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    Fais le pour maman

     

    Au début des années 70, Sébastien, 7 ans, vit seul avec sa mère et sa sœur adolescente, Valérie. Leur mère arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts, malgré ses deux emplois qui lui prennent tout son temps et toute son énergie. Une dispute de trop avec sa fille qui dégénère, et c’est le drame familial. Valérie survivra à ses blessures mais la police ne croit pas à la version de la mère accusant son petit garçon d'avoir blessé sa soeur. La mère prendra 5 ans de prison. Des années plus tard, et grâce à ses parents adoptifs, Sébastien mène une vie « normale », alors que sa sœur vit dans un institut spécialisé et que sa mère n’est jamais reparue après sa sortie de prison. Sébastien est devenu un père et un médecin exemplaires. Jusqu'à de mystérieux décès d’enfants parmi ses patients et avec eux, le retour funeste des voix du passé.

     

     

     

     

    Comment croire en quelque chose d'aussi abominable ? Une mère qui poignarde sa fille et  demande à son fils de s'accuser  ? Quand ce drame détruit psychologiquement toute une famille entrainant tout ses membres dans les abysses de la folie comment peut-on se reconstruire et le peut-on vraiment ? Et si la vérité était ailleurs ?

    C'est dans une intrigue particulièrement ficelée et addictive que nous entraine l'auteur François-Xavier Dillard. C'est le premier roman de cet auteur  que je lis , merci Marie pour m'avoir incité à découvrir ce roman. C'est incontestable la plume de l'auteur et  la construction de l'intrigue est efficace et redoutable. Elle vous scotche et vous perturbe , l'atmosphère est angoissante et plus nous avançons plus nous sommes déconcertés parvenant ainsi à une issue improbable de prime abord.

    Sebastien , médecin exemplaire, papa formidable qui ne se remet pas de la mort de sa femme Sarah est particulièrement attachant. On compatit, s’émeut sur son histoire, le drame qu'il a vécu, tandis que  l'on honnit la psychopathe de sœur et la mère indigne. On s'attache à Léa la fille ainée,cette gamine qui s’inquiète pour son père et tend de le protéger. L'arrivée de Claire, une Claire sympathique ( mais mon personnage préféré est Léa )  dans le tableau avec ses propres bagages et qui va se retrouver dans une position délicate de par son statut de commissaire et sa relation naissante pour Sébastien va venir compliquer la situation dans une enquête dans laquelle on  ne sait plus s'il est suspect ou victime.

    L' histoire est racontée à deux voix, celle de l'auteur et celle de Léa, mais nous assistons également à des flashbacks sur des évènements antérieurs de la vie de Sébastien. Le tout est bien coordonné, précis et important pour progressivement nous faire découvrir la personnalité des personnages.

    Un plongeon dans un monde d'une noirceur absolue  mais on se laisse prendre tellement  c'est haletant et déconcertant et j'en  sort toute retournée. C'est presque un coup de cœur parce que toutefois je reste avec quelques questions sur la mort de Sarah ( je ne dirais pas quoi pour ne pas spolier).  Cependant c'est un excellent  thriller psychologique à découvrir.

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "parce que le pire c'est que les images s'effacent avec le temps, c'est comme si je la perdais une deuxième fois"

     

    "- je trouve que ça te va bien en fait le bonheur!"

     

    "la folie c'est peut-être le chagrin qui n'évolue pas"

     

    "elle avait compris que la violence conjugale est un prison dont on ne peut s’échapper qu'en saisissant son destin à bras le corps "

     

    ©F-Xavier Dillard

     

     

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    La Corse, presqu'île de la Revellata, entre mer et montagne.
    Une route en corniche, un ravin de vingt mètres, une voiture qui roule trop vite... et bascule dans le vide.
    Une seule survivante : Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère sont morts sous ses yeux.
    Eté 2016
    Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l'accident, avec son mari et sa fille ado, en vacances, pour exorciser le passé.
    A l'endroit même où elle a passé son dernier été avec ses parents, elle reçoit une lettre.
    Une lettre signée de sa mère.
    Vivante ?

     

     

    Je ne dirais  pas que Michel Bussi est un de mes auteurs fétiches, cependant il est bien parvenu à me surprendre favorablement sur les derniers romans que j'ai lu.  C'est pourquoi j'ai accepté de suivre Marie sur cette LC.

