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    l' If et la Rose

     

    Comment John Gabriel, ancien candidat au Parlement, un opportuniste, séducteur, homme à femmes et grand buveur, a-t-il pu devenir celui que l’on nomme le père Clément, saint homme dont l’altruisme exemplaire est admiré et reconnu de tous ?
    Revenant sur sa propre vie, Hugh Norreys raconte comment ce personnage charismatique marqua la petite ville de Saint-Loo et bouleversa la vie de nombre de ses habitants. Parmi eux, Isabella Charteris, une belle jeune femme aristocratique, silencieuse et mystérieuse, menant une vie paisible dans un château, avec trois vieilles dames pour seule compagnie. Norreys en tomba amoureux, mais il ne fut pas le seul.
    Ce roman d’Agatha Christie est le récit d’une passion tragique qui enchaîne inéluctablement deux êtres l’un à l’autre et transforme leur vie en destin

      

     

      

    Agatha Christie est un de mes auteurs fétiches, elle a bercé mon adolescence, ses romans se lisent et se relisent, j'en ai lu beaucoup pour autant  je ne suis toujours venu a bout de sa bibliographie et il me reste encore bien d'autres œuvres à découvrir. Et  je ne connaissais pas celui ci pour la simple raison qu'il fut édité sous un pseudo celui de Mary Westmacott

    C'est pourquoi je n'ai pu résister devant cette proposition de  la maison d'édition   Livre de poche par l'intermédiaire de Net-Galley

    Je ne pouvais être déçue, j'en était persuadée.

    Ici pas d' Hercule Poirot , ni Miss Marple et l'intrigue n'est pas comme l'on pouvait le supposer  un enquête policière.

    Alors qu'est ce que donc l'auteur a souhaité partager ? A-t- elle tenté une nouveau genre expliquant pourquoi elle a choisi un pseudonyme?

    Le titre est assez interpellant et ne donne aucune indication sur le contenu, le résumé quant à lui évoque une passion tragique, un triangle amoureux peut être ?

     L’histoire commence au présent quand Hugh est interpellé pour se rendre au chevet d'un "ami " mourant, puis nous basculons dans le passé

    Agatha Christie nous offre une belle galerie de portraits  , tant bien sur le plan  physique que psychologique s 'attachant plus particulièrement  sur Hugh  Norreys et le fameux John Gabriel.        

    Nous  découvrons les aspects de la vie politique d'une commune en  bord de mer, l'auteure s'attache à nous faire découvrir la vie sociale locale, une belle approche des mœurs  de cette époque avec la magnifique plume d' Agatha .      

    Ce n'est pas un policier et cependant elle nous tient en haleine avec cet intrigue  qu'est la mort d' Isabella. Oui nous n'ignorons pas  que John Gabriel en est responsable , cependant ce que nous ne savons pas , c'est le pourquoi et le comment. Le récit d’Hugh va donc nous faire comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire.

    la reine du polar, dans un roman tout à fait différent de son genre habituel avance à petits pas et il faut attendre les tous derniers chapitres pour que tout s'explique, la haine de Hugh envers John et surtout comment un personnage  aussi odieux que lui, si intéressé par sa seule petite personne a pu devenir le père Clement, homme au dévouement sans limites

     Tout ici tourne  essentiellement autour des personnages et des évènements perçus par le narrateur Hugh , handicapé,  donc très limité en mouvements mais ayant de ce fait tout le loisir de réflexion et d'observation.

    Agatha Christie  par son intermédiaire nous fait découvrir des personnalités multiples et si différentes

    Les négatives , les positives,  celles qui permettent d'aller de l'avant ou de d'accepter les situations même si elles ne  conviennent pas . Toutes les facettes humaines sont finalement traitées ici.

    Mais c'est surtout à mon avis une histoire d'amour , entre deux personnes de condition sociale différentes, si dissemblables, ne sachant pas exprimer leurs sentiments , une passion tragique qui en effet va les enchaîner inéluctablement    l’un à l’autre et bouleverser leur vie.  

