•  

    Fin de ronde

     

    Dans la chambre 217 de l'hôpital Kiner Memorial, Brady Hartsfield, alias Mr Mercedes, gît dans un état végétatif depuis sept ans, soumis aux expérimentations du docteur Babineau. Mais derrière son rictus douloureux et son regard fixe, Brady est bien vivant. Et capable de commettre un nouveau carnage sans même quitter son lit. Sa première pensée est pour Bill Hodges, son plus vieil ennemi…

     

     

     

    Troisième volet de la série Bill Hodges, alors que Stephen King s’essaie au roman policier, le maitre du suspens renoue avec ce qu'il sait faire le mieux le fantastique. Une trilogie  commencé par Mr Mercedes, lu en LC puis Carnets noirs , dans le cadre d'un challenge et une lecture pour ce tome très décevante. Cette fois-ci c'est dans le cadre du défi lecture 2017 que je me lance en solo.
    Ce livre, comme les précédents, met l’accent sur le détective Hodges et Holly, personnages récurrents de cette trilogie. Je l'attendais ce tome, malgré la déception lors de ma dernière lecture, car sur les dernières pages l'auteur laissait présager du suspens.

    Et bien bravo maestro !

    Stephen King ramène la trilogie Hodges dans une terrifiante et sublime conclusion, combinant à la fois l’esprit policier avec le coté suspense supernaturel qui est sa marque de fabrique. Un résultat qui nous révèle le grand King celui qui sait vous tenir éveillé toute la nuit.

    Une histoire improbable diront certains mais de quoi est-on sur alors qu'encore aujourd'hui on ignore comment fonctionne la  télékinésie et que les scientifiques travaillent sur  le pouvoir du cerveau ? Oui certains croient au pouvoir de l'esprit sur la matière. Que connait-on du potentiel opérationnel de la perception subliminale ? Tout et rien certainement pour autant il semble que des messages subliminaux soient utilisés de nos jours dans certains domaines

    Quoi qu'il en soit , l'auteur  nous emporte dans un monde de manipulations et dénonce certaines pratiques, travaux secrets de certains médecins sur le cerveau de notre Brady et développe un thème particulièrement douloureux que celui du suicide chez les adolescents. Il adresse ainsi un message avec son roman à toute personne fragile, l'incitant à contacter quelques numéros réellement existants. Il met aussi en avant les dangers des réseaux sociaux et soulève l'effet boule de neige constaté dans les suicides.

    Une aventure déconcertante et addictive, une conclusion et un final émouvant pour une trilogie qui débute comme un simple policier et qui se termine en apothéose en thriller fantastique, du King comme j'aime.

    J'ai donc retrouvé avec plaisir tous les protagonistes des tomes précédents, Jerome, Barb  et Holly ainsi que Bill le personnage principal à moins qu'ici c ne soit Brady ? Enfin chacun lui donnera la place qu'il veut.

     

     

     

     

     


     

     

     

    30. Un livre de Stephen King 

     

    Extraits citations

     

    "Le  meurtre c'est juste le meurtre .

    Le suicide c'est le contrôle"

     

    " cette histoire de l'esprit sur le pouvoir de la matière  tu y crois toi ? "

     

    "s'il est Brady, alors alors il es aussi une maison hantée ambulante"

     

    ©S.King

     

     

    Enregistrer

    Enregistrer


    3 commentaires
  •  

     

     

    « L’art est un mensonge qui dit la vérité… »

    Paris, un atelier d’artiste caché au fond d’une allée verdoyante.
    Madeline l’a loué pour s’y reposer et s’isoler.
    À la suite d’une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints de cohabiter quelques jours.

    L’atelier a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de la lumière. Terrassé par l’assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd’hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d’unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.

    Mais, pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.

     

    Guillaume Musso signe un thriller addictif et envoûtant porté par des personnages profondément humains. Une plongée vertigineuse dans le monde mystérieux de la création.

     

     

    Le dernier Musso est arrivé, et comme toujours il va faire polémique, rien que par sa couverture dans laquelle se mèlent, nom et titre de l'auteur. Lequel est-il le plus important ? Et l'on va taxer l'auteur l'auteur d'écrivain commercial !