    Il faut reconnaitre que le talent de l'auteur pour ses mises en scènes, avec en toile de fond des régions toujours nouvelles de notre belle France est incontestable. Nous découvrons donc la Corse vue par M. Bussi 

    Bien évidemment il  ne s'agit pas que de l'approche paysage, l'auteur se plait à soulever les problématiques culturelles et de mode de vie de nos autochtones, avec avec sa loi du silence, son esprit corse et l'attachement à la terre,son dédain pour les Pinzuti,(le français du continent)...

    Connaissant cette région moi-même et particulièrement la Balagne, je me suis plu à arpenter ses routes sinueuses et dangereuses de Calvi à Galéria , me bercer des senteurs du maquis, de l'ambiance festive sur les plages.

    L'intrigue quant à elle est particulièrement addictive, j'ai dévoré ce roman, me suis particulièrement attachée à Clotilde, celle de 2016 et à adolescente de 1989 que nous découvrons à travers les pages de son journal. Cette Clotilde là, rêveuse, rebelle et un peu en marge du groupe dans lequel elle est évolue est touchante et émouvante. Je pense que les adultes que nous sommes n'ont aucun mal à s'identifier à elle, se souvenant nous-même de notre propre passé, de nos difficultés relationnelles avec nos parents, notre mère, nos amis, de nos  efforts pour trouver notre place au sein d'un mini-société et de nos amours de vacances.

    Nous plongeons avec nostalgie dans les amours de jeunesse de nos protagonistes, toutefois j'ai un peu   fais un peu la grimace, 27 ans entre les deux périodes m'a semblé un peu trop long à mon gout pour que les sentiments d'alors puissent évoluer comme nous le présente l'auteur.

    Je termine  donc avec un avis mitigé, quelques questionnements et le sentiment que toutefois  l'issue de cette affaire est assez invraisemblable sur de nombreux points, je ne dirais pas lesquels pour ne pas spolier.

    Le plus de l'auteur est sa capacité à nous entrainer dans des pistes les plus diverses,  de maintenir le suspense , mettant en  avant des personnages humains, réalistes et évoluant au fils d'un temps assassin et pour ça j'avoue que je lui pardonnerais presque les invraisemblables et le coté sensationnel de cette intrigue.

    Parce que j'ai passé un excellent moment de lecture , peut-être le meilleur Bussi pour moi, hors Nymphéas noirs qui moi est hors compétition.

    Un livre à lire sur la plage, en Corse par exemple.

     

     

    et Défi n°59 pour le groupe Défi lecture 2017 Facebook :

    Un roman comportant un plan (carte) réel ou fictif

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "L'amour c'est le père Noël pour les grandes personnes"

     

    "entre l’égoïsme de chaque individu et la folie du monde, nous sommes les gardiens de cet équilibre là"

     

    "on peut provoquer des catastrophes par  gentillesse On peut rater sa vie par gentillesse, on  peut meme tuer par gentillesse"

     

    "Le noir pour les vieilles Corses c'est le costume de la soumission. Pour moi c'est celui de la rébellion"

     

    "les vacances servent à cela aussi. Les peaux bronzées, les corps nus, les nuits chaudes. A entretenir l'illusion du désir."

     

    "meme les pires souvenirs finissent par s'oublier, si on en empile d'autres par dessus, beaucoup d'autres"

     

    "le bonheur c'est simple il suffit d'y croire"

     

    ©M.Bussi

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    Et si votre vie n'était qu'une simple imposture ?
    Si l'homme que vous aviez épousé dix ans auparavant n'était pas celui que vous croyez ?
    Si tout votre univers s’effondrait brutalement ?
    Pour Grace Lawson il aura suffi d'un seul regard sur une vieille photo prise vingt ans plus tôt et porteuse d'une incroyable révélation pour que tout s'écroule. Ses souvenirs, son mariage, ses amis : tout n'était qu'un tissu de mensonges.
    Mais le cauchemar ne fait que commencer...

     

     

    Harlan Coben est un des mes auteurs fétiches, c'est pourquoi je me suis laissée tentée par cette lecture, Roman paru en 2004 que je n'avais encore pas lu.

    Une fois de plus l'auteur  nous entraine dans une intrigue originale dans la quelle les enquêteurs ne sont pas les policiers, mais les protagonistes eux même, ici Grace va tout mettre en œuvre pour découvrir les raison de la disparition inattendue d e son mari après l'apparition d'une drôle de photo dans leur vie.

    Le passé refait surface au point de  remettre en question toute une vie de bonheur conjugal. Tout n'est-il que faux semblants et mensonges ?

    A cette intrigue se mêle une autre affaire et de nous questionner : quels liens entre elles ?

    De rebondissements en rebondissements l'auteur nous guide vers l'inévitable et le puzzle se met en place.