    C'est une œuvre très intéressante, avec des protagonistes très travaillée à l'instar de tous les personnages de l’auteure et même si ne nous y identifions pas , l'on peut reconnaitre dans ces portraits ,des amis, de membres de la famille , des voisins... C'est pourquoi personne ne m'a laissé indifférent , j'ai compatis, détesté, souri...   J'ai éprouvé quelque chose pour tous , d'Hugh à Gabriel en passant par Isabella et Teresa , (même pour le transparent Robert ) et y compris tous les secondaires

    L'auteur nous tient en haleine mais, le tout manque un peu  d'actions et de rebondissements, certes justifiable , vu le thème.  ( On peut de ce fait comprendre  que sa maison d'édition de l’époque est refusé de l’éditer et qu'Agatha Christie se  soit vue contrainte de le faire chez un autre et sous un pseudonyme)

    Heureusement le style et la plume de  l'auteure portent cette romance, mais je dois avouer que je préfère et de loin , son talent pour le policier et mes personnages préférés , Poirot, Miss Marple

     

     

     

     

     

     Extraits citations

     

    "- Je suis reconnaissant, dis je de m'avoir détrompé: je croyais comme tout le monde que les gens courageux étaient modestes."

     

    " C'est ainsi que les choses commencent Pas de la façon dont on se les imagine C'est l'impuissance que l'on éprouve face à la pitié qui vous rend vulnérable aux assauts de la vie, qui vous mène où? Dans mon cas dans un fauteuil roulant, sans avenir, lesté d'un passé qui se moquait de moi"

     

    "(..) où  est la vérité sur quelqu’un quand il présente tant de facettes différentes à tant de gens différents ?

    (...)

    - Mais est ce que ce n'est pas justement de cela qu'il s'agit ? Les gens apparaissent effectivement sous des jours différents selon les personnes  qui les observent"

     

    "tu te fais une certaine idée de la vie Hugh, et tu voudrais faire entrer les autres dans ce cadre Mais Ils ont leur schéma à eux Tout le monde a son propre schéma, c'est ce qui rend la vie si compliquée parce que les schémas se  mêlent , se superposent"

     

    © A. Christie

     

     

     


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    "J'ai 33 ans, ça y est. A 40 ans et des poussières, mon corps sera hors jeu. Il me reste donc sept grosses années pour faire un enfant, soit 89 mois. Un chiffre minuscule. A peine 2700 jours. Que peut-on faire en 2700 jours ? Rien. J'en ai déjà 5 à construire trois meubles Ikéa."
    Jeanne, célibataire, contrôleuse de train sur la ligne Paris-Auxerre, n'a qu'une obsession : devenir maman avant que le temps la rattrape. Elle a fait une croix sur le couple, il lui faut simplement un géniteur. Sa décision ne fait pas l'unanimité auprès de ses amis, et même si parfois elle doute, elle est déterminée à surveiller son cycle, à provoquer les rencontres, à boire des potions magiques et à lever les jambes après chaque rapport, sait-on jamais."

     

     

     C'est encore une divergence d'avis , dans notre trio lecture qui m'a incité à me plonger dans cette lecture Je remercie donc les éditions Préludes et Net Galley ainsi que ma binomette de lecture  

    Le thème est on ne peut plus d'actualité, autour de nous on ne parle plus que çà de l'horloge biologique des femmes, du point de non retour et de la baisse de fertilité à partir d'un certain age

    D'un autre coté, c'est malgré tout le parcours du combattant en affaire d’insémination artificielle La législation française n'est pas à la hauteur des attentes de la population féminine Personnellement je déplore que  toute femme en mal d'enfant soit contrainte à se tourner vers l' Espagne ou la Belgique entre autres

    Un autre des thèmes abordés par l'auteure est très à propos , il concerne l'importance d'un père dans la cellule familiale ,indispensable ?

    Faire un bébé toute seule est ce  plus concevable aujourd’hui qu'hier?

    J'ai trouvé que Jeanne y répondait de manière très juste, combien de couples éclatent et combien de fois de  nos jours une mère doit porter sur ses " frêles" épaules toute sa petite tribu, jouer le rôle de papa et maman.

    même si j'ai trouvé assez irresponsable  ( très même )le comportement de Jeanne (risques encourus dans quelques situations  rocambolesques) , j'ai énormément aimé son personnage.

    Elle m'a fait souvent rire et j'avoue que la plume de l'auteure alliant humour et sérieux du sujet est très belle, fluide, agréable et totalement addictive

    Un roman que j'ai lu d'une traite. Impatiente de connaitre la fin

    Et a vrai dire pas vraiment sur la question de la grossesse non, mais sur toute l’histoire de Jeanne, son quotidien , ses  blessures, sa relation bancale avec Arnaud, ses amis, Nicolas, Alice, Felix, Boris,  Eleonore.. et  Julian

     Parce qu'il  faut tout remettre dans le contexte  Oui bien sur Jeanne est assez obsessionnelle et oui peut être aurait elle du demander à Nicolas son meilleur ami. C'est souvent ce qui se fait non ?