    J'avoue avoir lu la plupart de ses œuvres, ( peut être m'en manquent il juste une ou deux), c'est que notre auteur très médiatisé sait nous attirer dans ses filets, malgré ses dernières années quelques histoires, assez insolites et peu marquantes, d'autres tout au contraire restent en mémoire par leur incroyables et fantasques cheminements avec des conclusions irréalistes qui ont du mal à passer, pour moi , le pire L'instant présent. On est loin je trouve des scénarios captivants de ses débuts dont j'ai des excellents souvenirs de lecture. Il faut parfois accepter , ou pas, les faiblesses de nos auteurs et les variations de style.

    Alors direz-vous qu'est ce qui m'a pris de tenter le dernier Musso ? C'est que je ne peux pas résister à une invitation pour une LC ! Et ce tome eh bien si c'est un navet, je ne regretterais pas son achat puisqu'on me la gentiment offert et sait-on jamais ce pourrait être un coup de coeur ?

    Le démarrage est assez surprenant pour un thriller,  nous plongeons dans un univers artistique superbement traité par la plume toujours aussi fluide et poétique de l'auteur qui nous transporte dans un univers particulier.  Toutes ces références passionnantes au milieu artistique, bien évident m'ont incitée à me documenter et le personnage de Sean Lorenz est  tellement travaillé, que j'ai cru que l'artiste existait, tant les œuvres se trouvent être décrites avec une description presque chirurgicale.

    Que nenni ! Tout est inventé de toutes pièces, le courant artistique, les titres de ses œuvres et leur contenu. Alors je dis bravo Guillaume Musso, je suis scotchée.

    Donc une première grande partie dans laquelle nous découvrons nos protagonistes, où tout se met en place. Gaspard auteur bougon et détestant la nature humaine, Madeline personnage de L'appel de l'Ange, une très lointaine lecture et j'avoue n'en avoir pas gardé un souvenir impérissable, vont croiser leur destin et se trouver embrigadés sans qu'ils en comprennent les raisons dans une quête à la recherche d'une vérité particulièrement improbable.

    Comme poussés malgré eux par le fantôme de Sean Lorenz , ils vont  se détester, se soutenir et nous les suivrons de Paris à New York dans une  enquête folle, sur les pistes froides  de la disparition et la mort d'un petit enfant.

    L'intrigue est addictive, l'issue très téléphonée  dans le style Musso,cependant je me suis particulièrement laissée prendre par ce thriller captivant, si riche en multiples références qui m'ont enrichie culturellement, je ne connaissais pas certains peintres et courant musicaux.

    Pour-être honnête , on peut mettre en doute le coté réaliste de ce final , mais ce n'est pas la pire que nous ait offert cet auteur, qui se complet  nous entrainer dans des histoires compliquées et parfois particulièrement abracadabrantes. A mon sens il faut le savoir avant de se lancer dans des lectures de cet auteur.

    Donc une fois encore un roman qui va pousser les lecteurs de tout poil à encenser l'auteur au pousser des cris d’orfraie.

    Personnellement j'ai passé un  bon moment de lecture, (malgré quelques invraisemblances que je ne détaillerais pas) avec des personnages assez torturés et complexes( l'alcoolisme de l'un, la dépression de l'autre et le deuil d'enfant du peintre Lorentz si omniprésent) mais  qui cherchent à donner un sens à leur vie. Qui de mieux qu'un enfant pour lui en donner  ?

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "Les hommes sont violents par nature. Mais les mères se doivent de  protéger leur enfant"

     

    "celui qui combat les monstres doit prendre garde de devenir un monstre lui même"

     

    "il est grand temps de rallumer les étoiles"

     

    " l'art est comme un incendie, il naît de ce qu'il brule"

     

    "l'histoire funeste des Lorenz était jalonnée de cadavres , de fantômes, de morts vivants De destins fauchés, brulés carbonisés par le feu de la passion de la création.

    L'art est un incendie il naît de ceux qu'il brule"

     

    "la laideur a ceci de supérieur à la beauté,  qu'elle ne disparait pas avec le temps" S.Gaisnbourg

     

    "la vie ne repasse pas les plats. Les occasions perdues le sont pour toujours. La vie ne fais pas de cadeau"

     

    "les artistes c'est comme les enfants : c'est souvent ingrat"

     

    "fier de pouvoir vivre la plupart du temps en dehors de la societe et de ses règles"

     

    ©G.Musso

     

     

     

    Proposé par Anne avec Marie et Gaelle

    Suivre les liens pour leurs avis.