    Les protagonistes sont nombreux,et tous des éléments clefs de l'intrigue. On pourrait se perdre dans le cheminement de pensée de l'auteur, mais grâce à son talent nous progressons pas à pas vers un dénouement que même le plus grand amateur de littérature policière ne peut entrevoir. On en ressort groggy et époustouflé tellement le rythme est soutenu et sommes tenus en haleine avec cette aventure addictive dès les premiers chapitres.

    Au passage, l'auteur fait de Grace l' héroïne principale de ce roman qui se battra jusqu'au bout des ongles pour protéger ses enfants, sa famille, l'obligeant à faire des alliances qui ne lui conviennent pas forcement, la contraignant à revivre un drame  qu'elle tente  d'oublier.

    L'auteur nous fait nous interroger sur la responsabilité des uns et des autres quand les évènements s'enchainent dans une vague d'effets rebonds. Tout est-il blanc ou noir ?

    Un excellent moment de lecture avec un auteur qui se plait à varier dans la construction de ses intrigues, et qui parvint à nous surprendre, une chose est certaine, on ne peut pas dire que son genre est répétitif et ennuyeux. Un excellent tome pour les fans du genre.

     

     

     

     

     

     

    Extraits citations

     

    "La vie hélas est cyclique on commence dans une de ces bâtisses en brique et on finit dans une autre Tournez manage"

     

    "être mère, pensait-elle c'est un peu comme être un artiste : on vit dans l'insécurité permanente, on a l'impression d'être un imposteur, on sait que les autres se débrouillent beaucoup mieux que vous" 

     

    "votre vie suit son cours; et subitement out éclate Se disloque comme après une éventration Et puis il y a des moments où l'écheeveau de votre vie se dévide tout simplement On tire sur un fil qui dépasse une couture craque"

     

    ©H.Coben

     

     

     

     

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    Qu’importe les conséquences : un meurtre reste un meurtre. Oussama Kandar, chef de la brigade criminelle de Kaboul, refuse de transformer en suicide ce qu’il pense être un assassinat. Mais en Afghanistan, avoir des principes se paie cher et Oussama devient vite l’homme à abattre. Pour faire éclater la vérité et sauver sa vie, il va faire appel à des alliés inattendus : le mollah Bakir, taliban tout droit sorti d’Oxford, et Nick, un jeune suisse analyste dans les services secrets

     

     

     

     

    C'est grace à NetGalley et les éditions Laffont que j'ai découvert  Cedric  Bannel à travers la lecture de Baad , un coup de cœur pour les personnages et l' intrigue particulière . Je fais un peu le chemin  à l'envers puisque L'homme de Kaboul est l'histoire d' Oussama  Kandar (quel prénom lourd à porter)  le policier très attachant rencontré lors de ma lecture précédente. Mais l'auteur a su m'intriguer et m'émouvoir avec  ce personnage que j'ai souhaité en savoir davantage sur justement l'homme de Kaboul. 

    Tout comme dans le dernier volet l'auteur nous plonge dans un polar peu classique et un contexte géo-politique qu'il semble particulièrement maitriser, tant est si bien que l'on se demande en bout de course si tout ceci n'est que pure fiction sortie de l’imagination débordante de Cedric Bannel, rendue particulièrement plausible par des comportements et des situations si ressemblantes déjà mises à jour dans ce monde qui est le notre.

    Que dire  sans trop en dévoiler sur cette intrigue rondement menée, addictive et  pleine de rebondissements dans laquelle notre policier intègre se débat au péril de sa vie, agissant avec ses convictions et sa foi?

    Que dire de tous ces dommages collatéraux et le prix d'une vie quand l'argent mène la danse dans un pays qui en manque si cruellement où les conditions de vie sont pour nous occidentaux inimaginables.

    L'auteur nous entraine dans des régions d' Afghanistan  dont je ne soupçonnais meme pas l'existence, cloisonnées, isolées, dans  un pays aux si nombreuses tribus que l'on s'y perd et l'on ne peut s’étonner des difficultés a créer une cohésion inter-ethnique.

    L'auteur se penche sur la condition de la femme, et l'on ne peut que constater que le règne des talibans n'est pas à lui tout seul responsable de la place et du manque de liberté des femmes (pour n'aborder que le coté le moins sensible du problème). Non, ce pays dans les coins reculés vit encore selon de règles moyenâgeuses. Et certaines scènes sont assez violentes traduisant simplement la réalité de la vie quotidienne. Les médias nous montrent bien ce que l'on veut nous faire savoir.