    Donc vous  dire si j'ai aimé , si j'ai occulté le coté super dangereux ( ne jamais oublié les risques maladies sexuellement transmissibles et pas que le SIDA) et bien oui a toutes ses questions.

     Parce que j'ai aimé les thèmes traités par l'auteur. C'est tellement réaliste comme histoire . Ok tout les jeunes  trentenaires passées  ne sont pas aussi foldingues que Jeanne Une  Jeanne ne croit plus en l'amour durable, à l'amour tout court d'ailleurs, qui aurait du  tenter d'entretenir une relation avec Arnaud  ou Boris   Mais sa quête obsessionnelle lui fait perdre l'espoir que  dans la vie tout est possible  et que c'est quand on s'y attend le moins que tout peut arriver.

    Je conclurais en  disant que tous les personnages gravitant autour de Jeanne sont tous aussi attachants qu'elle, quelque soit la personnalité de chacun, de la très fantasque Léo à la rigide Alice.

    Un bon moment de lecture

     

     

     

     

     

     

     
     
     
     
    Extraits citations
     
     
    "Alice est une fille très carrée qui n'arrondit jamais les angles. Elle sait le bien, elle sait le mal et donne des leçons à  tout-va.  C'est l' heure de pointe,on prend le métro. In fait froid, garde ton gilet. Achète des oranges et presse les,c'est de la merde ces concentrés"
     
    " certaines les encouragent, d'autres s'insurgent, elles disent c'est du délire, qu'il faut attendre l'amour, parce qu'il n'y a rien de plus beau que d'élever un enfant à deux. J'ai envie d'intervenir: on peut faire un enfant à deux et se retrouver à un, il y a bien des papas qui partent et çà on ne le choisit pas"
     
     
    "ils vont tous avoir des mômes trilingues , je suis juste pressée d'en avoir un tout court"
     
    " j'aimerais  que les enfants s'achètent ou se commandent, se dessinent ou se cultivent Dans les choux dans les roses, au fond d'un immense jardin. J'aimerais que les cigognes existent et que les naissances ne dépendent plus jamais d'aucun utérus; et si possible, qu'elle de dépendent plus d'aucun papa"
     
    "- tu te rends  compte qu'il a plus de pays en Europe qui  légalisent l'utilisation du cannabis que de pays qui autorisent la procréation assistée pour femme seule"

     

    ©C.Michel

     

     

     

     

     

     


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    Après le divorce de ses parents, Mclean n'a cessé de déménager avec son père : quatre villes en deux ans, autant d'occasions pour se créer une nouvelle identité, et oublier son ridicule prénom et toute l'histoire qui va avec...

    Au revoir, Mclean ! Bonjour, Lizbet la gothique, Eliza la cheerleader, Beth l'hyperactive...

    Cette fois, pourtant, la jeune fille hésite à se cacher. N'est-il pas temps de découvrir qui elle est vraiment ? David, le garçon d'à côté, pourra peut-être l'aider...

     


     

     

     

    Depuis que Gaoulette nous rabat les oreilles avec Sara Dessen c'est sur , que  nous finirions par nous lancer Pat et moi à la découverte de cette auteure branchée littérature jeunesse.

    Je me suis en premier lieu , interpellée par le titre, je ne voyais  pas vraiment le rapport . Quoi ? Je cherche  la petite bête ? Euh non  mais j'aime bien trouver une cohérence  entre l'histoire et les titres. Mais nous y reviendrons.

    Alors ?  alors ?

    Oui Gaoulette fan de cette auteure, je vais te donner mon point de vue pour cette première découverte

    Je me demande d'abord si c'était un bon choix de commencer par celui  ci. Parce qu'en fait l'histoire n'est pas des plus super fantastique, hormis la relation privilégiée et originale qu'entretiennent le père et la fille, enfin c'est ce que je me suis dis en début de lecture.

    Mais ces   2 personnages sont vraiment  particulièrement touchants et très sympathiques , normal, vu ce qui leur ait tombé le coin de la tête. Pour autant ce sont des choses  qui arrivent  Donc c 'est clair cette romance est , on ne peut plus réaliste et je pense que beaucoup d'adolescents peuvent s'identifier aux personnages.