     

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer


    6 commentaires
  •  

     

    Dans la pièce, cinq corps. Ceux des membres d'une même famille. Une balle dans la tête, le père respire encore faiblement. De toute évidence, cet homme couvert de dettes a décidé d'assassiner les siens avant de se donner la mort. Appelée sur les lieux, l'enquêtrice D. D. Warren comprend immédiatement que l'affaire est plus compliquée qu'il n'y paraît : sur la table du dîner, six couverts avaient été dressés...

     

     

     

    Pas de surprise avec Lisa Gardner , d'un roman à l'autre la trame reste identique, alternance de deux mode de narration, certains chapitres racontés par la protagoniste principale, et d'autres par l'auteure et  nous suivons les évènements à travers l'enquête de notre inspectrice D.D Waren. Petite nouveauté dans cet opus deux femmes nous font partager leur vécus. Danielle unique survivante d'un drame similaire  mais de nombreuses années auparavant et Victoria dans son quotidien avec son fils Ethan.

    Une fois encore l'auteure nous perturbe en nous entrainant dans des aventures et des  meurtres qui ne semblent n'avoir aucun lien entre eux.

    Un père de famille assassine 25 ans plus tôt toute sa famille sauf Danielle ,  avant de se suicider, Patrick survit quelques heures au meurtre de la sienne qu'il semble avoir super bien orchestré, tous les enfants d'un dealer sont retrouvés poignardés, et le père semble également s'être suicidé après avoir assassiné sa  famille.Victoria mène un combat quotidien avec Ethan ( j'avoue que l'auteure m'a scotché lors du premier chapitre dans lequel Victoria nous présente Ethan, je ne peux expliquer pourquoi sans spolier) Danielle infirmière en pédo-psy s'occupe d'enfants très perturbés, et nous présente la petite et très attachante Lucy. Quel est le lien entre ses familles, Danielle,Victoria, Ethan et Lucy?

    L’auteure nous tient en haleine dans cette intrigue particulièrement addictive. On avance à petits pas ne sachant pas très bien ce que Lisa Gardner a bien pu nous concocter.

    Rebondissements, questionnements,  suppositions au fil des pages, j'en suis venue à suspecter tout le monde de Danielle à Andrew en passant par Greg.

    Lisa Garder a l'art de nous perdre. mais cette fois ci elle m'a perdu complètement  avec son volet mystico-ésotérique et son personnage d' Andrew conseiller spirituel.

    Et de ce fait je sors avec un avis plutôt mitigé sur ce roman. J'ai suivi avec intérêt les chapitres avec la voix de Danielle par l’intermédiaire de laquelle nous finirons par apprendre la vérité sur cette terrible nuit, et celle de Victoria qui nous fait partager ses sentiments et la relation avec son fils psychotique. Des passages émouvants et des personnages touchants.

    Ce n'est pas le premier roman de Lisa Garner que je lis avec le commandant D.D Warner comme protagoniste principal et je remarque qu'il est préférable de suivre l'ordre chronologique puisque l'auteure nous fait partager la vie et les relations amoureuses de notre héroïne. Ici nous rencontrons Alex alors que dans le dernier tome lu notre  inspectrice est enceinte d'un nouvel amoureux. OK peut-être pas si important pour l’intrigue elle -même si ce n'est que cependant l'auteure s'attache à la personnalité de notre inspectrice et que celle-ci impacte sur comportements quotidiens.

    A ce jour je ne sais toujours pas à quoi correspondent les initiales D.D. C'est important pour moi de le savoir quand on suit un personnage récurent. Je vais donc me lancer dans le premier tome de cette série consacrée à D.D pour mieux comprendre son personnage.

    Pour ceux qui le souhaitent voici le lien afin de pouvoir la suivre dans l'ordre

    Lisa Gardner Biographie

     

    En conclusion que dire de cette intrigue mystico-policière dans laquelle les ondes négatives, les âmes se promènent, ou des enfants souvent  maltraités  ou bien trop aimés,  atteints de troubles compulsifs, de maladie mentale difficile à traiter vu leur jeune age ? L'auteure profite de cette approche pour nous faire partager le quotidien des familles, des soignants, nous fait découvrir des prises en charges nouvelles. 