    Aussi Cédric Bannel avec son protagoniste principal rend un bel hommages aux femmes courageuses qui se battent avec leurs petits moyens, molestées mais battantes mettant  au quotidien leur vie en danger. Certaines, simplement victimes innocentes de situations dans lesquelles elles n'ont aucune responsabilité  ni maitrise, comme  par exemple ne pas avoir d'enfant, se retrouvant dans le meilleur des cas répudiées, avec toutefois des conséquences dramatiques, dans les pires, vitriolées sans que personne n'y trouve à redire.

    C'est un roman fort en émotions, qui met ici face à face deux mondes differents, des hommes  dont les vies sont aux antipodes l'une de l'autre et qui pourtant vont se rencontrer et mettre tous les moyens en œuvre pour que cessent certaines exactions et prôner la justice.

    Bien évidemment les enjeux sont tels que l'épilogue ne peut être celui que l'on souhaite mais toutefois la conclusion reste très cohérente , ce qui donne à ce roman  beaucoup de crédibilité et de réalisme avec des personnages forts, attachants, charismatiques, si bien que l'on a bien envie de suivre Oussama Kandar  dans d'autres aventures.

    Une lecture en LC avec ma binôme Gaoulette qui elle va lire les enquêtes dans l'ordre, et j'ai hâte d'avoir son avis.

    Coup de cœur, pas coup de cœur ?

    J'ai du mal a me positionner après la lecture de Baad, parce qu'ayant lu celui en premier je n'ai plus la surprise suscité par la nouveauté du contexte choisi par l'auteur pour ses enquêtes policières. Toutefois ce tome reste très enrichissant culturellement, Cedric Bannel nous promène dans l' Histoire  de ce pays meurtri, en passant par la période russe,la révolte de Massoud, le règne des Talibans, le  nouveau gouvernement de Karzaï et l' occupation occidentale. Une approche particulière par un auteur  apparemment attaché à cette terre et qui semble penser que l'espoir existe et qu'avec des hommes tels que l'homme de Kaboul, ce pays peut sortir du chaos.

    A travers une enquête en toile de fond, c'est l'histoire de tout un peuple et des modes vies méconnus que Cédric Bannel auteur au parcours plutôt particulier nous fait découvrir .

     

     

    Extraits citations

     

    "il n’était pas corrompu. L'argent qu'il détournerait comme les autres serviraient à entretenir son village, son clan, et affidés. Lui même vivait simplement"

     

    "- Vous laissez des hommes l'approcher, maintenant ? (...)demanda Oussama au mari, dépassé par l'attitude de ce dernier

    - Maintenant elle est morte, ce n'est pas grave qu'un homme l'approche, répliqua l'homme entre deux sanglots.

    Il n'y avait rien à répondre a ce délire"

     

    "- la politique est un art d’exécution, qui requiert une  bonne dose de complexité"

     

    "- tu étais jeune , arrête de parler des communistes, ils ont détruit notre pays  Tout est de leur faute.

    - C'est l'obscurantisme qui a détruit notre pays Oussama. Les Afghanes n'ont pas le droit de se laisser humilier plus longtemps par des  hommes incultes. Ma mission de femme éduquée est de résister"

     

    "il se leva péniblement, lui tendit une main molle, un signe de bonne éducation en Afghanistan"

     

    "-Je préfère les communistes aux talibans, Au moins avec eux, les femmes avaient des droits"

     

    " - Tu es un crétin et un meurtrier ! Tu as tiré sur toute une famille à la Kalachnikov, pendant  quelle déjeunait tranquillement . Tout ça pour un stock de  tissu."

     

    " En Afghanistan chaque jour vécu en un seul morceau est un don de Dieu.

     

     

    © C.Bannel

     

     

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    BARBARIE
    Des jolies petites filles, vêtues de tenues d’apparat, apprêtées pour des noces de sang.

    ABOMINATION
    Deux femmes, deux mères. À Kaboul, Nahid se bat pour empêcher le mariage de sa fille, dix ans, avec un riche Occidental. À Paris, les enfants de Nicole, ex-agent des services secrets, ont été enlevés. Pour les récupérer, elle doit retrouver un chimiste en fuite, inventeur d’une nouvelle drogue de synthèse.

    AFFRONTEMENT
    Il se croit protégé par ses réseaux et sa fortune, par l’impunité qui règne en Afghanistan. Mais il reste encore dans ce pays des policiers déterminés à rendre la justice, comme l’incorruptible chef de la brigade criminelle, le qomaandaan Kandar.