    La relation compliquée mère/ fille est particulièrement bien traitée, tous ces non dits particulièrement bien mis en évidence, tout comme ce sentiment de trahison et le comportement hyper-protecteur de Mclean envers son père, tellement mignon.

    On comprend au fil des pages tous les mécanismes de protection mis en place par la jeune McLean , et combien il ne doit pas etre évident de trouver sa place avec tous ces déménagements constants. pas évident  de se poser alors que 3, 6 mois plus tard tout est à recommencer

    Bien sur c'est son choix, une vie plus calme et plus stable  auprès de sa mère semblerait pour autant mieux adaptée  ,et l'on pourrait trouver son père plutôt irresponsable de trainer à travers tout le continent, une jeune ado. Toutefois  celle ci fait preuve d'une grande maturité, et j'ai adoré son personnage.

    la page de couverture , magnifique, reflète bien ces pauses et ces départs plus ou moins en catastrophe et finalement , arrivée au terme de ma lecture, oui , le titre est à mon sens très adapté

    Mclean permettra-t-elle enfin aux autres de se lier d'amitié avec elle et d'entretenir des relations futures , de se revoir ? Retrouvera-t-elle la jeune fille qu'elle a été , avant que la rupture soit totalement consommée, que les liens avec sa mère se délitent totalement ou que cesse se besoin de punir  sa mère qu'elle juge responsable de tout ce fatras qu'est devenue sa vie

    Une vie qu'elle se réinvente à chaque pause, une vie qu'elle se crée en fonction de chaque lieu de résidence si particulier.

    J'ai souri en pensant à Gordon Ramsey  ( cauchemar en cuisine) qui semble bien avoir inspiré notre auteure pour son personnage de Gus 

    Ce qui m'a surpris dans ce roman et que j'ai trouvé innovant c'est la relation entre David et Mclean, qui évolue d'une manière douce et profonde, les passés de nos protagonistes  ne sont pas pour une fois des drames très mélos, mais des vies simples et  à la fois compliquée de jeunes adolescents . Encore une fois  tout est si réaliste que forcement l'on s'attache à toute cette petite bande Riley, Heather, Ellis et Deb. Ah cette Deb sacré petit bout de femme très émouvante. Oui à tous et pas qu'à David celui qui va quelque part tout  bouleverser, pourtant il semble si en deuxième plan

    Bref tout ce groupe est très charismatique et l'on tombe sous le charme même sous celui de maman, à qui l'on en veut parfois et qui nous fait aussi de la  peine. Et on ne peut non plus oublier la petite brigade du Luna Blu ( Opal,  Tracey, avec un petit coup de coeur pour Jason,)  et franchement je me suis beaucoup inquiétée de leur devenir,  Gus serait-il celui par qui le malheur arrive ? 

    Oui l'auteur dans un style , clair ,simple, fluide et des plus agréable, nous implique dans la vie de Mclean et de sa petite bande.

     Sara  Dessen utilise le ton juste pour nous parler des relations amicales et sentimentales, la toile de fond ( restauration et basket) est originale, le tout est finalement très addictif et même si j'ai trouvé que ce n'était une histoire fantastique, qui ne nous remue pas les tripes à faire pleurer dans les chaumières, vraiment la magie a opérée chez moi ,et j'ai eu du mal à tourner la dernière page , à abandonner Mclean et toute cette petite troupe

    Des personnalités travaillées, même les personnages secondaires comme Jason ancien étudiant à Havard, qui préfère être cuistot  au Luna Blu.

    La fin est somme toute assez prévisible, en étant toutefois pas vraiment attendue en ce qui concerne la relation David/Mclean mais si cohérente et si réaliste 

    Merci Gaoulette pour ce très très plaisant moment de lecture, ce n'est pas un coup de cœur , mais un livre à lire et une auteure à découvrir. Une  blogueuse disait que c'etait un livre doudou, je suis plutôt d'accord avec elle

     

    Extraits citations

     

    " -Aimer  les  défauts et les qualités de quelqu'un  C'est le but  de toute une vie"

     

    "- dans la vie, on ne peut pas te forcer à faire certains choix, même si in affirme que c'est pour ton bien"

     

    "- Moi, c'est pas mon boulot de comprendre , fis- je (...)  Moi je n'ai rien fait Moi je suis juste un dégât collatéral"

     