    J'ai donc apprécié le coté instructif, partagé émotionnellement les douleurs psychiques de tous ces protagonistes, et j'ai été touchée par tant de souffrance. Cependant  l'approche exotérique m'a décontenancée et embrouillée, et j'avoue ne pas tout avoir saisi. Et de ce fait  tout ceci influe sur ma note

     

     

     

     

     Extraits citations

     

    "un enfant qui exècre le monde aura un comportement exécrable. Et un enfant qui souffre intérieurement extériorisera sa douleur en se tailladant les bras, les jambes,les poignets , pour vous montrer qu'il souffre"

     

    "les parents croient que le pire qu'ils puissent arriver à leur enfant de 5 ans est un cancer. Ils se trompent: le pire qu'il puisse arriver à un enfant de 5 ans est une maladie mentale. Contre le cancer les médecins ont des outils mais contre la la maladie mentale chez l'enfant prépubère... il Y a peu de médicaments dont nous puissions nous servir  (..)"

     

    "il voudrait que ses enfants puissent être réparés, alors que j'ai accepté le fait que notre fils est atteint d'une maladie mentale qu'aucun médecin ne sait guérir aujourdhui"

     

    "quand on est parent on fait ce  qu'on peut au delà du raisonnable"

     

    "il y a des morceaux de soi que l'on ne peut jamais retrouver 

     

     

     © LGardner

     

     

     

     

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer


    5 commentaires
  •  

     

    « Je la suis depuis plusieurs jours. Je sais où elle fait ses courses, où elle travaille. Je ne connais pas la couleur de ses yeux ni comment est son regard quand elle a peur. Mais je le saurai bientôt. »
    Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu’elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett accepte de le suivre jusqu’à chez lui. Sans savoir qu’elle vient de commettre une grave erreur. Et que rien, jamais, ne sera plus comme avant. Suspense psychologique envoûtant, Une fille parfaite possède une écriture affûtée, nerveuse, qui sait faire naître peu à peu une émotion bouleversante. Dans ce récit à trois voix, les apparences sont trompeuses, jusqu’à la révélation finale : un uppercut en plein cœur.
    Vous n’oublierez pas Une fille parfaite. Vous n’oublierez pas Mia.

     

     

     

    Une fille parfaite est un thriller psychologique raconté à trois voix .  L'enlèvement de Mia est vécu à travers les yeux d' Eve, la mère, Gabe l'enquêteur et Colin le ravisseur.  Mary Kubica nous transporte dans le passé et le présent. C'est peut-être ce qui m'a le plus dérangé au début, avec le style trop factuel sur les passages narratifs de Colin.Nous sommes donc confrontés à differents point de vue pour des meme événements.

    Nous suivons les pensées d' Eve  qui nous fait partager ses émotions,  sa souffrance , sa culpabilité  d'avoir été , estime-t-elle une mauvaise mère, qui regrette de n'être pas intervenue dans les décisions de James son mari , particulièrement antipathique. Nous entrevoyons sa vie, la complexité des liens familiaux et les tensions entre parents-enfants, les attentes des uns, la déception, le sentiment de rejet de l'autre. Vivons intensément ce drame familial, son inertie et sa soumission un peu agaçante à travers son regard dans la période avant l'enlèvement et sa nouvelle conduite réalisant intensément  qu’elle a failli perdre sa fille .

    Par l'intermédiaire de Gabe nous suivons l'évolution de l'enquête et découvrons la personnalité de Colin, ses différentes facettes, son passé, les raisons qui pourraient expliquer pourquoi certains se perdent et prennent une mauvaise route. Gabe est un personnage attachant  particulièrement empathique, (peut-être trop pour un inspecteur),  un flic impliqué comme en rêve, tout comme Eve. Deux personnes aux statuts sociaux differents qui vont se rencontrer et s’apprécier, sans Mia leurs routes ne seraient jamais croisées.

    Puis l'auteur développe la relation  Mia/ravisseur. Cependant nous n'avons que la vision de Colin. Nous ne pouvons qu'imaginer ce que peut ressentir Mia à travers les réactions que perçoit le ravisseur. A travers ses propos nous assistons à une évolution dans leur relations dejà complexe au départ, difficile de comprendre ses chauds-froids, la raison profonde qui l'a poussé à ne pas jusqu'au bout de son contrat, et la galère dans laquelle il se trouve.

