Il a trop chaud. Jamais il n'aurait dû mettre ce costume sombre pour descendre à Marseille, mais il n'est pas du genre à se balader en tee-shirt et jogging quand il est au boulot. En face de lui, Freddy a vraiment l'air d'un naze. Dire qu'il est obligé de faire affaire avec cet amateur ! Mais il doit absolument récupérer sa cargaison d'armes. Rendez vous ce soir, dans les quartiers Nord. Ils vont faire ça à l'ancienne. C'est Freddy qui l'affirme.

 

 

 

 

Merci à  Marie pour cet envoi, un  tome de la série Petit polars du monde ,dans chaque  tome un  polar dans une ville toujours differente  ,ici c'est chez moi Marseille

Une petite nouvelle illustrée très courte,qui cependant dépeint notre ville plus, sur son aspect voyou, bon c'est le but de  jeu

Cependant petite déception ,l’énigme n'est pas transcendante et tout se devine aisément, non c'est que je m'attendais a ce que le vocabulaire de Marseille soit  davantage mis en avant, alors que c'est avec le langage des voyous , que l'auteur a préféré nous gaver.

Parce que à Marseille notre accent est chantant , et il n'y a pas que des "cagoles et des mia"

"Te ve" plutôt  la superbe vue que t'offre la Bonne Mère.

 Non,  l'auteur nous offre un petite visite succincte de la ville, que j'ai à peine reconnue. Bien évidemment je ne cours pas les quartiers Nord ( juste pour aller à Grand Littoral pour faire les boutiques quand je  suis pressée et que je n'ai pas envie de descendre en centre ville), ni les usines désaffectées que finalement l'on peut trouver dans n'importe quelle ville de  France

De fait je me demande même si notre auteur connait cette ville mis à  part les 2 endroits dont il parle et que de fait sont si mondialement connus qu’il n'est même pas besoin d'être venu à Marseille pour en faire une description.

Du coup son histoire aurait pu se passer n'importe où quelle importance la toile de fond si on ne la met pas en valeur ?

Sur l'intrigue que dire ?Elle est tellement courte ! et si prévisible ! Même le personnage principal par son comportement sonne le dégout de la ville, il semble tellement au dessus de tout cet homme en costume qui trouve qu'il fait trop chaud chez  nous, presque ce serait un pléonasme Finalement j'ai eu le sentiment que l'auteur n'aimait pas Marseille, une ville réduite aux quartiers Nord et au banditisme.

En fait le volet le plus intéressant pour moi  c'est le guide, qui est très bien argumenté, et oui la réputation de MuCEN n'est pas usurpée et là par contre je dois reconnaitre que Jean- Michel Boissier maitrise bien son sujet, dans tous les thèmes évoqués  Oui c'est bien de notre ville qu'il parle telle quelle, sans fard, avec son coté magique et sa face sombre.

Une ville quoiqu'il en soit à découvrir, que ce soit pour faire les boutiques aux Terrasses du Port ou dans les rues St Fé, boire un café à Nespresso ( bon sans  Georges Clooney),visiter  musées ou églises, se reposer Parc Longchamps , découvrir les calanques à pied ou en bateau,se dorer la pilule  à la Plage des catalans, prendre le ferry (baoate) pour les Iles de Frioul ....

  Ça c'est Marseille et non pas celui de notre histoire qu'un auteur très réducteur nous offre 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le jour paraît sur Giverny.

Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes... Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier se détachent : l'une, les yeux couleur nymphéas, rêve d'amour et d'évasion ; l'autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au coeur d'un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé...

 

 

 

Jusqu'à ce jour je ne suis pas parvenue à accrocher avec Michel Bussi malgré les lectures précédentes de cet auteur. Mais ayant  beaucoup entendu dire que ce tome est le must du must, que ma sœur est fan ( ainsi que Marie et Renaud..) de cet auteur et qu'elle me l'a prêté, je persiste à chercher ce qui cloche chez moi, enfin est ce que je ne peux pas accepter que je ressente des sentiments différents ?

Bref de l'eau sur la page donc pile pour le challenge d' Angeselphie

Et surprise ce roman est très intéressant pédagogiquement, il faut toutefois être ouverte à l'art, vu le nombres de références  à la peinture, aux peintres et surtout à Monet et sa peinture impressionniste centrées sur les nymphéas, à la vie du peintre , et son cadre de vie : Giverny toile de fond de notre intrigue

De plus l'auteur joue énormément sur les jeux de mots en lien avec ce thème, alors je pense que l'on aimera ou pas, puisque c'est le volet le plus présent dans ce tome.

Quand à l'intrigue, Michel Bussi nous perd complètement tout le long, On ne sait vraiment pas quoi penser. Et de fait , je me suis laissée complètement  laisser porter, assimilant les informations au fur et à mesure.

L'auteur semble s’être  inspiré d' Agatha Christie, dans les première pages, parce que  tout commence comme un roman très connu de cette auteure (il le cite même) mais finalement  Michel Bussi s'approprie bien le style et en fait ce qu'il est  : le sien

L'histoire est racontée en alternance par  l'auteur et une des protagonistes , la vieille petite grand mère, un semblant de Miss Marple (enfin presque)

Mais, mais tout en suivant  l'histoire de ces 3 femmes:

• la grand mère qui n'a pas de nom ( tout au moins avant que nous ne le découvrirons dans les dernières pages, ce qui de fait a énormément de sens)
• Fanette la petite gamine douée en peinture 
•  Stephanie l'institutrice ,

qui  toutes rêvent  d'une autre vie, nous sommes emportées dans une histoire qui par moments n'a aucun sens et c'est avec brio  que l'auteur nous balade mais grave.

je devrais  vous parler de tous les autres personnages, mais il y en a bien trop. Trop d'adultes, et trop d'enfants...

Dire que je me suis attachée à l'un d'entre eux?  A Fanette et Paul mais pas à Stéphanie ni à l'inspecteur Laurenç. Mémé est un peu flippante et j'en suis venue même à la soupçonner l'espace d'un instant.

Certaines situations sont vraiment bizarres, certains passages semblent sans liens entre eux et j'ai trouvé çà très incohérent et je me suis demandé s'il n'y avait un problème dans l'édition ( oui oui à ce point).  

Oui, vous aussi je vois , vous aussi trouvez que ce n'est pas clair ce que je raconte? Mais si j'en disais plus je spolierais

Mais en fait c'est assez machiavélique de la part de l'auteur , il joue vraiment avec nous les lecteurs et je l'applaudis très fort, c'est un coup de maitre.

j'avoue que la fin m'a scotchée. C'est une intrigue vraiment époustouflante dans la manière dont elle est menée et je me suis réconciliée avec l'auteur qui nous raconte une histoire dans un style très agréable , poétique, avec pas mal de  descriptions et de références artistiques ,sans être lourd ni ennuyeux. 

Et je conclurais en disant que oui ce roman est le must du must de l'auteur ( parmi ceux que j'ai lu  Un avion sans elle et N'oublier jamais avec des avis mitigés et Gravé dans le sable, le pire avec une impression négative) , un super polar, avec de l'intrigue, des personnages très travaillés et des questionnements sur nos choix de vie. C'est une enquête passionnante sur les traces de Monet à Giverny qui de plus donne très envie de découvrir d'avantage ce peintre aux œuvres mondialement connues bien sur. Il faut reconnaitre  que dans tous ces romans l'auteur plante magnifiquement son décor.

 

 

 

 

Challenge 1 mois/1 illustration : eau

 

  

Extraits citations  

 

 " Giverny, c'est la marée au gré des floraisons Moi, maintenant, je vois çà de loin Échouée sur le sable"

 

"Une vie tu sais, Fanette c'est juste deux ou trois occasions à ne à ne pas laisser passer Çà  se joue à çà, ma jolie, une vie§ Rien de plus"

 

"j'enfile une écharpe noire autour de mes cheveux Presque un tchador Les vieilles ici sont condamnées au voile, personne ne veut les voir (..) Même à Giverny le village de la lumière et des couleurs.Les vieilles sont condamnés à l'ombre, à la nuit Inutiles Invisibles Elles passent  On les oublie"

 

© Michel Bussi

 

En savoir plus sur Monet en cliquant sur les nymphéas

  

  

 

 

 

 

 

 

Chaque matin, c'est le même effroi. La même surprise.
En se découvrant dans la glace, Christine a vieilli de vingt ans. Elle ne connaît ni cette maison, ni l'homme qui partage son lit.
Et chaque matin, Ben lui raconte. L'accident. L'amnésie...
Ensuite, Christine lit son journal, son seul secret. Et découvre les incohérences, les questions, tout ce qu'on lui cache chaque matin, posément. Peut-être pour son bien... Peut-être pas.

 

 

Nous avions lui en LC avec Pat et Gaelle , Une autre vie, il se disait que celui ci était nettement meilleur , donc nous que  ferions cette  nouvelle lecture à 3 Et voilà c'est maintenant

J'ai ,comme la dernière fois  eu du mal au démarrage, toujours ce style plat , linéaire avec une intrigue qui démarre lentement. Puis comme dans une mise en chauffe , le rythme vient enfin , et plus moyen de s’arrêter

L'histoire de Christine devient tellement prenante que j'en ai oublié la forme.

Je dois avouer que dès le début de lecture, j'étais persuadée de vers quoi allait nous mener  l'auteur avec cette abracadabrante aventure.

Je ne sais pas si ce type d'amnésie existe vraiment, si quelqu'un peut se réveiller tous les matins en oubliant sa vie dans la nuit, parce que l'auteur ne nous renseigne pas par la suite sur ses références dans ce domaine Et c'est quelque chose que j'aurais aimé savoir au point de vue pédagogique et la vraisemblance de cette histoire.

Toujours est il que c'est particulièrement horrible, de tous les matins repartir à zéro.

Nous suivons donc,  dans ce thriller psychologique assez stressant , Christine personnage principal qui s'efforce de construire sa vie autour d'un journal qu'elle tient au quotidien

Au fur et à mesure ,d' incohérences en incohérences , de lutte quotidienne pour se souvenir  Christine avance vers son destin.

Tous les jours Christine nous fait partager son quotidien et ses découvertes sur vie présente et antérieure

Nous avançons pas à pas avec elle, et mes soupçons de début de lecture se sont confirmés de page en page

Pourtant , oui pourtant,  ce n'était pas tout à fait ce que je à quoi je pensais  Oui S.J Watson est très bluffant , un maitre incontesté des fins en feux d'artifices

Cependant je noterais quelques invraisemblances, le problème c'est que je ne peux les dévoiler sans spolier, elles sont en rapport avec Adam, et Dr Nash.

Ceci mis à part ,les personnages font toute l'histoire. Personnellement je me suis demandé comment on peut vivre une telle situation, comment continuer à aimer une personne qui chaque matin ne sait plus qui vous êtes,à qui chaque jour il faut répéter la même histoire.

Comment vivre quand tout est bouleversé suite à un drame qui a fait  tout éclater  autour de vous? Faut il mentir pour ne pas  blesser l'autre et comment avancer soi même alors que vous êtes vous  le seul détenteur des tous ces souvenirs partagés ?

Là bien sur je  me suis dit pourquoi mentir de toute façon demain elle aura oublié? Qu'est ce çà cache?

L'auteur nous manipule donc, entre compassion et doute, nous tient bien accrochés à l'intrigue ,assemble les pièces du puzzle de la vie de Christine à travers ses souvenirs quotidiens qu'elle aura oublié bien sur demain. Parce que demain pour elle tout est à recommencer

Une vie pareille est elle supportable ? Christine est amnésique et isolée, plus d'amis, de travail, de famille. Comme elle ,je me demande qu'est ce qui vous pousse en avant  Bien sur pour elle c'est ce journal et l'envie de retrouver des souvenirs et espérer guérir

Se souvenir de son "accident" lui rendrait il la mémoire ? Les causes de son amnésie sont elles  des traumatismes psychologiques?

Oui cette intrigue est captivante, addictive, c'est un bon thriller psychologique bien ficelé.

 

 

 

 

 

 

 

Extraits citations

 

"que sommes nous d'autres que la somme de nos souvenirs ?"

 

"je n'arrive pas à imaginer comment je supporterais de  découvrir que ma vie est derrière moi, qu'elle s'est deja déroulée et qu'il n'en reste aucune trace pas de coffre aux trésors plein de souvenirs, pas la moindre richesse  issue de l’expérience, pas de sagesse accumulée à transmettre"

 

"mais le truc c'est que demain, tu ne  te rappelleras plus ce souvenir( ..) tu n'as aucune fondation sur laquelle  bâtir  ta mémoire"

 

"demain ? il n'y a pas de demain pour moi (...) Tout comme je n'avais pas d'hier"

 

"son chagrin n'est pas nouveau. Il a le temps de se déposer au fond de lui, de devenir partie intégrante de son vécu, il n'est plus un séisme qui l'ébranle"

 

"il y a 2 moi en 1 seul corps; l'un est une femme de 47 ans , calme polie consciente des comportements convenables (..) l'autre a une vingtaine d'années, et elle hurle"

 

"il y a un avant et un après, même si je ne sais pas de quoi est  fait l'avant, qu'il y a un maintenant et qu'entre les 2 il n'y a rien qu'un immense vide de silence"

 

" je suis né demain, Aujourd’hui je vis hier m'a tué" Parviz Awsia

 

© SJWatson

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lydia est morte.

Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l’ignore encore…

Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu’elle n’a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d’université d’origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu’il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus.

Mais le corps de Lydia gît au fond d’un lac.

Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l’adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés. Des secrets si longtemps enfouis qu’au fil du temps ils ont imperceptiblement éloigné ses membres, creusant des failles qui ne pourront sans doute jamais être comblées.

Bien sûr, Tout ce qu’on ne s’est jamais dit distille un suspense d’une rare efficacité. Mais ce livre qu’on garde en soi très longtemps est bien plus que cela. Celeste Ng aborde la violence de la dynamique familiale, les difficultés de communication, le malaise adolescent, avec une intensité exceptionnelle qui évoque l’univers de Laura Kasischke. En distinguant cette œuvre envoûtante comme l’un des meilleurs romans de l’année, les critiques anglo-saxons ont salué la naissance d’un écrivain majeur et fait le succès du livre, vendu à plus d’un million d’exemplaires.

 

 

 

 

Tout d'abord un grand merci aux Editions Sanotine pour m'avoir permis de découvrir ce roman en avant première , sortie prévue le 3 mars

Premier roman de l'auteure Celeste Ng classé dans la catégorie  Policier & Thriller, des critiques positives outre atlantique

Et je suis persuadée que ce roman va rencontrer un vif succès chez nous

En effet l'auteure dans un style assez surprenant va nous nous faire partager la dynamique familiale de cette jeune fille, naviguant du présent au passé de Lydia mais surtout nous entrainant dans celui de ses parents

L'action se situe dans les années 1977, c'est important de le savoir car le contexte de l'époque influe beaucoup sur les comportements de nos protagonistes

Ainsi Celeste Ng va nous faire partager le quotidien d'une jeune métisse et de sa famille

Sa mère est Américaine et son père d'origine chinoise né en Amérique. L'auteure que l'on devine également d'origine asiatique maitrise parfaitement le sujet et les comportements raciaux, les difficultés d'intégration d'un migrant et de la stigmatisation de la différence. Personnellement je suis restée surprise,  quand on parle  de ségrégation raciale, on parle beaucoup des "noirs" rarement des chinois et je pensais pas qu'ils puissent avoir autant été en butte au moqueries comme va nous le décrire l'auteure

Tout comme elle aborde un problème également social de l'époque la place et le rôle de la femme dans la société

Pour comprendre Lydia, elle nous fait suivre sa famille, au fil des pages l'auteur nous apportera la réponse  : suicide , meurtre, accident ? 

En attendant elle nous fait partager la vie d'une famille qui semble si parfaite, la fille brillante Lydia, la chouchou de la famille , celle qui va concrétiser tous les rêves de ses parents . Mais qu'en est il de ses propres aspirations ? Sont elles vraiment celles  de sa mère ?

Et que dire de cette dynamique familiale, de la place de Nath  le frère et d' Hannah la petite dernière. Sont ils jaloux de la place de leur sœur? Sa place est elle enviable d'ailleurs ?

Quelles sont toutes ces choses qui ne se sont jamais dites dans cette famille ? Quels mensonges, quel secrets ont entrainé Lydia vers son décès ? Qui ou quoi est responsable de la mort de la jeune fille.

Lydia morte est un personnage très présent dans cette histoire, elle est plus que vivante. Plus que présente tout au long de cette intrigue.  De non dit en non dit nous progressons dans un suspens parfois insoutenable vers des vérités ,certaines assez surprenantes

C'est une histoire terriblement réaliste , émouvante, touchante qui nous fait réfléchir sur les impacts de notre éducation (avec les espoirs de nos parents) , de notre société, des à priori,

Un drame familial qui va tout faire exploser, qui va mettre chaque protagoniste face à ses responsabilités

la plume de l'auteur est très addictive, dans la douceur  et la violence , elle retranscrit parfaitement dans un style très personnel l' histoire de cette famille , toutes les conséquences antérieures et postérieures Celles qui ont indirectement provoqué ce drame et celles que ce même drame ont induit.  Celeste Ng  nous incite à un questionnement parental, sur nos propres actions,nos échanges avec nos enfants, les écoute-t-on vraiment ? les connaissons nous vraiment ? A coté de quoi passons nous parfois ?

L'approche du comportement des adolescents est très juste et les personnages sont psychologiquement parfaitement travaillés. On ne peut que s'attacher à eux et j'ai peine à les quitter, tous.