    DÉFLAGRATION
    Nicole et Nahid aiguisent leurs armes. Pour triompher, elles mentiront, tortureront et tueront. Car une mère aimante est une lionne qui peut se faire bourreau.

     

     

     

    Je ne sais pas si c'est pareil pour vous , mais il y a des périodes ou on enchaine des lectures avec des thèmes qui se regroupent d'un livre à l'autre.

    Pour moi c'est l' Afghanistan. Et pourtant je ne le fais pas de manière délibérée, après Si la lune éclaire nos pas, me voici donc de retour dans ce pays torturé, brisé qui finalement ne s'est pas bien remis des multiples guerres qui ont éprouvé le pays . Pays gangréné, premier producteur mondial de pavot à opium avec tous les trafics que cela implique pays de Daesh, d'Al-Qaïda et l'on comprend assez bien pourquoi.

    C'est ce que laisse entrevoir ce roman. Quel meilleur contexte pour ce thriller magnifiquement ficelé avec ces histoires qui ne semblent sans aucun lien entre elles, celle de Nicole et de Kandar, celle de l'assassinat de gamines par un serial-killer et la recherche d'un  grand chimiste créateur d'un drogue la plus pure au monde qui perturbe le petit monde mafieux italien.

    L'auteur à travers cette enquête policière nous décrit une société aux antipodes de la notre, avec l’importance de la religion dans la vie courante, la difficulté pour les femmes de s’extraire du carcan qui leur est imposé, et la manière très particulière des afghans d’envisager la vie, le rapport à l’autre, tout  est  choc culturel avec ces differents ethnies qui compose ce pays  et toutes les implications  qui en découle. Petits occidentaux on ne peut pas vraiment connaitre et encore moins comprendre cette société tellement c'est dépaysant à tout les points de vues.

    Cédric Bannel fait la part  belle aux policiers mettant en avant une volonté de probité, avec son personnage de Kandar , un ancien de Massoud, qui a résisté, survécu à tout, et son équipe à son image irréprochable, amoureux de son épouse, militante de la cause des femmes,une équipe qui pourtant se voit contrainte a user de la violence dans certains interrogatoire plutôt musclés dirais-je.

     D'un autre coté il dénonce la corruption, les manipulations et toutes les déviances de ces nouveaux hommes de pouvoir que le contexte géo-politique a crée de toutes pièces dans un pays en reconstruction.

    Cette intrigue est riche d'enseignements sur un pays encore à la dérive, mais dont la population reste bien que parfois fataliste assez optimiste, dans un contexte politique fragile.

    2 volets donc traités en alternance qui vont se rejoindre et c'est au fur et à mesure que nous arrivons au bout de cette enquête .

    Un roman captivant et addictif, avec des personnages on ne peut plus réalistes et particulièrement attachants pour leur noblesse d'âme. Deux personnages principaux que l'on a du mal à quitter le soir.

    Le style de l'auteur est plaisant et efficace sans lourdeur malgré les descriptions et la documentation partagé sur de nombreux domaines. Le suspens est bien dosé pour nous tenir en haleine tout en ne nous entrainant pas dans un rythme effréné.

    Tout au long de cette lecture on ressent l'attachement de l'auteur pour ce pays et ces Afghans qui  gardent l'espoir de construire un monde meilleur. Oussama Kandar incarne ce héros d'un pays actuellement blessé, fracturé, en quête de stabilité.

     Je remercie Net Galley et les éditions Laffont pour cette découverte, un coup de cœur pour les personnages, le coté éducatif, et la passion de l'auteur qui transpire au fil des pages pour ce pays et sa population aux ethnies si diverses, dont il nous offre un aperçu très visuel.

     A lire absolument. Je vais moi à contre sens découvrir L'homme d Kaboul avec le personnage de Oussama Kandar

     

     

    Coups de Coeur

     

     

    Extraits citations

     

    " en un an il avait deja amassé  près de deux cent cinquante mille dollars De quoi s'acheter une belle maison avec l'eau courante et électricité, un Toyota en bon état et deux épouses neuves"

     

    "un ventre fertile de bonne qualité devait produire des  garçons pour pérenniser le clan, c'etait ainsi"

     

    " la guerre a cet étrange pouvoir de réunir des hommes très differents par une fraternité d'une intensité inouïe, dont le temps ne vient jamais a bout"

     

    " dans cette période  terrible qu’avoient été les années 1990 personne e pouvait affirmer avoir été tout blanc ou tout noir"

     

    " s'allier à un petit Satan lorsqu'on veut en détruire un grand, n'est ce pas la base de toute politique internationale?"

     

    © C. Bannel

     

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