    Cette histoire est addictive bien qu'il n'y ait pas de rebondissements fracassants ni beaucoup d'action. Soudain,  du moins pour moi, le fait de passer d'avant à après rend l'envie de connaitre le fin de mot de l'histoire sur les évènements qui se sont produits pendant plusieurs mois dans cette cabane perdue au milieu de nulle part, encore plus forte. On imagine renforcement le pire , c'est insupportable, ça ne va pas assez vite. Quand Mia va-telle retrouver la mémoire et guérir de ce choc  post-traumatique ?

    J'étais impatience d'obtenir des réponses.

    Qui a commandité cet enlèvement ? Pourquoi Mia et pas Grâce pour laquelle James a une nette préférence, "la fille parfaite"?

    Parce qu'au fil des pages, j'ai cherché en quoi le titre et Mia pouvait avoir un lien, et je n'en trouvais pas. Mia une jeune femme touchante qui quelque part est un  peu  retrait dans cette histoire tout en étant le personnage principal, jusqu'à ce que se soit de sa bouche qui  obtenions les réponses.

    Je dois l'avouer, j 'avais élaboré quelques suppositions mais au grand jamais  celle-là et c'est une surprise de taille. Bravo à Mary Kubica pour ce  final fracassant avec les réponses à toutes mes questions, qui  et pourquoi, et qu'était devenu Colin, un ravisseur auquel on s'attache, nous aussi presque victimes du syndrome de Stockholm.

    Je comprends que ce magnifique thriller psychologique puisse être un coup de cœur, mais personnellement, le style m'a un peu rebuté au  début, je n'aime pas les styles trop factuels , je m'y ennuie, cependant j'ai ressenti beaucoup d'émotions et les personnages m'ont touchés, tous de différentes manière.  Au auteur à suivre.

    Je conclurais en  lui attribuant :

     

     

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "- nous sommes  comme deux petites figurines  dans une boule à neige de verre qu'un enfant aurait retournée"

     

    "- Je sais reconnaitre l’indifférence . Je l'ai eu en face de moi toute ma vie."

     

    "un  seul facteur ne suffit pas pour engendre chez un individu une conduite violente ou anti sociale"

     

    " je n'ai certainement pas été la meilleure  des mères. Cela va sans dire. Pas plus que je n'ai décidé d'être une mauvaise mère. C'est arrivé c'est tout"

     

    ©M. Kubica

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer


    2 commentaires
  •  

    Beso de la muerte

     

    Août 1936, en Espagne, on assassine Garcia Lorca, accusé de sympathie républicaine. Août 2011, à Marseille, on découvre le corps calciné d'une femme, abandonné sur les rails; Entre ces deux morts, s'écrivent les tragédies du vingtième siècle, les secrets d'Etat, les coulisses de la démocratie espagnole naissante et a passion dévorante d'une jeune femme pour l'ombre du poète....

    Entre ces deux âmes suppliciées, un pacte étrange, bien au-delà du temps, va profondément bousculer la nouvelle enquête de la commissaire Aïcha Sadia....

    Émouvant, tragique, attachant, à fleur de peau et diaboliquement crescendo.

     

     

     

    Merci à Marie pour ce livre reçu dans le cadre " d’échanges de livres entre copinautes"

     Un titre et une page de couverture que mon amie Fabie a trouvé plutôt angoissante, il faut le reconnaitre c'est assez morbide. Cependant le résumé était intriguant, quel lien pouvait-il y avoir entre une femme assassinée à notre époque et celui de Federico Gabriel Lorca sous le régime fasciste du Caudillo ?

     C'est ce que nous découvrirons au fil des pages, Gilles Vincent, (un auteur que je découvre) nous entraine dans une intrigue passionnante sur fond politico-historique, allant du décès tragique du poète à des alliances  politiques contemporaines, où à trop s'approcher de la vérité les protagonistes risquent " el beso de la muerte"

    L'auteur parvient à faire prendre la sauce sans que les références historiques soient indigestes, nous séduire et nous tenir en haleine avec cette histoire captivante nous faisant voyager de Marseille à Grenade en passant par Pau, Toulouse, Madrid et Grenade à la recherche de secrets bien gardés comme l'emplacement de la tombe de Federico Garcia Lorca et autres secrets d’État imaginaires peut-être mais tellement plausibles.