Ce roman est une petite merveille

La manière dont l'auteur mène la barque ,en nous faisant partager de manière très intime le quotidien de cette petite famille, très attachante, émouvante est juste parfaite

Un gros

 

 

 

 Extraits citations

 

"alors que les Irlandais, les Allemands et les suédois s'entassaient sur le pont de bateaux à vapeur (...) les coolies devaient trouver un autre moyen d'atteindre la terre où tous les hommes avaient été créés égaux"

 

"il incombe à une bonne épouse  de savoir préparer les œufs de 6 manières basiques"

" et son ancienne vie, douce, chaleureuse et étouffante, l'attirait à nouveau dans on giron Neuf semaines Son grand projet avait duré  neuf semaines""

"elle ne se rendait pas compte qu'elle retenait son souffle Alors que Lydia , si Oui, répondait immanquablement sa fille. Oui Oui Et sa mère respirait à nouveau"

" (...)  Pour chaque action, il y a une réaction égale et contraire (...) L'une gagnait, l'autre perdait L'une s’échappait, l'autre était piégée pour toujours"

" L'amour se dit Hannah devait être sucré, comme le parfum de sa mère, et aussi doux que de la guimauve"

" ne souris jamais si tu n'en as pas envie"

©Celeste Ng

 

 

 

 

 

 

 

 

Qui connaît vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante. Est-ce pour cela qu’on l’à enlevée, séquestrée et livrée à l’inimaginable ? Mais quand le commissaire Verhoeven découvre enfin sa prison, Alex a disparu. Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n’oublie rien ni personne. Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible.

 

 

 

Plusieurs avis enthousiastes m'ont incitée à cette lecture  Auteur inconnu pour moi, totale découverte

Dans un premier temps,la lecture s'est avérée laborieuse, j'ai  presque douté que ce roman me plaise malgré les chaudes recommandations de mes binomettes avec lesquelles je partage très souvent les même avis

Et bien je dois avouer que je me suis pris une sacrée claque Ah oui Pierre Lemaître, vous êtes incontestablement Le maitre dans l'art de nous mettre au sol

Il semble que le résumé en dises trop, c'est ce que vous penserez amis lecteurs mais que nenni, je vous assure, parce qu'en fait tout ne fait que commencer

Et là , préparez vous, toutes vos certitudes vont s'écrouler au fur et à mesure.

Qui est la victime, qui est le bourreau ?

Avec un talent incontestable l'auteur va vous faire perdre tous vos repères , jouer avec vos émotions

Peut on comprendre et trouver des excuses à un monstre, jusqu'au pardonner l’inexcusable ?

L'auteur chamboule tout , votre coté rationnel, vos idées sur  bien et du mal,  vous projette dans une horreur sans nom, violente, déstabilisante .

Sans cesse cette question en boucle mais pourquoi ?

Plus on avance , et de moins en moins de raisons cohérentes.

Car tandis que la police enquête sur la disparition d' Alex de sa prison, des meurtres sans liens apparents avec juste un modus operandi, viennent perturber l’enquête de notre commandant Camille 

C'est en découvrant l'histoire de ce personnage que je me suis aperçue que ce roman était en quelque sorte une suite d'un précédent opus.

Références fréquentes  à sa femme et le fait que cette affaire le touche le renvoyant à sa propre histoire, m'ont un peu déstabilisée et j'ai eu crainte d 'avoir manqué quelque chose mais non.

Ça se termine en apothéose, et non je n'ai rien vu venir , enfin nous allons découvrir l'histoire d' Alex et le dénouement est vraiment insoutenable  Toutes les pièces du puzzle sont en place et c'est brillantissime

Violent, perturbant, émouvant mais brillantissime

Un thriller psychologique mené tambour battant d'une main de maitre, des personnages hauts en couleur, aux personnalités particulièrement bien décrites,très travaillées, que ce soit Alex, Camille, Louis, Armand, ...

Un petit conseil soyez très attentif aux pièces du puzzle certaines sont plus importantes qu'il ne sembleraient et on ne s'en rend compte que dans les dernière  lignes

A lire absolument une pépite dans le genre

 

 

 

 

 

 

Extraits citations

 

" Camille a lu quelque part, c'est au moment où l'on ne croit plus à rien que le signe arrive qui peut vous sauver"

 

" quand tout est à plat, elle regarde l'ensemble, dubitative, finalement, une vie, çà ne prend pas tant de volume que l'on croit"

 

" Camille s'était demandé si vivre après la mort d' Irène était une question de courage , une affaire de volonté.Comment tenir tout seul quand plus rien ne tient autour de vous ?"

 

"elle prend conscience du chemin alarmant que son esprit a parcouru en quelques heures seulement. De: je ne veux pas mourir, elle en est à : pourvu qu'il fasse vite"

 

" (...) qu'elle s'n remet à lui, qu'elle est à lui, gagner du temps, rien que du temps Dans ces circonstances , le temps c'est de la vie"