    " Oui savoir c'est facile, mais comprendre et assimiler... c'est là où çà coince"

     

    " Un restaurant c'est un peu comme une petite amie particulièrement exigeante qui veut concentrer toute l'attention sur elle  Moi çà ne me dérangeait  pas

     

    " Chez soi  Ce n'est pas une maison, ou une ville sur un plan  Chez soi c'est là où se trouvent ceux que nous aimons, là où on est tous réunis. Ce n'est pas un lieu, mais un moment, puis d'autres, qui comme des briques ,échafaudent un refuge solide que vous emportez partout avec vous, pendant toute votre vie"

     

    "  je  compris aussi  que  je m'étais privée de quelque chose d'important : manquer à quelqu'un " te revoir un jour  " avait écrit Michael J'avais rayé ces mots là de mon vocabulaire"

     

    " si la couverture en patchwork symbolisait mon asse , la maquette symbolisait mon présent.. Et je n'y voyais pas seulement un peu de moi, mais tout ce que j'avais vécu et appris depuis le mois de janvier Surtout , j'y voyais David

     

    "-on est tous quelqu'un en puissance"


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    C’est l’histoire d’un restaurant populaire dans l’île Saint-Louis, où l’on prenait ses repas à même le marbre des tables et où la patronne présentait l’addition sur une ardoise. Son enseigne ne trompait pas : Au Rendez-vous des Mariniers…Au 33, quai d’Anjou, s’y donnèrent rendez-vous, de 1904 à 1953, les habitants du quartier, les patrons des péniches amarrées sur les berges et les blanchisseuses des bateaux-lavoirs tout proches…Nombre d’écrivains et d’artistes y trouvèrent aussi refuge et s’en firent souvent l’écho dans leurs œuvres – de Jean de la Ville de Mirmont à Picasso, de John Dos Passos à Pierre Drieu la Rochelle, d’Hemingway à Aragon, de Simenon à Blaise Cendrars, etc. Et c’est encore là que dînèrent, un soir de mars 1933, François Mauriac et Louis-Ferdinand Céline – une rencontre entre deux romanciers que tout opposait !Frédéric Vitoux s’attarde en leur compagnie. Tout comme il fait revivre les trois propriétaires successifs de l’établissement, dont le destin n’est pas sans résonances avec celui de sa propre famille installée, à la même époque, à l’autre bout du quai, et où il continue d’habiter.Au Rendez-vous des Mariniers est une promenade chaleureuse, insolite et fragmentée dans l’histoire littéraire de la première moitié du XXe siècle et dans celle de l’île Saint-Louis, pour ne pas dire de la France tout court.  

     

     

     

    Il n'a pas évident de chroniquer un livre qui n'est pas un roman,et même si ce n'est pas une première pour moi, c'est toujours pour moi un défi de taille que de faire passer un message.

    le Rendez-vous des Mariniers, est un bistro familial qui fait son apparition au tout début du siècle, sur les quais de la Seine dans l' Ile Saint Louis toute proche de sa grande sœur bien plus célèbre  qu'est l'Ile de la Cité. Un petit bistro, typiquement parisien à la table duquel  se sont assis pendant 40 ans des poètes, des romanciers, des artistes.

    C'est ce que l'auteur va nous faire découvrir au fil des pages , moitié documentaire, moitié suppositions. 

    Ainsi j'ai pu  découvrir,  certains écrivains français ou étrangers qui m'étaient totalement inconnus et d'autres beaucoup plus familiers.

     C'est chez Net Galley que j'ai fait cette découverte et souhaité lire ce livre  et j'en remercie les éditions Fayard.

    C'est avant tout le résumé qui m'a en tenté , puis la couverture, avec l'idée de découvrir  ce petit bistro du siècle passé  dans une ville que j'adore.

    j’espérais que l’auteur nous restituerait l'ambiance des lieux ( Paris en toile de fond)  et cet endroit Le rendez vous des Mariniers,  persuadée, qu'il représentait pour  lui,  une source de souvenirs importante dans sa vie.

    Et bien je ne m'attendais pas du tout  à cet approche, parce qu'en fait l'auteur n'a pas connu cet endroit , il n'en a qu'un souvenir lointain ( c'est même peu dire), pourtant il va s'attacher à nous le faire découvrir d'une manière assez originale.

    Son point de départ 1635 ( Le bistro  n'existe pas encore mais l'action se passe au 33 du quai d' Anjou) , puis progressivement nous suivons au fil de l'eau , Drieu la Rochelle, Jean de la Ville de Mirmont, Louis-Ferdinand Céline, Aragon, Simenon, Hemingway et  bien d'autres  personnages célèbres qui ont déjeuné en cet endroit attirés par la bonne cuisine de Mme Lecomte, la propriétaire , ou  du fait de situation stratégique comme lieu de rencontre ? L’auteur se le demande et nous aussi.

    Ainsi entre digressions et réalité  l'établissement  prend vie, dans un contexte géographique et événementiel, crue de la Seine, guerre... Mais cependant pas autant que je l'attendais.

    Le tout dans un style tellement fluide et le tout si bien construit que l'on  se perd et que nous ne saurons jamais  vraiment à quel moment Fréderic  Vitoux romance ses biographies d’auteur, qu'il nous transmet.

    Il est certain que désormais ,je porterais un autre regard  sur cette Ile  Saint  Louis lors de mon prochain passage à Paris.

    Cependant au fil des chapitres , l'auteur met à mon gout bien plus en avant des moments de vie anecdotique de personnages  immensément célèbres et qui lui sont très chers. De ce fait,  même si ce fut très culturellement enrichissant( (extraits, titres de romans et poèmes) et l'on devine l’énorme travail de recherche pour mettre en lien ces écrivains célèbres avec  Le rendez vous des Mariniers  et L' Ile  Saint Louis, j'ai fin par m'ennuyer.

    Oui le lecteur comprend bien que ce bistro fut un temps le point de chute préféré des Américains amoureux de la capitale ( comme le dévoile ce livre d'or de Mme Lecomte, acteurs,écrivains, aviateurs de passage) les habitués de ce restaurant, tout comme tous les artistes de ce temps révolu ( Picasso) mais je suis resté frustrée, qu'en est-il des interactions avec les locaux ?

    Parce qu'en réalité c'est ce versant là de l' histoire que je m'attendais à découvrir, qu'en était il des Mariniers, des ouvriers , lavandières...

    Il ne semble pas que ce bistro pratiqua des prix exorbitants, et la cuisine prétendument familiale de la patronne, et cette fameuse addition sur l'ardoise si particulièrement typique du lieu ,donne à penser que ce bistro correspondit à la population locale , certes en constant mouvement que furent les mariniers dont les péniches bordaient le quai d' Anjou, jusqu'à leur disparition (ah le progrès).

    Bien sur le défi était de taille, retrouver l'histoire de cet établissement, et il semble que les gens ordinaires tombent facilement dans l'oubli.

    Cependant outre Mme Lecomte, Le rendez vous des Mariniers fut tenu par d'autres personnes dans une période  plus récente et pourtant, j'en ai appris encore moins sur cet établissement. Par contre je suis au fait des nombreuses amitié et disputes entre certains de nos grands auteurs

    Alors je m'interroge en fin de lecture, quel est le but de ce livre ? Est ce vraiment de mettre en avant un établissement du passé et qui semble-t-il fut un peu l’âme de l' ile de Saint Louis ? Ou l'éloge de nombreux écrivains qui s'y sont réunis " souvent "( et encore n'en sommes nous pas si surs)

    Une chose est certaine, c'est que j'ai appris énormément sur ces écrivains  cités dans ce roman.

    Pour info  le livre est agrémenté de quelques photos , qu'il est difficile d’apprécier dans la version e-book

    Je ressors donc en  fin de lecture avec un avis assez mitigé, certes ce livre a enrichi ma culture litteraire par ses références à  de nombres auteurs célèbres et à plusieurs de leurs œuvres dont certaines je l'avoue sans  honte m'étaient inconnues (et chose positive j'ai très envie d'en  découvrir certaines).

    J'ai aussi grâce à l’auteur pu apprehender leurs personnalités , leur implication dans la sphère idéologique qui fut la leur. Cependant  le coté plus anecdotique"populaire"( ce n'est pas du tout péjoratif)  de ce bistro m'a manqué. Oui ces témoignages, c'est ce que j'attendais et espérais, car je ne peux croire que seul un groupe d'artistes de  toute sorte ait seul fréquenté ce bistro ,et tout au moins sont ils aujourd’hui si immensément connus qu'il devrait rester une trace dans la mémoire familiale de ceux qui les côtoyés .

      Toutefois dire si je le conseillerais , et bien oui, c'est très riche culturellement  par les contextes sociaux et idéologiques et le coté anecdotique de célèbres auteurs.

     

     

     

      Extraits citations

     

    "l 'absolu, encore une fois, vous coupe du monde, l'amour vous retranche de tout ce qui ne le constitue pas, alors que l'amitié vous ouvre sur le monde. Un ami est celui avec qui on le partage, c'est un démultiplicateur de plaisirs  ( ou des indignations ) ressentis à le découvrir (..) Un ami c'est un compagnon de voyage"

     

    © Frédéric Vitoux

     

     

     

     

     

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    L'été est une saison importante pour la maison d'hôtes de Jo Marie Rose. Mark Taylor et elle ont passé beaucoup de temps ensemble pour aménager au mieux ce lieu paradisiaque. Et même si la jeune femme essaie de se persuader que Mark n'est qu'un ami, elle pense beaucoup à lui ces derniers temps, alors que, finalement, elle se rend compte qu'elle le connaît très peu. Désireuse d'en apprendre plus sur son passé, elle sait aussi qu'il lui faudra affronter d'abord le sien avant d'avancer dans la vie. Mais pour le moment, il est nécessaire d'accueillir trois nouveaux visiteurs.

    Ellie Reynolds a 23 ans, et arrive à Cedar Cove pour rencontrer Tom, un homme avec qui elle correspond depuis des mois et dont elle pense être tombée amoureuse. Maggie et Roy Porter sont là pour leurs premières vacances seuls sans les enfants. Ils espèrent retrouver la flamme de leur amour et regagner chacun la confiance de l'autre. Mais Maggie a un dernier secret à lui avouer, qui pourrait bien faire éclater son mariage…

     

     

     

     

    Nous voila de retour a Cedar Cove pour un nouvel épisode, de nouvelles rencontres au cœur de l'été avec  la jeune Ellie qui vient  rencontrer Tom, avec qui elle a sympathisé sur Facebook, une petite approche des relations sur la toile, et le couple  Mary  et Roy, venus se ressourcer et se retrouver  pour un weekend en amoureux qui va se terminer en étincelles

     Nous irons de surprises en surprises dans cet opus.  Et toujours bien sur la relation de Jo Marie notre hôtesse avec la petite communauté de Cedar Cove , dans laquelle elle prend place

    Ah j'oubliais de parler de Mark , notre énigmatique Mark . Ici encore l'auteur nous régale de cette drôle de relation avec ses dialogues tout aussi savoureux et amusants.

    Je pense que j'ai lu cet opus en version canadienne, car j'ai trouvé des termes très particuliers au canada comme faire du magasinage et autre surprise de taille , le mari de Jo Marie est devenu Kevin ! 

    Pour le reste rien ne change et je pense que je suis arrivée à saturation de la romance guimauve, bien que je l'avoue ce genre me fasse du bien , que cette Villa Rose et sa propriétaire me donne toujours autant envie de venir y passer quelques jours

    Pour autant je sais qu'il y a encore plusieurs épisodes et qu'étant très curieuse   de tout savoir sur Mark , l'auteur nous mettant l'eau à la bouche dans les dernières pages,  avec un bang qui j'espère va nous offrir de nous nouvelles  aventures avec  Jo Marie et Mark.

    Mais pour l'instant je m’aperçois qu' à ce jour, les autres épisodes écrits par l'auteur se situant à Cover Cove , n'ont pas  Jo Marie , ni Mark comme protagonistes principaux. Dommage dommage. C'est voire même frustrant n'en rester là , même si à cette heure j'ai très envie d'une histoire qui me remue un peu et quelque chose de moins plat et linéaire.

    Il faut reconnaitre que encore une fois les couvertures sont magnifiques et incitent à la rêverie et l'envie de  croire qu'une telle maison d’hôtes et un tel cadre idyllique (personnages et lieux) existe quelque part en ce monde

     

     

    Extraits citations

     

    "Chacun doit faire  l'expérience de sa propre  douleur pour aller de l'avant et suivre sa propre voie"

     

    "- nous sommes tous plus ou moins marqués par quelque chose

    - Plus ou moins oui Et plus le problème dure, plus le fardeau est lourd a porter"

     

    é Aimer signifiait ouvrir son cœur et s'exposer au chagrin, mais aussi à d'autres sentiments comme l'amour et le bonheur"

     

    © Debbie Macomber

     

     

     

     

     


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