    C'est grâce à son talent de rendre les ambiances, par des descriptions  des lieux et  des paysages, de l'âme humaine,  des personnalités abouties de ses protagonistes, d'une plume fluide et poétique qui contrebalance l'atrocité de certaines scènes que le lecteur se laisse porter et  s'attacher à toute  l'équipe d'enquêteurs d' Aîcha, la commissaire.

    C'est un polar magistralement traité, particulièrement addictif, au fur et à mesure que l'on avance, le puzzle se dessine et le lecteur pressent l'évolution de l' histoire et son aboutissement, cependant Gilles Vincent parvient à  surprendre.

    Malgré la complexité de l'intrigue, je me suis laissée séduire par tous les protagonistes, par leurs histoires personnelles et ce, de Thomas à Aïcha, en passant par Sébastien, Esteban et Claire.

    C'est à l'issue de l' histoire que l'on comprend les motivations de Claire, les raisons qui justifient l'implication de Thomas, son ex, dans cette enquête.

    Le petit plus pour moi est dans l’intérêt culturel apporté par cette approche:

    • le décès du poète dont on ne connait  toujours  pas aujourd'hui le lieu de sépulture (point de départ véridique qui a inspiré l'auteur)
    • et les GAL (Groupes antiterroristes de libération) qui ont sévi pendant 3 ans au moins traquant les membres de l' ETA de manière peu conventionnelle.

    Bien évidemment j'ai souhaité en savoir davantage ( article très intéressant ICI) sur ce sujet ainsi que sur celui concernant Gabriel Lorca.

    Un roman donc passionnant  qui pousse à se documenter et une promenade pour moi dans des villes connues dont j'ai arpentés les routes, les jardins ( je pense au Parc Del Retiro par exemple, et j'ai ressenti les ambiances de ces lieux gorgés de soleil aux accents chantants qui résonnaient à mes oreilles dans certains passages en espagnol,  trouvé l'explication du mode vie espagnol suggéré par  l'auteur original et plausible.

    "-vous savez, à Madrid, pendant la guerre civile, les gens ont tenu. Des mois entiers à braver l'armée. Et cette force, cette ardeur populaire, j'ai l’impression qu'on la sent monter du sol Un peu comme un arbre invisible dont on percevrait les racines... C''est ça Madrid. Le cœur même de l'Espagne. Le rouge contre le noir, la clameur contre le silence et l'oubli (..)  le soir les gens affichent leur fierté dans chaque bar, à  chaque terrasse. Un peuple qui brave la crise à coup de rires et de tournées générales.

    Je pense que ce dernier maitrise son sujet, ou tout au moins connait particulièrement les endroits qu'il décrit.

    Une lecture super rapide et un coup de cœur pour cette intrigue rondement menée. Un style qui donne envie de découvrir d'autres romans de cet auteur avec si j'ai bien compris Aïcha, la commissaire dans d'autres enquêtes.

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    " Une  vie de flic, résumait souvent Thomas Roussel, c'est comme un balcon ouvert sur les couleurs pourries du monde"

     

    "L'amour est une comédie aux couleurs tragiques. Quand il nous laisse sur le coté et que l'autre part, ferme la porte et ne revient pas, la brulure reste là comme la  braise endormie, prête à flamber au premier courant d'aie parfumé"

     

    "-vous savez, à Madrid, pendant la guerre civile, les gens ont tenu. Des mois entiers à braver l'armée. Et cette force, cette ardeur populaire, j'ai l’impression qu'on la sent monter du sol Un peu comme un arbre invisible dont on percevrait les racines... C''est ça Madrid. Le cœur même de l'Espagne. Le rouge contre le noir, la clameur contre le silence et l'oubli (..)  le soir les gens affichent leur fierté dans chaque bar, à  chaque terrasse. Un peuple qui brave la crise à coup de rires et de tournées générales."

     

    " - le ressentiment ne s'éteint pas forcement avec la mort des hommes. La haine, je le sais pour l'avoir maintes fois observée, transcende parfois des générations Je pense même que que ces nouvelles générations se servent parfois de cette haine pour se construire"

     

    " - Vous savez le mot "secret" porte ne lui tous les stigmates de la défiance. Quand un  groupe d' homme partage un instant clandestin, et que la divulgatrice de ce cet instant pourrait avoir de lourdes conséquences pour certains protagonistes, c'est la méfiance qui s'installe"

     

    © G.Vincent

     

    Beso de la muerte

     

    21.Un livre obtenu lors d'un swap (échange de livres entre deux personnes)

     

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique