Chanson douce Ce roman primé  trainait dans ma PAL depuis pratiquement sa sortie, les retours élogieux m’ayant tentée. Pour tout dire, dès le milieu de roman je me suis trouvée bien perplexe face à l’engouement des lecteurs.

    L’incipit dramatique accroche, comme attendu. Dès de le prologue, l’auteure donne le ton. Le nom du meurtrier étant dévoilé, le lecteur s’attend donc à une approche psychologique, à ce que, pas à pas, Leila Slimani nous révèle les sombres dessous de ce drame.

    On en est loin, l’auteure nous noie sous les descriptions du quotidien de Louise dans un style factuel et monocorde, par des phrases courtes, tranchantes dans lesquelles ne transparait que froideur à travers une plume bien peu transcendante.   

    De l’émotion pour les personnages, je n’en ai ressenti aucune, eux même n’en éprouvant pas et Leïla  Slimani étant, de mon point de vue trop, distante dans son récit en narratrice extérieure.

    Louise n’est pas Mary Poppins, ni super Nany, malgré ses manières parfaites, qui relèvent pour moi, plus le pratique d’une employée méthodique maitrisant les codes de son métier. Louise agit comme un robot, s’attache les enfants et encore, j’émet quelques doutes, mais elle n’éprouve aucun sentiment quel qu’il soit, à leur égard.

    Les personnages sont clichés et caricaturaux, car il leur manque cette consistance qui leur donnerait une âme. De fait, ils restent énigmatiques et Louise n’évoluant pas, elle manque de crédibilité.   

    Je m’attendais à découvrir un coté sombre, ou tout au moins trouver des  comportements qui la pousserait à disjoncter.  Je n’ai rien trouvé de tel et me suis retrouvée, abruptement devant une sortie sans issue.

    J’attendais des réponses, je me suis assise sur mes questions, m’interrogeant sur l’objectif de l’auteur, sur l’intérêt de ce roman, ni un thriller psychologique, ni un policier, ni un roman sociétal, malgré quelques thèmes subrepticement abordés.

    En conclusion, je me suis demandé si j’étais à côté de la plaque, devant un tel succès  et ce que je n’avais pas su voir à la différence du jury du Goncourt. Un petit tour sur Babelio, m’a rassuré. Non je ne suis pas la seule à ne pas comprendre l’exaltation d’une grande part du lectorat et encore moins  trouvée bercée par la Chanson douce qui n'a de douce que le titre.

    Chanson douce

     

    Le détail :

    Inspiré d'une fait divers. : 2012 une nounou tue 2 enfants dont elle avait la garde. 

     


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